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co1 1 validation dun biomarqueur dans le diagnostic de catatonie periodique auteurs de crespin de billy c 1 2 jeanjean l 1 2 mainberger o 1 2 obrecht a 1 2 arcay h 2 sauleau e 3 foucher j 1 2 etablissement 1 cemnis centre de neurostimulation non invasif de strasbourg france strasbourg france 2 icube cnrs umr 7357 neurophysiologie fmts universite de strasbourg france strasbourg france 3 laboratoire de biostatistique icube cnrs umr 7357 university of strasbourg france strasbourg france presentateur de crespin de billy clement |
CO1-1 - Validation d’un biomarqueur dans le diagnostic de catatonie périodique
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : DE CRESPIN DE BILLY C. (1,2), JEANJEAN L. (1,2), MAINBERGER O. (1,2), OBRECHT A. (1,2), ARCAY H. (2), SAULEAU E. (3), FOUCHER J. (1,2)
Présentateur : DE CRESPIN DE BILLY Clément
Etablissement : (1) CEMNIS – Centre de neurostimulation non invasif de Strasbourg, France., Strasbourg , France; (2) ICube – CNRS UMR 7357, Neurophysiologie, FMTS, Université de Strasbourg, France., Strasbourg, France; (3) Laboratoire de Biostatistique, iCube – CNRS UMR 7357, University of Strasbourg, France., Strasbourg, France
Introduction :
La catatonie périodique (PC) est un phénotype psychomoteur avec une évolution rémittente progressive. Bien qu'elle puisse correspondre à n'importe quel diagnostic de trouble du spectre schizo-affectif, ses caractéristiques principales consistent en un mélange d'hypo- et d'hyperkinésie entraînant des distorsions des mouvements expressifs tels que des grimaces et des parakinésies. Nous avons cherché à analyser les performances d'un biomarqueur de diagnostic de PC : une augmentation du débit sanguin cérébral (rCBF) dans l'aire motrice supplémentaire gauche (L-SMA) et le cortex pré moteur latéral (L-LPM), grâce à un modèle d’analyse bayésien permettant des analyses répétées.
Patients et méthodes :
Chez chaque patient 2 séquences IRM différentes ont été répétées sur 3 jours distincts pour obtenir des mesures fiables du rCBF pendant différentes tâches cognitives. Nous avons pris les IRM de patients atteints d’une PC pour les comparer à celles de patients atteints de dépressions ou d’autres formes de schizophrénies. Chaque patient a été comparé à 37 témoins qui ont servi à établir les débits sanguins de référence. Dans la L-SMA et la L-LPM, un test était positif si la valeur t > 2,02 (α < 0,05 ; bilatéral).
Résultats :
Nous avons utilisé les IRM de 22 patients PC et de 34 patients avec une autre atteinte (non-PC). Ces IRM étaient issues d’études qui avaient pour objectif secondaire la recherche d’un biomarqueur. Avec une sensibilité (Se) et une spécificité (Sp) respectivement de 77% et 78%, les paramètres discriminants de notre biomarqueur étaient satisfaisants. Nous avions réalisé une première analyse sur un petit échantillon dans un but de preuve de concept (9 PC et 26 non PC avec une Se de 98% et une Sp de 88%), analyse qui nous a servi d’à priori pour notre modèle bayésien. La modulation du poids des données historiques a permis de considérer le résultat de l’analyse finale comme une analyse de réplication de résultat d'une part et comme une analyse complète des données comme un tout d'autre part. La prise en compte des limites de notre biomarqueur nous a permis de réaliser une analyse post Hoc en excluant les patients sources de faux positifs (patients avec des atteintes motrices liées à des lésions neurologiques acquises) pour mettre en évidence le potentiel de notre biomarqueur : une Se à 82% et une Sp à 91%.
Conclusion :
L'approche bayésienne nous a permis d'adapter notre stratégie exploratoire à la rareté des sujets éligibles à une inclusion. La validation de ce biomarqueur, outre le fait qu’elle représente le premier pas pour ériger la PC au rang de maladie, nous permet d’aborder différemment des tableaux cliniques plus frustes, redéfinissant certains tableaux cliniques par une approche de phénotypage inverse (de la lésion au phénotype).
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co1 2 encephalite anti lgi1 a presentation psychiatrique et pet fdg cas clinique auteurs porpiglia f 1 decazes p 1 guillin o 1 morin a 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray rouen france presentateur porpiglia federica |
CO1-2 - Encéphalite anti-LGI1 à présentation psychiatrique et PET-FDG : cas clinique
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
Auteurs : PORPIGLIA F. (1), DECAZES P. (1), GUILLIN O. (1), MORIN A. (1)
Présentateur : PORPIGLIA Federica
Etablissement : (1) centre hospitalier du rouvray, Rouen, France
L'encéphalite à anticorps anti-gliome inactivé 1 riche en leucine (LGI1) est typiquement caractérisée par un tableau d’encéphalite limbique, des dystonies brachio-faciales et une hyponatrémie. Dans des rares cas, des formes d’encéphalite anti-LGI1 ont une présentation psychiatrique initialement exclusive, associée à une dégradation cognitive progressive et, si non traitées, irréversible. Nous rapportons l’observation d’un patient de 70 ans présentant une symptomatologie maniaque associée à un trouble cognitive majeur progressif depuis plus d'un an et demi. Il se sentait très actif, euphorique, avec une désinhibition, une tachyphémie et une multiplication des initiatives. De plus, il souffrait d'insomnie sévère et de performances cognitives réduites. La mise en place de différents psychotropes, notamment thymorégulateurs, n’a pas montré d’efficacité. En dehors du trouble cognitif, l'examen neurologique était sans particularité. L'IRM cérébrale a mis en évidence des hypersignaux aspécifiques de la substance blanche sans localisation limbique. La détection d’anticorps anti LGI dans le liquide céphalo rachidien a permis de poser le diagnostic d’encéphalite auto immune. De plus, la tomographie par émission de positons au fluorodésoxyglucose (PET-FDG) cérébrale a objectivé l'association d'un hypométabolisme frontal et d'un hypermétabolisme temporal et striatale, pathognomonique de la maladie. Le patient n’a pas répondu au traitement de première ligne (immunoglobuline intraveineuse). Un protocole associant Rituximab et Cyclophosphamide a ensuite été conduit pendant un an, avec comme réponse une amélioration des symptômes neuropsychiatriques corrélé à une normalisation des signes métaboliques au PET-FDG. Ce cas clinique décrit un patient souffrant d'une encéphalite anti-LGI1 avec une symptomatologie psychiatrique prédominante sous forme de syndrome maniaque atypique ayant amené à un délai de diagnostic. L’absence de réponse au traitement de première ligne est probablement due au démarrage tardif de la prise en charge. A notre connaissance, il s’agit du premier cas reporté dans la littérature ayant employé le PET-FDG comme outil diagnostique et d’évaluation de l’efficacité du traitement. Ce cas clinique montre qu’un syndrome maniaque atypique associé à un trouble cognitif majeur d’évolution rapide devrait amener le clinicien à évoquer le diagnostic d’encéphalite auto-immune, y compris chez les patients sans épisode épileptique ou autre signe neurologique.
 PET-FDG cérébrale: orientation axiale, coronale et sagittale. avant traitement: hypometabolisme frontale et temporale et hypermetabolisme stratal. après traitement: amélioration de l'hypométabolisme frontotemporale et de l'hypermetabolisme stratal
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co1 3 regulation emotionnelle maternelle de la grossesse au post partum auteurs toleon c 1 deborde a 1 vanwalleghem s 2 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france 2 universite paris nanterre nanterre france presentateur toleon camille |
CO1-3 - Régulation émotionnelle maternelle : de la grossesse au post-partum
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : TOLEON C. (1), DEBORDE A. (1), VANWALLEGHEM S. (2)
Présentateur : TOLEON Camille
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint-Denis, France; (2) Université Paris Nanterre, Nanterre, France
La maternité s’accompagne d’une amélioration du système émotionnel, marquée par des changements structurels et fonctionnels du cerveau maternel. Ces changements, encore peu étudiés, débuteraient dès la grossesse et faciliteraient les interactions de la mère avec son bébé après la naissance.
Cette étude avait pour objectifs de caractériser l’évolution de la capacité de régulation émotionnelle des mères de leur grossesse aux premiers mois de vie de leur bébé ainsi que de documenter les éventuelles différences liées à la parité (primipare versus multipare).
La régulation émotionnelle de 116 femmes (Mâge=31,27 ; ET = 4,63) a été évaluée à l’aide de la « Difficulties Emotional Regulation Scale » à deux temps :
- T0 : entre le 6ème et le 9ème mois de grossesse
- T1 : dans les deux mois suivant l’accouchement.Des analyses de variance à plan mixte ont été conduites avec un facteur « Temps » (T0 vs T1) et un facteur « Parité » (primipare vs multipare).
Les résultats ont mis en évidence des différences significatives concernant le facteur « Temps » et l’interaction entre le « Temps » et la « Parité » (cf. tableau).
Entre les derniers mois de grossesse et les premiers mois de l’enfant, (1) les mères connaitraient une amélioration de leur capacité de régulation émotionnelle caractérisée par une amélioration de leur organisation dans la réalisation de tache (dimension « But » de la DERS), ainsi que de la gestion de leur impulsivité en contexte émotionnel négatif (dimension impulsivité). Ces deux dimensions seraient donc caractéristiques du début du postpartum. (2) Seule la conscience émotionnelle semble être impactée par la parité. Durant la grossesse, les multipares présenteraient plus de difficultés à porter une attention sur leurs émotions que les primipares. S’occuper simultanément d’autres enfants et de leur grossesse pourrait être un facteur cumulatif dans la charge émotionnelle développée. Cette différence disparait progressivement après la naissance. Conformément à ce qui était donc attendu, l’accès à la maternité est marqué par une amélioration de la régulation émotionnelle ; la parité apparaît comme un facteur secondaire dans cette question. Ces résultats élargissent notre compréhension des améliorations du système émotionnel maternel à la naissance d’un enfant.
 Analyses de covariances à plan mixte « Temps » x « Parité »
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co1 4 les marqueurs olfactifs de la manie auteurs kazour f 1 2 3 mourad m 3 atanasova b 2 elhachem c 3 richa s 3 elhage w 1 2 etablissement 1 chru de tours tours france 2 universite de tours tours france 3 factulte de medecine universite saint joseph beyrouth liban presentateur kazour francois |
CO1-4 - Les marqueurs olfactifs de la manie
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : KAZOUR F. (1,2,3), MOURAD M. (3), ATANASOVA B. (2), ELHACHEM C. (3), RICHA S. (3), ELHAGE W. (1,2)
Présentateur : KAZOUR Francois
Etablissement : (1) CHRU de Tours, Tours, France; (2) Université de Tours, Tours, France; (3) Factulté de Médecine, Université Saint Joseph, Beyrouth, Liban
Introduction
Des marqueurs olfactifs ont été identifiés dans les dépressions1. Des perturbations olfactives sont retrouvées dans les troubles bipolaires2. Peu d’études ont évalué les troubles olfactifs dans la manie. L’objectif de notre étude est de retrouver de potentiels marqueurs olfactifs de la manie en évaluant le seuil olfactif, les capacités d’identification et de caractérisation des odeurs.
Méthodes
Etude transversale comparant 96 sujets répartis en 3 groupes : bipolaires en Manie (M – n=27), bipolaires Euthymiques en rémission (E – n=30), Témoins sains (T – n=39). Evaluation du seuil olfactif par le Burghart threshold test et de l’identification et de la caractérisation des odeurs par le Sniffin’ sticks. Evaluation clinique par les échelles suivantes : MADRS, YMRS, MINI, STAI, échelle d’anhédonie Sociale and Physique. L’analyse statistique a utilisé les tests suivants : Chi2, ANOVA et Tukey, pour comparer les 3 groupes entre eux et identifier des différences entre les odeurs considérées comme positives ou négatives.
Résultats
Les sujets en manie font plus d’erreur d’identification des odeurs positives que les sujets en rémission ou les témoins sains (M<E<T – p<0.001). Les sujets en manie caractérisent les odeurs positives comme moins plaisantes (M<E=T – p<0.001) et moins émotionnelles (M<E=T – p<0.001) que les sujets en rémission ou les témoins. La manie est associée à une caractérisation plus émotionnelle des odeurs négatives comparée aux sujets en rémission et aux témoins (M>E=T – p<0.001). Pas de différence significative au niveau de la caractérisation de la familiarité, de l’intensité ou au niveau du seuil olfactif. Pas de différence entre les groupes dans l’identification des odeurs négatives.
Conclusion
Les patients en phase maniaque ont des difficultés à identifier les odeurs positives. Ils évaluent ces odeurs comme moins plaisantes et moins émotionnelles que les sujets sains ou en rémission. Ces troubles olfactifs pourraient constituer de potentiels marqueurs d’état de la manie. La persistance d’une perturbation olfactive en phase de rémission (déficit d’identification des odeurs positives par rapport aux sujets sains) pourrait être un potentiel marqueur de trait du trouble bipolaire.
Réf.
1.Kazour F et al. Olfactory markers for depression: Differences between bipolar and unipolar patients. PLoS One. 2020 Aug 13;15(8):e0237565.
2.Kazour F et al. Olfactory and gustatory functions in bipolar disorders: A systematic review. Neurosci Biobehav Rev. 2017 Sep;80:69-79.
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co1 5 marqueurs electrophysiologiques retiniens et prediction clinique dans les troubles bipolaires auteurs gross g 1 2 3 tursini k 2 schwan r 1 2 3 schwitzer t 1 2 3 etablissement 1 pole hospitalo universitaire de psychiatrie d adultes et d addictologie du grand nancy centre psychotherapique de nancy laxou france 2 inserm u1254 unite dimagerie adaptative diagnostique et interventionnelle nancy france 3 faculte de medecine universite de lorraine vandoeuvre les nancy france presentateur gross gregory |
CO1-5 - Marqueurs électrophysiologiques rétiniens et prédiction clinique dans les troubles bipolaires
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : GROSS G. (1,2,3), TURSINI K. (2), SCHWAN R. (1,2,3), SCHWITZER T. (1,2,3)
Présentateur : GROSS Grégory
Etablissement : (1) Pôle Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie d'Adultes et d'addictologie du Grand Nancy, Centre Psychothérapique de Nancy, Laxou, France; (2) Inserm U1254, Unité d’Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle, Nancy, France; (3) Faculté de médecine, Université de Lorraine, VandœUvre-Lès-Nancy, France
Introduction : Les troubles bipolaires (TB) sont une pathologie psychiatrique chronique fréquente pouvant se révéler particulièrement invalidante. En plus d'être caractérisés par une grande hétérogénéité clinique, des anomalies du sommeil et des rythmes circadiens sont fréquemment observées dans l’ensemble des phases de la maladie. A ce jour, il n'existe pas de biomarqueur facilement utilisable dans la pratique clinique courante permettant de confirmer le diagnostic, de prédire la réponse médicamenteuse ou l’évolution de la maladie. Ainsi, l'identification de biomarqueurs dans les TB est aujourd'hui un enjeu majeur pour la recherche en psychiatrie. Dans ce contexte, l'étude des paramètres électrophysiologiques basée sur les mesures en électrorétinogramme (ERG) dans les TB semble extrêmement prometteuse. L'objectif de cette étude sera de décrire la possible relation existante entre les phénotypes cliniques et circadiens et les signaux ERG mesurés chez des patients souffrant de TB en phase de stabilité clinique.
Méthodes : Il s'agit d'une étude pilote exploratoire réalisée au Centre Expert des Troubles Bipolaires de Nancy. 70 patients souffrant de TB en phase de stabilité clinique ainsi que 70 sujets témoins seront inclus. Après une évaluation clinique standardisée, des enregistrements en ERG pattern et flash seront réalisés à l’aide d’un casque de réalité virtuelle (Rétinaute, développement BioSerenity). Les rythmes veilles-sommeil seront dans un second temps mesurés par actimétrie durant 21 jours consécutifs. Nous comparerons les mesures électrophysiologiques mesurées en ERG entre le groupe de patients et le groupe de sujets sains. Ensuite, nous étudierons les relations existantes entre les phénotypes cliniques et circadiens et les mesures électrophysiologiques en ERG au sein du groupe de patients souffrant de TB.
Résultats : Une diminution significative de l'amplitude et une augmentation du temps de culmination des ondes a et b mesurées en ERG flash ainsi que des ondes P50 et N95 mesurées en ERG pattern sont attendues chez les patients souffrant de TB en comparaison aux sujets sains. L’identification de relations statistiques entre les phénotypes cliniques et circadiens et les mesures électrophysiologiques mesurées en ERG dans le groupe de patients sont également attendues.
Conclusion : La mise en évidence de marqueurs électrophysiologiques dans les TB pourrait présenter un réel intérêt en pratique clinique en apportant une aide au diagnostic et dans l'identification potentiel de sous-groupes de patients aux profils cliniques et pronostics différents. Cela pourrait permettre d'envisager un diagnostic et des interventions thérapeutiques plus précoces et adaptées aux profils cliniques des patients.
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co1 6 limpact de lauto compassion sur les deficits en cognition sociale et leurs repercussions fonctionnelles chez des patients cerebro leses auteurs vistoli d 1 regini m 1 andersen s 2 fornari j 2 fournier mehouas m 2 el habachi s 1 toussin c 1 iakimova g 1 etablissement 1 laboratoire d anthropologie et de psychologie cliniques cognitives et sociales lapcos upr7278 universite cote d azur nice france 2 service de medecine physique et readaptation chu de nice archet 1 nice france presentateur regini marie lou |
CO1-6 - L’impact de l’auto-compassion sur les déficits en cognition sociale et leurs répercussions fonctionnelles chez des patients cérébro-lésés
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
Auteurs : VISTOLI D. (1), REGINI M. (1), ANDERSEN S. (2), FORNARI J. (2), FOURNIER-MEHOUAS M. (2), EL HABACHI S. (1), TOUSSIN C. (1), IAKIMOVA G. (1)
Présentateur : REGINI Marie-Lou
Etablissement : (1) Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales (LAPCOS, UPR7278), Université Côte d'Azur, Nice, France; (2) Service de Médecine Physique et Réadaptation, CHU de Nice Archet 1, Nice, France
Contexte : Les lésions cérébrales faisant suite à un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un traumatisme crânien (TC) entraînent d’importants déficits physiques, cognitifs, émotionnels et comportementaux. Parmi les troubles cognitifs, les atteintes de la cognition sociale, et notamment de la théorie de l’esprit (TdE) et de l’empathie sont étroitement liées à des changements du comportement émotionnel et social (agressivité, irritabilité, égocentrisme, désinhibition, inadaptation sociale, etc.), source d’un handicap social, familial et professionnel important compromettant le retour des patients à leur mode de vie antérieur.
Objectifs : Etudier les troubles de la TdE et de l’empathie chez des patients cérébro-lésés, leurs répercussions fonctionnelles et questionner l’impact de l’auto-compassion des patients (i.e., leurs dispositions à être bienveillants et compatissants envers eux-mêmes) sur ces troubles et leurs répercussions.
Méthode : Vingt-deux patients victimes d’AVC ou de TC modérés à sévères (âge moyen = 52,6 ans, sd = 16,1) sont comparés à 56 participants sains (âge moyen = 28,5 ans ; sd = 12,2). Le protocole inclue des tâches évaluant la TdE (Reading the Mind in the Eyes Task et Hinting Task), un questionnaire ciblant les processus cognitifs et affectifs sous-tendant le comportement empathique (Interpersonnal Reactivity Index, IRI), un questionnaire de mesure des répercussions fonctionnelles des troubles de la cognition sociale (ERF-CS) ainsi qu’une échelle d’auto-compassion (EAC) incluant les dimensions d’auto-bienveillance, d’appartenance à une humanité commune et de prise de recul/relativisme.
Résultats : Nous observons : 1) Comparativement au groupe contrôle, les patients présentent des scores inférieurs à la Reading the Mind in the Eyes Task (U=136 ; p<.001), à la Hinting task (U=357.5 ; p=0.05) et aux différents scores IRI excluant la détresse personnelle (281 p max = 0.023). Des analyses ANCOVA confirment ces résultats malgré l’écart d’âge entre les deux groupes. 2) Des corrélations négatives entre divers sous-scores de l’IRI, notamment ceux associés à l’empathie cognitive, et différents sous-scores de l’ERF-CS (-0.5880.006). 3) Des corrélations positives entre le niveau d’auto-compassion et l’IRI (0.610.001) et des corrélations négatives entre l’auto-compassion et l’ERF-CS (-0.640.033).
Conclusions : Ces résultats montrent 1) l’existence de troubles de la TdE et de l’empathie chez les patients cérébro-lésés, 2) que ces troubles ont des répercussions fonctionnelles dans la vie quotidienne des patients et 3) que le niveau d’auto-compassion des patients est négativement associé aux troubles de l’empathie et à leurs répercussions fonctionnelles. Ces résultats suggèrent qu’un travail centré sur l’auto-compassion chez les patients permettrait de réduire les troubles empathiques et leurs répercussions fonctionnelles et ainsi de diminuer le handicap social et émotionnel.
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co2 1 modifications de la substance blanche apres lelectroconvulsivotherapie une mega analyse auteurs belge j 1 mulders p 2 tendolkar i 2 van eijndhoven p 2 etablissement 1 university of antwerp the collaborative antwerp psychiatric research institute capri antwerp belgique 2 radboud university donders institute for brain cognition and behaviour nijmegen pays bas presentateur belge jean baptiste |
CO2-1 - Modifications de la substance blanche après l’électroconvulsivothérapie : une méga-analyse
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : BELGE J. (1), MULDERS P. (2), TENDOLKAR I. (2), VAN EIJNDHOVEN P. (2)
Présentateur : BELGE Jean-Baptiste
Etablissement : (1) University of Antwerp,The Collaborative Antwerp Psychiatric Research Institute (CAPRI) , Antwerp, Belgique; (2) Radboud University, Donders Institute for Brain, Cognition and Behaviour, Nijmegen, Pays-Bas
Introduction : Il est proposé que l’électroconvulsivothérapie (ECT) exerce un effet sur la microstructure de la substance blanche (SB), mais la puissance limitée des études précédentes a rendu difficile la mise en évidence de changements consistants.
Méthodes : Nous avons initialisé une méga-analyse multi-sites et cherché à déterminer si des changements longitudinaux dans la microstructure de la SB se produisent après l'ECT. Pour ce faire, les données d'imagerie en tenseur de diffusion de 58 patients souffrant de trouble dépressif majeur, provenant de 4 sites différents, ont été harmonisées avant d’être regroupées en utilisant ComBat, un outil de correction de l’effet de batch qui supprime la variabilité technique inter-sites, préserve la variabilité biologique inter-sites et maximise la puissance statistique. Les analyses statistiques en aval visaient à quantifier les changements dans l’anisotropie fractionnelle (FA), la diffusivité moyenne (MD), la diffusivité radiale (RD) et la diffusivité axiale (AD), en utilisant whole- Brain Tract Based Spatial Statistics.
Résultats : L'ECT a augmenté la FA dans le splénium droit du corps calleux (p = 0.007, t = - 5.17) et le faisceau cortico-spinal gauche (p = 0.037, t =-4.56) . Le faisceau longitudinal supérieur gauche (p = 0.006 , t = -5.39) et le faisceau fronto-occipital inférieur droit (p = 0.019 ; t = -4.88), ont tous deux montré une augmentation de l’AD. Des augmentations de la MD et de la RD ont pu être observées dans plusieurs structures de la SB qui se chevauchent dans les deux hémisphères. Enfin, les répondeurs ont montré des valeurs de FA significativement plus faibles dans le forceps majeur gauche (p = 0.028, t = 4.72) et des valeurs d’AD plus faibles dans le faisceau unciné droit ( p = 0.004, t = 5.53) par rapport aux non-répondeurs.
Conclusion : Il s’agit de la première et de la plus grande méga-analyse multi-sites à démontrer que l'ECT normalise la microstructure de la SB dans des circuits cérébraux importants qui sont impliqués dans la physiopathologie de la dépression. De plus, les répondeurs semblent présenter une intégrité plus réduite de la SB avant l’ECT ce qui pourrait servir de biomarqueur pour la réponse à l’ECT.
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co2 2 les traits de personnalite borderline et lempathie dans les dilemmes moraux auteurs nasello j 1 2 dardenne b 2 hansenne m 2 blavier a 2 triffaux j 1 2 etablissement 1 hopital de jour universitaire la cle liege belgique 2 universite de liege liege belgique presentateur nasello julian |
CO2-2 - Les traits de personnalité borderline et l’empathie dans les dilemmes moraux
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
Auteurs : NASELLO J. (1,2), DARDENNE B. (2), HANSENNE M. (2), BLAVIER A. (2), TRIFFAUX J. (1,2)
Présentateur : NASELLO Julian
Etablissement : (1) Hôpital de Jour Universitaire "La Clé", Liège, Belgique; (2) Université de Liège, Liège, Belgique
Les dilemmes moraux font régulièrement référence au dilemme du trolley (i.e., un train qui se précipite sur cinq travailleurs et vous avez la possibilité de dévier ce dernier sur une autre voie où se trouve un seul ouvrier ; l’issue sera fatale soit pour l’individu isolé, soit pour les cinq). De nombreuses études ont utilisé ce matériel pour comprendre quels étaient les facteurs qui prédisaient les choix des participants.
Ces dernières études se sont portées principalement sur l’empathie, puis sur la psychopathie. En effet, une faible empathie affective est apparue comme un prédicteur significatif des Choix Orientés vers le Groupe (COG ; sauver les cinq individus). La psychopathie, caractérisée par une empathie affective faible, a également présenté le même pattern de résultat.
Dans notre étude, nous avons sélectionné la psychopathologie située à l’extrême opposé du continuum de l’empathie affective : les individus borderline (BDL). D’ailleurs, le profil émotionnel de ces deux psychopathologies sont diamétralement opposés : la psychopathie est définie par un émoussement affectif, tandis que le trouble BDL est plutôt caractérisé par une réactivité émotionnelle plus intense et labile. Dès lors, nous nous attendions à ce que les traits BDL et l’empathie affective prédisent de manière similaire les prises de décision (i.e., plus l’empathie affective ou les traits BDL sont élevés moins il y aura de COG et inversement).
Nous avons recruté 427 participants, leur avons demandé de compléter deux questionnaires (empathie et traits BDL) et, ensuite, de procéder à différents choix dans deux types de dilemmes moraux (un dilemme du trolley classique et une variante plus écologique). Le dilemme classique visait à sauver la vie d’une ou de cinq personnes tandis que la variante écologique visait à sauver l’emploi d’un ou cinq individus. De plus, chaque dilemme présentait trois perspectives que devaient incarner le participant (i.e., un des cinq, l’individu isolé ou l’individu périphérique [= la position habituelle du participant dans ce type de dilemme]).
Les résultats ont été particulièrement surprenants car les traits BDL ont prédit significativement les choix moraux dans les deux dilemmes de façon opposée et dans des perspectives différentes. Effectivement, dans la version écologique, les traits BDL prédisaient significativement moins les COG quand l’individu devait choisir entre son emploi ou celui de ses 5 collègues. Ici, l’empathie affective présentait le pattern contraire : plus l’empathie affective était élevée, plus les participants avaient tendance à favoriser des COG. Par ailleurs, dans le dilemme classique, les traits BDL apparaissaient comme prédicteur significatif lorsque le participant incarnait un des 5 individus : plus les traits étaient élevés, plus les COG étaient élevés.
Ces résultats ont démontré que les individus qui présentaient des traits BDL saillants présentaient de manière subtile des choix égocentriques.
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co2 3 interet des systemes complexes et du modele computationnel mutualiste de lintelligence dans lanalyse de la transition psychotique auteurs morvan y 1 2 5 medina altamirano c 1 willard d 3 4 5 jantac c 3 4 5 chaumette b 3 4 5 6 krebs m 3 4 5 etablissement 1 ur4430 laboratoire clipsyd universite paris nanterre nanterre france nanterre france 2 cesp epistemologie et methodes de la recherche en pedopsychiatrie et sante mentale des enfants et des adolescents inserm u1018 paris france paris france 3 universite paris descartes sorbonne paris cite paris france inserm u1266 institut de psychiatrie et neurosciences de paris laboratoire de physiopathologie des maladies psychiatriques paris france 4 institut de psychiatrie gdr 3557 de psychiatrie paris france paris france 5 ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital sainte anne paris france paris france 6 department of psychiatry mcgill university montreal qc canada montreal canada presentateur morvan yannick |
CO2-3 - Intérêt des systèmes complexes et du modèle computationnel mutualiste de l’intelligence dans l’analyse de la transition psychotique
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : MORVAN Y. (1,2,5), MEDINA-ALTAMIRANO C. (1), WILLARD D. (3,4,5), JANTAC C. (3,4,5), CHAUMETTE B. (3,4,5,6), KREBS M. (3,4,5)
Présentateur : MORVAN Yannick
Etablissement : (1) UR4430, Laboratoire CLIPSYD, Université Paris Nanterre, Nanterre, France, Nanterre, France; (2) CESP, épistémologie et méthodes de la recherche en pédopsychiatrie et santé mentale des enfants et des adolescents, Inserm U1018, Paris, France , Paris, France; (3) Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, France ; INSERM U1266, Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, Paris, France; (4) Institut de Psychiatrie-GDR 3557 de Psychiatrie, Paris, France, Paris, France; (5) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Sainte Anne, Paris, France, Paris, France; (6) Department of Psychiatry, McGill University, Montréal, QC, Canada, Montréal, Canada
Introduction : De nombreux travaux se sont intéressés à la transition psychotique et ses facteurs associés. Parmi les nombreuses variables étudiées, les épreuves d’intelligence de Wechsler ont été considérées comme des corrélats cognitifs pertinents de cette transition. D’un point de vue computationnel, l’approche conventionnelle considère l’intelligence selon le modèle factoriel qui suppose la présence de variables latentes observables indirectement (ex facteur g). Parmi les approches récentes, le modèle mutualiste considère l’intelligence comme une propriété émergente d’un système complexe (ex les subtests). L’objectif de cette recherche vise à évaluer l’intérêt du modèle mutualiste dans le cadre de la transition psychotique.
Méthode : Les analyses ont été réalisées sur des données transversales de 198 sujets évalués au sein d’une consultation de prévention précoce des troubles psychotiques. Des analyses en réseau Moderated Mixed Graphical Models ont été effectuées sur les subtests de la WAIS, tout en incluant dans le modèle la caractérisation catégorielle obtenue à la CAARMS (Non à risque, A risque, Premier épisode). Des analyses complémentaires de stabilité du réseau et des effets de médiation du niveau de risque psychotique sur le système ont été réalisées.
Résultats : La modélisation en réseau permet de bien visualiser les composants identifiés par les analyses factorielles (compréhension verbale, mémoire de travail, organisation perceptuelle et vitesse de traitement). Si le risque de transition psychotique semble davantage associé avec la vitesse de traitement (subtest Code) tout en considérant l’ensemble des relations possible dans le système, les analyses de stabilités ne permettent cependant pas de s’assurer de cet effet ni d’identifier une particularité de fonctionnement du système en fonction du type de risque. Seules les relations entre subtests de compréhension verbale et de mémoire de travail semblent stables au sein du système modélisé.
Conclusion : Cette étude confirme la possibilité d’utiliser des modèles computationnels alternatifs aux modélisations factorielles de l’intelligence dans l’analyse de la transition psychotique. Toutefois, le modèle mutualiste réalisé ne permet pas d’identifier ici de particularités en raison probable d’un nombre de sujets insuffisants nécessitant le recours à des techniques de régressions pénalisés. Bien que nécessitant davantage de sujets, des analyses utilisant la comparaison de modèles ainsi que des modélisations temporelles semblent nécessaires pour identifier les éventuelles spécificités du système cognitif de la transition psychotique.
 Modélisation en mixed graphical model avec modération
 Analyse de stabilité du modèle
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co2 4 alteration cerebrale de l activite du complement dans les troubles schizophreniques auteurs rey r 1 leboyer m 2 etablissement 1 ch le vinatier bron france 2 chu mondor creteil france presentateur rey romain |
CO2-4 - Altération cérébrale de l'activité du Complément dans les troubles schizophréniques
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : REY R. (1), LEBOYER M. (2)
Présentateur : REY Romain
Etablissement : (1) CH Le Vinatier, Bron, France; (2) CHU Mondor, Créteil, France
Introduction
Dans les troubles schizophréniques, les anomalies d'élagage synaptique survenant au cours de l'adolescence pourraient être sous-tendues par une altération de l'activité du système du Complément. Bien que cette hypothèse soit étayée par différentes études rapportant la surexpression du composant 4 du Complément (C4) dans diverses régions cérébrales chez les personnes avec une schizophrénie, de tels résultats nécessitent d'être répliqués et étendus à d'autres régions cérébrales impliquées dans la physiopathologie des troubles schizophréniques. De plus, l'expression des gènes codant pour les protéines régulatrices de l'activité du système du Complément (Complement Control Proteins, CCP) n'a jamais été explorée à ce jour. Enfin, il convient de comparer les altérations identifiées au niveau cérébral à celles observées dans les tissus périphériques afin de rechercher de potentiels biomarqueurs. Chez des sujets avec une schizophrénie en comparaison avec des sujets contrôles, ce projet se propose de rechercher une expression différentielle des gènes codant pour C4 et les principales CCP (CSMD1, CSMD2, CD46) dans différentes régions cérébrales et tissus périphériques.
Méthodes
Nous avons exploré l'expression des gènes candidats au niveau cérébral et périphérique. L'application shinyGEO a permis d'analyser l'expression génique de 8 datasets issus de la base de données publique Gene Expression Omnibus, données obtenues chez 196 sujets avec un trouble schizophrénique et 182 sujets contrôles. Chez les sujets avec une schizophrénie par rapport aux sujets contrôles, nous avons tout d'abord comparé l'expression des gènes candidats dans des échantillons cérébraux post-mortem provenant de 7 régions cérébrales différentes, puis nous avons comparé l'expression de ces mêmes gènes dans 4 tissus périphériques.
Résultats
Nous avons identifié une surexpression de C4 dans le DLPFC (fold-change=1.46 ; p=0.005), le cortex pariétal (fc=1.20 ; p=0.039), temporal (fc=1.78 ; p=0.035) et le striatum associatif (fc=1.32 ; p=0.034) chez les sujets avec une schizophrénie. Nous avons également identifié différents profils d'expression différentielle des gènes codant pour les CCP dans le DLPFC (diminution de l'expression de CSMD1 et CD46), l'hippocampe (surexpression de CSMD2 et diminution de l'expression de CD46) et le cervelet (surexpression de CSMD2) chez les sujets avec une schizophrénie. L'expression de CD46 était altérée dans des directions opposées entre le cerveau (diminution de l'expression) et le sang périphérique (surexpression) chez les sujets avec une schizophrénie. Aucune altération significative de l'expression de C4 n'a été observée dans les tissus périphériques.
Conclusion
Nos résultats soutiennent l'hypothèse d'une altération de l'activité du système du Complément dans diverses régions cérébrales chez les sujets avec un trouble schizophrénique. Les altérations identifiées pourraient perturber le processus d'élagage synaptique survenant à l'adolescence.
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co2 5 les mesures objectives du sommeil et les troubles du sommeil comme facteurs de risque suicidaire revue systematique et meta analyse auteurs romier a 2 lejoyeux m 1 2 3 geoffroy p 1 3 4 etablissement 1 hopital bichat claude bernard departement de psychiatrie et d addictologie paris france 2 universite de paris paris france 3 ghu paris psychiatrie neurosciences paris france 4 universite de paris neurodiderot inserm f 75019 paris france presentateur romier alix |
CO2-5 - Les mesures objectives du sommeil et les troubles du sommeil comme facteurs de risque suicidaire : revue systématique et méta-analyse
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : ROMIER A. (2), LEJOYEUX M. (1,2,3), GEOFFROY P. (1,3,4)
Présentateur : ROMIER Alix
Etablissement : (1) Hopital Bichat Claude-Bernard, Département de Psychiatrie et d'Addictologie, Paris, France; (2) Université de Paris, Paris, France; (3) GHU Paris – Psychiatrie & neurosciences, Paris, France; (4) Université de Paris, NeuroDiderot, Inserm, F-75019 , Paris, France
Contexte :
Plusieurs études récentes suggèrent des relations étroites entre les altérations du sommeil et les conduites suicidaires. En effet certains troubles du sommeil tels que l'insomnie, l'hypersomnie ou le réveil précoce prédisent les conduites suicidaires, indépendamment de toute psychopathologie. Néanmoins, peu d'études ont utilisé des mesures objectives du sommeil pour étudier les altérations du sommeil en lien avec les idées et les comportements suicidaires. Ces marqueurs objectifs seraient intéressants en pratique clinique afin de mieux dépister et prévenir le suicide.
Méthodes :
En suivant les critères PRISMA, une revue systématique et une méta-analyse ont été réalisées en analysant les études portant sur la relation entre marqueurs du sommeil et comportements suicidaires, publiées sur la base de données PubMed. Concernant les méthodes d’évaluation du sommeil, les données d’actigraphie, de polysomnographie et d’EEG nocturne ont été prises en compte.
Résultats :
La recherche par mots-clés a permis d'identifier 68 articles, parmi lesquels 31 ont été exclus sur le titre et le résumé. Dix-neuf autres articles ont été exclus après lecture du texte intégral. Au total, 12 études ont été retenues pour la revue systématique et pour la synthèse quantitative (méta-analyse). La méta-analyse rapporte que les comportements suicidaires sont associés à une diminution du temps total de sommeil (différence moyenne standardisée, DMS = -0,49, [intervalle de confiance à 95 %, IC : -0,85 à -0,13], p = 0,008). Aucune différence n'a été observée concernant l'efficacité du sommeil (p=0,43), la veille intra-sommeil (WASO) (p=0,43), la latence du sommeil paradoxal (p=0,34), ou la quantité de sommeil paradoxal (p=0,39). La revue systématique permet de discuter un certain nombre de perspectives pour les futures études et souligne l’hétérogénéité des études existantes concernant notamment les populations et techniques d’exploration du sommeil utilisés.
Conclusion :
Le temps total de sommeil est un marqueur objectif utile pour évaluer le risque de conduites suicidaires. L’intérêt clinique d’identifier ces perturbations du sommeil est de pouvoir proposer des interventions spécifiques personnalisées à l’aide des chronothérapies disponibles.
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co2 6 la modelisation computationnelle pour differencier les sous types de troubles bipolaires auteurs pouchon a 1 4 vinckier f 2 donde c 1 5 gueguen m 3 bastin j 5 polosan m 1 5 etablissement 1 chu grenoble alpes la tronche france 2 motivation brain behavior mbb lab institut du cerveau et de la moelle epiniere icm hopital de la pitie salpetriere paris france paris france 3 department of psychiatry university behavioral health care the brain health institute rutgers universitynew brunswick piscataway usa new brunswick piscataway etats unis 4 univ grenoble alpes inserm u1216 chu grenoble alpes grenoble institut neurosciences 38000 grenoble france grenoble france 5 univ grenoble alpes inserm u1216 chu grenoble alpes grenoble institut neurosciences 38000 grenoble france grenoble france presentateur pouchon arnaud |
CO2-6 - La modélisation computationnelle pour différencier les sous-types de troubles bipolaires
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : POUCHON A. (1,4), VINCKIER F. (2), DONDÉ C. (1,5), GUEGUEN M. (3), BASTIN J. (5), POLOSAN M. (1,5)
Présentateur : POUCHON Arnaud
Etablissement : (1) CHU Grenoble-Alpes, La Tronche, France; (2) Motivation, Brain & Behavior (MBB) lab, Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), Hôpital de la Pitié -Salpetrière, Paris, France, Paris, France; (3) Department of Psychiatry, University Behavioral Health Care, & the Brain Health Institute, Rutgers University—New Brunswick, Piscataway, USA, New Brunswick, Piscataway, Etats-Unis; (4) Univ. Grenoble Alpes, Inserm, U1216, CHU Grenoble Alpes, Grenoble Institut Neurosciences, 38000 Grenoble, France, Grenoble, France; (5) Univ. Grenoble Alpes, Inserm, U1216, CHU Grenoble Alpes, Grenoble Institut Neurosciences, 38000 Grenoble, France, Grenoble, France
Objectifs : Le trouble bipolaire (TBP) est défini par l'alternance d'états dépressifs et (hypo)maniaques entrecoupé de périodes d’euthymie. Le programme Research Domain of Criteria (RDoC) propose d’étudier la récompense et l’apprentissage par renforcement dans le domaine des systèmes de valence positifs, cette dimension se montrant intéressante dans l’étude des TBP. La modélisation computationnelle est une approche originale et peut aider à mieux comprendre la physiopathologie des TBP, et ainsi aider à contribuer au débat quant à une hypersensibilité ou une hyposensibilité à la récompense dans les TBP en période euthymique. Les sous-types du trouble bipolaire pourraient être conceptualisés comme un spectre de troubles dans lequel la sensibilité à la récompense serait une dimension clé de la pathologie. Ici, nous examinons séparément l’apprentissage de la récompense et de l'évitement de la punition à l’aide de modélisation computationnelle, à la recherche de biomarqueur selon le sous-type de TBP, la littérature semblant suggérer une différence entre les deux sous-types.
Méthodes : Pour cette étude transversale, nous avons inclus 45 patients atteints de trouble bipolaire de type I (TBP-I), 34 patients atteints de trouble bipolaire de type II (TBP-II) et 30 sujets sains (HS). Les participants ont effectué une tâche comportementale d'apprentissage par renforcement explorant séparément le traitement de la récompense et de la punition. Nous avons utilisé un modèle computationnel d'apprentissage par renforcement pour explorer ces résultats à trois paramètres libres.
Résultats : Les résultats comportementaux ont montré une différence entre les deux sous-types de TBP et les HS dans l'apprentissage de la récompense (F(2,106)=11.6; p= 2.8*10-5). Dans l'apprentissage de l'évitement de la punition, les performances des patients TBP-I étaient significativement plus élevées et plus efficaces que celles des patients TBP-II (BD-I vs. BD-II: t(77)=2.5; p<0.05). La modélisation computationnelle nous a indiqué que le déficit d'apprentissage basé sur la récompense observé dans les deux sous-types de TBP par rapport à l'HS était spécifiquement capturé par un paramètre de magnitude de renforcement (R) (sensibilité à la récompense) plus faible (R; F(2,106)=10.2; p=9.10-5), et que le déficit d'apprentissage par évitement de la punition dans les TBP-II par rapport à TBP-I était spécifiquement capturé par des choix aléatoire (ß) plus élevé dans le groupe de TBP-II par rapport au groupe TBP-I (F(2,106)=4.52; p=0.01).
Conclusions : La modélisation computationnelle nous a permis de conclure à une hyposensibilité à la récompense dans les TBP, soutenant cette théorie qui contredit le modèle d'hypersensibilité à la récompense. Nous avons constaté que les patients atteints de TBP ne diffèrent pas de HS en termes d'évitement de la punition, à la différence du trouble dépressif récurrent, mais les deux sous-types différant du fait de choix plus hasardeux dans le TBP-II.
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co3 1 predire les comportements suicidaires chez les etudiants par une approche dapprentissage automatique auteurs macalli m 1 navarro m 1 orri m 1 2 tournier m 1 3 thiebaut r 1 4 5 cote s 1 6 tzourio c 1 etablissement 1 universite de bordeaux bordeaux cedex france 2 mcgill group for suicide studies douglas mental health university institute and department of psychiatry mcgill university montreal canada 3 centre hospitalier charles perrens bordeaux france 4 inria bordeaux france 5 centre hospitalier pellegrin bordeaux france 6 school of public health university of montreal montreal canada presentateur macalli melissa |
CO3-1 - Prédire les comportements suicidaires chez les étudiants par une approche d’apprentissage automatique
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : MACALLI M. (1), NAVARRO M. (1), ORRI M. (1,2), TOURNIER M. (1,3), THIÉBAUT R. (1,4,5), CÔTÉ S. (1,6), TZOURIO C. (1)
Présentateur : MACALLI Mélissa
Etablissement : (1) Université de Bordeaux, Bordeaux Cedex, France; (2) McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute and Department of Psychiatry, McGill University, Montréal, Canada; (3) Centre Hospitalier Charles Perrens , Bordeaux, France; (4) INRIA, Bordeaux, France; (5) Centre Hospitalier Pellegrin, Bordeaux, France; (6) School of Public Health, University of Montreal, Montréal, Canada
Introduction
Les pensées et les comportements suicidaires sont fréquents chez les étudiants. Pourtant, il existe peu d’outils de dépistage, permettant d'identifier les étudiants à haut risque. Dans cette étude, notre objectif était de développer un algorithme de risque pour identifier les principaux prédicteurs des pensées et des comportements suicidaires chez les étudiants, dans l'année qui suit l'évaluation initiale.
Méthodes
Nous avons utilisé les données collectées entre 2013 et 2019 de 5066 étudiants volontaires de la cohorte française i-Share, une étude longitudinale en ligne portant sur la santé des étudiants. Pour prédire les pensées et les comportements suicidaires lors du suivi, nous avons utilisé des modèles de forêts aléatoires incluant 70 prédicteurs potentiels mesurés à l’inclusion, portant sur les caractéristiques sociodémographiques et familiales, la santé mentale ou la consommation de substances.
Résultats
La performance du modèle a été mesurée en utilisant l'aire sous la courbe (area under the curve AUC), la sensibilité et la valeur prédictive positive. Lors du suivi, 17,4 % de filles et 16,8 % de garçons ont signalé des pensées et des comportements suicidaires. Les modèles ont atteint une bonne performance prédictive : AUC = 0,8 ; sensibilité : 79% pour les filles, 81% pour les garçons ; et valeur prédictive positive = 40% pour les filles et 36% pour les garçons. Parmi les 70 prédicteurs potentiels, quatre ont montré le pouvoir prédictif le plus élevé : les pensées suicidaires à l’inclusion, l'anxiété trait, les symptômes de dépression et l'estime de soi. Dans des analyses secondaires excluant les participants ayant déclaré des comportements suicidaires à l’inclusion, les principales variables prédictives étaient les symptômes de dépression, l'estime de soi et le stress académique pour les filles et principalement l'estime de soi pour les garçons. Enfin, les variables liées à l'adversité dans l'enfance n'ont pas contribué à la prédiction des comportements suicidaires dans notre étude.
Conclusion
Nous avons identifié un nombre parcimonieux de prédicteurs qui pourraient être utilisés pour identifier les étudiants qui présenteront des comportements suicidaires. Ces résultats suggèrent que des échelles psychologiques validées comme l'échelle de Rosenberg qui mesure l'estime de soi, l'échelle STAI-YB de Spielberger pour l'anxiété et la PHQ-9 pour la dépression, seraient suffisamment informatives pour identifier les étudiants susceptibles de présenter des comportements suicidaires. Ces travaux demandent à être confirmés par d’autres études mais ils ouvrent la possibilité d’un dépistage à grande échelle en identifiant, grâce à des questionnaires courts et simples, les étudiants à risque de suicide. Un outil de dépistage en ligne pourrait représenter une approche prometteuse pour identifier les étudiants présentant un risque de suicide et les orienter si besoin vers une prise en charge adéquate.
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co3 2 la prevalence et les facteurs associes a la depression l anxiete et le ptsd chez les professionnels de sante du secteur public etude nationale multicentrique auteurs ouazzani housni touhami y 1 maiouak m 2 omari m 1 bout a 1 otheman y 1 aarab c 1 etablissement 1 service de psychiatrie chu hassan ii fes maroc 2 service d epidemiologie chu hassan ii fes maroc presentateur ouazzani housni touhami youssef |
CO3-2 - La prévalence et les facteurs associés à la dépression, l'anxiété, et le PTSD chez les professionnels de santé du secteur public: étude nationale multicentrique
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : OUAZZANI HOUSNI TOUHAMI Y. (1), MAIOUAK M. (2), OMARI M. (1), BOUT A. (1), OTHEMAN Y. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : OUAZZANI HOUSNI TOUHAMI Youssef
Etablissement : (1) Service de Psychiatrie, CHU Hassan II , Fes, Maroc; (2) Service d'épidémiologie, CHU Hassan II , Fes, Maroc
Introduction
La pandémie COVID-19 confronte les professionnels de la santé à des défis sans précédent, ce qui pourrait impacter leur santé mentale.
Objectifs
Evaluer la prévalence de la dépression, l’anxiété, et l’état de stress post traumatique chez les professionnels de santé du secteur public au Maroc pendant cette pandémie, et leurs facteurs associées.
Méthode
C’est une enquête transversale à visée descriptive et analytique menée le mois de juin 2020 auprès de 1535 professionnel de santé exerçant dans 24 centres hospitaliers de toutes les régions du Maroc.
On a exclu les professionnels de santé du secteur libéral. Les données étaient recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire en ligne et anonyme, diffusé aléatoirement à travers les comptes professionnels de messagerie des professionnels de santé. On a eu recours à trois échelles : Le PHQ-9 (Patient Health Questionnaire-9) pour mesurer la dépression et son intensité, le GAD-7 (Generalized Anxiety Disorder-7) pour évaluer l’anxiété généralisée, et le PCL-5 (PTSD Check List for DSM5) pour mesurer le PTSD.
La valeur p ≤ 0,05 a été considérée comme significative dans l’analyse univariée. On a utilisé le modèle de régression logistique dans l’analyse multivariée. On a eu recours au logiciel statistique SPSS 17.0.
Résultats
Le taux de participation était de de 59 % (2600 professionnels de santé contactés). L’échantillon total comprenait 1267 médecins et 268 infirmiers. L’âge moyen était de 30,70 ± 5,94, le sexe féminin représentait 59,2% (N=908) avec un sexe ratio H/F= 0,69. Les professionnels de santé impliqués directement dans la prise en charge COVID représentaient 58,3% (N=896).
Les taux de prévalence étaient de 33,2% (N=511) pour la dépression, 25,1 % (N=385) pour l’anxiété généralisée, et 23,1% (N=354) pour le PTSD. Un total de 658 (42,8%) participants avaient au moins l’un des trois troubles psychiatriques.
Dans l’analyse multivariée, la régression logistique a montré que la présence d’une maladie physique chronique, les antécédents psychiatriques familiaux, l’exercice dans un hôpital non universitaire, la perception modérée et élevée du stress étaient des facteurs de risque de la dépression chez les professionnels de santé. La catégorie des infirmiers était un facteur de risque indépendant de la dépression et le PTSD. Le sexe féminin était significativement associé à l’anxiété. Les professionnels de santé habitant avec un membre de la famille ayant une maladie chronique avait significativement un risque élevé de PTSD. Un sentiment de sécurité vis-à-vis du risque de contamination et une perception diminuée du danger étaient des facteurs protecteurs de la dépression, l’anxiété, et le PTSD.
Conclusion
Le stress lié à la pandémie de COVID-19 est un facteur majeur générant des réponses émotionnelles et cognitives importantes qui impactent la santé mentale des professionnels de santé du secteur publique.
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co3 3 comment prevenir le burnout academique chez les etudiants en medecine auteurs melchior v 1 kilic r 2 nasello j 1 triffaux j 1 etablissement 1 hopital de jour la cle liege belgique 2 universite de liege liege belgique presentateur melchior valerie |
CO3-3 - Comment prévenir le burnout académique chez les étudiants en médecine ?
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : MELCHIOR V. (1), KILIC R. (2), NASELLO J. (1), TRIFFAUX J. (1)
Présentateur : MELCHIOR Valérie
Etablissement : (1) Hopital de Jour La Clé, Liège, Belgique; (2) Université de Liège, Liège, Belgique
Le burnout dit « académique » (caractérisé par un épuisement émotionnel marqué, une augmentation du cynisme et une diminution de l’efficacité académique) est un problème majeur de santé publique. Il a suscité l’intérêt des chercheurs car il impacte les étudiants en médecine à des taux de prévalence allant de 33 à 55 %.
La présente étude a ciblé deux questions clés face à cette population d’étudiants. La première était d’évaluer comment le burnout académique évoluait au fil du cursus des étudiants en médecine. La seconde visait à déterminer l’importance respective des facteurs de risque et de protection du burnout académique (parmi l’empathie, le stress perçu et le support social perçu).
Pour répondre à ces interrogations, nous avons recruté des étudiants en médecine à des moments clés de leur cursus (i.e., 1erBachelier, 3e Bachelier, 1er Master et 3e Master). A travers un design transversal, 342 étudiants ont participé à cette étude et ont complété différents questionnaires mesurant l’empathie, le stress perçu et le support social perçu.
Les résultats ont montré que deux dimensions du burnout académique changeaient significativement au cours du cursus de médecine : le cynisme augmentait de façon graduelle au cours du cursus académique et l’épuisement émotionnel augmentait à des moments clés du parcours (i.e., en 3e Bachelier et en 3e Master). De plus, il est apparu que les étudiantes étaient plus vulnérables au burnout académique que leurs homologues masculins. Enfin, nos analyses ont montré que le stress perçu était un facteur de risque majeur car, à lui seul, il explique 10 à 28% de la part de variance du burnout académique. En comparaison, l’empathie et le support social perçu n’expliquaient que 5 à 6% de la part de variance. Toutefois, alors que le support social perçu apparaissait sans conteste comme un facteur de protection du burnout académique, l’empathie présentait une double nature. Effectivement, la prise de perspective (une sous-dimension d’empathie cognitive) contribuait à l’augmentation du sentiment d’efficacité académique, alors que la fantaisie (une autre sous-dimension d’empathie cognitive) prédisait positivement le cynisme.
En conclusion, cette étude a permis de répondre précisément à nos interrogations initiales en montrant qu’il existe des moments clés et des facteurs clés qui contribuent au développement ou au ralentissement du burnout académique. Différentes recommandations sont proposées en guise de prévention de ce phénomène (e.g., préférer des périodes brèves de stress aigu aux longues périodes, créer des cellules de soutien psychologique pendant ces périodes critiques, favoriser le développement de certaines facettes de l’empathie, promouvoir le soutien social entre pairs, etc.). Dès lors, de nouvelles interventions ciblées et de nombreuses améliorations du cursus académique de médecine sont possibles pour lutter contre le burnout académique.
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co3 4 etude nationale sante mentale des etudiants et internes en medecine 2021 auteurs rolland f 1 2 8 hadouiri n 2 7 adrien h 3 mathieu l 4 morvan y 1 6 frajerman a 5 etablissement 1 cesp villejuif france 2 isni paris france 3 isnar img paris france 4 anemf paris france 5 universite de paris paris france 6 universite paris nanterre paris france 7 chu dijon dijon france 8 universite paris saclay essonne france presentateur rolland franck |
CO3-4 - Etude nationale santé mentale des étudiants et internes en médecine 2021
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : ROLLAND F. (1,2,8), HADOUIRI N. (2,7), ADRIEN H. (3), MATHIEU L. (4), MORVAN Y. (1,6), FRAJERMAN A. (5)
Présentateur : ROLLAND Franck
Etablissement : (1) CESP, Villejuif, France; (2) ISNI, Paris, France; (3) ISNAR-IMG, Paris, France; (4) ANEMF, Paris, France; (5) Université de Paris, Paris, France; (6) Université Paris Nanterre, Paris, France; (7) CHU Dijon, Dijon, France; (8) Université Paris Saclay, Essonne, France
Introduction
La santé mentale des étudiants est un problème de santé publique qui a été mis en évidence par la pandémie. Chez les étudiants en médecine, une méta-analyse de 2016 retrouvait une prévalence de 28% de symptômes dépressifs. En 2016, une enquête française sur 19 000 étudiants dont 2400 en médecine trouvait la présence d’un épisode dépressif caractérisé (EDC) sur les 12 derniers mois chez 15% des étudiants. En 2017, une enquête portée par les structures représentatives des étudiants et des internes (ISNI, ISNAR-IMG et ANEMF) conduite auprès de 21 786 personnes a constaté que 66,2% des répondants avaient une symptomatologie anxieuse, 25% des répondants présentaient une symptomatologie dépressive, et 23,7% des répondants rapportaient des idées suicidaires. L’objectif de cette étude est d’évaluer la santé mentale des étudiants 4 ans après la précédente enquête et 1 an après le début de la pandémie.
Méthode
Un questionnaire proposé par mail individualisé au travers des services de scolarité des facultés de médecine de France a été rempli par 11 754 étudiants (3167 en premier cycle, 4785 en second cycle dits « externes » et 3764 internes) entre le 27 Mai et le 27 Juin 2021. Le questionnaire évaluait notamment la santé mentale sur le plan des symptômes anxieux et dépressifs via l’Hospital Anxiety and Depression scale (HAD), du burnout via le Maslach Burnout Inventory (MBI), de l’EDC via le Composite International Diagnostic Interview Short Form (CIDI-SF), et de l’exposition à des violences (humiliation, harcèlement, agression sexuelle). Les analyses statistiques ont été effectués sur le logiciel R : chi2, régression logistique uni et multivariée.
L’étude a été validée par le Comité d’Ethique et de la Recherche de l’Université Paris Saclay.
Résultats
Sur les 7 derniers jours, 52% des répondants exprimaient des symptômes d’anxiété et 18% des symptômes dépressifs (HAD>10). Sur les 12 derniers mois, la prévalence d'EDC et d’idées suicidaires est respectivement de 25% et 19%. Parmi les internes et étudiants de 2e cycle, 67% présentaient un burnout. Concernant l’exposition aux violences (commises pour 76% des cas à l’hôpital), 23% des répondants ont subi une humiliation, 25% un harcèlement et 4.4% une agression sexuelle.
Les facteurs de risques d’EDC identifiés comprennent l’existence de difficultés financières (OR 2.47 IC95[2.15 -2.85] p<0.001), l’exposition à une humiliation (OR 1.6 IC95[1.46-1.81] p<0.001), à un harcèlement sexuel (OR 1.43 IC95[1.28-1.59] p<0.001) ou une agression sexuelle (OR 1.52 IC95[1.24-1.85] p<0.001). Pour les internes, un temps de travail en stage supérieur à 50 heures par semaine expose également au risque d’EDC (OR 1.31 IC95[1.03-1.69] p<0.001).
Conclusion
Comparativement à 2017, la prévalence de signes anxiodépressifs, à seuil HAD comparable, est augmentée. La prévalence élevée de la maltraitance à l’hôpital ainsi que la charge de travail des étudiants soulignent l’urgence à agir pour l’accompagnement des étudiants en médecine.
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co3 5 debriefing des mesures de contrainte et symptomes de stress post traumatique auteurs wullschleger a 1 vandamme a 2 mahler l 3 montag c 2 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve thonex suisse 2 charite universitatsmedizin berlin berlin allemagne 3 kliniken im theodor wenzel werk berlin allemagne presentateur wullschleger alexandre |
CO3-5 - Débriefing des mesures de contrainte et symptômes de stress post-traumatique
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : WULLSCHLEGER A. (1), VANDAMME A. (2), MAHLER L. (3), MONTAG C. (2)
Présentateur : WULLSCHLEGER Alexandre
Etablissement : (1) Hôpitaux universitaires de Genève, Thônex, Suisse; (2) Charité Universitätsmedizin Berlin, Berlin, Allemagne; (3) Kliniken im Theodor-Wenzel-Werk , Berlin, Allemagne
Introduction:
Le débriefing des mesures de contrainte comme l’isolement en chambre fermée est une intervention internationalement recommandée, dont l’objectif est de limiter les conséquences négatives et parfois dramatiques de telles mesures sur les patients, en particulier le développement de symptômes de stress post-traumatique. Il n’existe cependant pour l’heure aucune recommandation sur la forme et le contenu d’une telle intervention. De plus, des données scientifiques sur l’efficacité clinique de cette intervention manquent encore.
L’objectif de cette étude est d’analyser l’efficacité d’un guide d’entretien de débriefing sur le développement de symptômes de stress post-traumatique.
Méthode :
Un essai clinique randomisé multi-centrique à deux bras a été mené dans six hôpitaux psychiatriques de Berlin. Des patients souffrant de troubles psychotiques ou bipolaires ont été inclus dans l’étude et randomisés à la suite d’une mesure de contrainte et attribués à un groupe d’intervention (entretien standardisé) ou de contrôle (traitement habituel). Une analyse de variance multivariée (MANCOVA) a été conduite pour analyser les effets de l’entretien de débriefing standardisé sur les symptômes de stress post-traumatique mesurés par l’Impact of Events Scale-Revised (IES-R). Une analyse de variance (ANCOVA) a été menée pour déterminer l’effet de cette intervention sur l’intensité de la réaction péri-traumatique, mesurée par le Peritraumatic Distress Inventory (PDI).
Résultats :
Au total, 82 patients ont été inclus dans une analyse intention-to-treat. Les résultats de MANCOVA révèlent un effet significatif de l’entretien standardisé de débriefing, Pillai’s trace = .109, F(3,75) = 3.054, p=.034, partial η2=.109, en contrôlant pour le niveau de la réaction péri-traumatique, Pillai’s trace = .489, F(3,75) = 23.901, p<.001, partial η2=.489. Cet effet se centrait en particulier sur les symptômes d’intrusion, F(1,77) = 5.74, p= 0.019, et d’hypervigilance, F(1,77) = 4.36, p= 0.040. L’intervention n’a pas d’effet sur l’intensité de la réaction péri-traumatique. Les patients ayant bénéficié de l’entretien standardisé de débriefing présentaient des niveaux de symptômes de stress post-traumatique moins élevés que ceux du groupe contrôle.
Conclusion :
Le débriefing des mesures de contrainte constitue une intervention qui peut contribuer à réduire le développement de symptômes de stress post-traumatique dans les suites de l’application de mesures de contraint chez des patients souffrant de troubles psychiatriques sévères. Cette intervention peut donc être recommandée en pratique clinique hospitalière.
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co3 7 acces aux psychotherapies sur adressage du medecin generaliste evaluation initiale auteurs bahrami s 1 kovess v 2 romo l 3 monney y 1 vasiliadis h 4 duburcq a 5 schramm s 6 etablissement 1 universite paris saclay uvsq montigny le bretonneux france 2 universite de paris boulogne france 3 universite de nanterre nanterre france 4 universite de sherbrooke longueil canada 5 cemka bourg la reine france 6 cnam paris france presentateur bahrami stephane |
CO3-7 - Accès aux psychothérapies sur adressage du médecin généraliste : évaluation initiale
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : BAHRAMI S. (1), KOVESS V. (2), ROMO L. (3), MONNEY Y. (1), VASILIADIS H. (4), DUBURCQ A. (5), SCHRAMM S. (6)
Présentateur : BAHRAMI Stéphane
Etablissement : (1) Université Paris-Saclay/UVSQ, Montigny-Le-Bretonneux, France; (2) Université de Paris, Boulogne, France; (3) Université de Nanterre, Nanterre, France; (4) Université de Sherbrooke, Longueil, Canada; (5) CEMKA, Bourg-La-Reine, France; (6) CNAM, Paris, France
Introduction :
Les enquêtes en population montrent que les troubles dépressifs et anxieux sont les plus fréquents des troubles de la santé mentale. Plusieurs rapports ont souligné leur prise en charge inadéquate en première ligne, en particulier l’usage répandu des psychotropes, alors que le traitement psychothérapeutique pour les troubles légers et modérés est recommandé en première intention. Pour cette dernière indication, la CNAM expérimente dans quatre départements, depuis 2018, un dispositif de remboursement de psychothérapies réalisées par des psychologues/psychothérapeutes libéraux (PPL), sur adressage du médecin généraliste (MG), après évaluation de la symptomatologie dépressive et anxieuse par les échelles PHQ9 et GAD7. Objectifs :
Evaluer la faisabilité et l’acceptabilité, pour les MG et PPL, du dispositif de remboursement par la CNAM de séances de psychothérapie réalisées par des PPL sur adressage du MG. Méthodes :
Données de pilotage du dispositif et enquêtes transversales menées en octobre 2020 auprès des MG et PPL participants. Résultats :
De 2018 à octobre 2020, 3367 MG (soit 69% des MG installés) et 736 PPL (soit 91% des PPL conventionnés à cette fin et environ 40% des PPL agréés par l’ARS) ont participé au dispositif ainsi que 24 024 patients, pour un total de 225 887 séances dont : 24 024 d’évaluation initiale, 149 449 d’accompagnement psychologique (psychothérapie de soutien, 1 à 10 séances/patient, 7,8 en moyenne) et 52 414 de psychothérapie structurée (1 à 10 par patient après avis psychiatrique, 8,4 en moyenne). 603 MG ont répondu aux principales questions posées (18% des participants), dont 440 (31%) parmi ceux ayant inclus plus de 5 patients, ainsi que 436 PPL (59%). MG et PPL ont rapporté une amélioration sur le plan : de la santé mentale pour respectivement « tous ou la majorité » ou « une partie » de leurs patients bénéficiaires (64% / 29% des MG, et 79% / 20% des PPL), et du fonctionnement social (resp. 55% / 30 % des MG et 66% / 29% des PPL). Ils déclarent leurs patients « tout-à-fait satisfaits » à 55% et 48%, et « plutôt satisfaits » à 43% et 47% respectivement. MG et PPL ont évalué l’utilité du dispositif à 9 et 8,9 sur une échelle de 0 à 10 et se sont exprimés à 94% et 84% en faveur de sa généralisation. Les modalités pratiques de mise en oeuvre ont été jugées moins favorablement (6,3/10 et 4,6/10 resp.). Les premiers axes d’amélioration évoqués concernaient le tarif des séances (cité par 96% des PPL favorables à la généralisation) et l’élargissement des critères d’inclusion (69% des PPL et 59% des MG favorables). 83% des PPL ont renouvelé leur convention à l’automne 2020 suite à la prolongation de l’expérimentation. Conclusion :
Ces résultats montrent la participation importante et l’adhésion de nombreux MG, PPL et patients au dispositif. Un grand nombre de MG et PPL perçoivent positivement son impact et souhaitent sa généralisation sous forme adaptée. Des données complémentaires et deux cohortes complètent l'évaluation.
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co4 1 therapie du psychotrauma assistee par esketamine rapport de deux cas auteurs benosman c 1 lagnez c 1 kerninon c 1 rotharmel m 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray service hospitalo universitaire rouen france presentateur benosman cherifa |
CO4-1 - Thérapie du psychotrauma assistée par eskétamine : rapport de deux cas
Thème: 04 - Troubles anxieux
Auteurs : BENOSMAN C. (1), LAGNEZ C. (1), KERNINON C. (1), ROTHARMEL M. (1)
Présentateur : BENOSMAN Cherifa
Etablissement : (1) centre hospitalier du rouvray, service hospitalo universitaire, Rouen, France
Contexte : Parmi les facteurs de résistance d’un épisode dépressif caractérisé, on retrouve l’état de stress post traumatique (ESPT) complexe décrit pour la première fois par la psychiatre américaine Lenore Terr (1991). Le mécanisme du traumatisme impliquerait une altération de la voie du glutamate qui entraînerait une réduction des facteurs neurotrophiques conduisant à une altération de la connexion synaptique (john H. Krystal et al 2017). De façon intéressante, l’esketamine, traitement indiqué dans la dépression résistante, permettrait de restaurer la voie de signalisation du glutamate. De plus, les effets dissociatifs induits par la molécule pourraient permettre une modification de l’état de conscience du sujet et faciliteraient la mise en place d’une thérapie centrée sur le psychotrauma comme l’EMDR (eye movement desensitization and reprocessing, Shapiro, 1989) (G. Ironson et al 2002). L’objectif de ce travail est d’illustrer l’effet facilitateur de l’eskétamine dans le traitement par EMDR à travers le cas de deux patients souffrant d’un traumatisme complexe comorbide d’une dépression résistante.
Méthode : Deux patients, chez qui l’esketamine a été débutée pour une dépression résistante évoluant depuis plus de deux ans, se sont vus proposer, après 12 semaines de traitement, une thérapie par EMDR devant la persistance de symptômes d’ESPT complexe à début précoce (Solomon and Heide, 1999). Les séances d’eskétamine étaient suivies deux heures après leur début par une séance d’EMDR. Leurs symptomatologies dépressives et traumatiques ont été évaluées régulièrement par la MADRS (Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale, 1979) et la PCL-5 (PTSD Checklist for DSM-5, Weathers et al 2013).
Résultats : La première patiente traitée était une femme de 59 ans, présentant une MADRS à 42 au début du traitement par eskétamine. Au début de sa prise en charge par EMDR, la PCL-5 montrait un score à 62 et une MADRS encore à 37 et après 6 mois de prise en charge combinée, la MADRS était à 18, avec une PCL-5 à 39. Le deuxième patient est un homme de 35 ans, avec une MADRS initiale à 43 et une PCL-5 à 59 au début de l’EMDR (MADRS à 37), scores diminuant ensuite à 24 pour la MADRS et 41 pour la PCL-5 après 6 mois de traitement combiné.
Discussion : Ces deux patients présentaient des symptomatologies dépressives et traumatiques sévères, particulièrement résistantes et chroniques, associées à des répercussions fonctionnelles majeures. L’eskétamine seule avait permis une réduction des symptômes a minima mais surtout la verbalisation des situations traumatiques (impossibles en dehors des séances) rendant possible le travail par EMDR de façon associée et de voir enfin une amélioration clinique significative chez ces deux patients.
Conclusion : Cette étude de cas suggère que l’eskétamine faciliterait le traitement du psychotrauma par EDMR et que cette combinaison serait particulièrement indiquée chez les patients souffrant d’un ESPT comorbide d’une dépression résistante.
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co4 2 french real world study eskale of esketamine for patients with resistant depression auteurs samalin l 3 mekaoui l 2 codet m 1 boursicot j 1 gaudre wattinne e 1 etablissement 1 janssen cilag issy les moulineaux france 2 clinique des maladies mentales et de lencephale hopital sainte anne paris france 3 universite clermont auvergne chu gabriel montpied clermont ferrand france presentateur mekaoui lila |
CO4-2 - French real-world study (ESKALE) of esketamine for patients with resistant depression
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Voir le poster
Auteurs : SAMALIN L. (3), MEKAOUI L. (2), CODET M. (1), BOURSICOT J. (1), GAUDRE WATTINNE E. (1)
Présentateur : MEKAOUI Lila
Etablissement : (1) Janssen Cilag, Issy Les Moulineaux, France; (2) Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale, hôpital Sainte-Anne, , Paris, France; (3) Université Clermont Auvergne, CHU Gabriel-Montpied, , Clermont-Ferrand, France
Introduction: Esketamine nasal spray has been developed to treat adults with treatment resistant depression. On Dec.2019, the European Medical Agency granted a market access approval in this indication. ESKALE is a descriptive study of treatment resistant depression patients treated with esketamine in France. Material and Method: This study is an observational retrospective study. 157 patients are included in 3 cohorts depending on their treatment initiation date. This abstract presents the second interim results of patients treated with esketamine and whom data collection ranges from Oct.2019 and Sept.2021. Results: 66.7% of patients were females. Average age was 49 years old with 26 patients > 65 years old. Duration of the current depressive episode was 26.0 months (mean). 48.8% of patient have > 1 suicide attempt during whole life. At esketamine initiation, 78.2% patients were clinically perceived to have severe depression with a MADRS total score of 32.4 (median) and a PHQ9 total score of 19.5 (median). For the overall sample, esketamine was prescribed in median as a 3rd line and for 40.5% of patients after neurostimulation. The majority of the patient started esketamine at 28 mg or 56 mg and increased the dose to 84 mg. After 4 months of treatment, clinical benefits are the following: decrease of MADRS total score -16.5 points (median) corresponding to 58% of responders and a PHQ9 total score decrease of -8.6 points (median). No new safety signal detected. Conclusion: This second interim analysis describes patients’ profiles and clinical evolution over a longer period and a broader population than the first interim analysis. The conditions of use are consistent with the ones approved by health authorities.
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co4 3 revues pluriprofessionnelles des ordonnances rpo et prescriptions en psychiatrie auteurs guillemet senkel p 1 gauthier n 1 moulsma a 1 poli a 1 godet p 2 salvarelli j 1 nourredine m 3 perin dureau m 2 etablissement 1 centre hospitalier saint cyr au mont d or saint cyr au mont d or france 2 centre hospitalier le vinatier bron france 3 hospices civils de lyon lyon france presentateur guillemet senkel pauline |
CO4-3 - Revues Pluriprofessionnelles des Ordonnances (RPO) et prescriptions en psychiatrie
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : GUILLEMET SENKEL P. (1), GAUTHIER N. (1), MOULSMA A. (1), POLI A. (1), GODET P. (2), SALVARELLI J. (1), NOURREDINE M. (3), PERIN-DUREAU M. (2)
Présentateur : GUILLEMET SENKEL Pauline
Etablissement : (1) Centre hospitalier Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, Saint-Cyr-Au-Mont-D'or, France; (2) Centre hospitalier Le Vinatier, Bron, France; (3) Hospices Civils de Lyon, Lyon, France
Objectif. La pluriprofessionnalité a pris une place centrale dans les prises en charge médicales. En psychiatrie, la mise en place des Revues Pluriprofessionnelles des Ordonnances (RPO) depuis 2013 a permis un recul sur leur apport thérapeutique. L’étude avait pour objectif d’explorer l’impact des RPO sur les prescriptions de sortie des patients hospitalisés en psychiatrie et l’application des recommandations de bonnes pratiques.
Méthodes. Nous avons conduit une étude rétrospective, analytique avant-après et descriptive, monocentrique. Nous avons porté notre intérêt au différentiel de psychotropes prescrits entre l’entrée et la sortie d’hospitalisation sur les années 2012 et 2019. Nous avons observé les évolutions de prescriptions des différentes classes de psychotropes et de leur mode d’administration.
Résultats. Nous avons inclus 306 venues en 2012 et 239 en 2019. Nous avons observé une diminution de 34% du nombre de psychotropes en sortie d’hospitalisation en 2019. Cette réduction est statistiquement significative (p<0,001 ; 95%IC = 2,75 – 7,13) (tableau 1). La principale classe de molécule améliorée a été celle des benzodiazépines ( < 2 benzodiazépines dans 99% des ordonnances en 2019 ; 51% en 2012). Nous avons retrouvé une majoration de la prescription en monothérapie les antipsychotiques (54% en 2019 ; 41% en 2012) (tableau 2).
Conclusion. Les RPO permettent un temps institutionnalisé où les prescriptions sont questionnées de manière individuelle et adaptées en fonction de la clinique évolutive des patients pendant leur hospitalisation, en fonction des effets rapportés par les patients et en fonction des interactions médicamenteuses éventuellement relevées. Nous avons mis en évidence que cela amenait à une diminution du nombre de psychotropes prescrits, premier pourvoyeur d’effets indésirables, ainsi qu’à des prescriptions s’appuyant sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé et de la littérature internationale. Ces résultats prometteurs encouragent à une évaluation des impacts clinique, médico-économique et pédagogique.
 Régression logistique expliquant la réduction de psychotropes entre la sortie et l’entrée d’hospitalisation
 Répartition des psychotropes prescrits en sortie d’hospitalisation en fonction de la classe médicamenteuse
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co4 4 efficacite de la neuromodulation ciblee comme traitement de lanxiete pathologique auteurs gay f 1 3 salvo f 2 3 4 singier a 3 4 aouizerate b 1 3 5 bienvenu t 1 3 6 etablissement 1 centre de reference regional des pathologies anxieuses et de la depression pole de psychiatrie generale et universitaire centre hospitalier charles perrens bordeaux france 2 chu de bordeaux bordeaux france 3 universite de bordeaux bordeaux france 4 bordeaux population health inserm u1219 bordeaux france 5 nutrineuro umr 1286 inrae bordeaux inp bordeaux france 6 neurocentre magendie inserm u1215 bordeaux france presentateur gay florian |
CO4-4 - Efficacité de la neuromodulation ciblée comme traitement de l’anxiété pathologique
Thème: 04 - Troubles anxieux
Auteurs : GAY F. (1,3), SALVO F. (2,3,4), SINGIER A. (3,4), AOUIZERATE B. (1,3,5), BIENVENU T. (1,3,6)
Présentateur : GAY Florian
Etablissement : (1) Centre de référence régional des pathologies anxieuses et de la dépression, Pôle de Psychiatrie Générale et Universitaire, Centre Hospitalier Charles Perrens, Bordeaux, France; (2) CHU de Bordeaux, Bordeaux, France; (3) Université de Bordeaux, Bordeaux, France; (4) Bordeaux Population Health, Inserm U1219, Bordeaux, France; (5) NutriNeuro, UMR 1286, INRAE, Bordeaux INP, Bordeaux, France; (6) Neurocentre Magendie, Inserm U1215, Bordeaux, France
Introduction : L’anxiété pathologique est responsable d’un handicap fonctionnel dans les troubles anxieux (TA), le trouble de stress post- traumatique (TSPT), et le trouble dépressif caractérisé unipolaire. Au moins un tiers des patients atteints de ces troubles souffrent de formes résistantes aux traitements conventionnels. Des traitements alternatifs ont été mis en œuvre, basés sur des techniques de neuromodulation ciblée dans l’espace telles que la stimulation magnétique transcrânienne (SMT), la stimulation transcrânienne directe à courant continu (STDC), et la stimulation cérébrale profonde (SCP). Cependant, il n’existe à l’heure actuelle aucune synthèse quantitative de la littérature évaluant leur efficacité dans le traitement de l’anxiété. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet des techniques de neuromodulation ciblée sur l’intensité de l’anxiété symptôme dans les TA, le TSPT et le trouble dépressif unipolaire.
Méthodes : Une revue systématique et une méta-analyse de la littérature ont été réalisées, suivant les critères PRISMA et selon un protocole pré-enregistré (PROSPERO CRD42021233084). Les essais cliniques contrôles étudiant l’efficacité de techniques de neurostimulation via des échelles génériques d’anxiété (critère de jugement principal) ou via des échelles spécifiques des troubles (critère de jugement secondaire) dans les TA, le TSPT et la dépression unipolaire ont été inclus. Nous avons calculé une différence moyenne standardisée (DMS) pour les variables quantitatives (résultats d’échelle) et un risque relatif (RR) pour les variables binaires (taux de réponse et rémission). Une évaluation du risque de biais a été réalisée suivant les directives Cochrane, et le niveau de preuve global a été déterminé selon l’approche GRADE.
Résultats : Dix-neuf essais contrôlés randomisés ont été inclus pour le critère de jugement principal, et 21 pour le critère de jugement secondaire. Dans l’ensemble, la modulation ciblée de l’activité cérébrale est associée à une plus grande réduction de l’anxiété que les conditions contrôles (DMS : -0.48, IC95%[-0.80, -0.15]). Les analyses en sous-groupes montraient que l’effet positif global de la neuromodulation se vérifiait dans dans le trouble anxieux généralisé, le TSPT et le trouble dépressif unipolaire. Seule la STDC réduisait significativement l’anxiété lorsque l’ensemble des troubles était considéré. Les taux de réponse et de rémission clinique étaient également plus élevés dans les groupes actifs. Enfin, le risque de biais était élevé dans la majorité des études (vingt-deux sur vingt-sept).
Conclusion : La neuromodulation ciblée montre une efficacité statistiquement significative de taille modérée dans le traitement de l’anxiété pathologique. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer cet effet et identifier les stratégies de stimulation cérébrale optimales.
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co4 5 steatose hepatique non alcoolique nafld chez les individus souffrant de trouble bipolaire resultats de la cohorte face bd auteurs godin o 1 leboyer m 1 belzeaux r 2 olie e 4 etain b 3 etablissement 1 inserm u955 paris france 2 aphm marseille france 3 inserm umrs 1144 paris france 4 universite de montpellier montpellier france presentateur godin ophelia |
CO4-5 - Stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) chez les individus souffrant de Trouble Bipolaire: Résultats de la cohorte FACE-BD
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : GODIN O. (1), LEBOYER M. (1), BELZEAUX R. (2), OLIÉ E. (4), ETAIN B. (3)
Présentateur : GODIN Ophélia
Etablissement : (1) Inserm U955, Paris, France; (2) APHM, Marseille, France; (3) INSERM UMRS 1144, Paris, France; (4) Université de Montpellier, Montpellier, France
Introduction
La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est devenue une cause très fréquente de maladie chronique du foie compte tenu de la prévalence croissante du surpoids et de l’obésité dans le monde. Elle correspond à l'accumulation de lipides dans le foie en dehors de toute consommation excessive d’alcool. Alors que l’obésité et les anomalies métaboliques sont très fréquentes chez les individus souffrant de troubles bipolaires, aucune étude ne s’est intéressée à la prévalence de la NAFLD dans cette population. L’objectif de notre étude était donc d’estimer la prévalence de la NAFLD et d’identifier les facteurs de risque associés dans une grande cohorte d’individus souffrant de trouble bipolaire.
Méthode
Entre 2009 et 2019, 1969 individus souffrant de trouble bipolaire issus de la cohorte FACE-BD ont été inclus. Les personnes atteintes de maladies du foie, d'hépatite B ou C et de troubles liés à la consommation d'alcool ont été exclues des analyses. Une prise de sang a été réalisée sur tous les participants et le dépistage de la NAFLD a été déterminé en utilisant le Fatty Liver Index (FLI). Les individus avec un FLI>60 ont été considéré comme présentant une NAFLD.
Résultats
La prévalence de la stéatose hépatique simple était estimée à 28.4% : La NAFLD était présente chez 40% des hommes et 21% des femmes. La NAFLD était significativement associée à un âge plus élevé (>50 ans), au sexe masculin (OR=3.5; 95%CI=2.54-4.72), aux troubles du sommeil (OR=1.1, 95%CI=1.00-1.87) ainsi qu’à l’utilisation d’antipsychotique de seconde génération (OR=1.7, 95%CI=1.26-2.59) ou d’anxiolytiques (OR=1.7, 95% CI=1.21-2.44). Comme attendu, la prévalence de la NAFLD était également plus élevée chez les individus bipolaires en surpoids et chez ceux présentant un syndrome métabolique.
Conclusions
La prévalence de la NAFLD est 2 fois plus élevée chez les sujets souffrant de troubles bipolaires comparés à la population générale. La NAFLD et la santé métabolique doit être l'objet d’un dépistage et d'une surveillance systématique dans cette population. Prévenir et traiter les pathologies associées à l’ensemble des désordres métabolique chez les patients bipolaires permettraient à la fois de diminuer la mortalité liée à ces maladies somatiques et d’améliorer la qualité de vie des patients. Cette prise en charge doit intégrer la prévention de la prise de poids et des troubles du sommeil, la promotion de l'activité physique et de l'hygiène alimentaire, ainsi que la limitation, quand cela est possible, de la prescription de certains médicaments associés au risque métabolique.
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co4 6 caracterisation de la population psychiatrique traitee pour le vhc et impact des traitements auteurs rolland b 2 hallouche n 4 rabiega p 3 fayssoil f 3 lada o 1 benabadji e 1 pol s 5 etablissement 1 gilead sciences boulogne billancourt france 2 universite de lyon sud et service daddictologie de lyon hcl ch vinatier lyon france 3 iqvia courbevoie france 4 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france 5 universite de paris et hepatologie de cochin ap hp paris france presentateur rolland benjamin |
CO4-6 - Caractérisation de la population psychiatrique traitée pour le VHC et impact des traitements
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : ROLLAND B. (2), HALLOUCHE N. (4), RABIÉGA P. (3), FAYSSOIL F. (3), LADA O. (1), BENABADJI E. (1), POL S. (5)
Présentateur : ROLLAND Benjamin
Etablissement : (1) Gilead Sciences, Boulogne-Billancourt, France; (2) Université de Lyon-Sud et Service d’Addictologie de Lyon (HCL / CH Vinatier), Lyon, France; (3) IQVIA, Courbevoie, France; (4) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, France; (5) Université de Paris et Hépatologie de Cochin (AP-HP), Paris, France
Introduction :
L’arrivée en 2014 des agents antiviraux directs (AAD), efficaces à plus de 97% pour le traitement de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC), a permis à la France de s’engager dans la voie de l’élimination du VHC pour 2025. Contrairement aux anciens traitements à base d’interférons, les AAD sont bien tolérés, en particulier sur le plan psychiatrique. Une précédente étude en cours de publication, réalisée à partir données du système national des données de santé (SNDS), a montré qu’ au moins un quart des patients incidents traités en France entre 2015 et 2019 étaient atteints de pathologies psychiatriques, et constituaient la sous-population majoritaire pour le risque d’infection par le VHC. Ici, nous avons observé le chevauchement entre les troubles psychiatriques et les usages de drogues, et évalué l’impact du traitement par AAD sur les hospitalisations de ces patients.
Méthode :
Cohorte constituée à partir des données du SNDS, incluant environ 71 000 adultes initiant un traitement contre le VHC entre janvier 2015 et décembre 2019. Les troubles psychiatriques ont été identifiés à partir du diagnostic d’une affection de longue durée et/ou d’une hospitalisation et/ou des traitements psychotropes chroniques dans l’année qui précède le début du traitement VHC. Un algorithme similaire a permis d’identifier les patients pour lesquels est détecté un usage, ou ex-usage, de drogues injectables. Le recoupement avec les usages de drogues injectables, au sein de cette population psychiatrique totale traitée contre le VHC, est présenté en pourcentage. La distribution du nombre et du type d’hospitalisations toutes causes confondues 12 mois avant et 12 après traitement sont comparés via un test de McNemar.
Résultats :
Durant la période d’étude, 22 889 patients atteints de pathologies psychiatriques ont initié un traitement anti-VHC. Pour 54% de ces patients (12 418), aucun usage actif de drogue, ni aucune consommation de TSO n’ont été identifiés.
Par ailleurs, le traitement du VHC par AAD avait un impact sur les hospitalisations de toutes causes en psychiatrie ou non : la proportion de patients hospitalisés au moins une fois diminue de 16% dans l’année suivant la fin du traitement par rapport à l’année précédant le traitement, suggérant que de la guérison du VHC s’accompagne d’une amélioration de l’état médical global des patients (tableau n°1).
Conclusion :
Le premier enseignement de notre étude est que plus de la moitié des patients traités en psychiatrie pour VHC n’étaient pas identifiés comme usagers ou ex-usagers de drogues injectables. Cela ouvre des questions à la fois sur le dépistage des addictions en psychiatrie, mais aussi sur les modes de contaminations des populations psychiatriques. Le second enseignement, c’est que les hospitalisations globales baissent très significativement après la guérison du VHC, ce qui est cohérent avec les études antérieures montrant une amélioration médicale et fonctionnelle globale des patients guéris.
 Tableau n°1 : distribution du nombre et du type d’hospitalisations toutes causes confondues 12 mois avant et 12 après traitement par AAD
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co4 7 prevalence de lutilisation et de la dependance aux benzodiazepines au liban auteurs dagher r 1 ghayad t 1 richa s 1 etablissement 1 faculte de medecine universite saint joseph de beyrouth beyrouth liban presentateur dagher ramez |
CO4-7 - Prévalence de l’utilisation et de la dépendance aux benzodiazépines au Liban
Thème: 08 - Addictions
Auteurs : DAGHER R. (1), GHAYAD T. (1), RICHA S. (1)
Présentateur : DAGHER Ramez
Etablissement : (1) Faculté de Médecine - Université Saint Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Liban
Introduction : La consommation de benzodiazépines reste un problème de santé publique d’actualité L’objectif était d’évaluer la prévalence et identifier d’éventuels facteurs de risque de la consommation et du trouble de l’usage des benzodiazépines au Liban.
Méthodes : Une enquête a été menée auprès de 802 individus résidant au Liban. L’échantillon a été constitué via la diffusion d’un questionnaire en ligne par le biais des réseaux sociaux. Ce questionnaire a divisé l’échantillon en deux groupes : le premier non-consommateur et le second consommateur. Le second groupe, consommateur, a répondu également au « Benzodiazepine Dependence Questionnaire », un questionnaire validé pour le dépistage de la dépendance aux benzodiazépines, ce qui a permis de diviser ce groupe consommateur en deux sous-groupes : trouble de l’usage probable et trouble de l’usage peu probable. Les prévalences de consommation et de trouble de l’usage ont ainsi pu être estimées. L’analyse statistique de l’étude a consisté en une étude descriptive de la distribution des variables en premier lieu. Des facteurs de risques de consommation ont également été recherchés par analyses univariée et une analyse multivariée comparant les groupes consommateur et non-consommateur.
Résultats : La prévalence de consommation de benzodiazépines est de 7.4% [5.7%-9.3%]. Celle du trouble de l’usage est de 3.4% [2.46%-4.29%], pour une valeur seuil de 23 au « Benzodiazepine Dependence Questionnaire ». L’analyse multivariée a retrouvé trois variables associées significativement à la consommation de benzodiazépines : un bas niveau d’éducation (p-value = 0.028, OR=2.878) ; un événement de vie négatif (p-value > 0.001, OR=3.655) et la présence d’un proche qui consomme des benzodiazépines (p-value > 0.001, OR=3.722).
Conclusion : La prévalence et l’épidémiologie de la consommation et du trouble de l’usage des benzodiazépines dans l’échantillon étudié est conforme aux chiffres de la littérature. La présence d’un proche consommateur de benzodiazépines semble être un facteur de risque de consommation.
Mots-clés : benzodiazépines, prévalence, consommation, trouble de l’usage, Liban
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p001 les caracteristiques cliniques des comportements violents des patients souffrants de troubles psychiatriques a propos d une etude de 322 cas en milieu hospitalier auteurs saidene k 1 fetni c 2 nedjari m 1 etablissement 1 faculte de medecine d alger ehs en psychiatrie dors hocine alger alger algerie 2 ehs en psychiatrie d adrar adrar algerie presentateur saidene kamel |
P001 - Les caractéristiques cliniques des comportements violents des patients souffrants de troubles psychiatriques ; à propos d une étude de 322 cas en milieu hospitalier
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : SAIDENE K. (1), FETNI C. (2), NEDJARI M. (1)
Présentateur : SAIDENE Kamel
Etablissement : (1) Faculté de médecine d Alger / ehs en psychiatrie dors hocine Alger , Alger, Algerie; (2) Ehs en psychiatrie d Adrar, Adrar , Algerie
Introduction
La violence est toujours l’usage de l’agression, produit de la tendance plus générale que représente l’agressivité. Elle englobe deux aspects : la force physique ou brutalité, d’un côté et transgression des lois, règlement, normes sociales et coutumes communautaires de l’autre. Elle est conditionnée par plusieurs facteurs d’ordre individuel (biologiques), sociaux, culturels, économiques et politiques. Selon J. Senninger, elle se situe à quatre niveaux étagés hiérarchiquement : individuel, relationnel, communautaire et sociétal. Des travaux contemporains d’ordre plutôt théorique et spéculatif, et d’inspiration plutôt idéologique, privilégient les origines sociales de la violence, réduite à un moyen de légitimer un pouvoir ou une autorité, depuis le niveau de l’individualité jusqu’à celui de la collectivité la plus complexe.
Methodologie
Il s’agit d’une étude prospective, descriptive, relative aux différents comportements agressifs et violents des patients admis en institution psychiatrique, ainsi qu’à la relation de ces comportements agressifs avec la psychopathologie clinique.
Cette étude a été menée du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016, auprès de 322 patients. des deux sexes, âgés entre 16 à 70 ans, recrutés dans les différentes unités d’hospitalisation de l’EHS DRID Hocine, Kouba Alger
Le but principal de notre étude est de mettre en évidence le profil clinique et les facteurs de risque de la sévérité violence et de l’agressivité tant verbale que physique, chez des malades mentaux en décompensation clinique hospitalisés.
Le but secondaire est de mettre en évidence les facteurs de risque de la sévérité des comportement violents (les personnalités pré morbide, comorbidité psychiatrique et toxique)
Pour notre travail, nous avons choisi d’utiliser : Le manuel diagnostique et statistique des maladies mentales de l’American Psychiatric Association, dans sa 4eme version révisée (DSM IV-R) comme outil d’évaluation pour les différentes catégories des patients concernés. Et deux échelles a savoir La BPRS-18 échelle abrégée d'évaluation psychiatrique (Brief Psychiatric Rating Scale) et la SOAS-R échelle spécifique de l’agressivité (Staff Observation Aggression Scale-Revised).
Résultats
La majorité des patients évalués présentent une intensité modérée sur l’échelle de sévérité SOAS-R, soit un taux de 46%, suivi d’un taux de 29.8% pour les agressions sévères et d’un autre de 24.2% pour les agressions d’intensité modérée. Les diagnostiques les plus impliqués dans cette problématiques sont les schizophrénie et les troubles bipolaires mais la sévérité des violence est observée plus chez les patients présentant ; une personnalité pré morbide (psychopathique et borderline) ; troubles induit par une prise toxique et les épileptique.
Le caractère sévère est noté pour les violences physiques orientés envers soi-même, quand le personnels médical et soignant est ciblé c’est des violences modérées dans majorité des cas .
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p002 evaluation des effets metaboliques lies a la prise des antipsychotiques classiques versus atypiques auteurs bouabdallah w 1 2 abdelalli y 1 zegar h 2 zaazaa f 2 boucif h 1 2 etablissement 1 chu tlemcen algerie tlemcen algerie 2 universite aboubak belkaid faculte de medecine algerie tlemcen algerie presentateur boucif hassen |
P002 - Évaluation des effets métaboliques liés à la prise des antipsychotiques classiques versus atypiques
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : BOUABDALLAH W. (1,2), ABDELALLI Y. (1), ZEGAR H. (2), ZAAZAA F. (2), BOUCIF H. (1,2)
Présentateur : BOUCIF Hassen
Etablissement : (1) CHU Tlemcen Algerie, Tlemcen, Algerie; (2) université aboubak belkaid Faculté de medecine Algerie, Tlemcen, Algerie
Les patients atteints de pathologies psychiatriques ont deux fois plus de risques de mortalité par une pathologie cardiovasculaire,en raison des affections métaboliques très fréquentes liés à la prise des antipsychotiques d’une part et à la pathologie elle-même d’autre part. Est-ce qu’il y a une relation entre la prise d’antipsychotiques conventionnels ou atypiques et l’apparition du syndrome métabolique ? Le syndrome métabolique est-il réellement plus important chez les patients traités par les antipsychotiques atypiques que ceux traités par les antipsychotiques conventionnels?
119 patients suivis au niveau du service de psychiatrie - CHU Tlemcen, présentant des affections psychiatriques et traités par un antipsychotique de première ou de seconde génération en monothérapie pendant au minimum trois mois. Deux groupes de sujets ont été comparés :76 patients sous antipsychotiques atypiques et 43 sous antipsychotiques classiques.
La fréquence du syndrome métabolique est de 40% chez les patients traité par les antipsychotiques de deuxième génération alors qu'elle n'est que de 14% chez les sujets traité par les antipsychotiques de première génération. Les troubles métaboliques engendrés par les antipsychotiques de seconde génération:50% des patients ont un tour de taille : >94cm pour les hommes et >80cm pour les femmes.38% ont une glycémie à jeun >l g/l.28% des chiffres tensionnels sont modérément augmentés.29% ont une élévation des triglycérides. Pour les antipsychotiques atypiques, l’olanzapine (44%) est la molécule la plus marquée par ses effets métaboliques avec une différence qui est statiquement significative (p< 5%)., suivis par la rispéridone (25%), la quétiapine (15%), l’amisulpiride (12%) et en dernier lieu on trouve l’aripiprazole (4%).
En comparant les antipsychotiques classiques avec les antipsychotiques atypiques, une relation est statiquement significative entre ces dernies et l’apparition des troubles métaboliques : glucidiques, lipidiques, prise pondérale et l’élévation des chiffres tensionnels systoliques et diastoliques (p=0,004; 0,002; 0,000; 0,019/0,005 respectivement) Ces pourcentages sont en conformité avec de nombreuses études.
Dans notre étude, la fréquence du syndrome métabolique est multiplié par un facteur de trois chez les sujets traités par les antipsychotiques atypiques comparés aux patients sous antipsychotiques conventionnels: 40% versus 14% respectivement avec un Odds Ratio de 2,62 et IC à 95%= [1.21, 5.65].La coexistence de ces facteurs expose ces sujets à un risque augmenté de survenue d'accidents cardiovasculaires et de maladies métaboliques tel que le diabète type II.
A cet égard, un suivi clinico-biologique régulier est nécessaire chez ces patients en contrôlant certains paramètres avant la mise en place de tout traitement antipsychotique (taux de glycémie, triglycérides, cholestérol-HDL, mesure du tour de taille et tension artérielle) afin de prévenir la survenue de ce syndrome.
 Le médicament le plus incriminé dans les troubles métaboliques dans la classe des antipsychotiques conventionnels
 Le médicament le plus incriminé dans les troubles métaboliques dans la classe des antipsychotiques atypiques.
 Les perturbations métaboliques sous antipsychotiques de première et de deuxième génération.
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p003 evaluation de lobservance en psychiatrie quelles sont les difficultes identifiees par les patients auteurs garas m 1 korostelev m 1 garriguet p 1 taieb m 1 otmani o 1 beauverie p 1 etablissement 1 hopital paul guiraud clamart france presentateur korostelev marie |
P003 - Evaluation de l’observance en psychiatrie : quelles sont les difficultés identifiées par les patients ?
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : GARAS M. (1), KOROSTELEV M. (1), GARRIGUET P. (1), TAIEB M. (1), OTMANI O. (1), BEAUVERIE P. (1)
Présentateur : KOROSTELEV Marie
Etablissement : (1) Hôpital Paul Guiraud, Clamart, France
L’inobservance est une problématique fréquemment rencontrée chez les patients souffrant de troubles psychiatriques. Elle a des conséquences sur la qualité de vie et sur le pronostic d’évolution de la maladie. Il est essentiel d’en comprendre les causes afin d’accompagner au mieux le patient vers l’adhésion aux soins.
L’objectif de ce travail est de recueillir les motifs d’inobservance auprès des patients hospitalisés ainsi que d’identifier les thèmes souhaités pour la mise en place d’ateliers d’éducation thérapeutique (ETP) de groupe.
L’étude, monocentrique et prospective, est réalisée par 2 pharmaciens qui mènent des entretiens individuels à J7 2 de l’admission des patients dans un hôpital psychiatrique. Les critères d’inclusion sont le consentement du patient, la prise autonome d’un traitement avant admission, un âge ≥ 18 ans, une capacité de communication suffisante. Les patients en chambre d’isolement thérapeutique ne sont pas inclus dans l’étude.
Durant cet entretien, le questionnaire MARS (Medication Adherence Report Scale) permet au patient d’évaluer son observance, en répondant à 10 questions, s’attribuant un score entre 0 (inobservant) et 10 (observant). La discussion suivant le questionnaire permet d’identifier le ou les motifs d’inobservance et les thèmes à aborder pour améliorer l’observance.
Durant 2 mois, 133 patients sont admis à l’hôpital. Parmi eux, 42 répondent aux critères d’inclusion et 35 sont inclus dans l’étude (83,3%). L’entretien se déroule dans un délai moyen de 8,0 ± 2,3 jours. Le sex-ratio est de 1:1. L’âge moyen est de 43 ± 15 ans. Les patients sont atteints de schizophrénie dans 43 % des cas, dépression (30%), bipolarité (12%), ou trouble de la personnalité borderline (6,0%). Neuf pourcents des patients n’ont pas de diagnostic posé. Les patients prennent en moyenne 2,5 médicaments [1 ; 5] avant l’hospitalisation. Le score MARS moyen est 5,6 ± 2,6. Les motifs d’inobservance identifiés par les patients sont la présence d’effets indésirables pour 12 patients, des difficultés organisationnelles (n=8), l’impression d’être guéri (n=4), la lassitude d’un traitement au long cours (n=4), l’inefficacité (n=3), la peur des interactions en cas de consommation de toxique (n=2). Neuf patients se disent observant et n’identifient pas de motif d’inobservance.
Notre étude a permis de mieux appréhender les difficultés et besoins d’accompagnement des patients pour améliorer leur adhésion aux soins. Elle conduit à l’identification de 4 thèmes d’ETP : les effets indésirables, comprendre la maladie et le traitement, habileté sociale et organisationnelle, lien et impact entre drogue et traitement. La réflexion à partir des besoins exprimés par les patients permettra de centrer la proposition d’accompagnement sur leurs préoccupations réelles. Dans les suites de ce travail, une discussion pluridisciplinaire permettra la mise en place d’ateliers d’ETP de groupe autour de ces 4 thématiques.
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p005 qualite de vie des familles des patients suivis pour troubles psychiatriques auteurs lamjoun m 1 n sabi f 1 koubaa i 1 jelti a 1 el mir k 1 kennab f 1 oneib b 1 etablissement 1 universite mohammed premier faculte de medecine et de pharmacie oujda oujda maroc presentateur lamjoun meryem |
P005 - Qualité de vie des familles des patients suivis pour troubles psychiatriques
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : LAMJOUN M. (1), N'SABI F. (1), KOUBAA I. (1), JELTI A. (1), EL MIR K. (1), KENNAB F. (1), ONEIB B. (1)
Présentateur : LAMJOUN Meryem
Etablissement : (1) Université Mohammed premier, Faculté de médecine et de pharmacie Oujda , Oujda, Maroc
Introduction : Les conséquences de la maladie mentale sont considérables non seulement pour les patients mais aussi pour la famille. L’investissement dans le rôle d’aidant peut avoir un impact défavorable et des conséquences sur les dimensions de la vie familiale : santé physique et psychologique, relations sociales et familiales et poids économique.
Le but de la présente étude est d’évaluer la qualité de vie des familles des patients suivis pour troubles psychiatriques et présenter une approche permettant d’identifier les besoins d’aide supplémentaire afin de cibler le soutien professionnel.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique menée au service de consultations et du suivi ambulatoire de l’hôpital psychiatrique Ar-razi Oujda qui a porté sur un échantillon de 300 des familles aidant et accompagnant les patients suivis pour troubles psychiatriques qui ont été recrutés au fur et à mesure que ces derniers se présentaient à leurs rendez-vous programmés de suivi ambulatoire et après l’obtention de leur consentement éclairé.
Nous avons élaboré une fiche d’exploitation sous forme d’un hétéro-questionnaire pour recueillir l’ensemble des données caractéristiques des patients ainsi que leurs familles.
Concernant l’évaluation de l’observance thérapeutique, l’insight et l’autonomie du patient nous avons optés pour 3 échelles: MARS-5,Birchwood Insight Scale et l’EAS.
Et enfin pour l’évaluation de la qualité de vie des familles nous avons utilisés : MOS SF-36 traduit et validé en arabe classique.
Résultat: La moyenne d’âge des aidants était de 53,34 ans, 65,67% étaient des femmes et les mamans représentaient 35.67%.
Les patients étaient célibataires dans 61.33%, sans profession dans 84% et vivent au sein de leur famille dans 97,33%.
L’antécédent d’hétéro-agressivité a été retrouvé dans 45,3% et d’hospitalisation en psychiatrie dans 47,3%.
La schizophrénie représentait la pathologie la plus fréquemment rencontrée. Un taux de bon insight à 80.5%, et de mauvaise observance thérapeutique à 40,7%.
Les dimensions de l’autonomie sociale les plus altérés étaient « la gestion des ressources », « la relation avec l’extérieur », et « la vie affective et relations sociales ».
La qualité de vie moyenne des aidants était de 60,35, la moyenne du score mental était de 52,32 et la moyenne du score physique était de 68,73, parmi les sous-échelles, le score moyen le plus bas a été obtenu pour les limitations liées aux problèmes émotionnels 38,34.
Conclusion: La maladie mentale, à l’instar des autres pathologies chroniques, est pourvoyeuse d’un lourd fardeau et d’une détresse psychologique importante. La souffrance des aidants des patients suivis en psychiatrie représente un réel enjeu dans le parcours de soins de ces patients et est à l’origine de répercussions négatives tant pour la famille que pour le patient lui-même. Plusieurs facteurs semblent y être impliqués, inhérents à la maladie, à l’aidant et au contexte social.
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p006 prevalence des symptomes depressifs chez les femmes infertiles au liban auteurs feghali r 2 daher a 5 raad g 1 tanios j 3 azoury j 4 richa s 2 el hachem c 2 etablissement 1 usek kaslik liban 2 psychiatry department hotel dieu de france university hospital beirut liban 3 ivf lebanon hamzieh liban 4 azoury ivf clinic hazmieh liban 5 department of obstetrics and gynecology faculty of medicine saint joseph university beirut liban presentateur richa sami |
P006 - Prévalence des symptômes dépressifs chez les femmes infertiles au Liban
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : FEGHALI R. (2), DAHER A. (5), RAAD G. (1), TANIOS J. (3), AZOURY J. (4), RICHA S. (2), EL-HACHEM C. (2)
Présentateur : RICHA Sami
Etablissement : (1) USEK, Kaslik, Liban; (2) Psychiatry Department, Hotel Dieu de France University Hospital, Beirut, Liban; (3) IVF Lebanon, Hamzieh, Liban; (4) Azoury IVF clinic, Hazmieh, Liban; (5) Department of Obstetrics and Gynecology, Faculty of Medicine, Saint Joseph University,, Beirut, Liban
Introduction
De plus en plus de données tendent à montrer que les couples infertiles considèrent les techniques de procréation médicalement assistée (PMA) (par exemple, l'insémination intra-utérine (IIU), la fécondation in vitro (FIV) et l'injection intracytoplasmique des spermatozoïdes (ICSI)) comme des traitements physiquement et psychologiquement difficiles. Par conséquent, la dépression, un trouble de l'humeur neuropsychiatrique, peut être rencontrée chez les patients en cours de PMA. Au Liban, le taux de fécondité est relativement bas pour plusieurs raisons (par exemple l’éxposition à un environnement toxique durant les guerres successives). Cependant, aucune étude n'a été menée au Liban concernant la prévalence des symptômes dépressifs chez les femmes infertiles sous traitement d'infertilité.
Méthode
Nous avons utilisé un outil d'évaluation de la dépression largement utilisé, le Beck Depression Inventory (BDI-II), pour évaluer les symptômes dépressifs parmi un échantillon de femmes infertiles visitant une clinique d'infertilité pour commencer le traitement. Le BDI-II et un autre questionnaire contenant les informations socio-démographiques et médicales ont été auto-administrés le jour du début du protocole de stimulation ovarienne.
Résultats
L'analyse des résultats a montré que 24,7% des participants présentaient un certain niveau de dépression allant de dépression légère (16,9%), modérée (6,7%) à sévère (1,1%) selon les scores du BDI-II. En parallèle, aucune différence statistiquement significative n’a été détecté entre les femmes souffrant de dépression minime (BDI = 0-13), légère (BDI = 14-19), modérée (BDI = 20-29) et sévère (BDI = 30-63) concernant les paramètres suivants: âge (p = 0,07), indice de masse corporelle (p = 0,76), niveau d'éducation (p = 0,28), infertilité primaire ( p = 0,67), tentatives antérieures de PMA ( p = 0,673) , fausse couche précédente (p = 0,47) et durée d'infertilité (p = 0,43)).
Conclusion
Cette enquête est la première de son genre au Liban. L'étude à montrer que les femmes infertiles sous PMA présentent des symptômes dépressifs. La prévalence trouvée dans ce rapport préliminaire est de 24,7 %. Cependant, des nouvelles études prospectives sur un groupe plus large de femmes infertiles seront essentielles pour détecter une prévalence plus précise.
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p007 la sclerose en plaque et manifestations psychiatriques auteurs ouraghene a 1 sbai m 1 fathi c 1 lahmadi n 2 bouchal s 2 aarab c 1 etablissement 1 service psychiatrie hopital ibn hassan centre hospitalier universitaire hassan ii fes maroc 2 service de neurologie centre universitaire hassan ii fes maroc presentateur ouraghene amal |
P007 - La Sclérose en plaque et Manifestations Psychiatriques
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : OURAGHENE A. (1), SBAI M. (1), FATHI C. (1), LAHMADI N. (2), BOUCHAL S. (2), AARAB C. (1)
Présentateur : OURAGHENE Amal
Etablissement : (1) Service Psychiatrie Hopital Ibn Hassan, Centre hospitalier universitaire Hassan II, Fès, Maroc; (2) Service de Neurologie Centre universitaire Hassan II, Fès, Maroc
Introduction :
La sclérose en plaque (SEP) est une maladie hétérogène, à la fois dans ses symptômes, son évolution, et son pronostic.
L’objectif de notre travail est de :
- Déterminer les principaux troubles psychiatriques observés au cours de la SEP
- Etudier leur prévalence et leur intensité
Méthode :
Type d’étude :
Etude monocentrique transversale, en collaboration avec le service de Neurologie, sur une durée de 6 mois
Population d’étude :
Patients avec un diagnostic confirmé de SEP
Critères d’exclusion :
Patients sourds et/ou Muets.
Patients avec une autre pathologie neurologique concomitante
Patients ayant refusé de participer.
Aspect éthique :
-Les patients ont été informés de l’objectif de l’étude par une fiche d’information en langue arabe et française, et n’ont été recruté qu’après l’obtention de leur consentement éclairé.
-Approbation du comité d’éthique de l’établissement
Recueil des données :
Par les Psychiatres et Neurologues sur une fiche d’exploitation qui comprenait :
- Les paramètres socio démographiques
- Les caractéristiques de la SEP: Début, forme actuelle, durée d’évolution, date de la dernière poussée, données de la dernière IRM réalisée, données de l’échelle EDSS qui permet l’évaluation de toutes les fonctions neurologiques d’un patient atteint de SEP.
- Les manifestations psychiatriques ont été évaluées par les échelles psychométriques suivantes :
Mini DSM IV: Version Marocaine traduite et validée
BDI: L’inventaire de dépression de Beck
YMRS : Echelle d’évaluation de la manie de Young
EGF : Echelle globale du fonctionnement
TAS-20 : Echelle d’Alexithymie de Toronto
L’échelle Hamilton : d’évaluation de l’anxiété
L'analyse statistique:
Les données ont été saisies et codées sur Excel (version 2019). Puis l’analyse statistique a été effectuée en utilisant le logiciel SPSS (version 26).
Résultats :
Nous avons inclus 45 patients.
29 étaient de sexe féminin soit 64.4% et 16 de sexe masculin soit 35.6%.
Les manifestations psychiatriques prédominaient chez 55,5% des sujets âgés entre 21 et 40ans.
41 cas soit 91,1% ont une forme récurrente rémittente.
Le score moyen de L’EDSS est de 2,878 +/- 2,083, en faveur d’un handicap fonctionnel neurologique minime à modéré.
Les troubles psychiatriques les plus fréquents selon le Mini DSM IV sont : l’épisode dépressif majeur chez 35,6%, et les trouble anxieux chez 44,4%.
L’intensité de la dépression sur l’échelle de Beck variait comme suit : dépression légère (20%), modérée (33,3%), sévère (13,3%).
91% des patients ayant une dépression avaient une charge lésionelle modérée à importante sur l’IRM.
Sur l’échelle d’Hamilton : 68,9%, 28,9%, 2,20 % des patients avaient respectivement une anxiété légère, modérée, sévère.
L’alexithymie était présente chez plus de 50% des patients, la moyenne du score globale du TAS-20 était de 55,62 +/- 12,7.
Conclusion :
Les troubles psychiatriques dans la SEP sont souvent sous diagnostiqués et ont un impact considérable sur l’évolution de la maladie.
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p008 le deces inattendu a l hopital psychiatrique etude retrospective doujda auteurs n sabi f 1 lamjoun m 1 el mir k 1 kennab f 1 barrimi m 1 etablissement 1 hopital psychiatrique el razzi d oujda oujda maroc presentateur n sabi farah |
P008 - Le décès inattendu à l'hôpital psychiatrique :Étude rétrospective d’Oujda
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : N'SABI F. (1), LAMJOUN M. (1), EL MIR K. (1), KENNAB F. (1), BARRIMI M. (1)
Présentateur : N'SABI Farah
Etablissement : (1) hopital psychiatrique el razzi d'oujda, Oujda, Maroc
introduction:
la mortalité chez les patients suivies pour les troubles psychiatriques est plus élévées que celle de la population géneéales , les causes les plus frequentes sont la mort subit et le suicide
objectif
dresser le profil sociodémographiques et cliniques des décèdes ,identifier et comparer les causes du décès
méthode:
etude rétrospective descriptive et analytique sur des patients décèdés au cours de leurs hospitalisation à l'hopital psychiatrique d'Oujda pendant la periode entre 2000et 2020.nous avons eu l'avis favorable de la comité éthique pour la recherche biomedicale Oujda sous le N'd'ordre:33/2020
20décès ont été enregistré avec un age moyen de 45ans qui varie entre 20et70.une prédominence masculine65%.habitant dans une zone urbaine90%et inactif professionellement90%.25% des patents avaient des antécédants psychaitriques familaux.Pour les antécédants personnels somatique,5%des patients ont presenté une comorbidité avec des pathologies somatiques .Ils'agit d'un ulcére gastrique.5%des décèdés avaient des antécédants de tentative de suicide.le tabagisme et l'abus des substances psuchoactives ont été enregistré chez 30%,l'usage d'alcool chez 10,5%,et une consomation du canabis chez 25%.le diagnostique retenu le plus frequent etait la schizophrenie70%,suivie par les troubles e l'humeur20%et l'accés psychotique aigue 10%.tous nos patients ont des antécédants d'hospitalisation à l'hopital psychiatrique avec un nombre oyen d'hospitalisation de 4,8 qui varie entre 1et 21 hospitalisation avec une oyenne de nombre de jour d'hospitalisation de 29 qui varie entre 12 et 120 jour .L'age moyen du debut de la maladie psychiatrique etait 34ans qui varie entre 18et 63 ans.La durée moyenne de l'evolution de la maladie etait 12ans qui varie entre un jour et 30 ans.Pour le traitement 15% des décèdés ont reçu des neuroleptiques classiques par voie injectable.75%des mortalités sont survenues pendant la journée entre 6h et 19h.60%des décès sont enregistré vers la fin de la semaine.le delai entre l'admission et le décès etait en moyenne de 10jour et 65%inferieur à11jour.la premiére cause décès etait l'arrét cardiovasculaire 75% ,suivie par le suicide 25%.nous avons objectivé que tous les patients ayant comme antécédant la consomation d'alcool sont suicidés , cette association est statistiquement significative p=0,017.De meme l'antécédant de la consommation du canabis est plus frequente chez les patients suicidés (60%versus40%).Tous les patients qui ont des troubles d'humeur sont décèdés par arrét cardiovasculaire.Aussi la majorité des patients schizophrenes sont décèdés par arrét caridiovasculaire71,4%
Conclusion:
un intérét particulier est à donner à la surmortalité des patients psychiatriques pour ameliorer leurs prise en charge et prevenir leurs décès
 causes du décès en fonction du sexe et des antécédents toxiques
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p009 estime de soi chez les etudiants en medecine de la faculte de medecine et de pharmacie de fes a propos de 487 cas auteurs qassimi f 1 benhammou i 1 drissi s 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan ii fes maroc fes maroc presentateur qassimi ferdaouss |
P009 - Estime de soi chez les étudiants en médecine de la faculté de médecine et de pharmacie de Fès (à propos de 487 cas)
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : QASSIMI F. (1), BENHAMMOU I. (1), DRISSI S. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : QASSIMI Ferdaouss
Etablissement : (1) CHU Hassan II Fès Maroc, Fès, Maroc
La population des étudiants se caractérise par une importante vulnérabilité face à l’émergence de problèmes psychiques pouvant avoir une influence sur l’affirmation que porte chacun sur soi.
C’est une étude transversale, à visée descriptive et analytique. L’objectif est d’évaluer l’estime de soi chez les étudiants en médecine, étudier le rapport entre l’estime de soi, l’auto-efficacité, le stress, l’anxiété et la dépression à travers des échelles psychométriques, examiner le lien entre les différentes données recueillies et l’estime de soi et déterminer si c'est un bon prédicteur de la réussite chez ces étudiants.
La population cible est constituée des étudiants de la première jusqu’à la septième année de médecine de la faculté de médecine et de pharmacie de Fès, année 2019/2020. Le recueil des données s’est fait à travers un auto-questionnaire et quatre échelles psychométriques : L’échelle de Rosenberg, l’échelle d’auto efficacité, l’échelle de mesure de stress et l’échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale). Nous avons réalisé une analyse uni-variée à travers les tests de p-valeur Chi2. La moyenne d’âge est de 21,17+/- 2,544 ans, avec un sexe ratio H/F de 0,50. 95% des étudiants sont célibataires contre 5% qui sont mariés. 31% des étudiants ont déclaré qu’ils ont subi un événement traumatisant marquant leur enfance et/ou adolescence, 14% ont rapporté une maltraitance pendant leur enfance et 10% ont déclaré avoir des habitudes toxiques. Pour les antécédents psychiatriques, 12% des étudiants ont déclaré qu’ils ont des antécédents psychiatriques personnels et 17% ont rapporté avoir un proche atteint de pathologie psychiatrique.
Concernant les échelles, le score moyen de l’échelle de Rosenberg est de 27,64 (écart-type 3,601) avec une médiane de 28,00 (intervalles interquartiles 26-30). Le score moyen de l’échelle d’auto efficacité est de 28,31 (écart-type 6,071) avec une médiane de 29,00 (intervalles interquartiles 24-33). Le score moyen de l’échelle de mesure de stress est de 30,39 (écart-type 7,252) avec une médiane de 30,00 (intervalles interquartiles 26-35). Le score moyen de l’échelle de HAD est de 9,22 (écart-type 3,937) avec une médiane de 9,00 (intervalles interquartiles 6-12).
En analyse uni variée, on distingue neuf facteurs prédictifs significativement associés au niveau d’estime de soi : Le sexe, les antécédents psychiatriques personnels, les antécédents psychiatriques familiaux, le vécu d’un événement traumatisant, la maltraitance pendant l’enfance, la médecine par choix, les activités extra universitaires et la pratique du sport.
L’estime de soi est influencée par plusieurs facteurs. Un étudiant dont l’estime de soi est faible risque de subir des échecs et développer des habitudes toxiques. Notre enquête constitue la première étude de ce genre au milieu universitaire au Maroc, pourtant, les résultats nécessitent d’être complétés par la réalisation d’autres études similaires au pays afin d’enrichir la discussion à ce sujet.
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p010 trajectoire diagnostique des patientes abusees sexuellement dans l enfance auteurs leroy m 1 2 marinescu m 1 sauvaget a 2 etablissement 1 centre hospitalier georges mazurelle la roche sur yon cedex france 2 chu de nantes nantes france presentateur leroy marie |
P010 - Trajectoire diagnostique des patientes abusées sexuellement dans l'enfance
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : LEROY M. (1,2), MARINESCU M. (1), SAUVAGET A. (2)
Présentateur : LEROY Marie
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Georges Mazurelle, La Roche Sur Yon Cedex, France; (2) CHU de Nantes, Nantes, France
Introduction: L’association entre abus sexuels infantiles et troubles psychiatriques à l’âge adulte fait l’objet d’une littérature robuste. Cependant dans notre pratique clinique, nous observons une multiplicité et une instabilité diachronique des diagnostics psychiatriques à l’âge adulte chez les patientes victimes d’abus sexuels infantiles, qui n’a pas fait l’objet d’études spécifiques à notre connaissance.
Méthode: Notre étude observationnelle rétrospective sur dossiers médicaux a été menée à l’Hôpital Georges Mazurelle en Vendée de juillet 2020 à avril 2021. Nous avons inclus des patientes de plus de 35 ans, suivies en 2020 dans l’établissement, victimes d’abus sexuels avant l’âge de 18 ans.
L’objectif principal est la description de la trajectoire diagnostique psychiatrique à l’âge adulte de ces patientes, en recueillant chronologiquement les diagnostics principaux côtés dans le dossier médical informatisé, et regroupés selon les catégories diagnostiques du DSM-5.
Les objectifs secondaires sont la description des abus sexuels infantiles, la mesure d'indicateurs de la trajectoire psychiatrique et l’évaluation du Trouble de Stress Post-Traumatique à l'âge adulte.
Résultats: Nous avons inclus 31 patientes âgées en moyenne de 51 ans, avec une durée de suivi moyenne de 8,7 années.
L’hétérogénéité des diagnostics psychiatriques, leur fluctuation dans le temps et l’absence de trajectoire évolutive typique sont mis en évidence dans la figure 1. 74% des patientes changent au moins une fois de catégorie diagnostique, 29% ont au moins 4 diagnostics successifs différents, et 58% reçoivent au moins 3 diagnostics relevant de catégories différentes au cours de leur suivi.
Le diagnostic final diffère du diagnostic initial pour 52% des patientes. La figure 2 montre cette instabilité diagnostique ainsi que l’intrication dans les trajectoires entre troubles de personnalité, troubles dépressifs et troubles bipolaires. Le diagnostic de trouble de la personnalité concerne 65% des patientes au cours de leur trajectoire avec une instabilité majeure dans le temps.
Un sous-groupe de 7 patientes identifié a posteriori dans notre recueil présente une chronicisation rapide des troubles (hospitalisations multiples), une gravité clinique (tentatives de suicide à répétition). La figure 3 met en évidence une fluctuation diagnostique au cours du temps exacerbée dans ce sous-groupe, avec 3 à 12 diagnostics successifs. Chacune des patientes présente au cours de son suivi des diagnostics relevant de 3 à 6 des catégories diagnostiques du DSM-5.
Conclusion: Notre étude permet d’objectiver la variabilité diagnostique dans le temps constatée dans notre pratique clinique chez les patientes victimes d’abus sexuels infantiles. Elle soulève les difficultés de diagnostic différentiel, mais traduit également la fréquence des comorbidités, l’évolutivité des troubles et la fluctuation majeure de la symptomatologie de ces patientes, dont le facteur commun reste le psychotraumatisme infantile.
 Figure 1- Diagramme d’évolution des 4 premiers diagnostics principaux, regroupés par catégories du DSM-5.
 Figure 2- Diagramme d'évolution entre le premier diagnostic et le dernier diagnostic posé dans la trajectoire psychiatrique. Les diagnostics sont regroupés par catégories du DSM-5.
 Figure 3- Diagramme d'évolution dans le temps du diagnostic principal des patientes du sous-groupe de particulière gravité et chronicité. Les diagnostics sont regroupés par catégories du DSM-5.
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p011 l estime de soi et l anxiete et depression chez les etudiants en medecine marocains auteurs hamraoui y 1 agoub m 1 etablissement 1 chu casablanca casablanca maroc presentateur hamraoui yousra |
P011 - L'estime de soi et l'anxiété et depression chez les étudiants en medecine marocains
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : HAMRAOUI Y. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : HAMRAOUI Yousra
Etablissement : (1) CHU casablanca, Casablanca, Maroc
Introduction:
La faible estime de soi est un facteur de risque de santé mentale. L'anxiété et la dépression sont fréquemment rapportée chez les étudiants en medecine. Le but de notre étude est d'évaluer le niveau de l'estime de soi chez les étudiants en medecine de casablanca ainsi que sa corrélation avec l'anxiété et la dépression.
Methodes:
une étude transversale descriptive et analytique a été réalisée en utilisant un autoquestionnaire comprenant l'echelle de rosenberg pour évaluer l'estime de soi et l'échelle HAD pour évaluer l'anxiété et la depression.
l'analyse des données a été effectué par le logiciel spss version 20.
Resultats:
Notre échantillon est fait de 336 étudiants.
53,6% des étudiants ont une faible estime de soi.
41,4% des étudiants ayant une faible estime de soi avaient une symptomatologie anxieuse certaine versus 19,9% parmi ceux qui ont une haute estime de soi. ( p inférieur a 0,001).
18,9% avaient une symptomatologie dépressive certaine versus 4,5% parmi ceux qui avaient une haute estime de soi
P inférieur à 0.001)
Conclusion:
Le niveau d'estime de soi chez les étudiants en medecine de casablanca est globalement faible. Il est associé à la souffrance psychologique sur le versant anxieux/ dépressif. Des efforts doivent être fournis dans l'accompagnement pédagogique et psychologique des étudiants.
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p012 epidemiologie des troubles mentaux en population generale dans la region du nord au burkina faso en 2021 auteurs ouedraogo a 1 ouedraogo t 3 bague b 1 karfo k 1 benradia i 2 roelandt j 2 etablissement 1 chu yalgado ouedraogo ouagadougou ouagadougou burkina faso 2 ccoms lille lille france 3 universite joseph ki zerbo ouagadougou burkina faso presentateur ouedraogo arouna |
P012 - Epidémiologie des troubles mentaux en population générale dans la Région du Nord au Burkina Faso en 2021
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : OUEDRAOGO A. (1), OUEDRAOGO T. (3), BAGUE B. (1), KARFO K. (1), BENRADIA I. (2), ROELANDT J. (2)
Présentateur : OUEDRAOGO Arouna
Etablissement : (1) CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso; (2) CCOMS Lille, Lille, France; (3) Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso
Introduction
Dans un pays comme le Burkina Faso, en proie à des attaques terroristes et subséquemment à des mouvements de populations, les questions de santé mentale prennent un relief particulier. La région du Nord fait partie des zones exposées aux attaques terroristes et, sa capitale Ouahigouya enregistre un important contingent de populations déplacées internes.
L’objectif de cette recherche était de comparer la prévalence des troubles mentaux chez les populations résidentes avec celle des populations déplacées internes dans la Région du Nord.
Méthode
Nous avons réalisé une enquête transversale descriptive et analytique au sein de la population résidente de la Région du Nord, et de la population déplacée interne accueillie dans la ville de Ouahigouya. Pour chaque sous-groupe, un échantillon représentatif de la population âgée d’au moins 18 ans, a été sélectionné par la technique d’échantillonnage aléatoire en grappe à plusieurs degrés. Nous avons utilisé le “Mini-International Neuropsychiatric Interview” (MINI), pour explorer de façon standardisée les principaux troubles psychiatriques éventuels. La collecte des données a été assurée au cours d’entretien en face à face, par des médecins, étudiants en médecine en fin de cycle et infirmiers spécialistes en psychiatrie.
Résultats
Au total, 311 personnes résidentes (156 femmes et 155 hommes) et 426 personnes déplacées internes (306 femmes et 120 hommes) ont été enrôlées dans l’étude. L’âge moyen était de 38,99 ± 16,12 ans chez les personnes résidentes et 36,80 ± 13,43 ans chez les populations déplacées internes.
Les troubles mentaux étaient significativement plus fréquents chez les personnes déplacées internes (73,47 %) que chez les personnes résidentes (26,69 %) (p <0,00001)
En ce qui concerne le sexe, 57,36 % des femmes parmi les populations déplacées internes avaient au moins un trouble mental contre 47,64 % des femmes au sein de la population résidente.
Les principaux troubles les plus fréquemment dépistés (abstraction faite de l’insomnie) étaient la dysthymie (40,38 %), le trouble panique (27,00 %) et l’état de stress post-traumatique (17,84 %) chez les personnes déplacées internes, tandis que qu’au sein de la population résidente, l’on a surtout relevé la dépression (9,00 %), la dysthymie (5,47 %) et l’état de stress post-traumatique (5,14 %).
Conclusion
La prévalence globale des troubles mentaux tant chez les populations résidentes que chez les populations déplacées internes de la région reste élevée, en raison principalement du psychotraumatisme lié aux attaques terroristes répétées dans cette partie du pays.
Outre le renforcement du repérage et de la prise en charge précoce de la détresse psychologique, il convient d’améliorer par des interventions spécifiques, la santé mentale et le soutien psychosociale des personnes déplacées internes du fait de l’insécurité.
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p013 impact medico psychologique chez les secouristes de la croix rouge libanaise de lexplosion de beyrouth du 04 aout 2020 auteurs el dirani e 1 egreteau l 4 zoghbi a 2 richa n 5 el hage w 3 richa s 1 etablissement 1 universite saint joseph de beyrourth departement de psychiatrie beyrouth liban 2 universite saint joseph de beyrourth departement des urgences beyrouth liban 3 centre regional de psychotraumatologie cvl universite de tours tours france 4 centre regional de psychotraumatologie cvl universite de tours tours liban 5 universite saint joseph de beyrouth beyrouth liban presentateur el dirani elina |
P013 - Impact médico-psychologique chez les secouristes de la Croix-Rouge libanaise de l’explosion de Beyrouth du 04 août 2020
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : EL DIRANI E. (1), EGRETEAU L. (4), ZOGHBI A. (2), RICHA N. (5), EL HAGE W. (3), RICHA S. (1)
Présentateur : EL DIRANI Elina
Etablissement : (1) Université Saint Joseph de Beyrourth, département de psychiatrie, Beyrouth, Liban; (2) Université Saint Joseph de Beyrourth, département des urgences, Beyrouth, Liban; (3) Centre Régional de Psychotraumatologie CVL , Université de Tours, Tours, France; (4) Centre Régional de Psychotraumatologie CVL , Université de Tours, Tours, Liban; (5) Université Saint Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Liban
Introduction : Dès que l’explosion du port de Beyrouth s’est produite, les secouristes de la Croix Rouge Libanaise (CRL) se sont mobilisés en premier pour répondre à l’appel. Cette exposition à cet événement traumatique (ÉvT), parmi tant d’autres, peut engendrer un trouble de stress post-traumatique (TSPT), une dépression ou autres répercussions psychiatriques. Cette étude vise à évaluer la prévalence des réactions psychiques chez ces secouristes, qui étaient les premiers présents en émettant une hypothèse que les secouristes qui étaient les premiers répondant sont à risque accru de développer des pathologies psychiatriques ; afin d’identifier ensuite les facteurs de risque et les facteurs protecteurs qui y sont associés.
Méthodologie: C'est une étude transversale destinée à tous les secouristes de la CRL sur le territoire libanais. Un auto-questionnaire (30 min) a été envoyé à N=3890 secouriste par courriel, entre avril et mai 2021 et les données ont été directement reçue sur la plateforme Google de façon anonyme (fig.1). L’échantillon N=183, a été divisé en deux groupes E+(présents les premières 48h sur le site de l’explosion), E-(ceux qui n’ont pas intervenus les premières 48h au site de l’explosion) afin de faire les comparaisons.
Résultats: Comparés au groupe E-(n=74), le groupe E+ (n=109), avaient une prévalence plus élevée de TSPT (18% contre 8.7%, p=0.023), de dépression (29% contre 12%, p< 0.001) et d’anxiété sans être statistiquement significative. Le fait d’être descendu au site d’explosion durant les premières 48h et ayant travaillé directement avec les blessés constitu le facteur de risque essentiel pour développer un TSPT (p=0.024, OR=3.902[1.199-12.692]) ou bien une dépression (p=0.021, OR=4.123[1.236-13.573]. Le sexe féminin, les difficultés économiques, le niveau d'éducation inférieur, le nombre d'événements traumatiques expérimentés dans le passé étaient associés à des taux plus élevés de TSPT dans le groupe des secouristes sans être statistiquement significatifs. Les scores PCL-5 étaient significativement et négativement corrélés avec la RAS (p<0,01) et des scores plus élevés sur les points suivants de l’échelle COPE étaient des prédicteurs significatifs des scores PCL-5 : déni, toxicomanie, désengagement et auto-accusation.
Conclusion: L’exposition directe à la scène de l’explosion et le travail avec les blessées constitue l’élément essentiel qui a augmenté le risque de développer des pathologies psychiatriques chez les secouristes de la CRL. La résilience des secouristes de la CRL ainsi que sa capacité d'adaptation face aux traumatismes sont remarquables en particulier après l'explosion de Beyrouth. Cependant, le bien-être psychologique et la santé mentale des secouristes doivent être soigneusement surveillés, en particulier dans le cadre de la crise socio-économique actuelle, en évaluant la croissance post traumatique et en établissement des études plus larges afin d’évaluer leur résilience et leur capacité d’adaptation.
 le contenu du questionnaire
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p014 apport dun agent conversationnel dans la depression et description des utilisateurs auteurs agher d 1 rolland r 2 fernandes p 2 gaudre wattinne e 3 gary c 3 fossati p 4 etablissement 1 janssen direction innovation et parcours de soin issy les moulineaux france 2 wefight paris france 3 janssen departement des affaires medicales issy les moulineaux france france 4 sorbonne universite institut du cerveau paris brain institute icm inserm cnrs aphp hopital de la pitie salpetriere dmu neuroscience paris france presentateur agher dahbia |
P014 - Apport d’un agent conversationnel dans la dépression et description des utilisateurs
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : AGHER D. (1), ROLLAND R. (2), FERNANDES P. (2), GAUDRE WATTINNE E. (3), GARY C. (3), FOSSATI P. (4)
Présentateur : AGHER Dahbia
Etablissement : (1) Janssen, Direction Innovation et Parcours de soin, Issy Les Moulineaux , France; (2) wefight , Paris , France; (3) Janssen, Département des Affaires médicales,, Issy-Les-Moulineaux, France, France; (4) Sorbonne Université, Institut du Cerveau - Paris Brain Institute - ICM, INSERM, CNRS, APHP, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, DMU Neuroscience, , Paris, France
Introduction
Une personne sur cinq souffrira de dépression au cours de sa vie (1). L’accompagnement est l’une des clés dans la réussite d’une prise en charge médicale et les nouvelles technologies mobiles peuvent soutenir le suivi des patients.
C’est dans ce contexte que le chatbot Vik a été développé pour discuter avec les utilisateurs à partir d’informations validées par des médecins.
Cette étude vise à décrire le profil utilisateur, mesurer l’impact de la dépression sur leur qualité de vie et évaluer leurs connaissances de la maladie ainsi que l’apport du chatbot.
Méthode
Un questionnaire de 32 questions a été proposé à tous les utilisateurs de Vik Dépression. Les données des participants ont été collectées après énonciation des modalités de participation et obtention du consentement libre et éclairé.
Résultats
Les résultats présentés ici sont issus d’une analyse intermédiaire, l’analyse complète sera présentée lors du congrès.
471 patients déclarés ont été inclus, dont 88% de femmes. 68% ont entre 18 et 30 ans. 70% ont répondu avoir été diagnostiqués par un professionnel de santé et 76% déclarent être atteints de dépression depuis plusieurs années. En lien avec leur dépression, 34% ont déjà été hospitalisés, et 38% se sont déjà rendus dans un service d’urgence. Si la majorité des patients sont suivis pour leur dépression, 57% estiment ne pas être bien pris en charge.
Les patients utilisent le plus souvent les termes tristesse, solitude et vide pour décrire leur ressenti . 97% des patients déclarent que leur vie quotidienne a été impactée par la dépression et rapportent un retentissement sur leur vie sociale (92%) et professionnelle (82%). Pour 49%, leur maladie a un impact majeur sur ces trois dimensions. 54% des patients considèrent que leur qualité de vie ne s’est pas améliorée depuis le début de leur suivi.
L’analyse descriptive montre que 55% des répondants savent identifier les symptômes de leur maladie, 83% savent quel praticien est habilité à les suivre et 57% connaissent les modalités d’arrêt d’un traitement antidépresseur.
Les patients utilisateurs du chatbot recherchent en majorité du soutien psychologique (56%), la possibilité de discuter (48%) et des renseignements sur leur maladie (38%). Si le chatbot ne se substitue pas au professionnel de santé pour répondre à leurs questions (65%), 59% considèrent néanmoins que Vik leur a permis d’améliorer leurs connaissances sur la dépression.
Conclusion
Vik a permis de collecter des données de vie réelles directement auprès d’un panel de patients. Ce type d’outil permet d’interroger directement et rapidement des patients sur plusieurs thématiques. Ici, cette étude a permis d’établir le profil des patients utilisateurs, de les interroger sur leur qualité de vie et d’évaluer l’apport de l’application. L’évolution des outils proposés par Vik permettra d’augmenter l’attractivité et la représentativité de ce type d’étude afin de mettre en lumière la voix du patient plus facilement.
1. Léon et al.,2018
 Nuage de mots décrivant le ressenti des patients
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p015 la qualite du sommeil chez les etudiants en medecine auteurs raoui s 1 choujaa h 1 lehmami z 1 agoub m 1 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire de casablanca casablanca maroc presentateur raoui salma |
P015 - La qualité du sommeil chez les étudiants en médecine
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : RAOUI S. (1), CHOUJAA H. (1), LEHMAMI Z. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : RAOUI Salma
Etablissement : (1) Centre psychiatrique universitaire de Casablanca, Casablanca, MAROC
Introduction
Les troubles du sommeil chez les étudiants sont fréquents et préoccupants compte tenu des conséquences multiples qu'ils entraînent sur la santé mentale et physique ainsi que sur les capacités scolaires.
L'objectif de l’étude est d’évaluer la prévalence des troubles du sommeil chez les étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca ainsi que la prévalence des facteurs associés aux troubles du sommeil.
Méthode
Il s’agit d’une étude descriptive, quantitative et transversale ayant lieu entre Décembre 2019 et Mars 2020, portant sur les étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca.
Les étudiants ont reçu un questionnaire à compléter en papier comportant des renseignements sociodémographiques et sur les habitudes de vie et du sommeil. La qualité du sommeil était évaluée par l'échelle de Pittsburgh (PSQI), l’anxiété et la dépression mesurée par l’échelle Hospital anxiety and depression scale (HADs), la somnolence diurne excessive par le questionnaire d’Epworth (ESE), et la sévérité de l’insomnie par l'index de sévérité de l'insomnie (ISI).
Résultats
Sur un échantillon de 700 étudiants soit 100 étudiants de chaque promotion, le sexe féminin représente 58% vs 42% de sexe masculin. L'âge médian est compris entre 16 et 31 ans avec une moyenne 22,38. Le quart des étudiants fument régulièrement du tabac, 4,57% consomment de l’alcool, 2,71% sont consommateurs de cannabis et 0,57% consomment de la cocaine. 71,7% de notre population utilisent un écran en soirée. La durée moyenne d’utilisation est de 2h48, et 35% ont une activité sportive régulière. 2,57% des étudiants ont recours à des médicaments pour s'endormir. Au cours de la semaine, 49,14% de nos participants se couchent entre 22h et 00h, 67,14% Après minuit pendant les week-ends et 63,57% après minuit au cours des périodes de préparation. Quant au lever, 61,85% se lèvent entre 6h et 8h pendant la semaine, 54,72% au delà de 8h pendant les week-ends et 43% avant 6h en période de préparation.
La prévalence des troubles du sommeil chez les étudiants est de 35% selon PSQI, la somnolence diurne excessive est de 38,28% selon ESE, les troubles anxio-dépressifs 46,71% selon HAD, et l’insomnie modérée à sévère 35% selon ISI.
Le ronflement est rapporté par 7% des étudiants, 20,7% des étudiants endurent des cauchemars, 2,3% de la paralysie de sommeil, 2,1% ont du bruxisme, 2,3% vivent des somniloquies, 1,7% de somnambulisme et 1,6% souffrent du syndrome de jambes sans repos.
Les facteurs associés aux troubles du sommeil dans notre étude sont: Le sexe féminin, les habitudes de vie et de sommeil notamment les heures tardives du coucher et du lever, la consommation de substances toxiques, l’exposition excessive aux écrans en soirée et les troubles anxio-dépressifs.
Conclusion
La forte prévalence des troubles du sommeil et des facteurs associés chez cette catégorie de la population doit alerter tous les professionnels de santé afin de mener des actions de prévention.
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p016 profil des patients suicidants hospitalises au centre psychiatrique universitaire auteurs choujaa h 1 raoui s 1 aoukaili b 1 agoub m 1 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire ibn rochd casablanca maroc presentateur choujaa hafsa |
P016 - Profil des patients suicidants hospitalisés au centre psychiatrique universitaire
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : CHOUJAA H. (1), RAOUI S. (1), AOUKAILI B. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : CHOUJAA Hafsa
Etablissement : (1) CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE IBN ROCHD , Casablanca, Maroc
Introduction :
Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un million de personnes se suicident chaque année dans le monde entier. Au Maroc, 1014 personnes se sont donné la mort en 2016 (soit 2,9 pour 100.000 habitants) avec un taux de suicide plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Il est devenu un vrai problème de santé mondiale qui nécessite une intervention globale, adéquate et urgente.
Objectif et Méthodes :
L’objectif de notre travail est de décrire le profil sociodémographique et clinique, des suicidants hospitalisés au service de psychiatrie au CHU CASABLANCA, ainsi que la caractérisation des circonstances des tentatives de suicide. Il s’agit d’une étude descriptive sur une durée de 6 mois (du février à l’aout 2021) portant sur un échantillon de 45 patients.
Résultats :
L’âge moyen était de 34.6 ans, avec des extrêmes allant de 18 ans à 68 ans, 44.4% sont célibataires, 44.4% sont non scolarisés ou ayant un niveau primaire, 55% sans profession, 35 % ont une perte parentale et 40% ont une faible intégration familiale.
Les patients étaient des récidivistes dans 65% des cas, avec une moyenne de 2.8 TS (tentative de suicide) et un moyen de 2.9 jours avant admission.
Les troubles psychiatriques les plus représentés sont le trouble dépressif (31.1%), trouble de personnalité (11.2%), la schizophrénie (37.7%), le trouble bipolaire (17.7%) et le trouble schizoaffectif (13.3%).
La consommation de substances toxiques est rapportée dans 44.4 % des cas, dont l’usage du tabac est dans 85 %, l’alcool dans 35 % et le cannabis dans 55 % des cas, avec une addiction sévère à la substance la plus utilisée dans 40 % des cas.
Nous avons noté chez 44.4 % des patientes des antécédents de traumatisme psychique dont 30 % ont été victime de violence physique et/ou sexuelle, 17 % ont un antécédent judiciaire et 26.6 % ont un antécédent psychiatrique familial.
Parmi les motifs de la tentative de suicide : Conflit familial ou conjugal (46.6 % des cas), cadre hallucinatoire (31.1 % des cas), sentiment désespoir (15.5 % des cas).
Pour les moyens utilisés : par défenestration et l’intoxication médicamenteuse sont successivement utilisées dans 35% et 40% des cas, par phlébotomie (13%) et la pendaison (11%).
Nous avons retrouvé que 71 % des patientes avaient déjà des idées suicidaires avant le passage à l’acte. Après l’acte suicidaire, les patientes ont exprimé le regret dans 64% des cas et des idées de refaire une autre TS dans 25 % des cas.
L’intentionnalité suicidaire, chez les patientes, selon l’échelle de Beck est élevée dans 62% et moyenne dans 35 % des cas.
Conclusion :
La planification du geste et l’intentionnalité suicidaire sont élevées dans notre étude. Nos résultats sont proches de la littérature.
Déterminer les facteurs prédictifs des TS est une étape intournable pour prévenir et assurer une meilleure prise en charge qui doit être multidisciplinaire.
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p018 le personnel soignant durant la periode du covid19 quels consequences sur leur qualite de vie auteurs achachera smahi a 1 etablissement 1 universite de tlemcen algerie tlemcen algerie presentateur achachera smahi asma |
P018 - Le personnel soignant durant la période du COVID19 : quels conséquences sur leur qualité de vie ?
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ACHACHERA SMAHI A. (1)
Présentateur : ACHACHERA SMAHI Asma
Etablissement : (1) Université de Tlemcen Algérie , Tlemcen, Algerie
La présente recherche s’intéresse dans un premier temps aux avantages et difficultés rencontrées par le personnel soignant durant le travail au service du COVID 19 .Dans un deuxième temps nous nous sommes intéressés par l’étude des conséquences du COVID 19 sur la qualité de vie du personnel de santé .
Afin de répondre à ces objectifs nous avons réalisé des entretiens avec 17 professionnels de santé qui ont travaillé dans le service qui acceuille des personnes atteintes par le COVID 19 à l'hopital de Tlemcen ( Algérie) ( 8 médecins spécialistes , 3 médecins généralistes , 5 infirmiers et 1 psychologue ).
Les résultats ont montré que le personnel de santé a cité de nombreuses difficultés dont la plus importante est le risque de contamination avec un pourcentage de 39,29% , vient après la difficulté de supporter l’équipement de protection ; 28,57 % du personnel de santé n’arrive pas à supporter les doubles bavettes , la camisole , les gants …etc).Le manque de moyen vient en 3 eme position ; 17,86 % des soignants ont cité ce genre de difficultés .
Les difficultés de contacter les autres services et l’asthénie des patients sont les moins cités par le personnel de santé ( 3.57%) .
.L’avantage financier est le seul avantage cité par le personnel de santé (58,33% ); le reste du personnel (41,67% ) n'a cité aucun avantage .
Le COVID 19 a de nombreuses conséquences sur la QDV du personnel soignant, certaines conséquences sont liés au bien-être émotionnel (stress , anxiété , perte de moral ,troubles du sommeil ,répercussions sur la santé physique et consommation de médicament )( Image 1 )et d’autres à l’organisation de la vie quotidienne ( perturbation de la qualité du travail , limite des sorties ,disputes avec les membres de la famille en particulier le conjoint ou la conjointe ,bouleversement de la qualité de vie quotidienne )(Image 2).
En conclusion, nous citons que la présente recherche reste une étude exploratoire des conséquences positives et négatives du COVID 19 sur la qualité de vie du personnel de santé . Elle a été réalisée dans le but de construire un questionnaire qui évalue les conséquences du COVID 19 sur la qualité de vie du personnel de santé . L’analyse des résultats du questionnaire est en cours de réalisation .
Mots clés : Algérie ;COVID 19 ; Conséquences ;Qualité De Vie ; Personnel soignant .
 Conséquences du COVID 19 sur le bien -être émotionnel du personnel soignant
 Conséquences du COVID 19 sur l'adaptation du personnel soignant dans leur vie quotidienne
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p019 comprendre les effets du confinement sur la famille analyse interpretative et phenomenologique ipa auteurs fischer gaspard a 1 zebdi r 1 consortium c 1 etablissement 1 universite paris nanterre colombes france presentateur fischer gaspard alice |
P019 - Comprendre les effets du confinement sur la famille : analyse interprétative et phénoménologique (IPA)
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : FISCHER-GASPARD A. (1), ZEBDI R. (1), CONSORTIUM C. (1)
Présentateur : FISCHER-GASPARD Alice
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Colombes, France
Comprendre les effets du confinement sur la famille : analyse interprétative et phénoménologique (IPA) – Résumé
Auteurs : Alice FISCHER-GASPARD, Rafika ZEBDI, Consortium CONFAMI
Secteur : Psychologie Clinique
Thème : COVID-19
Introduction : L’objectif de ce travail est de mettre en lumière les conséquences psychologiques du premier confinement dû à la COVID-19 en présentant ses différents effets sur les membres de la famille, et en présentant le vécu de parents ayant été confinés à travers l’étude d’entretiens menés et analysés à l’aide de la méthode « Interpretative Phenomenological Analysis » (IPA).
Méthode : Nous avons interrogé cinq parents d’au moins deux enfants chacun d’entre 3 et 13 ans, qui étaient âgés de 38 à 44 ans. Trois d’entre eux étaient des femmes. La méthode IPA a été utilisée pour la réalisation et l’analyse des entretiens. Cette méthode qualitative est une méthode d’analyse du discours, à partir de leur retranscription, qui permet la compréhension de l’expérience vécue et du sens que les individus donnent à leurs événements de vie. Ici l’étude vise à capturer l'expérience intime du confinement au sein des familles et à explorer comment des parents ont donné sens à cette expérience unique.
Résultats : Nous avons relevé sept axes majeurs illustrant l'expérience de confinement de ces parents ayant été confinés en famille : (1) l’annonce des mesures de confinement s’accompagne d’une nécessité pour les parents d’organiser le quotidien de la vie familiale afin d’affronter la situation ; (2) la pandémie et ses conséquences sont angoissantes et s’accompagnent d’affects négatifs ; (3) comparer sa situation à celle des autres pour modérer la situation ; (4) une occasion durant un moment à part de prendre le temps, de prendre du temps en famille ; (5) vivre le confinement en phase avec ses enfants ; (6) une situation exceptionnelle qui pousse à une réflexion sur l’existence ; et enfin : (7) laisse place à des changements. Ces axes découpés en thèmes s’accompagnent d’extraits d’entretiens des participants afin d’accéder à leur expérience. Ce récit interprétatif nous permet de mieux comprendre la manière dont les parents interrogés donnent du sens à leur expérience du confinement en famille.
Conclusion : Dans l’ensemble, bien que le vécu de chacun des participants soit unique et spécifique, les sujets ont vécu cette expérience d’une manière relativement positive, se présentant comme une opportunité de se recentrer sur ce qui compte fondamentalement pour eux, tout en en profitant pour passer du temps en famille. Une forme de résilience vis-à-vis de cette situation à caractère difficile émane du discours des participants. Cette expérience a également donné suite à des changements dans leur quotidien ainsi que dans leur manière d’appréhender leur existence.
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p020 bien etre stress satisfaction de vie et mode de vie de la population orientale du maroc pendant la pandemie covid 19 auteurs hasnaoui m 1 etablissement 1 service de psychiatrie faculte de medecine et de la pharmacie oujda maroc oujda maroc presentateur hasnaoui mohammed |
P020 - Bien-être, stress, satisfaction de vie et mode de vie de la population orientale du Maroc pendant la pandémie covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : HASNAOUI M. (1)
Présentateur : HASNAOUI Mohammed
Etablissement : (1) service de psychiatrie, faculté de medecine et de la pharmacie, Oujda, Maroc, Oujda, Maroc
Contexte : nous avons évalué l'impact de la pandémie de COVID-19 sur le mode de vie, le bien-être, la satisfaction de vie et la perception du stress sur la population générale de l'Oriental du Maroc.
Méthodes : Nous avons interrogé en ligne via Facebook et WhatsApp la population générale de l'Oriental à la fin du mois de mai. Nous avons posé des questions sur les caractéristiques sociodémographiques des répondants, leur statut professionnel, les craintes liées au COVID-19, les occupations quotidiennes et les relations pendant l'enfermement. Nous avons évalué le bien-être et le stress à l'aide du Five Well-Being Index (WHO-5) et de l'échelle de stress perçu (PSS) tandis que nous avons demandé aux participants d'évaluer leur satisfaction de vie selon une échelle de 0 à 10.
Résultats : L'âge moyen des participants était de 32,3 ± 12,2 ans. 60,2 % étaient des femmes. Pendant l'épidémie, 35,8% travaillent à distance et 30,7% ont cessé de travailler. 71,9 % ont peur de contracter le virus COVID-19. 89,7% sont terrifiés à l'idée qu'un membre de leur famille soit infecté. 15,7% confirment que l'épidémie détériore leurs relations familiales. Pour gérer leur temps, 84,3% des personnes interrogées appellent régulièrement leur famille et leurs amis, 63,7% prient et 43,1% lisent des livres. D'après les échelles, 44,3 % n'arrivent pas à gérer leur stress. 31,4 % présentent un faible niveau de bien-être. Un tiers de l'échantillon n'est pas satisfait de sa vie.
Les facteurs liés au stress, au faible niveau de bien-être et à la satisfaction de la vie étaient plus remarqués chez les femmes.
Conclusion : Ces résultats montrent l'énorme impact du COVID-19 sur la population.
 analyse multivariable : score WHO
 analyse multivariable : score PSS
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p021 les etudiants en medecine ont ils ete plus empathiques pendant la pandemie auteurs triffaux j 1 tisseron s 1 nasello j 1 etablissement 1 hopital de jour la cle liege belgique presentateur triffaux jean marc |
P021 - Les étudiants en médecine ont-ils été plus empathiques pendant la pandémie ?
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : TRIFFAUX J. (1), TISSERON S. (1), NASELLO J. (1)
Présentateur : TRIFFAUX Jean-Marc
Etablissement : (1) Hôpital de jour La Clé, Liège, Belgique
La pandémie mondiale sars-cov2 a été, et demeure malheureusement toujours, un moment historique pour l’humanité. De nombreux chercheurs ont pu montrer les conséquences négatives que cette dernière a eu sur la santé mentale de tout un chacun (e.g., l’augmentation de symptômes anxiodépressifs).
Avant la pandémie, différentes recherches ont pu démontrer un déclin significatif en empathie chez les étudiants en médecine. Au vu de la situation inédite, nous avons tenté de déterminer si la pandémie actuelle a eu un impact délétère ou non sur l’empathie des étudiants en médecine. Pour ce faire, nous avons comparé la présente cohorte d’étudiants en médecine ayant vécu la pandémie avec deux récoltes de données précédentes ayant fait l’objet de publications (i.e., Triffaux et al., 20191 ; Kilic et al., 20212). En nous basant sur d’autres recherches sur les effets de la pandémie, nous nous attendions à une augmentation significative de l’empathie affective et une diminution significative de l’empathie cognitive.
Nous avons recruté 395 étudiants en médecine et leur avons demandé de compléter deux questionnaires d’empathie : la Basic Empathy Scale (BES3, utilisée par Triffaux et al., 2019) et l’Interpersonal Reactivity Index (IRI4, utilisée par Kilic et al., 2021). Ensuite, nous avons comparé la cohorte « pandémie » avec les deux autres.
Les résultats des deux groupes de comparaisons convergent et ont partiellement confirmé nos attentes. En effet, nous avons bel et bien observé une augmentation significative en empathie affective chez la cohorte « pandémie ». L’utilisation de la BES ou de l’IRI rapportait le même pattern mais, en utilisant l’IRI, c’est principalement la détresse personnelle qui augmentait significativement (avec l’IRI, l’empathie affective est composée de deux sous-dimensions : la détresse personnelle et la préoccupation empathique). Toutefois, contrairement à nos attentes, nous avons observé une augmentation significative en empathie cognitive chez cette même cohorte. Une fois encore les deux échelles montraient le même pattern mais, avec l’IRI, c’est la fantaisie qui était significative plus élevée (l’empathie cognitive de l’IRI est composée de deux sous-dimensions : la fantaisie et la prise de perspective).
En conclusion, cette étude a permis de déterminer que la pandémie a eu un impact significatif sur l’empathie des étudiants en médecine. En nous référant à plusieurs études et points de vue d’auteurs sur l’empathie, il s’avère que cet impact est plutôt délétère. Effectivement, les auteurs rapportent qu’une empathie affective (surtout pour la détresse personnelle) et une fantaisie élevée sont liées à des difficultés psychologiques. Dès lors, ces résultats montrent également que le langage commun qui définit l’empathie est particulièrement imprécis et trompeur. Que signifie réellement être plus empathique ?
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p022 permanence covidpsy de soins ambulatoires psychiatriques pour le personnel hospitalier auteurs benzakour l 1 langlois g 1 marini v 1 groz a 1 chiabotto c 1 apetrei d 1 corneau b 1 bondolfi g 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve geneve suisse presentateur benzakour lamyae |
P022 - Permanence CovidPsy de soins ambulatoires psychiatriques pour le personnel hospitalier
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BENZAKOUR L. (1), LANGLOIS G. (1), MARINI V. (1), GROZ A. (1), CHIABOTTO C. (1), APETREI D. (1), CORNEAU B. (1), BONDOLFI G. (1)
Présentateur : BENZAKOUR Lamyae
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Genève, Geneve , Suisse
Introduction : Les stratégies de prévention et de gestion de la souffrance psychique chez les professionnels de santé sont apparues comme des défis importants pendant la pandémie de COVID-19. Le burn-out, les complications post-traumatiques, anxieuses et dépressives sont apparus comme les principaux risques. Aux hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), dès le début de la première vague, nous avons implémenté une permanence psychiatrique assurée par des infirmiers et des psychiatres, en complément des dispositifs de soutien en place (hotline, psychologues de proximité dans les unités de soins), pour prodiguer des soins aigus psychiatriques. Méthode : Nous avons réalisé une analyse quantitative rétrospective des données sociodémographiques et cliniques. L'évaluation clinique reposait sur des auto-questionnaires (Maslach Burnout Inventory - Human Services Survey (MBI-HSS), Inventaire de détresse péritraumatique (PDI), questionnaire des expériences de dissociation péritraumatique (PDEQ), Post-traumatic stress disorder Check-list (PCL-5), Hospital anxiety and depression scale (HADS) et l'évaluation diagnostique selon les critères du DSM-5 à partir des entretiens semi-structurés. Une analyse qualitative post-hoc des entretiens portant sur les facteurs de stress incriminés par les participants a été efffectuée. Résultats : Nous avons compté 25 professionnels hospitaliers qui ont consulté entre le 19 mars 2020 et le 12 juin 2020, dont 18 qui ont accepté de participer. Nous avons identifié 10 (58,89 %) participants avec des niveaux sévères ou moyens d'épuisement émotionnel (µ(EE)=26,35, 7-46) à la MBI-HSS, 11(78,57 %) participants ayant des scores PDI supérieurs à 15 et 11(78,57%) participants, des scores PDEQ supérieurs à 15, à risque important d’évolution vers un trouble de stress post-traumatique (TSPT), 7(38.89%) participants avec des diagnostics d'état de stress aigu ou de TSPT, 4 (22.22%) avec un trouble de l'adaptation, 1 (5.55%) avec un épisode dépressif caractérisé sévère ayant nécessité une hospitalisation. L’analyse qualitative des écrits des entretiens a révélé une thématique relative à des stresseurs traumatiques en lien avec le COVID-19, comme la crainte de la contamination au travail pour 7(38.89%) participants, un sentiment d'insécurité pour 6(33.33%) participants, l’exposition à des décès multiples de patients pour 5(27.78%) participants, et une thématique relative aux stresseurs associés aux conditions de travail comme la surcharge de travail pour 6(33.33%) participants, le manque de reconnaissance pour 5(27.78%) participants et le sentiment d’abandon par la hiérarchie pour 9(50%) participants. Conclusion : Ces résultats suggèrent que des soins aigus psychiatriques étaient nécessaires et que la détection précoce des réactions traumatiques, le soutien, la reconnaissance par la hiérarchie, et la régulation de la charge de travail sont des mesures préventives clés potentielles de la souffrance psychique des professionnels hospitaliers.
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p023 evaluation psychologique des patients covid 19 hospitalises etude transversale au centre hospitalier universitaire hassan ii auteurs bennani h 1 benhaddouch y 1 bout a 1 aalouane r 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire hassan ii fes maroc presentateur bennani hasnae |
P023 - Evaluation psychologique des patients Covid-19 hospitalisés. Etude transversale au centre hospitalier universitaire Hassan II
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BENNANI H. (1), BENHADDOUCH Y. (1), BOUT A. (1), AALOUANE R. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : BENNANI Hasnae
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Hassan II, Fes, Maroc
Introduction
Le monde connait actuellement une pandémie sans précédent d’un virus à ARN qui est le COVID-19 faisant des dégâts d’ampleurs différentes à travers le monde entier.
Les manifestations psychologiques sont aussi fréquentes que les symptômes somatiques et peuvent avoir un impact négatif sur l’évolution de la maladie et la qualité de vie chez cette population.
Objectifs
Déterminer la prévalence et les facteurs de détresse psychologique chez les patients positifs au COVID-19 hospitalisés
Matériel et Méthodes
C’est une étude transversale à visée descriptive et analytique menée sur une période de 8 mois au sein de la zone COVID 19 du CHU HASSAN II de FES au MAROC portant sur 99 patients hospitalisés pour prise en charge du COVID 19. Un formulaire en ligne standardisé selon une fiche d’exploitation tenant compte des données sociodémographiques, anamnestiques sur la maladie et sur la prise en charge a été rempli par les patients. L’anxiété, la dépression et le stress post-traumatique ont été ont été évalués dans les jours suivants le diagnostic, par des échelles psychométriques standardisées : Hospital Anxiety and Depression scale (HADS) pour évaluer la dépression et l’anxiété et La PTSD Check List for DSM5 (PCL-5) pour mesurer le PTSD.
Résultats
35% des patients avaient des scores en faveur d’un état de stress post-traumatique. 37 % des patients avaient une dépression certaine et 50 % avaient une anxiété.
Le stress post traumatique, la dépression et l’anxiété étaient corrélés non seulement à certains facteurs sociodémographiques mais aussi au déroulement de l’hospitalisation et aux antécédents médicaux et psychiatriques des patients.
Conclusion
La santé mentale, n’étant pas moins importante que la santé physique. C’est à ce besoin-là que répond notre étude qui souligne l’intérêt non négligeable d’instaurer un programme de soutien et de suivi psychologique dans la prise en charge des patients atteints par le virus en particulier au sein des populations les plus vulnérables.
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p024 impact du confinement sur letat psychique des patients suivis a lhopital de la sante mentale et des maladies psychiatrique doujda maroc auteurs kennab f 1 jelti a 1 el mir k 1 el bouchalli o 1 n sabi f 1 el ghazouani f 1 etablissement 1 hopital psychiatrique du centre hospitalier universitaire mohammed vi oujda maroc oujda maroc presentateur kennab fouad |
P024 - Impact du confinement sur l’état psychique des patients suivis à l’hôpital de la santé mentale et des maladies psychiatrique d’Oujda, Maroc
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : KENNAB F. (1), JELTI A. (1), EL MIR K. (1), EL BOUCHALLI O. (1), N'SABI F. (1), EL GHAZOUANI F. (1)
Présentateur : KENNAB Fouad
Etablissement : (1) hôpital psychiatrique du centre hospitalier universitaire Mohammed VI Oujda, Maroc, Oujda, Maroc
Introduction : L’état d’urgence sanitaire et du confinement a été déclaré au Maroc le 20 mars 2021, avec un allègement progressif des mesures sanitaires à partir du 25 juin. Notre étude visait à étudier l’impact du confinement imposé par la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale des patients suivis dans notre hôpital psychiatrique.
Matériel et méthode : C’est une étude transversale, à visée descriptive et analytique, menée à l’hôpital de la santé mentale et des maladies psychiatriques relevant du centre hospitalier universitaire Mohammed VI d’Oujda, Maroc. Le recueil des données et l’analyse statistiques ont été réalisés grâce au logiciel SPSS version 20.
Résultat : L’analyse statistique bivariée avec un seuil de signification à 5% a mis en évidence que la détérioration de l’état psychique a été notée chez les patient qui avaient un activité professionnelle avant le confinement (p=0.007), un bon niveau scolaire dépassant le collège (p=0.016), qui possédaient des amis avant le confinement (p=0.043), qui souffraient de problèmes familiaux pendant le confinement (p=0.008), qui jugeaient la qualité de leurs connaissances à propos du COVID-19 suffisantes (p=0.034), qui suivaient les informations de l’évolution de la pandémie (p=0.006), qui pratiquaient du sport avant le confinement(0.018), qui avaient consulté aux urgences psychiatriques (p=0.014), et qui avait une mauvaise perception de l’expérience du confinement(0.000).
Discussion : La situation de confinement, imposant pour certaines personnes une réduction de leur activité professionnelle et une limitation de la vie personnelle autour de routines du quotidien (souvent domestiques) peut générer un sentiment d’ennui du fait d’une réduction des défis personnels et de la mise en œuvre de ses compétences pour les dépasser. Indépendamment de facteurs psychopathologiques, il est intéressant de souligner que la propension à l’ennui est plus faible chez les personnes disposant d’une bonne estime d’elles-mêmes, de capacités de self-control et capables de s’intéresser à ce qu’elles font et de donner un sens à leur vie. La propension à l’ennui est également liée à une moindre capacité de gestion des émotions négatives. La résultante comportementale de l’ennui est caractérisée par une majoration des comportements agressifs et impulsifs. La raréfaction des contacts sociaux, la crainte d’une contamination, et L’exposition constante à des informations concernant le virus peut majorer l’anxiété. Ce qui concorde bien aux résultats trouvés dans notre étude.
Conclusion : Le confinement pourrait induire une majoration des troubles dans l’ensemble des dimensions psychopathologiques, pour la population générale, mais surtout pour les populations vulnérables ou présentant des troubles psychiques antérieurs. Le bouleversement brutal et durable des rythmes, des habitudes, des relations sociales… requiert une adaptabilité inédite tant à l’échelle individuelle que collective.
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p025 suicide en psychiatrie quelle evolution apres le confinement en tunisie auteurs m rad s 1 bram n 1 ben khelil m 2 hamdoun m 2 labbane r 1 etablissement 1 service de psychiatrie c de l hopital psychiatrique razi manouba tunisie 2 service de medecine legale de l hopital charles nicole tunis tunisie presentateur m rad saifeddine |
P025 - Suicide en psychiatrie : Quelle évolution après le confinement en Tunisie ?
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : M'RAD S. (1), BRAM N. (1), BEN KHELIL M. (2), HAMDOUN M. (2), LABBANE R. (1)
Présentateur : M'RAD Saifeddine
Etablissement : (1) Service de psychiatrie C de l'hôpital psychiatrique Razi , Manouba, Tunisie; (2) Service de médecine légale de l'hôpital Charles Nicole , Tunis, Tunisie
Introduction
La pandémie Covid 19 ainsi que les mesures de prévention imposées par les différents gouvernements ont eu un impact psychologique remarquable. Cet impact était encore plus important chez les patients suivis en psychiatrie.
Nous avons assisté à une augmentation du taux de suicide au Japan et une augmentation des idées suicidaires, des tentatives de suicide et des automutilations dans 52 pays différents.
Notre étude se propose d’étudier l’évolution des tendances suicidaires chez les patients suivis en psychiatrie, durant les quatorze semaines suivant la levée du confinement général dans les régions du nord de la Tunisie.
Méthode
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et comparative portant sur tous les cas de suicide survenus dans le nord de la Tunisie. Nous avons identifié le pourcentage des suicidés ayant des antécédents psychiatriques et des antécédents de tentatives de suicide pour pouvoir comparer les tendances suicidaires entre deux groupes : G1 : le groupe d’étude incluant les patients qui se sont suicidés durant les quatorze semaines ayant suivis le confinement général (du 24 Mai 2020 au 31 Aout 2020) et G2 : le groupe témoin incluant les patients qui se sont suicidés durant cette même période lors des cinq années précédentes.
Pour analyser les tendances, nous avons utilisé une analyse temporelle interrompue incluant tous les cas de suicide de Janvier 2015 jusqu’à Décembre 2020, en se basant sur le nombre de cas par mois.
Le risque d’erreur de première espèce était fixé à 5%.
Résultats
L’analyse temporelle interrompue a mis en évidence une variation sporadique avec absence de pic entre Janvier 2015 et Décembre 2020 ( R2=0,00001). (Figure 1)
Après le confinement général, nous avons noté une augmentation statistiquement significative des victimes ayant des antécédents de tentatives de suicide, passant de 14% à 29,3% ( p=0,007). (Figure 2)
Nous avons également remarqué une augmentation des suicidés ayant des antécédents psychiatriques avec des pourcentages respectifs avant et après la pandémie de 35,7% et de 51,7% ( p=0,034). (Figure 3)
La répartition des maladies psychiatriques était différente entre les deux groupes. Nous avons objectivé une nette augmentation des suicidés suivis pour des troubles de l’humeur avec un taux de 76,9% contre 47,5% avant la pandémie ( p=0,001). (Figure 4)
Conclusion
En Tunisie, la pandémie Covid 19 et le confinement général ont eu un impact important sur les patients ayant des antécédents de tentatives de suicides ainsi que ceux suivis pour des troubles de l’humeur. Cet impact a été vérifié par l’augmentation significative des suicides chez cette population.
Une meilleure prise en charge psychiatrique de ces personnes en temps de crise s’impose.
 Analyse temporelle interrompue des suicides survenus dans le nord de la Tunisie entre 2015 et 2020
 Répartition des suicidés selon la présence d’antécédents de tentative de suicide
 Répartition des suicidés selon la présence des antécédents psychiatriques avant et après la pandémie
 Répartition des maladies psychiatriques chez les victimes ayant des antécédents psychiatriques avant et après la pandémie
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p026 impact psychologique sur le personnel de sante durant la pandemie covid 19 auteurs abdelali y 1 bouabdellah w 1 rahoui a 1 boucif h 1 etablissement 1 chu tlemcen imama tlemcen algerie presentateur abdelali youssouf |
P026 - Impact psychologique sur le personnel de sante durant la pandémie covid 19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ABDELALI Y. (1), BOUABDELLAH W. (1), RAHOUI A. (1), BOUCIF H. (1)
Présentateur : ABDELALI Youssouf
Etablissement : (1) CHU Tlemcen, Imama Tlemcen, Algerie
Introduction:
L’actuelle pandémie du coronavirus (COVID-19) constitue une réalité inédite dans le monde. Celle-ci peut affecter les personnes sur le plan somatique, mais également sur le plan psychologique. En effet, dans un tel contexte, de nombreuses personnes vivront des périodes de forte détresse psychique liée au stress et d’anxiété.
Le personnel soignant étant en 1ére ligne dans ce combat sans relâche serait le plus à risque de développer une pathologie anxieuse liée à l’exposition au stress. Notre étude vise à mieux cerner le degré d'atteinte psychologique de l'ensemble des contribuant dans le secteur sanitaire.
Matériel et méthodes :
Un auto questionnaire préétabli comportant 28 items (critères socio démographiques, état psychique, état physique, sommeil, qualité de vie) pendant la période allant du 01/05/2020 au 06/08/2020.
Résultats et discussion :
Nous avons pu retenir 61 réponses correspondants à nos critères. L’âge moyen 34,5 ans (± 5). 62,3% étaient des femmes. 9,8% étaient des infirmiers et 70,5% des médecins exerçant dans diverses structures en Algérie.39.3 affectés dans des services fortement à risque .68,9% n’avaient pas d’antécédents médicochirurgicaux. 83.6% n’avaient jamais consulté chez un psychiatre ou un psychologue.75.9 déclare avoir été fortement stressé avant une garde Covid et 45.6% restait stressé après cette garde.34.5% ont vu leur sommeil fortement être perturbé (6.6% insomnie sévère).14.8% ont vu leurs quotidien altéré ,31.1% très modifié ,42.6% moyennement modifié et 11.5% ont conservé leurs habitudes. La vie socio professionnelle était altérée chez 19.7% modifié chez 52.5% et normale chez 27.9%.
Conclusion :
Comme nous l’avons soulevé le mental et le système psychique du personnel soignant est mis a rude épreuve au cours de la pandémie et a vu son mode et qualité de vu modifié voire altéré ce qui nous pousse a soulever les questionnements suivant : Que peut-on offrir comme moyen de prévention et d’aide au soignant pour faire face à cette anxiété. Et à quel moment le retentissement psychologique post covid aussi bien chez le personnel soignant que chez le reste de la population sera d'actualité.
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p027 impact psychologique de la pandemie covid 19 chez les medecins du secteur liberal au maroc auteurs lamgari g 1 ouazzani housni touhami y 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hospitalier hassan ii fes fes maroc presentateur lamgari ghizlane |
P027 - Impact psychologique de la pandémie Covid-19 chez les médecins du secteur libéral au Maroc
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : LAMGARI G. (1), OUAZZANI HOUSNI TOUHAMI Y. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : LAMGARI Ghizlane
Etablissement : (1) centre hospitalier hassan II fés, Fés, Maroc
Introduction: La propagation dramatique du nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 a provoqué une énorme crise de santé publique qui c'est associée à des conséquences néfastes sur la santé mentale de la population en général et des médecins en particulier. l'objectif de ce travail est d'évaluer l’impact psychologique et l’identifier les effets potentiels de la pandémie Covid-19 sur la santé mentale des médecins du secteur libéral.
Méthodologie : c'est une enquête transversale à visée descriptive et analytique auprès des 823 médecins généralistes et spécialistes du secteur privé de toutes les régions du Maroc, qui ont répondu à notre questionnaire qui a e?te? diffuse? principalement en ligne, d’une manière libre et anonyme. L’étude s’est déroulée sur une période de six mois, de septembre 2020 au mois de Mars 2021. Le recueil de données s’est fait à travers un auto-questionnaire et 3 échelles psychométriques : PCL-5, GAD-7 et PHQ-9. Nous avons re?alise? une analyse bivarie?e a? travers les tests de p-valeur Chi2.
Résultats: L’âge moyen de nos médecins était de 35,71 +/- 9,275 ans, d’un minimum de 25 ans et d’un maximum de 75 ans. Nous avons une pre?dominance féminine avec 523 femmes soit 63,5 % et 300 hommes soit 36.5%. La majorité des médecins étaient mariés 66,7 % ayant un enfant 57,7 %. Aussi, 55,3 % des médecins étaient des médecins spécialistes, exerçant en cabinet 62,3 % en milieu urbain 95 %.
Seulement 7,7 % avaient des antécédents psychiatriques et 18,5 % des médecins avaient un proche atteint d’une affection psychiatrique ; 14,1 % des médecins avaient des antécédents d’une maladie chronique et 45,6 % avaient un proche sous le même toit suivi pour une maladie chronique ; 87,8 % des médecins ne consommaient aucune substance toxique et 97,4 % n’avaient aucun antécédent de suivi pour une addiction avant l’épidémie.
Presque la moitié des médecins ont été impliqué dans la prise en charge de la Covid-19, 34,4 % des médecins ont été confinés par rapport à leurs familles.
La plupart des médecins 69,6 % connaissent une personne atteinte de la Covid-19 contre 13 % des médecins qui ont été atteints par ce virus.
L’échelle PCL-5 nous a permis d'objectiver un état de stress chez 13 % des médecins.
L’évaluation de l’échelle GAD-7 nous a montré que 437 (53,1 %) médecins n’avaient pas d’anxiété ou avaient une anxiété minime, 260 (31,6 %) avaient une anxiété légère, 87 (10,6 %) avaient une anxiété modérée et 39 (4,7 %) avaient une anxiété sévère.
L’évaluation de l’échelle PHQ 9 nous a montré que 357(43,4 %), 277(33,7 %), 122(14,8%), 48(5,8 %) et 19(2,3 %) médecins étaient respectivement jugés atteints de dépression minime-nulle, légère, modérée, modérément se?ve?re et se?ve?re, respectivement.
Conclusion : L'impact psychologiques causés par la pandémie chez les médecins étant démontré dans les résultats de notre étude, doit nous inciter à prendre des mesures drastiques pour réduire ces troubles psychologiques qui pèsent sur notre personnel médical.
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p028 evolution des troubles cognitifs induits par l infection a covid 19 chez les patients ages a partir d une etude de 2 cas et d une revue de la litterature auteurs elati t 1 saim z 1 hamadi s 1 alestwani m 1 asmar m 1 etablissement 1 centre hospitalier rene dubos pontoise france presentateur elati thouraya |
P028 - Evolution des troubles cognitifs induits par l'infection à COVID 19 chez les patients âgés: A partir d'une étude de 2 cas et d'une revue de la littérature
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ELATI T. (1), SAIM Z. (1), HAMADI S. (1), ALESTWANI M. (1), ASMAR M. (1)
Présentateur : ELATI Thouraya
Etablissement : (1) centre hospitalier Réné Dubos , Pontoise, France
Introduction :
Entre deux grandes entités diagnostiques bien définies, la dépression du sujet âgé et le début du trouble démentiel, un troisième trouble s’est progressivement différencié depuis 2 ans : les troubles cognitifs induits par la COVID 19.
Objectif : de notre travail était de penser à évoquer le diagnostic de l'infection au virus COVID 19 devant l'apparition de troubles cognitifs chez les sujets âgés et détailler les caractéristiques cliniques et évolutives.
Méthodologie :
Un travail rétrospectif et comparatif entre 2 cas observés lors leur hospitalisation dans le service de psychiatrie et une revue de la littérature des articles récemment publiés.
Résultat :
Lors d'un cluster dans un service d'hospitalisation de psychiatrie adulte de 25 lits, des tests de PCR COVID 19 sont prescrits de façon systématique pour tous les patients hospitalisés.
Monsieur R.B âgé de 73 ans, PCR positive asymptomatique, hospitalisé pour rechute dépressive dans le cadre d'un trouble bipolaire.
Monsieur N.N âgé de 66 ans, PCR positive asymptomatique, hospitalisé pour trouble dépressif dans un contexte de conjugopathie.
Après 2 semaines, apparition de troubles confusionnels et cognitifs chez les 2 patients qui ont persisté durant 3 mois avec une amélioration nette et une récupération totale. Nous avons envisagé plusieurs causes avant d'évoquer la possibilité d'un lien entre la COVID 19 et ces troubles neurologiques.
Selon plusieurs équipes, la COVID 19 peut parfois se manifester sous une forme neurologique.
L'Association d'Alzheimer (Alzheimer’s Association International Conference ; AAIC 2021) a mentionné un lien entre le diagnostic de l'infection à la COVID 19 et une déficience cognitive durable.
Conclusion :
La nécessité de définir le lien entre les infections à la COVID 19 et les troubles cognitifs dépasse le cadre d’une simple préoccupation diagnostique pour intervenir dans la prise en charge au long cours et le pronostic des patients qui en sont atteints.
La COVID 19 serait-elle une cause virale de la démence?
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p029 cadre legislatif et impact du confinement des patients atteints du covid 19 auteurs allaya a 1 amamou b 1 iben khedher s 1 ben haouala a 1 mhalla a 1 zaafrane f 1 gaha l 1 etablissement 1 service de psychiatrie hopital fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur allaya asma |
P029 - Cadre législatif et impact du confinement des patients atteints du Covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ALLAYA A. (1), AMAMOU B. (1), IBEN KHEDHER S. (1), BEN HAOUALA A. (1), MHALLA A. (1), ZAAFRANE F. (1), GAHA L. (1)
Présentateur : ALLAYA Asma
Etablissement : (1) service de psychiatrie, hôpital fattouma bourguiba, Monastir, Tunisie
INTRODUCTION : La pandémie COVID-19 est considérée comme l’une des plus grandes menaces de santé publique de notre temps. La Tunisie, comme partout dans le monde, s’est trouvée dans une situation inouïe, exigeant un régime juridique d’exceptionnalité et de nécessité sanitaire avec un défi double : La lutte contre la crise sanitaire, et la conservation des acquis démocratiques.
OBJECTIFS : Décrire le cadre législatif mis en place en situation d’urgence à l’égard des patients atteints de COVID-19 séjournant au centre de confinement obligatoire de Monastir lors de la 1ère vague de la pandémie et discuter la légalité de ces décisions urgentes et leurs impacts sur les libertés.
METHODOLOGIE : Il s’agit d’une étude transversale descriptive menée auprès de 148 patients atteints de COVID-19 séjournant au centre de confinement obligatoire de Monastir, avec revue de la littérature. Les principales caractéristiques de la population étudiée étaient recueillies par téléphone. Une revue de la littérature ainsi qu’une consultation des différents textes législatifs annoncés durant cette période nous ont clarifié le cadre législatif mis en place et nous ont permis de le critiquer ainsi que de discuter l’impact des décisions prises sur les libertés.
RESULTATS : L’âge moyen était de 41,39 ± 1,26 et le Sexe Ratio H/F était de 1,17. Les cas importés représentaient 45,3% de l’échantillon et 23% des participants étaient insatisfaits de leur état psychique en exprimant leur désir de consulter un spécialiste de la santé mentale. La durée du confinement obligatoire était en moyenne de 35,86±1,31 jours avec des extrêmes allant de 7 à 86 jours. Concernant le cadre législatif des décisions prises en urgence lors de la 1ère vague pandémique, le président de la république et le chef du gouvernement se sont appuyés respectivement sur les articles 80 et 70 de la constitution Tunisienne afin de publier des textes législatifs annonçant l’état d’exception et accompagnant cette situation de crise globale. Par ailleurs, le chef du gouvernement a assimilé la COVID-19 aux maladies transmissibles, et grâce à la loi d’habilitation, il a pu publier un décret-loi instituant des sanctions contre les contrevenants des règles du couvre-feu et du confinement. Ainsi, ces mesures législatives étaient restrictives des droits et des libertés avec une menace sérieuse des acquis fragiles de notre si jeune démocratie.
CONCLUSION : La COVID-19 nous a précipités dans une période d’incertitude sans précédent, faisant interroger les nations sur non seulement l’organisation du système sanitaire, mais également des conditions économiques, des interactions politiques et sociales, ainsi que du système normatif et législatif. En Tunisie, elle est assimilée à une épreuve qui a eu le mérite d’interroger sévèrement l’attachement des politiques aux droits humains garantis par la Constitution de 2014.
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p030 sexualite et confinement auteurs chtibi m 1 hanine i 1 berrada h 1 belbachir s 1 belbachir s 1 ouannas a 1 etablissement 1 hopital arrazi de sale sale maroc presentateur chtibi mouna |
P030 - Sexualité et confinement
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : CHTIBI M. (1), HANINE I. (1), BERRADA H. (1), BELBACHIR S. (1), BELBACHIR S. (1), OUANNAS A. (1)
Présentateur : CHTIBI Mouna
Etablissement : (1) Hopital Arrazi de Salé, Salé, Maroc
Introduction :
L’organisation mondiale de la santé a considéré le virus COVID-19 de pandémie Le 11 mars 2020 et le Maroc a annoncé officiellement le confinement sanitaire obligatoire le 20 Mars de la même année.
Que l’on soit confiné en couple, à distance de son/sa partenaire, ou célibataire, le confinement vient certainement bouleverser nos habitudes sexuelles.
Il reste difficile de parler de la sexualité, malgré la nécessité de le faire, tant dans une perspective de protection des risques liés à la sexualité, que dans une perspective de bien-être et d’épanouissement comme le souligne l’OMS.
Une des questions de ce travail sera de s’interroger sur les conséquences du confinement sur les habitudes sexuelles tout en sachant que les difficultés peuvent exister bien avant le confinement mais dans la situation actuelle, le déséquilibre qui crée des tensions risque de s’aggraver.
Objectif :
Evaluer l’impact du confinement secondaire à la pandémie du COVID-19 sur la sexualité chez la population générale.
Méthodologie :
Nous avons utilisé un questionnaire en anonymat se basant sur, en plus du statut et des conditions individuelles, un nombre de questions recherchant les antécédents de troubles sexuels, et la qualité de l’activité sexuelle en se basant sur la fréquence, la qualité, l’objectif et le désir de l’acte sexuel avant et après le début du confinement.
Résultats prémilinaires :
Le sexe féminin était prédominant, 52,4% étaient mariés, avec 96,8% avaient un niveau d’étude supérieur. 85% affirment que le Covid aurait retenti sur leur vie sexuelle.
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p031 lepuisement professionnel chez les soignants au cours de la pandemie covid 19 auteurs belhadga h 1 tounsi a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique arrazi de sale sale maroc presentateur belhadga hajar |
P031 - L’épuisement professionnel chez les soignants au cours de la pandémie COVID-19.
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BELHADGA H. (1), TOUNSI A. (1)
Présentateur : BELHADGA Hajar
Etablissement : (1) hôpital psychiatrique Arrazi de Salé, Sale, Maroc
INTRODUCTION :
L'épuisement professionnel est un problème majeur dont font face les professionnels de santé. Pendant la pandémie de coronavirus (COVID-19), ces derniers sont confrontés à une charge de travail élevée et à de multiples facteurs de stress psychosocial, qui peuvent affecter leur santé mentale et émotionnelle, entraînant des symptômes d'épuisement professionnel.
Ainsi, il semble essentiel de prévenir cette situation contraignante par des mesures efficaces assurant le bien-être mental et émotionnel des prestataires de soins de santé.
Notre travail propose une étude qui a pour objectif d’évaluer l’épuisement professionnel chez les soignants réquisitionnés au cours de la pandémie du COVID 19.
METHODES :
Il s’agit d’une étude transversale et descriptive, menée durant trois mois chez 100 professionnels de santé et professionnels d’appuis des unités de veille sanitaire et des urgences COVID-19 au Maroc.
Dans le but d’atteindre cet objectif, une évaluation a été faite à l’aide d’un Questionnaire comportant deux parties, la première partie est consacrée aux caractéristiques sociodémographiques et à l’évaluation de l’état de santé des soignants, la deuxième est consacrée à l’échelle d’inventaire de Burn Out de MASLACH [MBI].
RESULTATS :
•Depuis le 01 mai 2020, et jusqu’au 01 aout 2020 nous avons pu recueillir un échantillon de 100 réponses,
•66,7 % des soignant avaient un âge de 20 – 35 ans, et 19,7 un âge de 35 – 50 ans.
•70 % étaient de sexe féminin.
•Statut familial :
- 53 % d’eux sont mariés
- 37,9 % célibataires
- 7,6 % sont divorcés
- 48,5 % ont des enfants.
•ATCD pathologiques :
- 50% avaient des ATCD médicochirurgicaux
- 18,2% avaient des ATCD psychiatriques dont 58,3% trouble dépressif, 33,3% trouble anxieux et 8,3 TOC.
- 7,6% sous traitement par un psychotrope.
•Conduites addictives :
- 3% ayant un trouble lié à l’usage de SPA : TABAC
•Notion d’isolement et de séparation de la famille chez 45,5% pendant le confinement.
•Données professionnel :
- 90,9 % exercent dans des zones urbaines
- 45,5% dans un CHU et 21,2% dans un CHP
- 34,8% étaient des médecins résidents, 21,2 étaient des infirmiens et 19,7 des médecins généralistes.
- 56,1% exerçaient dans des services non covid et 19,7% dans des service de 1e ligne covid 19
- 71% dans la région RABAT SALE KENITRA
- 50% travaillent 8h par jour et 25,8 travaillent plus de 12h par jour
- 15,2% dépassent les 5 jours par semaines
- Environ 26% dépassent 9 à 12 gardes par mois
•Echelle de Maslach MBI :
- 27 % des soignants avaient un score entre 34 et 39 = épuisement de degré modéré
- 55 % avaient un score de plus de 40 = épuisement de degré élevé
CONCLUSION :
Nos résultats mettent en exergue l’impact psychologique et émotionnel mais également physique induits par le contexte en termes de charge du travail et de conditions individuelles, sociales et professionnelles fortement stressantes. Une étude complémentaire pour évaluer les contraintes psychosociales de l’environnement du travail devrait être préconisée.
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p034 spiritualite et l impact psychologique de la pandemie covid 19 auteurs labib b 1 sbai m 1 etablissement 1 chu fes ibn hassan fes maroc presentateur labib boutaina |
P034 - Spiritualité et l'impact psychologique de la pandémie Covid 19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : LABIB B. (1), SBAI M. (1)
Présentateur : LABIB Boutaina
Etablissement : (1) CHU Fès Ibn hassan, Fes, Maroc
Introduction :
La pandémie du coronavirus (COVID-19) a causé une crise sanitaire majeure et a mis en quarantaine la moitié de la population planétaire. Si la COVID-19 est une maladie infectieuse qui attaque le système respiratoire en premier, ses effets sur la santé mentale sont considérables. Les caractéristiques de cette pandémie ont installé un climat anxiogène au sein de toutes les couches de la population.
Objectifs :
Evaluer l’impact psychologique du confinement, déterminer les facteurs psycho-sociaux du confinement et leurs impacts sur la santé mentale, ainsi que le degré de perception du stress chez la population générale, déterminer le rôle de la spiritualité et de la religion dans la gestion des symptômes émotionnels liés à la pandémie.
Méthodologie :
C'est une étude prospective descriptive, auprès des personnes volontaires . Le recueil des données sur une période de 5 mois à travers un auto-questionnaire et des échelles d’évaluation : score DASS-21 et échelle de la religiosité.
Résultats :
744 personnes répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen de nos patients est de 34 ans. La majorité de nos patients étaient scolarisés 81.6% célibataires 50%, employés 57.7%, et résidant en milieu urbain 90%. Seulement 6 % avaient des antécédents psychiatriques et 13 % avaient des antécédents médicaux. La plupart de nos patients avaient rapporté un changement des habitudes de sommeil, dont 50.8% avaient constaté un changement de la durée, 25.9% un changement des horaires et 23.3% un changement de la qualité. L’évaluation de la dépression par DASS-21 a montré que 28% avaient développé une dépression modérée et 8% une dépression sévère. Des troubles de l’anxiété ont aussi été révélés puisque 27% des patients avaient une anxiété modérée et 15 % avaient une anxiété sévère. A noter aussi que 13% de nos patients présentaient un état de stress modéré et 8% un stress sévère. L’étude analytique de la dépression et la religion a montré que plus le niveau religieux augmente plus le risque de développer une dépression est bas, ainsi pour le stress les personnes qui sont plus religieuses, étaient moins stressées et de même pour l’anxiété, les personnes pratiquantes étaient moins anxieuses . La revue de la littérature, montre que le sexe féminin, la présence d’un proche atteint de COVID-19 et la consommation de tabac sont souvent associés à un impact psychologique négatif au cours d’une pandémie, alors que la spiritualité a été associée à des attitudes plus favorables.
Conclusion:
Les arguments développés dans notre étude montrent donc que la spiritualité pourrait aider les individus dans le « coping » et à donner sens à la situation vécue. Il existe encore peu d’études évaluant la relation entre la spiritualité, l’adaptation au stress et le coping liées à cette période pandémique. D’autres études plus étendues seraient nécessaires pour préciser cette différence de perception.
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p035 covid 19 outils numeriques et regulation des comportements difficiles des enfants auteurs danet m 1 etablissement 1 universite de lille lille france presentateur danet marie |
P035 - COVID-19, outils numériques et régulation des comportements difficiles des enfants
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : DANET M. (1)
Présentateur : DANET Marie
Etablissement : (1) Université de Lille, Lille, France
Introduction
La littérature indique un usage des outils numériques pour réguler les émotions et les comportements difficiles des enfants via des applications ou un usage non dirigé. Les outils numériques sont ainsi plus donnés aux enfants d’âge préscolaire ayant des comportements difficiles, en lien avec un stress parental élevé. Les données sur l’utilisation des outils numériques pour calmer les enfants sont manquantes pour les enfants d’âge scolaire. Par ailleurs, le premier confinement en France lié à pandémie de COVID-19 a bouleversé le quotidien des familles et a été source de stress pour beaucoup de parents. L’objectif de cette étude est d’explorer la place des usages numériques dans la gestion des comportements difficiles des enfants d’âge scolaire en lien avec la réaction des parents au confinement. Un lien entre l’usage des outils numériques pour réguler les comportements des enfants et les comportements difficiles des enfants est attendu. Il est également attendu que cet usage des outils numériques soit prédit par les comportements des enfants mais également par la réaction des parents au confinement après un mois de confinement.
Méthode
Des parents (N=382) d’enfants âgés de 5 à 14 ans (M=8.4 ans, ET=2.7ans) ont complété des questionnaires en ligne au début du premier confinement, ayant débuté en mars 2020 (T1), évaluant les comportements externalisés et la dysrégulation émotionnelle des enfants, la réaction des parents à la pandémie, les comportements en lien avec les usages numériques. Une partie des parents (N=133) a complété à nouveau les questionnaires en ligne un mois après (T2).
Résultats
Des analyses de corrélation partielle avec contrôle de l’âge des enfants ont montré un lien entre l’usage des outils numériques pour réguler les comportements des enfants et 1) la dysrégulation émotionnelle des enfants, 2) les comportements externalisés des enfants, 3) la réaction de stress des parents au confinement. Des analyses de régressions multiples ont montré que l’usage des outils numériques pour réguler les comportements de l’enfant à T2 est prédit par des comportements similaires à T1, par les réactions parentales de stress à T1 et par la dysrégulation émotionnelle des enfants à T2.
Conclusion
Les résultats de la présente étude suggèrent que, comme pour les enfants plus jeunes, l’usage des outils numériques pour calmer les enfants est lié à des comportements difficiles. Il est également lié au stress et à l’inquiétude des parents suscités par la pandémie. Les données longitudinales de la présente étude semblent indiquer que, pendant le confinement, le recours par les parents aux outils numériques pour calmer leur enfant serait expliquer par le recours à cette stratégie dès le début du confinement mais serait aussi expliquer par l’inquiétude et le stress des parents ressentie par les parents au début du confinement et, dans une moindre mesure, par la dysrégulation émotionnelle des enfants, mais pas par leurs comportements externalisés.
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p037 anorexie confinements et hypotheses psychodynamiques auteurs dereau j 1 etablissement 1 epsylon clinique la ramee bruxelles belgique presentateur dereau judith |
P037 - Anorexie, confinements et hypothèses psychodynamiques
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : DEREAU J. (1)
Présentateur : DEREAU Judith
Etablissement : (1) Epsylon - Clinique La Ramée, Bruxelles, Belgique
Depuis l’été 2020, quelques mois après le début du premier confinement, les demandes de suivis et d’hospitalisations pour anorexie de jeunes filles dans la première moitié de leur adolescence, adressées à notre service spécialisé dans la prise en charge des troubles des conduites alimentaires, ont connu une forte augmentation.
Depuis 15 mois, nous avons observé, en plus d’une hausse des demandes :
-un abaissement de la moyenne d’âge de 3 ans environ des adolescentes concernées.
-un point de départ commun avec un début de restriction et de perte de poids durant le premier ou le second confinement, chez des adolescentes sans antécédents et a priori sans difficultés particulières.
-une rapidité de la perte de poids, avec dès l’automne 2020, des BMI évoluant jusqu’à 12.
La première hypothèse de cette forte croissance de cas est la conséquence de la perte des liens sociaux (amis et second cercle familial) et de lieux tiers (école et activités extra-scolaires). Pour un sujet avec une très faible estime de lui-même, se retrouver face à soi, a été douloureux. Perdre du poids rapidement a permis transitoirement de renforcer cette estime, en gagnant en contrôle et donc en satisfaction immédiate.
La seconde hypothèse, relationnelle, est à situer du côté du refus. "Ne pas manger," même sans volonté consciente, a probablement été la seule possibilité de dire non pour ces sujets dans leur système familial, lieu exclusif de toutes les interactions relationnelles de par les confinements (ces systèmes fonctionnant dans ces cas typiquement en évitant la conflictualisation, avec une surprotection réciproque souvent puissante).
On retrouve dans la troisième hypothèse, la question de la différenciation, toujours présente chez les patients souffrant de symptômes alimentaires. Mais celle-ci s’est sans doute imposée de façon plus aiguë, particulièrement dans les liens de fratrie. L'explosion du nombre de patientes avec un.e jumeau.elle l'illustre de manière frappante.
Ce poster présentera donc les points de convergence et les hypothèses autour de l'augmentation de l’incidence des troubles alimentaires chez de jeunes adolescentes. Nous observons que les confinements ont en fait eu un "effet loupe" sur les hypothèses avec lesquelles nous travaillons depuis longtemps dans notre service spécialisé.
Le confinement lié au Covid-19 a eu un impact certain sur le nombre de cas d’anorexie mentale en demande de soins et la rapidité de l’installation. Reste une question ouverte : le contexte sanitaire a-t-il eu un effet “simplement” accélérateur, révélateur (ces patientes seraient-elles restées avec une souffrance asymptomatique?) ou a-t-il cristallisé cette expression qui en aurait peut-être pris une autre forme?
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p040 decouverte dune hyperparathyroidie chez un patient traite par lithium auteurs heyries c 1 marchandise f 1 loru a 1 galy a 1 waintraub m 1 lo presti c 1 etablissement 1 centre hospitalier edouard toulouse marseille france presentateur heyries camille |
P040 - Découverte d’une hyperparathyroïdie chez un patient traité par lithium
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : HEYRIES C. (1), MARCHANDISE F. (1), LORU A. (1), GALY A. (1), WAINTRAUB M. (1), LO PRESTI C. (1)
Présentateur : HEYRIES Camille
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Edouard Toulouse, Marseille, France
Introduction :
Un patient de 46 ans, bipolaire, traité par lithium, ayant comme antécédents un alcoolisme chronique, une stéatose hépatique non suivie et sans antécédent connu d’hyperparathyroïdie (HPT) est hospitalisé en mars 2021 dans un contexte de décompensation maniaque. Suite à une rupture thérapeutique, le lithium est réintroduit et une HPT est diagnostiquée. L’analyse pharmacologique a permis de suspecter une cause iatrogène.
Méthode :
Réalisation d’une analyse pharmacologique de l’ordonnance ainsi que d’une revue bibliographique de la littérature. Avant réintroduction du lithium, réalisation d’examens selon les recommandations françaises. Discussion du cas patient en réunion pluridisciplinaire (pharmaciens, médecins généralistes et biologistes) pour différencier une HPT primaire d’une HPT iatrogène.
Résultats :
L’analyse pharmacologique de l’ordonnance n‘a pas mis en évidence d’interactions pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques.
Le diagnostic différentiel comprend une hypercalcémie associée à une normocalciurie, une absence de lithiase urinaire et une Adénosine Monophosphate Cyclique (AMPc) normale. Une échographie des parathyroïdes et une scintigraphie au MIBI doivent être réalisées afin d’éliminer un adénome parathyroïdien unique (85% des cas d’augmentation de la parathormone (PTH)).
Avant l’introduction du lithium, une évaluation de la fonction rénale, de la calcémie corrigée et le dosage de la protidémie ont été effectuées. La numération formule sanguine, le bilan thyroïdien, la glycémie à jeun et l’électrocardiogramme ont également été réalisés. Tous ces examens sont revenus normaux. L’électroencéphalogramme, inadapté à la clinique du patient, n’a pu être pratiqué et le dosage de la PTH n’a pas été effectué (recommandé en cas d’hypercalcémie).
Une hypercalcémie est découverte fortuitement (2,61 mmol/l en mars). L’HPT a été diagnostiquée par le dosage élevé de la PTH à 8,4 pmol/l. Les dosages successifs des mois de janvier à avril ont mis en évidence une augmentation progressive de la calcémie (de 2,37 mmol/L à 2,73 mmol/L). Selon la calcémie corrigée, une hypercalcémie vraie est associée à une normophosphatémie (1,18 mmol/l). Le seul traitement susceptible d’occasionner cette HPT est le lithium. A noter l’absence de surdosage (lithiémie = 1 mmol/l le 19/04).
De part la complexité du cas patient, les bilans urinaires (calciurie et AMPc) ainsi que les imageries n’ont pu être réalisés pendant l’hospitalisation (sortie du patient et poursuite de la prise en charge en ville). Une déclaration a été réalisée auprès du Centre Régional de Pharmacovigilance.
Conclusion :
Compte tenu de l’état clinique du patient, un arrêt de traitement n’était pas envisageable.
Face à ce risque d’HPT, il pourrait être intéressant d’envisager le dosage de la PTH avant instauration du lithium. Les risques sont une décompensation des troubles bipolaires par une moindre efficacité du lithium, une perte osseuse et des calculs rénaux.
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p041 validation concourante auto questionnaire multidimensionnel de depression dd4 madrs auteurs ducher j 2 renoux m 3 de chazeron i 1 llorca p 1 etablissement 1 chru clermont ferrand 63 000 clermont ferrand france 2 ramsay generale de sante clinique de lauzon 63670 la roche blanche france 3 centre medical 8 bd pasteur 63000 clermont ferrand france presentateur llorca pierre michel |
P041 - Validation concourante : auto-questionnaire multidimensionnel de dépression DD4 - MADRS
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : DUCHER J. (2), RENOUX M. (3), DE CHAZERON I. (1), LLORCA P. (1)
Présentateur : LLORCA Pierre-Michel
Etablissement : (1) CHRU Clermont-Ferrand, 63 000 Clermont-Ferrand, France; (2) Ramsay Générale de Santé, Clinique de l’Auzon, 63670 La Roche Blanche, France; (3) Centre Médical 8 Bd Pasteur, 63000 Clermont-Ferrand, France
Pour diagnostiquer un trouble dépressif, même s’il demande de spécifier la sévérité de l’épisode, le DSM tient compte d'abord de la fréquence de différents critères. A l’inverse, les échelles de dépression évaluent le plus souvent l’intensité des symptômes, plus rarement leur fréquence. Celle-ci est cependant parfois utilisée comme critère de sévérité pour certains items.
Disposer d’un outil autorisant en même temps cette double évaluation peut donc se révéler intéressant dans un certain nombre de cas. L’auto-questionnaire multidimensionnel d’évaluation de la dépression DD4 (échelle d’auto-évaluation de Dépression de Ducher) se présente sous la forme de quatre modules.
Chacun se compose de 15 questions identiques (je me sens triste, je souffre moralement...). Il s’agit d’items classiquement rencontrés dans la dépression interrogeant le patient sur ses pensées, ses sensations, ses sentiments. Les critères somatiques fréquents dans un épisode dépressif n’ont pas été retenus afin de permettre l’utilisation de cet instrument chez des patients présentant une pathologie physique associée.
La formulation des questions permet leur évaluation de 0 à 4 dans différentes dimensions :
- DD4 A : évaluation globale (pas du tout vrai, un peu vrai, plutôt vrai, très vrai, tout à fait vrai)
- DD4 F : évaluation Fréquence (jamais, parfois, souvent, très souvent, en permanence)
- DD4 I : évaluation Intensité (pas du tout, légèrement, assez, beaucoup, énormément)
- DD4 M : évaluation Maximale (reprend les critères de l’évaluation globale, mais dans les moments où le patient se sent le plus triste ou le plus dépressif). Une question supplémentaire l’interroge sur la fréquence de ces périodes (jamais, parfois, souvent, très souvent, en permanence).
Chaque module peut être utilisé séparément.
Cette étude a porté sur 107 patients, 85 femmes et 22 hommes, d’âge moyen 43 ans. Ils présentaient un état dépressif caractérisé avec une MADRS moyenne à 30 et ont rempli la DD4, l’échelle de dépression MADRS et l’échelle d’auto-évaluation du risque suicidaire aRSD.
Les coefficients de corrélation entre les scores des différents modules de la DD4 sont de 0.71 à 0.74 (p < 0.0001) avec la MADRS et de 0.40 à 0.47 (p < 0.0001) avec l’aRSD.
Les résultats de cette étude apportent une plus grande connaissance de la pathologie dépressive, en particulier dans le rapport entre les deux dimensions Fréquence et Intensité (r=0.92 ; p < 0.0001).
Cette étude montre une forte corrélation entre les dimensions de la DD4 et la MADRS. D’autres devraient permettre d’approfondir la connaissance de ses qualités métrologiques. Mais de par son caractère multidimensionnel, cet auto-questionnaire pourrait éventuellement permettre de définir des profils dépressifs spécifiques ainsi que des populations à risque de rechute, en particulier en tenant compte des résultats au module « évaluation Maximale ».
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p042 esketamine et depression severe avec ideations suicidaires et intention de passage a lacte auteurs gaudre wattinne e 1 nash a 2 turkoz i 3 dong jing f 3 verbanac j 2 manera l 2 etablissement 1 janssen departement des affaires medicales issy les moulineaux france 2 janssen scientific affairs llc titusville etats unis 3 neuroscience janssen research development llc titusville etats unis presentateur gaudre wattinne emeline |
P042 - Eskétamine et dépression sévère avec idéations suicidaires et intention de passage à l’acte
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : GAUDRE-WATTINNE E. (1), NASH A. (2), TURKOZ I. (3), DONG-JING F. (3), VERBANAC J. (2), MANERA L. (2)
Présentateur : GAUDRE-WATTINNE Emeline
Etablissement : (1) Janssen Département des Affaires médicales, Issy Les Moulineaux, France; (2) Janssen Scientific Affairs, LLC, Titusville, Etats-Unis; (3) Neuroscience, Janssen Research & Development, LLC, Titusville, Etats-Unis
Introduction: ASPIRE I et II sont deux études cliniques de phase III évaluant l’efficacité et la tolérance de l’eskétamine en pulvérisation nasale (ESK) versus placebo (PBO) en association avec une prise en charge complète (SoC ; hospitalisation initiale et traitement antidépresseur oral) chez des patients présentant un épisode dépressif caractérisé (EDC) avec idéations suicidaires actives et intention de passage à l’acte. Cette analyse post-hoc vise à évaluer spécifiquement les patients présentant un score Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale (MADRS) sévère à baseline.
Méthodes: Cette analyse post-hoc porte sur les essais contrôlés randomisés ASPIRE I et II menés en double aveugle chez des patients adultes randomisés 1:1 pour recevoir ESK(84 mg)+SoC ou PBO+SoC 2 fois par semaine pendant 4 semaines. Une sous-population de patients présentant un épisode sévère a été identifiée comme ayant un score total MADRS >34 à l’inclusion. La variation du score total MADRS a été calculé entre l’inclusion et 4h post–première dose, 24h post–première dose et jour 25 (J25). La méthode des moindres carrés (MMC) et un modèle mixte pour mesures répétées ont été utilisés. Les pourcentages de patients atteignant la réponse (amélioration de ≥50% du score total MADRS) et rémission (score total MADRS≤12) ont été examinés par des tests de Cochran-Mantel-Haenszel.
Résultats: 370/450 patients inclus dans ASPIRE I et II (82.2%) présentaient un score MADRS sévère à l’inclusion (n=189, ESK+SoC; n=181, PBO+SoC). Les caractéristiques démographiques et cliniques étaient similaires entre les deux groupes à l’inclusion. Dans cette sous-population, une réduction statistiquement significative des symptômes dépressifs a été observée chez les patients traités par ESK+SoC vs PBO+SoC à 4h (–12,6 vs –8,6; différence MMC [95% CI] –4,0 [–5,9, –2,1]; P<0,001), à 24h (–16,4 vs –11,7; différence MMC [95% CI] –4,7 [–6,9, –2,5]; P<0,001), et J25 (–26,0 vs –22,8; différence MMC [95% CI] –3,2 [–5,8, –0,7]; P=0,013). De manière statistiquement significative, plus de patients du groupe ESK+SoC que PBO+SoC présentaient une réponse à 4h (24,5% vs 11,1%; P<0,001), 24h (34,8% vs 22,4%; P=0,009), et J25 (76,7% vs 58,3%; P<0,001). Le pourcentage de patients atteignant la rémission était également statistiquement plus élevé dans le groupe ESK+SoC vs PBO+SoC à 4h (8,5% vs 2,8%; P=0,017), 24h (18,2% vs 6,7%; P<0,001), et J25 (51,3% vs 36,1%; P=0,008).
Conclusion: Les patients avec un EDC sévère avec idéations suicidaires et intention de passage à l’acte traités par ESK+SoC ont eu une amélioration statistiquement significative de leurs symptômes dépressifs lorsque comparés aux patients traités par PBO+SoC dès 4h après la première administration d’eskétamine et tout au long de la phase de traitement (J25). Ces résultats soutiennent le bénéfice du traitement par ESK+SoC dans cette population.
Références: Fu DJ et al. J Clin Psychiatry. 2020. Ionescu DF et al. Int J Neuropsychopharmacol. 2020
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p043 reponse a lesketamine chez les patients sans reponse precoce auteurs gaudre wattinne e 1 turkoz i 2 fu d 2 salvadore g 2 sanacora g 3 shelton r 4 etablissement 1 janssen departement des affaires medicales issy les moulineaux france 2 janssen research development llc titusville etats unis 3 department of psychiatry yale school of medicine new haven etats unis 4 department of psychiatry university of alabama school of medicine birmingham etats unis presentateur fu dong jing |
P043 - Réponse à l’eskétamine chez les patients sans réponse précoce
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : GAUDRE WATTINNE E. (1), TURKOZ I. (2), FU D. (2), SALVADORE G. (2), SANACORA G. (3), SHELTON R. (4)
Présentateur : FU Dong-Jing
Etablissement : (1) Janssen Département des affaires médicales, Issy Les Moulineaux, France; (2) Janssen Research & Development, LLC, Titusville, Etats-Unis; (3) Department of Psychiatry, Yale School of Medicine, New Haven, Etats-Unis; (4) Department of Psychiatry, University of Alabama School of Medicine, Birmingham, Etats-Unis
Introduction: ASPIRE I et II sont deux études cliniques de phase III évaluant l’efficacité et la tolérance de l’eskétamine en pulvérisation nasale (ESK) versus placebo(PBO) en association avec une prise en charge complète (SoC ; hospitalisation initiale et traitement antidépresseur oral) chez des patients présentant un épisode dépressif caractérisé (EDC) avec idéations suicidaires actives et intention de passage à l’acte. Cette analyse post-hoc vise à évaluer la réponse à 4 semaines chez les patients ne présentant pas de réponse précoce (premières 24h ou première semaine de traitement).
Méthodes: Cette analyse post-hoc porte sur les essais contrôlés randomisés ASPIRE I et II menés en double aveugle chez des patients adultes présentant un EDC avec idéations suicidaires actives et intention de passage à l’acte (Score total Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale [MADRS]3 >28) randomisés 1:1 pour recevoir ESK(84 mg)+SoC ou PBO+SoC 2 fois par semaine pendant 4 semaines. La réponse était définie comme une amélioration de ≥50% du score total MADRS par rapport à la baseline. Les taux de réponse à 25 jours (J25) ont été déterminés pour les patients ne présentant pas de réponse précoce à (a) 24h (jour 1 [4h et 24h post-dose]), et (b) semaine 1 (jour 1 [4h et 24h post-dose] et J8). Ces taux ont été comparés en utilisant des tests de Cochran–Mantel–Haenszel tests. Des modèles de régression logistique multiple ont permis d’estimer la probabilité de réponse à J25 et les odd ratio (OR) et intervalles de confiance ont été calculés.
Résultats: Dans ASPIRE I et II, 74,6% (135/181) des patients du groupe ESK+SoC et 58,3% (105/180) du groupe PBO+SoC ont présenté une réponse à J25 (P<0,001). Parmi les patients sans réponse précoce à 24h, 69,9% (100/143) du groupe ESK+SoC et 54,5% (85/156) du groupe PBO+SoC ont présenté une réponse à J25 (OR : 2,11; 95% CI : 1,33-3,36; P=0,002). Parmi les patients sans réponse précoce à 1 semaine, 69,4% (102/147) et 54,7% (87/159) du groupe ESK+SoC et du groupe PBO+SoC, respectivement, ont présenté une réponse à J25 (OR : 2,07; 95% CI : 1,29-3,31; P=0,003). Des résultats similaires favorisant ESK+SoC ont été observés pour la rémission définie comme un score total MADRS ≤12 à J25.
Conclusion: Parmi les patients présentant un EDC avec idéations suicidaires actives et intention de passage à l’acte ne présentant pas de réponse précoce, ceux recevant ESK+SoC avaient plus de chances présenter une réponse à J25 par rapport à ceux recevant PBO+SoC. Ces résultats soutiennent le bénéfice à continuer le traitement par ESK+SoC pendant 4 semaines dans cette population.
Déclaration d’intérêt : Cette étude a été financée par Janssen Scientific Affairs, LLC, USA.
Références:
Fu DJ et al. J Clin Psychiatry. 2020;81(3):19m13191.
Ionescu DF et al. Int J Neuropsychopharmacol. 2020; doi: 10.1093/ijnp/pyaa068.
Williams JB, Kobak KA. Br J Psychiatry. 2008;192(1):52-58.
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p044 tout est permis en amour et en hypomanie auteurs abou kassm s 1 2 chahoud m 2 haddad g 3 4 naja w 2 5 etablissement 1 centre hospitalier guillaume regnier rennes france 2 universite libanaise beirut liban 3 universite saint esprit de kaslik kaslik liban 4 hopital psychiatrique de la croix jal el dib liban 5 king hussein cancer center amman jordanie presentateur abou kassm sandra |
P044 - Tout est permis en amour et en hypomanie
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : ABOU KASSM S. (1,2), CHAHOUD M. (2), HADDAD G. (3,4), NAJA W. (2,5)
Présentateur : ABOU KASSM Sandra
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Guillaume Regnier, Rennes, France; (2) Université Libanaise, Beirut, Liban; (3) Université Saint Esprit de Kaslik, Kaslik, Liban; (4) Hopital Psychiatrique de la Croix, Jal El Dib, Liban; (5) King Hussein Cancer Center, Amman, Jordanie
Introduction:
Plusieurs études ont trouvé un score d’hypomanie élevé chez les personnes amoureuses. Mais ceci sans controler la presence d’un temperament hyperthymique ou cyclothymique. L’association retrouvée entre amour et hypomanie pourrait par la suite etre due à un sous-groupe de personnes, susceptibles au trouble bipolaire, qui vivent les états amoureux de manière plus passionnée et hypomaniaque.
Deux objectifs: Evaluer l’association entre l’amour romantique et l’hypomanie, tout en ajustant nos résultats à la presence de temperament hyperthymique ou cyclothymique, et tester l’association entre l’intensité de l’amour et des symptoms hypomaniaques.
Méthode:
Design: Enquete en ligne en Francais et Anglais
Population: étudiants universitaires, étudiants en psychologie et médecine exclus
Outils: Hypomanic check list-32 (HCL-32) pour évaluer les symptoms hypomaniaques (cut-off 14) et présence de temperament hyperthymoique ou cyclothymique
Passionate love scale (PLS) pour évaluer l’intensité de l’amour
Résultat:
•282 répondants
•21.1 ans d’age médian (17-34 ans)
•62.1% de femmes
•49.1% amoureux
•76.1% des amoureux en couple
•On a trouvé une corrélation statistiquement significative entre les scores HCL-32 et PLS scores (coefficient de pearson r=0.239; p=0.005).
•La figure 1 illustre l'association entre amour et symptomes hypomaniaques, mesurés par le HCL-32, avant et après ajustement pour la présence d'un tempérament cyclothymique ou hyperthymique.
Conclusions:
L’amour ressemble, au moins phénoménologiquement, à un état d’hypomanie. Ceci ne se limite pas aux personnes prédisposées à ces symptoms. Contrairement, à notre hypothèse de base, controler pour la presence de temperament hyperthymique ou cyclothymique n’affaiblit pas l’association entre amour et hypomanie mais la renforce. En effet, après ajustement, l’écart entre les scores hypomaniaques des amoureux et non-amoureux s’est élargi et la difference est devenue plus significative de point de vue statistique.
 Figure 1: Association entre amour et symptomes hypomaniaques, mesurés par le HCL-32 (cut-off 14), avant et après ajustement pour la présence d'un tempérament cyclothymique ou hyperthymique
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p045 enquete sur la pratique de prescription du lithium a l hopital psychiatrique universitaire arrazi de sale auteurs tounsi a 1 bensalah y 1 bencharfa z 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique universitaire arrazi sale sale maroc presentateur tounsi aicha |
P045 - Enquête sur la pratique de prescription du LITHIUM à l'hôpital psychiatrique universitaire Arrazi de Salé
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : TOUNSI A. (1), BENSALAH Y. (1), BENCHARFA Z. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : TOUNSI Aicha
Etablissement : (1) HOPITAL PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE ARRAZI SALE, Sale, Maroc
Introduction
Le lithium est considéré comme un traitement de référence pour les troubles bipolaires et un stabilisateur de l'humeur de première ligne selon de nombreux guides cliniques.
Cependant, son index thérapeutique étroit expose les patients sous ce traitement à des effets secondaires potentiellement importants, à des interactions médicamenteuses nocives et peut être mortel en cas d'overdose.
La toxicité de ce médicament constitue l'une des principales préoccupations des prescripteurs ce qui impose des vérifications régulières des taux sériques
Dans ce sens, plusieurs guidelines ont été élaborées pour garantir une gestion efficace du traitement par lithium.
Ce travail a pour objectif de faire le point sur les pratiques de prescription du lithium parmi les médecins exerçant au centre psychiatrique universitaire Arrazi de salé, afin d'évaluer leur adéquation avec les AMM et les recommandations de ce médicament à marge thérapeutique étroite.
Méthodes
Une étude pharmaco épidémiologique observationnelle de type transversal des pratiques de prescription réalisée auprès des praticiens de l’hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi de Salé
Le recueil des données a été réalisé après envoi, d’un hétéro e-questionnaire anonyme, qui comporte deux parties : la première englobant les éléments sociodémographiques (âge, sexe, durée de pratique) et la deuxième des items évaluant les connaissances, l'attitude et la pratique de prescription du lithium
Résultats :
On a reçu 35 réponses au questionnaire. La majorité des praticiens étaient de sexe féminin 91.% avec un âge moyen de 29 ans et une durée de pratique en psychiatrie allant de 4 mois à 6 ans. L’analyse des données portant sur la prescription du lithium a objectivé que cette molécule est réservé en pratique pour les cas de trouble bipolaire type I en phase maniaque qui ont soit résisté au traitement soit présentent une contre-indication aux autres thymorégulateurs. Les fourchettes thérapeutiques visées étaient entre 0,6 et 1 mEq/l dans ce cas
Bien que conscients des indications, les psychiatres étaient sceptiques quant à la mise en place du lithium en raison d'une multitude d'obstacles tels que les comorbidités, la faible adhésion du patient à la surveillance sanguine, les effets indésirables et le risque d’intoxication.
Conclusion
Les dernières recommandations et Guidelines publiées soutiennent la prescription du lithium en première intention dans l’accès maniaque du trouble bipolaire. Cette molécule est également une option thérapeutique dans les formes mixtes et dans la dépression résistante. Dans ce sens, une amélioration et une actualisation des connaissances serait souhaitable pour encourager les jeunes psychiatres à prescrire le lithium.
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p046 perturbations electrophysiologiques visuelles chez les sujets souffrant de bipolarite auteurs tursini k 2 3 schwan r 1 3 gross g 1 3 louis dorr v 4 schwitzer t 1 3 etablissement 1 pole hospitalo universitaire de psychiatrie dadultes et daddictologie du grand nancy centre psychotherapique de nancy laxou france 2 bioserenity paris france 3 inserm 1254 nancy france 4 cran cnrs umr 7039 universite de lorraine nancy france presentateur tursini katelyne |
P046 - Perturbations électrophysiologiques visuelles chez les sujets souffrant de bipolarité
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : TURSINI K. (2,3), SCHWAN R. (1,3), GROSS G. (1,3), LOUIS-DORR V. (4), SCHWITZER T. (1,3)
Présentateur : TURSINI Katelyne
Etablissement : (1) Pôle Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie d’Adultes et d’Addictologie du Grand Nancy, Centre Psychothérapique de Nancy, Laxou, France; (2) Bioserenity, Paris, France; (3) INSERM 1254, Nancy, France; (4) CRAN, CNRS UMR 7039, Université de Lorraine, Nancy, France
Introduction : Le trouble bipolaire est une pathologie mentale chronique et invalidante. Son diagnostic est clinique et retardé d’environ 10 ans, impactant négativement le pronostic et la qualité de vie. Nous avons donc besoin d’indicateurs biologiques objectifs qui soient utilisables en pratique courante pour le diagnostic et la prise en charge de ce trouble. Toutefois, deux marqueurs électrophysiologiques pourraient être des candidats pertinents, étudiés de manière individuelle ou couplée, par l’aide de l’électrorétinogramme (ERG) et de l’électroencéphalogramme (EEG).
L’ERG est un examen électrophysiologique consistant à administrer des stimuli lumineux pour capter l'activité électrique rétinienne. La rétine est constituée de réseaux neuronaux complexes avec des propriétés analogues à celles des neurones cérébraux. Son étude fonctionnelle est aujourd’hui considérée comme une méthode pertinente pour un accès indirect au fonctionnement cérébral dans les troubles psychiatriques. Une récente étude en ERG flash a montré une amplitude réduite de l’onde a en condition photopique et une latence augmentée de l’onde b en condition photopique et scotopique chez les patients souffrant de troubles bipolaires. Ces indicateurs permettraient de discriminer les sujets souffrant de schizophrénie des sujets bipolaires sur la base des signaux ERG. La suite du trajet de l’information visuelle peut être investiguée à l’aide de potentiels évoqués visuels par l’EEG, un examen permettant de mesurer l'activité électrique corticale. Grâce à ce type d’investigation, une réduction significative de la composante visuelle précoce P1 a été montrée chez les patients bipolaires.
L’objectif de cette étude est de réaliser des examens ERG couplés à l’EEG pour l’identification de marqueurs d’aide à la décision clinique. Nous faisons l’hypothèse que les paramètres électrophysiologiques seront perturbés chez les sujets bipolaires et fourniront ainsi des indicateurs pertinents.
Patients et Méthodes : 70 patients bipolaires en état d’euthymie et 70 sujets sains seront recrutés pour cette étude. Un entretien clinique et un examen électrophysiologique seront réalisés à l’aide d’un casque de réalité virtuelle Retinaute avec mesure ERG et EEG simultanées.
Résultats envisagés : Il est attendu que les sujets souffrant de troubles bipolaires présentent des amplitudes réduites et des temps de latence augmentés vis-à-vis des ondes d’intérêt à l’ERG et à l’EEG en référence à des sujets sains (des résultats préliminaires seront disponible au moment du congrès).
Conclusion : L’identification de marqueurs diagnostiques, de détection précoce et de prédiction de la réponse thérapeutique est un enjeu crucial en santé mentale. Cette étude pourrait permettre une identification de marqueurs électrophysiologiques pertinents pour le développement de modèles d’aide à la décision clinique dans le trouble bipolaire, mais aussi d’étudier les mécanismes physiopathologiques à l’origine de ce trouble.
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p047 la depression chez les patients epileptiques a propos de 100 cas auteurs el bourachedy z 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 yassari m 1 etablissement 1 hopital universitaire hassan ii fes maroc presentateur el bourachedy zineb |
P047 - La dépression chez les patients épileptiques à propos de 100 cas
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : EL BOURACHEDY Z. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1), YASSARI M. (1)
Présentateur : EL BOURACHEDY Zineb
Etablissement : (1) Hopital Universitaire Hassan II, Fes, Maroc
Introduction :
L’épilepsie est une affection chronique du cerveau, qui se caractérise par des crises récurrentes, résultantes de décharges électriques excessives dans un groupe de cellules cérébrales. Ces crises peuvent concerner une partie ou l’ensemble du corps, s’accompagnant parfois d’une perte de conscience, du contrôle de la vessie et de l’évacuation intestinale. En effet, l’épilepsie touche toutes les populations du monde ; surtout les enfants, les adolescents et les personnes âgées à des degrés variables
La dépression est un trouble mental courant, caractérisé par la tristesse, la perte d'intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, des troubles du sommeil ou de l'appétit, d'une sensation de fatigue et d'un manque de concentration. Elle peut être de longue durée ou récurrente, et atteint essentiellement la capacité des personnes à fonctionner au travail ou à l'école, ou à gérer les situations de la vie quotidienne.
Le but de ce travail est de dépister la dépression chez les patients épileptiques au cours de leur suivi thérapeutique, étudier certains facteurs de risque qui peuvent être dépressogènes et déterminer certains facteurs protecteurs, ainsi que relever les conditions psycho-sociaux des patients qui peuvent avoir un impact sur la survenue de la dépression
Méthode :
C’est une étude transversale à visée descriptive et analytique, réalisée au sein du service de neurologie à l’hôpital Militaire Moulay Ismail de Meknès (HMMI) durant l' année 2019 -2020
Nous avons ciblé les patients(es) épileptiques majeurs(es) âgés de 18ans ou plus, qui suivent en ambulatoire leur parcours thérapeutique au sein du service de neurologie à HMMI, et qui ont répondu à l’auto-questionnaire (Echelle de dépistage de la dépression dans l’épilepsie : Echelle (NDDI-E).
Les données de la fiche d’exploitation ont été regroupées ,analysées et traitées à l’aide du logiciel Microsoft Excel ainsi que le logiciel SPSS (statistical package for the social sciences) ; sous un codage numérique, qui nous a permis d’obtenir le résultat descriptif de la population étudiée.
Résultats :
Durant otre période d'étude, 100 patients ont été répertoriés, dont 60% sont de sexe masculin, soit un sexe ratio Hommes⁄ Femmes de 1,5; avec un âge moyen 36,9ans
55 patients avaient un score NDDI-E positif ;
La survenue de la dépression chez les épileptiques a été étroitement liée à des facteurs dépressogènes, ainsi plus la durée de la prise en charge thérapeutique de l’épilepsie était longue, plus la probabilité de la positivité du test de l’échelle NDDI-E augmenterait.
Conclusion :
Les troubles dépressifs associés à l’épilepsie peuvent représenter par leurs répercussions sociales un problème de santé publique.
Malgré ces conséquences médicales et psychologiques parfois grave chez les patients épileptiques, il n’y a pas assez d’études médicales, destinées aux professionnels de santé concernant le dépistage de la dépression chez les épileptiques
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p048 prevalence des infections sexuellement transmissibles chez les patientes atteintes de trouble bipolaire au chu de casablanca auteurs elhjoujy i 1 belabdi m 1 attouche n 1 agoub m 1 etablissement 1 chu ibn rochd casablanca casablanca maroc presentateur elhjoujy ikram |
P048 - Prévalence des infections sexuellement transmissibles chez les patientes atteintes de trouble bipolaire au CHU de Casablanca
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : ELHJOUJY I. (1), BELABDI M. (1), ATTOUCHE N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : ELHJOUJY Ikram
Etablissement : (1) CHU ibn Rochd Casablanca , Casablanca, Maroc
INTRODUCTION : La population féminine pourrait constituer un groupe à risque pour les infections sexuellement transmissibles, notamment celles atteintes de trouble bipolaire et qui présentant des comportements sexuels à risque (hypersexualité, abus de substance).
Le but de ce travail est de déterminer tout d’abord la prévalence du virus de l’immunodéficience humain, hépatite virale C, hépatite virale B et syphilis chez cette catégorie, ensuite de décrire le profil sociodémographique des patientes porteuses de ces infections sexuellement transmissible.
METHODE : Il s’agit d’une étude transversale descriptive, menée entre juillet 2019 et septembre 2021 au service de psychiatrie du CHU Ibnou Rochd de Casablanca, portant sur les patientes atteintes de trouble bipolaire, hospitalisées ayant bénéficié de dépistage du VIH, VHB, VHC et syphilis.
RESULTAT : Parmi les 70 patientes étudiées, nous avons retrouvé 1 cas positif au VIH soit 1.4% ,8 cas positifs au virus de la syphilis soit 11.4 %, 4 cas positifs au virus de l’hépatite C soit 5.4 % et 2 positifs au virus de l’hépatite B soit 2.8%
L’âge moyen de la population d’étude était de 35.3 ans avec des extrêmes entre 18 et 63 ans.
Dans cet échantillon, 27% des cas étaient des femmes mariées, 57% étaient célibataires, et 12% divorcées. Parmi ces patientes,11% n’avaient pas de domicile fixe, et 42% n’ont jamais été scolarisées.
La consommation de substances psychoactives a été rapportée dans 58 % des cas, l’hypersexualité dans 71% des cas.
CONCLUSION : Cette étude montre que les patientes bipolaires étudiées, manifestant une hypersexualité avec un trouble liés à l’usage de substances comorbide, sont fortement vulnérables vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles du fait de la présence d'un comportement sexuel à risque, et nécessitent donc un dépistage massif ainsi que des mesures de prévention afin de réduire la chaine de transmission.
Mots clés : trouble bipolaire hypersexualité, hépatite b, hépatite c, virus de l’immunodéficience humain, syphilis
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p049 la remission dans le trouble depressif caracterise auteurs chebli h 1 tounsi a 1 azraf f 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital universitaire psychiatrique arrazi de sale sale maroc presentateur chebli hala |
P049 - La rémission dans le trouble dépressif caractérisé
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : CHEBLI H. (1), TOUNSI A. (1), AZRAF F. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : CHEBLI Hala
Etablissement : (1) hôpital universitaire psychiatrique Arrazi de salé, Salé, Maroc
INTRODUCTION:
La dépression vient en deuxième position après les maladies cardiovasculaires comme cause d’incapacité et elle touche 3 à 5% de la population générale. Le thérapeute cherche toujours à garantir une rémission totale des symptômes de la dépression, mais la rémission partielle reste fréquente.
Objectifs:
Evaluer la qualité de rémission chez un groupe de patient suivi pour trouble dépressif caractérisé à l’hôpital Arrazi de salé.
Matériels et méthodes:
Etude transversale chez des patients adultes suivis en consultation pour trouble dépressif caractérisé selon les critère DSM-V ayant été sous traitement pour au moins 2 mois. Le recueil des informations se fait à l’aide d’un hétéro questionnaire contenant des informations sur les données sociodémographiques et l’épisode dépressif.
La qualité de rémission est évaluée à l’aide de l’échelle de Hamilton de la dépression.
Les patients avec un score < 8 sont considérés en rémission complète, un score entre 8 et 18 en rémission partielle avec symptômes résiduels, les patients avec un score > 18 sont considérés non répondeurs.
la période d'étude est entre Janvier 2021 et juin 2021 .
L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel SPSS.
Résultats:
Nous avons recruté 70 patients suivis pour trouble dépressif caractérisé à 2 mois d’évolution. 60% était des femme. l'age moyen est de 38 ans. 40 % des participants étaient sans profession. 50 % des patients ont été mis sous traitement dans moins d'un mois après l'apparition des symptomes . La réponse au traitement a été évalué par l’échelle de Hamilton de dépression qui a révélé que 38% des patients était en rémission partielle et garde des symptômes résiduelles à type de symptôme somatique et d’anxiété.
Conclusion:
Les symptômes résiduels peuvent être à l’origine de rechute dans le trouble dépressif caractérisé d’où l’intérêt de chercher à la fois une rémission symptomatique ainsi qu’une rémission fonctionnelle complète, et ceci par l’évaluation et la prise en charge continu des patients.
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p050 directives anticipees en psychiatrie et trouble bipolaire en periode perinatale auteurs verleye m 2 3 lachambre j 2 sutter dallay a 3 corruble e 1 2 gressier f 1 2 etablissement 1 moods team cesp u1018 faculte de medecine paris saclay universite paris saclay le kremlin bicetre france 2 service de psychiatrie hopital universitaire de bicetre assistance publique hopitaux de paris hopitaux universitaires paris saclay le kremlin bicetre france 3 pole de la permanence des soins espm centre hospitalier isarien clermont de l oise france 4 reseau de psychiatrie perinatale pole univa centre hospitalier charles perrens bordeaux france presentateur verleye marine |
P050 - Directives anticipées en psychiatrie et trouble bipolaire en période périnatale
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : VERLEYE M. (2,3), LACHAMBRE J. (2), SUTTER-DALLAY A. (3), CORRUBLE E. (1,2), GRESSIER F. (1,2)
Présentateur : VERLEYE Marine
Etablissement : (1) MOODS Team, CESP U1018, Faculté de Médecine Paris-Saclay, Université Paris-Saclay, Le Kremlin Bicetre, France; (2) Service de Psychiatrie, Hôpital Universitaire de Bicêtre, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpitaux Universitaires Paris Saclay, Le Kremlin Bicetre, France; (3) Pôle de la permanence des soins, ESPM, centre hospitalier Isarien, Clermont De L'oise, France; (4) Réseau de Psychiatrie Périnatale, Pôle UNIVA, Centre Hospitalier Charles-Perrens, Bordeaux, France
Introduction : Les Directives Anticipées en Psychiatrie (DAP) ont pour dynamique de favoriser les relations aux soins, prévenir les rechutes et maintenir l’autonomie des personnes présentant des troubles sévères et persistants tels que les troubles bipolaires (TB), en leur permettant d’exprimer par anticipation leurs demandes de soins [1].
La période périnatale est une période de vulnérabilité avec un risque de rechute particulièrement important. Les DAP pourraient permettre de participer à la mise en place d’un parcours de soins spécifique en période périnatale chez les femmes avec un trouble bipolaire.
Méthode : Nous avons réalisé une revue de la littérature (bases de données PubMed, Cairn) sur les DAP dans le cadre d’un TB. Nous présentons ensuite une proposition de leur mise en place en période périnatale afin de diminuer le risque de rechute et faciliter l’accès à la parentalité.
Résultats : Sur 836 articles identifiés, 19 études originales ont été retenues. Les DAP apparaissent être un outil de prévention de rechute et faciliter les projets de vie pour les patients présentant un TB. Malgré, à notre connaissance l’absence d’article publié sur DAP, TB et parentalité, plusieurs guidelines préconisent de définir un plan de crise dès l’antéconceptionnel [2].
La rédaction des DAP pourrait être réalisée en anténatal et même dès le projet de grossesse. Les DAP favoriseraient la continuité des soins en période périnatale, permettraient de planifier un accompagnement personnalisé et de définir les préférences et une conduite à tenir en cas de décompensation. Un travail en réseau multidisciplinaire permettant d’optimiser le parcours de soins étant primordial [3], tous les professionnels inclus dans la prise en charge devront être informés des DAP.
Conclusion : Les Directives Anticipées en Psychiatrie pourraient devenir une ressource essentielle en période périnatale pour les femmes présentant un TB. Elles pourraient faciliter le parcours de soins, et ainsi favoriser la stabilité thymique et l’accompagnement à la parentalité des femmes ayant un TB en période périnatale.
[1] Maître E, Debien C, Nicaise P, Wyngaerden F, Le Galudec M, Genest P, et al. Les directives anticipées en psychiatrie : revue de la littérature qualitative, état des lieux et perspectives. L’Encéphale. 2013; 39:244?51.
[2] NICE : Antenatal and postnatal mental health: clinical management and service guidance. 2014 Last updated: 2020.
[3] Sutter-Dallay A-L, Glangeaud-Freudenthal NMC, Gressier F. Perinatal mental health around the world: priorities for research and service development in France, BJPsych International 2020; 17: 53-55.
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p051 esketamine chez les patients deprimes resistants avec stress post traumatique auteurs rotharmel m 1 berjamin c 1 berkovitch l 2 corniquet j 1 benosman c 1 moulier v 1 etablissement 1 service hospitalo universitaire de psychiatrie adulte centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen cedex france 2 groupe hospitalier universitaire paris psychiatrie et neurosciences service hospitalo universitaire pole hospitalo universitaire psychiatrie paris 15 paris france presentateur rotharmel maud |
P051 - Eskétamine chez les patients déprimés résistants avec stress post-traumatique
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : ROTHÄRMEL M. (1), BERJAMIN C. (1), BERKOVITCH L. (2), CORNIQUET J. (1), BENOSMAN C. (1), MOULIER V. (1)
Présentateur : ROTHÄRMEL Maud
Etablissement : (1) Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie Adulte, Centre Hospitalier du Rouvray, Sotteville-Lès-Rouen Cedex, France; (2) Groupe Hospitalier Universitaire Paris Psychiatrie et Neurosciences, Service Hospitalo-Universitaire Pôle Hospitalo-Universitaire Psychiatrie Paris 15, Paris, France
Introduction.
Plus d’un tiers des patients souffrant de dépression ne répondent pas aux traitements antidépresseurs, leur dépression est alors considérée comme résistante au traitement. La présence de comorbidités psychiatriques, notamment d'un état de stress post-traumatique (ESPT), constitue un facteur de résistance dans la dépression. La kétamine ayant montré une efficacité à la fois dans la dépression et l’ESPT, notre objectif était d’étudier l’effet de l’eskétamine en spray nasal chez les patients présentant une dépression résistante et un ESPT comorbide.
Méthode.
Dans une étude rétrospective observationnelle, nous avons suivi l’évolution pendant au moins six mois de onze patients souffrant de dépression résistante et d’ESPT. En parallèle de leur traitement par eskétamine, une psychothérapie ciblée sur le trauma (thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou thérapie par désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires (EMDR)) était proposée aux patients. Les symptômes dépressifs (MADRS, PHQ9), le fonctionnement global (EGF) et le risque suicidaire (CGI-SS-R) ont été évalués à chaque séance d’eskétamine pendant toute la durée de leur traitement. Les symptômes d’ESPT (PCL-5) étaient évalués avant et après traitement par TCC ou EMDR.
Résultats.
Neuf femmes et deux hommes, âgés en moyenne (écart-type) de 47,3 (11,1) ans ont été inclus. Les patients présentaient un score moyen de 10,4 (1,6) au modèle de Maudsley ; sept d’entre eux souffraient de dépression sévère (64%) et quatre de dépression modérée (36%). Neuf patients (82%) avaient déjà fait une tentative de suicide. En majorité les patients souffraient d’ESPT complexe à début précoce (n=4) ou tardif (n=6) ; une patiente souffrait d’ESPT simple. Concernant les psychothérapies centrées sur le trauma, une patiente a bénéficié d’EMDR, trois de TCC et trois patients des deux thérapies. A l’initiation du traitement par eskétamine, le score moyen à la MADRS était de 38,6 (6,4). A 1 mois, le score moyen était de 26,7 (10,6), puis à 6 mois, de 16,5 (9,7). Après 1 mois de traitement par eskétamine, 73% des patients n’étaient plus du tout ou moyennement suicidaires selon la CGI-SS-R (score de 1 ou 2). Après 6 mois d’eskétamine, une patiente était en rémission et six patients ne présentaient plus qu’une dépression légère. Les patients ayant bénéficié d’une prise en charge conjointe eskétamine et psychothérapie passaient d'un score moyen de 58,1 (3,8) à la PCL-5 en début de thérapie à un score de de 34,7 (16,6) après en moyenne six mois de thérapie.
Conclusion.
Les patients présentant une dépression résistante et un ESPT comorbide pourraient constituer une cible privilégiée d’un traitement par eskétamine, en particulier s’il est associé à une psychothérapie centrée sur le trauma.
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p052 attachement burnout parental et depression du post partum auteurs guez h 1 sirparanta a 1 miljkovitch r 1 etablissement 1 universite paris 8 laboratoire paragraphe saint denis france presentateur guez hava |
P052 - Attachement, burnout parental, et dépression du post-partum
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : GUEZ H. (1), SIRPARANTA A. (1), MILJKOVITCH R. (1)
Présentateur : GUEZ Hava
Etablissement : (1) Université Paris 8/Laboratoire Paragraphe, Saint Denis, France
Le rôle parental représente un des plus grands défis à l’âge adulte. Ce rôle peut engendrer du stress, de la fatigue et déboucher sur une réelle détresse, le burnout parental et la dépression du post-partum pouvant en être l’expression. La dépression du post-partum est un trouble généralisé apparaissant chez le parent dans les 12 mois qui suivent la naissance d’un enfant et le burnout parental est un trouble contextualisé qui survient à n’importe quel moment dans la vie de l’enfant. Tandis que le parent continue de bien fonctionner dans d’autres sphères de sa vie, il a le sentiment d’être saturé par son rôle de parent. Le burnout parental est donc une préoccupation sociétale majeure. Les mères les plus dépressives sont plus à risque de burnout parental.
La grossesse mobilise la mère qui porte un enfant par rapport à son histoire et l’attachement à ses parents la mettant dans une certaine disposition. Il existe ainsi des différences interindividuelles. Il semblerait qu’un pattern d’attachement insécure constitue un facteur de risque d’une mauvaise santé mentale. Cependant, les nouvelles figures d’attachement comme le conjoint peuvent être aidantes et limiter les dégâts de l’attachement aux parents ; constituant une ressource essentielle pour la mère en offrant un nouveau modèle de relation.
Cette recherche avait pour objectif d’étudier : (1) le possible rôle médiateur de l’attachement de la mère à ses parents sur sa santé mentale en postpartum ainsi que (2) la possible modération de l’attachement au conjoint dans cette relation.
Pour cela, 35 mères d’enfants âgés entre 5 et 10 mois, ont participé à un entretien évaluant l’attachement aux parents et au conjoint ; l' Attachment Multiple Model interview (AMMI), et ont répondu à l'échelle de dépression d'Edimbourg (EDPS), et le Parental Burnout Assessment (PBA).
Nos résultats mettent en évidence une médiation entre la désorganisation de la mère, la dépression et le burnout parental. De plus, nous observons une médiation entre la désorganisation de la mère, la sécurité du conjoint et le burnout parental.
Avec l’analyse PLS-PM, il s'avère que la médiation attachement à la mère (sécurité & désorganisation), dépression et burnout parental se confirme.
Les mères ayant un attachement insécures aux parents ont des symptômes dépressifs plus élevés ainsi qu’un burnout parental. Mais le conjoint joue un rôle modérateur c’est-à-dire que malgré un attachement insécure à la mère, les symptômes dépressifs sont moins élevés car l’attachement sécurisant au conjoint améliore l’état de la mère.
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p053 plainte dhypersomnolence chez des patients presentant un episode depressif caracterise temps total de sommeil somnolence diurne inertie de sommeil et apnees du sommeil auteurs bazin b 1 geoffroy p 2 d ortho m 2 etablissement 1 faculte de medecine paris 6 paris france 2 hopital bichat faculte de medecine paris 7 paris france presentateur bazin balthazar |
P053 - Plainte d’hypersomnolence chez des patients présentant un épisode dépressif caractérisé: temps total de sommeil, somnolence diurne, inertie de sommeil et apnées du sommeil
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : BAZIN B. (1), GEOFFROY P. (2), D'ORTHO M. (2)
Présentateur : BAZIN Balthazar
Etablissement : (1) Faculté de médecine paris 6, Paris, France; (2) Hôpital Bichat, Faculté de médecine paris 7, Paris, France
Introduction
L’hypersomnolence est un symptôme associé à des épisodes dépressifs caractérisés (EDC) sévères et pharmacorésistants.
Plusieurs études ont mis en doute l’existence d’un temps de sommeil augmenté chez ces patients.
Cependant, peu d’étude se sont appuyées sur des polysomnographies (PSG) longues pour l’étudier.
Notre objectif est d’explorer la plainte d’hypersomnolence de patients souffrant d’un EDC notamment leur temps total de sommeil sur 24 heures, leur somnolence, l’architecture de leur sommeil et leur prévalence de syndrome d’apnée du sommeil.
Méthode:
Nous avons réalisé une étude constituée de 34 patients présentant une plainte d’hypersomnolence et hospitalisés à l’hôpital Bichat pour un bilan de 48h comprenant une PSG longue et une PSG courte suivi de TILE.
Résultats:
34 patients avaient un EDC avec hypersomnolence.
17 (50%) souffraient également d’apnées du sommeil. Ils étaient plus agés (42.0 vs 25.0, , p< 0,01) et de sexe masculin(64,7% vs 29,4%, p=0,04). .
La moyenne du temps total de sommeil (TTS) déclaré par les patients déprimés avec hypersomnolence était de 603+-99.4min. La moyenne du TTS en PSG longue était de 637+-157min.
La moyenne des différences entre le TTS déclaré et celui mesuré était de 13.7%.
La moyenne des TILE était de 13.4+-4.1min.
8 patients (23.8%) avaient des TILE pathologiques. Ils avaient tous des apnées du sommeil comorbides.
ujhnL’architecture du sommeil comprenait un sommeil lent profond (SLP) de 145.0+-76.4min.
60% avaient du SLP durant les 2 dernières heures de la nuit. 38.2% avaient un sommeil fragmenté.
Conclusion:
Les patients souffrant d’un EDC avec hypersomnolence avaient un TTS allongé et une mesure objective de leur TTS.
Ils souffraient d’une plainte de somnolence excessive non objectivée aux TILE ; plainte pouvant être expliquée par une inertie de sommeil.
La prévalence d’apnées du sommeil dans cette population était élevée.
D’autres études notamment, avec des cas contrôles, sont nécessaires pour confirmer les tendances que nous avons observé.
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p054 evaluation de la sexualite chez 60 patientes suivies pour depression auteurs choujaa h 1 elkardi s 1 attouche n 1 agoub m 1 etablissement 1 chu ibn rochd casablanca casablanca maroc presentateur elkardi salma |
P054 - Evaluation de la sexualité chez 60 patientes suivies pour dépression
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : CHOUJAA H. (1), ELKARDI S. (1), ATTOUCHE N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : ELKARDI Salma
Etablissement : (1) CHU IBN ROCHD CASABLANCA, Casablanca, Maroc
INTRODUCTION :
L’épisode dépressif majeur, pathologie mentale à prédominance féminine, ne se limite pas à des changements affectifs, mais touche aussi la fonction sexuelle, qui est depuis longtemps reconnue comme contribuant au tableau clinique de la dépression.
Il existe une importante comorbidité entre dysfonction sexuelle et dépression avec des liens de causalité bidirectionnelle.
Notre étude avait pour objectif d’évaluer l’impact des troubles dépressifs sur la santé sexuelle des femmes et dans quelle mesure cette dernière pouvait participer au maintien ou l’amplification de la symptomatologie dépressive.
METHODES :
Nous avons mené une étude transversale descriptive et analytique, portant sur 60 patientes suivies pour un trouble dépressif ou épisode dépressif majeur, au sein du Centre Psychiatrique Universitaire de l'Hôpital de IBN ROCHD de Casablanca et ayant été évaluées moyennant l’échelle Female Sexual Function Index (pour la fonction sexuelle) et l’échelle de dépression de Hamilton (pour la sévérité de la dépression).
RESULTATS :
L’âge moyen était de 36.8 ans avec des extrêmes allant de 18 à 58 ans.
La majorité était âgée entre 30 et 35 ans (35 %), mariée (86%), ayant un niveau d’études secondaires (46.66%), d’origine urbaine (96%) et ayant des conditions socioéconomiques moyennes (57 %).
Pour les conduites addictives : 08 femmes étaient tabagiques, nous n’avons pas noté d’autres consommations de substances toxiques.
46,3% des sujets mariés estimaient que leur relation de couple était moyenne ou mauvaise, tandis que 10 % des sujets jugeaient cette dernière comme étant bonne.
Les signes dépressifs étaient le motif de consultation chez toutes les patientes.
La durée moyenne de l’épisode était de 5.8 mois.
La fonction sexuelle globale était altérée chez 70% des patientes.
Le désir sexuel est la phase la plus altérée de la réponse sexuelle (79%), suivi des troubles de l’orgasme (60%) puis des troubles de la satisfaction sexuelle (55%).
CONCLUSION :
La prise en charge de l’épisode dépressif ne se limite pas à son volet proprement thymique mais nécessite parfois la recherche de symptômes et de dysfonctions sexuels associées et de proposer une prise en charge bien adaptée.
Le repérage précoce des troubles sexuels et la prise en compte de la dynamique de couple constituent deux éléments majeurs de la prise en charge d’une patiente déprimée.
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p056 les troubles anxieux depressifs et les tentatives de suicides chez les medecins residents du maroc prevalence et facteurs associes auteurs echater s 1 hasnaoui m 1 barrimi m 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohammed vi oujda oujda maroc presentateur echater sara |
P056 - Les troubles anxieux-dépressifs et les tentatives de suicides chez les médecins résidents du Maroc : prévalence et facteurs associés
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : ECHATER S. (1), HASNAOUI M. (1), BARRIMI M. (1)
Présentateur : ECHATER Sara
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire mohammed VI oujda , Oujda , Maroc
Introduction :
Les études médicales sont connues pour être longues, pénibles, avec une grande exigence académique, les troubles anxieux et dépressifs sont très répandus en milieu hospitalier et leurs gravité est encore plus accrue chez les résidents, cependant, il y a peu d’études s’intéressant à la santé mentale des résidents en médecine.
Objectif : Le but de ce travail est d’étudier la prévalence et les facteurs associés aux troubles anxieux dépressifs et les tentatives de suicides chez les médecins résidents au niveau des différents centres hospitaliers universitaires du Maroc.
Méthodologie :
Nous avons mené une enquête transversale auprès des 344 médecins résidents au niveau des sept centres hospitaliers universitaires du Maroc et de différentes spécialités. Le recueil des données a été fait par un auto-questionnaire totalement anonyme, crée sur Google Forms et publié sur les réseaux sociaux dans des groupes destinés aux résidents. Les pathologies psychiatriques identifiées dans notre étude ont été confirmées par un médecin psychiatre.
Résultat :
parmi 344 résidents 48,3 % du sexe féminin et 51,7 % du sexe masculin, 36,9 % sont des résidents de spécialité chirurgicale et 63,1 % de spécialité médicale, 9.6% (33) présentent des troubles dépressifs, 6.6% (23) présentent des troubles anxieux et 4.1% (14) avaient réalisé au moins une tentative de suicide. Les troubles dépressifs sont associés significativement aux tentatives de suicides (4 [1.22-14.07], p :0.03 ), et à la présence d’une affection médicale (2.57[1.24- 5.30 ], p :0.009) et à la consommation des substances psychoactives (2.5[1.11-5.6], p :0.02). Alors que les troubles anxieux sont associé significativement qu’avec la présence d’une affection médicale (3.12[ 1.24-7.8 ], p: 0.01).
Conclusion :
la santé mentale des médecins résidents mérite d’être étudiée, afin d’établir des mesures préventives et proposer des moyens de prise en charge adaptés et individualisés et surtout améliorer les conditions de travail.
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p057 prise en charge amublatoire des psychotraumatismes anciens en activite hospitaliere de secteur auteurs klipfel a 1 breysach c 1 schenk c 1 halleguen o 1 etablissement 1 centre hospitalier erstein erstein france presentateur klipfel amandine |
P057 - Prise en charge amublatoire des psychotraumatismes anciens en activité hospitalière de secteur
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : KLIPFEL A. (1), BREYSACH C. (1), SCHENK C. (1), HALLEGUEN O. (1)
Présentateur : KLIPFEL Amandine
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Erstein, Erstein, France
Introduction :
Selon les données épidémiologiques, 3% de la population adulte risque, durant sa vie, d’être confronté à un syndrome de stress post-traumatique et ce taux peut augmenter jusqu’à 50% chez les sujets ayant survécu à un viol. Dans notre structure hospitalière publique de proximité, nous avons pris en soins des patients présentant une symptomatologie post-traumatique en lien avec des évènements traumatiques anciens datant de l'enfance. Nous souhaitons réaliser un retour d’expérience clinique par une étude observationnelle rétrospective.
Matériel et méthode :
Nous avons pris en soins, sur une période de 6 mois, des patients présentant une symptomatologie post-traumatique bénéficiant déjà d’un suivi pour une pathologie mentale non psychotique. Lors d’entretiens, nous avons détecté une symptomatologie post-traumatique en lien avec des antécédents traumatiques anciens survenus durant l’enfance et impliquant une atteinte physique. Après mesure de l’intensité du syndrome de stress post-traumatique par une échelle validée (PCL-s), nous avons proposé, après adaptation thérapeutique, une thérapie d’exposition par narration écrite des souvenirs traumatiques avec une prémédication par propranolol. Au terme de la thérapie courte, nous avons effectué la réévaluation du score PCL-s afin de juger de l’efficacité de notre prise en charge.
Résultats :
Nous avons pris en soins 16 patients adultes ( Tableau 1). Sur notre échantillon, la moitié de la population était traitée pour un syndrome anxiodépressif, 3 patients pour un trouble bipolaire et 5 pour un trouble anxieux généralisé. 25% présentaient des critères de dépendance à des substances psychoactives, majoritairement l’alcool et le cannabis, et 56,25% avaient déjà réalisé une tentative de suicide. Le type de traumatisme concerne, dans 68% des cas, des traumatismes multiples à caractère sexuel ( Tableau 2). L'âge moyen des traumatismes est de 10,6 ans. Le score PCL-s moyen était, lors de l’évaluation initiale, de 71,68 et après thérapie d’exposition, de 29,8 ( Graphique 1), avec une régression moyenne des scores de 41,125 points. Trois patients ont gardé un score supérieur au seuil de positivité à l’évaluation du PCL-s après thérapie, ce qui correspond à un taux de rémission de 81,25%. Au terme de la thérapie, 5 patients ne nécessitent plus de suivi dans notre structure.
Conclusion :
Les patients suivis en psychiatrie de secteur sont confrontés à une souffrance psychique qui peut être imputable à une symptomatologie post-traumatique qui, par sa chronicité, n’apparaît pas au premier plan. Le dépistage systématique d’antécédents traumatiques, associé à une prise en soins adaptée, courte et ciblée permet une amélioration de la santé mentale. La thérapie d’exposition apparaît comme un premier outil thérapeutique de qualité car elle est aisée à mettre en place en parallèle d’un suivi psychiatrique de secteur et permet une réponse thérapeutique honorable.
 Tableau 1. Caractéristiques principales de l’échantillon
 Tableau 2. Type de traumatismes
 Graphique 1 Scores PCL-s avant et après thérapie d’exposition
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p058 prise en charge dun etat de stress post traumatique chez une patiente ayant vecu les attentats de nice auteurs chebli s 1 felhi r 1 salman l 1 machane r 1 younsi d 1 etablissement 1 ch gonesse gonesse france presentateur chebli selima |
P058 - Prise en charge d’un état de stress post traumatique chez une patiente ayant vécu les attentats de NICE
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : CHEBLI S. (1), FELHI R. (1), SALMAN L. (1), MACHANE R. (1), YOUNSI D. (1)
Présentateur : CHEBLI Selima
Etablissement : (1) CH Gonesse, Gonesse, France
Introduction :
Parmi les événements traumatiques, les attentats sont ceux qui engendrent le plus fréquemment des séquelles psychiques entraînant une souffrance susceptible de devenir fortement invalidante, impactant la qualité de vie. La prise en charge d’un sujet-victime relève d’un accompagnement multidisciplinaire
Nous assistons, ces dernières années à une vague d’attentats terroristes touchant la France : l’attentat de Toulouse en mars 2012, Charlie Hebdo en janvier 2015, le Bataclan en novembre 2015, l’attentat de Nice le 14 juillet 2016….
Dans ce contexte, nous nous sommes proposés de décrire la prise ne charge psychothérapeutique d’une patient ayant vécu l’attentat de Nice et présentant un ESPT exacerbé au décours de la 1ère vague COVID19.
Méthode
Description de l’approche psychothérapeutique et pharmacologique chez une patiente présentant un état de stress post traumatique évoluant depuis les attentats de Nice en 2016.
Résultats
Patiente AH âgée de 29 ans adressée par la fédération des victimes d’attentats pour complément de prise en charge suite à une recrudescence anxieuse au décours de la 1ère vague du COVID 19 non améliorée par la mise en place de la paroxétine. Mme AH a été suivi pour un ESPT à la suite des attentats de Nice. La crise sanitaire que nous traversons actuellement et le vécu de maladie et de mort ont réactivé des traumas récents et plus anciens chez la patiente. Le traitement via une psychothérapie d’orientation analytique s’est axé sur les différentes strates traumatique présentés par la patiente dont la symptomatologie est évocatrice d’un stress post-traumatique avec des angoisses d’abandon et de perte. Les différents événements à valeur traumatiques ont conduit à des difficultés dans la création d’un lien mère-fille sécure. Le travail s’est donc orienté vers la narration et la mise en mot de son histoire, une histoire vécue mais inélaboré car la survie et le combat ont été les modalités adoptées pour à la fois fuir et continuer à vivre. Sur le plan médicamenteux nous avons opté pour la mise en place de la mirtazapine associé à un anxiolytique type antihistaminique.
Conclusion
Les attentats représentent des événements à très haut risque symptomatique avec un sentiment d’insécurité toujours présent et entretenant le cortège traumatique. La pharmacothérapie fait partie intégrante du traitement permettant de réduire les symptômes anxieux. Toutefois la psychothérapie mérite toute sa place dans la prise en charge de ce trouble afin d’améliorer la qualité de vie du patient sur le long terme. Développer des groupes thérapeutiques ou des groupes de paroles permettraient de favoriser le sentiment d’appartenance, prévenir l’isolement et renforcer le soutien social, essentiel dans la rémission d’un sujet traumatisé.
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p060 a propos dun cas sclerose en plaque et manifestations psychiatriques auteurs inal n 1 3 rahoui a 1 3 hocini n 1 3 boucif h 2 3 etablissement 1 chu de tlemcen tlemcen algerie 2 etablissement publique hospitalier de meghnia tlemcen algerie 3 faculte de medecine de tlemcen tlemcen algerie presentateur inal nesrine |
P060 - A propos d’un cas : Sclérose en plaque et manifestations psychiatriques
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : INAL N. (1,3), RAHOUI A. (1,3), HOCINI N. (1,3), BOUCIF H. (2,3)
Présentateur : INAL Nesrine
Etablissement : (1) CHU de Tlemcen, Tlemcen, Algerie; (2) Etablissement Publique Hospitalier de Meghnia, Tlemcen, Algerie; (3) Faculté de Médecine de Tlemcen, Tlemcen, Algerie
Introduction :
La sclérose en plaque (SEP) est une maladie neurologique touchant essentiellement les jeunes adultes, c’est une pathologie inflammatoire auto-immune démyélinisante du système nerveux cérébral. Est ce que l’apparition de symptômes psychiatriques est-il possible au cours de l’évolution de cette maladie ?
Observation :
Je reçois Madame L.Z. aux urgences psychiatriques accompagnée de sa fille pour instabilité psychomotrice et trouble du comportement remontant à 15jours fait d’une dénudation et hétéro agressivité.
A pas rapide elle rentre au, elle m’explique que cette situation lui est imposée et qu’elle ne souhaite avoir aucun contact d’aucune sorte avec la Psychiatrie, et c’est sa fille qui lui veut du mal !
La patiente mène une vie banale, vit seule, éducatrice de profession, s’est divorcée il y a 7 ans.
Sur le plan médical : suivi en Neurologie pour la prise en charge d’une SEP depuis 15 sous interféron béta 1, rupture thérapeutique depuis 4mois (décidée par la patiente elle-même).
Pas d’antécédents psychiatriques personnel ou familial rapporté par la fille, pas de prise médicamenteuse ces derniers jours.
Patiente est instable sur le plan moteur, irritable, humeur exaltée, patiente logorrhéique avec flux de paroles continu intarissable, avec passage d’une idée à une autre, le discours avait une dimension délirante a thématique persécution, mécanisme intuitif et interprétatif (persécution centrée sur la fille : « ma fille me veut du mal parce que je suis aimée et appréciée de tout le monde »), ce qui a eu comme conséquence un refus alimentaire sélectif et déclinait de manger avec la présence de cette dernière, de peur qu’elle contamine la nourriture (pas de signes cliniques en faveur de déshydratation, ni de dénutrition). Ne verbalise pas de phénomènes hallucinatoires.
La patiente présente une insomnie quasi-totale sans fatigabilité. Bonne orientation temporo-spatiale.
La famille rapporte des dépenses excessives, fugue, hétéro-agressivité physique. Ce changement est daté de 15jours au paravant, entrainant une impossibilité de continuer à travailler.
IRM cérébro-médullaire met en évidence une SEP.
Bilan biologique et de retentissement dans la limite de la normale.
Discussion et conclusion :
Nous évoquons selon de DSM-5 le trouble bipolaire type I, épisode maniaque actuel d’intensité grave avec caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur.
Nous nous interrogeons est ce que ce trouble bipolaire est dû à une affection médicale qui est dans ce cas la SEP ou la SEP comorbide avec le trouble bipolaire.
Conclusion :
La revue de littérature démontre la présence de manifestations psychiatriques au cours de la SEP soit inaugurale, soit au cours de l’évolution, soit iatrogéne. De ce fait une collaboration entre les neurologues et les psychiatres s’avere necessaire pour améliorer la prise en charge et le pronostic des patients ayant des manifestations psychiatriques liées à une affection neurologique.
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p061 trouble psychiatrique et dysthyroidie chez la femme auteurs stati s 1 khallouk a 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi sale sale maroc presentateur stati soukaina |
P061 - Trouble psychiatrique et dysthyroïdie chez la femme
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : STATI S. (1), KHALLOUK A. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : STATI Soukaina
Etablissement : (1) hopital ARRAZI salé, Salé, Maroc
Introduction :
Les anomalies de la fonction thyroïdienne sont fréquentes et touchent près de 5 % de la population générale, avec une prédominance féminine. La survenue de troubles mentaux, notamment de troubles de l'humeur et les troubles anxieux, au cours des maladies thyroïdiennes est connue depuis un siècle, alors que les troubles psychotiques associés aux dysthyroïdies sont rarement décrits, A travers une série des cas on a pu mettre en évidence le rôle de l'équilibre hormonal thyroïdien dans l'apparition des manifestations psychiatriques et soulignent la nécessité d'éliminer la dysthyroïdie avant tout traitement psychotrope.
Objectif : étudier les associations entre les troubles psychiatrique et le déséquilibre hormonale thyroïdienne
Méthodologie : étude transversale, a visé descriptive et analytique e a été menée du janvier 2014 au octobre 21 sur les dossier de service femme ouvert à l'hopital universitaire psychiatrique salé MAROC , en utilisant un questionnaire, tout en respectant l'ananymat, explorant les données démographiques, les différente trouble psychiatrique diagnostiqué, le type de la dysthyroïdie, la chronologie entre l’apparition de la maladie psychiatrique et la maladie thyroïdienne et les différents traitements administrés au malade et les répercussions d'un déséquilibre thyroïdienne sur le stabilité des maladie psychiatriques.
Résultats : 50 réponses ont été récolté, 50.5% ont un âge entre 18 et 30 ans ,52.2% sont des mariés, 30.9% ont effectué des études supérieurs, 40% présentant des antécédents psychiatriques, 58.8% Sans enfants.
60% présentait une depression,10 % présentait une schizophrénie et 20 %présentait un trouble anxieux
Conclusion : l’exploration des associations entre les trouble psychiatrique et la dysthyroïdie chez la femme ont conclu à la présence d’un impact indéniable des trouble hormonal type dysthyroïdie sur la symptomatologie psychiatrique, une sensibilisation et psychoéducation des personnels médicaux et paramédicaux sont souhaitable pour un diagnostic précoce d’une dysthyroïdie.
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p062 les troubles psychiatriques dans le syndrome de prader wili auteurs sak h 1 mouachi s 1 aabbassi b 1 adali i 1 manoudi f 1 el ouazzani k 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire marrakech marrakech maroc presentateur el ouazzani kaoutar |
P062 - les troubles psychiatriques dans le syndrome de Prader -Wili
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : SAK H. (1), MOUACHI S. (1), AABBASSI B. (1), ADALI I. (1), MANOUDI F. (1), EL OUAZZANI K. (1)
Présentateur : EL OUAZZANI Kaoutar
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire Marrakech , Marrakech, Maroc
introduction :
Le syndrome de Prader Willi est une déficience neurodéveloppementale caractérisée par une hypotonie et un retard de croissance pendant la petite enfance , puis le développement d'une hyperphagie ,d'un hypogonadisme ,de troubles cognitifs et de caractéristiques physiques et comportementales distinctes . Le syndrome est du à un déficit en génes exprimés paternellement sur le chromosome 15 q11-q13 .Elle touche 1/15000 naissances avec une répartition égale dans les 2 sexes et toutes les ethnies .
But de l'étude :
A travers le cas de os patients et la revue de littérature , nous sommes disposés à présenter les différents troubles psychiatriques qui peuvent survenir chez les personnes atteintes du SPW et à montre des traitements pharmacologiques spécifiques spécifiques et/ou efficaces .
Matériaux et méthodes :
il s'agit d'un cas d'étude sur un patient avec une revue de la littérature utilisant différents mots clés : Prader-Wili , symptomes psychiatriques , pharmacologie ....à travers des bases de données : pubmed embase , psychINFO
Résultats et discussion :
Notre patient est un homme de race blanche de 17 ans , diagnostiqué avec le syndrome de Prader-Willi par ses éléments cliniques, a également un diabète de type 1 et envoyé par l' unité d'endocrinologie au service de psychiatrie pour prendre en charge ses troubles de comportement .
plusieurs études portant sur les compétences sociales et de communication ont montré que les personnes atteintes du SPW ont plusieurs difficultés au niveau des compétences linguistiques réceptives et expressives , des troubles d'attachement ,et un retard de développement .
différents médicaments peuvent etre utilisés tels que les antipsychotiques de deuxième génération , les antidépresseurs , l'ocytocine et d'autres .
conclusion :
le syndrome de prader-Willi est une maladie génétique qui affecte en moyenne 1/15000 naissances .les troubles psyhiatriques sont très fréquents , et la précocité du traitement peut affecter le pronostic .
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p063 lymphome cerebral et manifestations psychiatriques auteurs boukdir a 1 khallouk a 1 kissa n 1 stati s 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital universitaire psychiatrique ar razi de sale rabat maroc presentateur boukdir asmae |
P063 - Lymphome cérébral et manifestations psychiatriques
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : BOUKDIR A. (1), KHALLOUK A. (1), KISSA N. (1), STATI S. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BOUKDIR Asmae
Etablissement : (1) Hôpital universitaire psychiatrique Ar-razi de Salé, Rabat, Maroc
Introduction
Les manifestations psychiatriques sont fréquentes chez les patients ayant un lymphome cérébral. Elles se voient dans 25 à 50% des cas. Cette association fréquente du lymphome cérébral et des manifestations psychiatriques, suscite des questions d’ordre physiopathologique, étiologique et thérapeutique. Pour ce, nous proposons alors d'aborder cette question à travers ce cas clinique.
Cas clinique
Nous rapportons ci-après le cas d'un patient de 53 ans, suivi en neurologie depuis juin 2021 pour un lymphome cérébral primitif, type lymphome B diffus à grandes cellules, infiltrant le corps calleux et les lobes frontaux de façon bilatérale, dont le tableau inaugural a été purement psychiatrique. Le patient présentait une apathie, une indifférence, un syndrome délirant, un déficit de l'attention et de la mémoire, et des troubles du sommeil.
Discussion
Plusieurs hypothèses sur le lien entre la symptomatologie psychiatrique et le lymphome cérébral sont discutés à la lumière de la littérature, expliquant le rôle du type histologique du lymphome, sa localisation et son rythme de développement ainsi que les conséquences sur les structures très éloignées du noyau tumoral (hypertension intracrânienne, infiltration radiaire microscopique...)
Conclusion
Il existe des liens bien définis entre le lymphome cérébral et les manifestations psychiatriques. Une meilleure compréhension de ces liens pourrait nous éclairer sur l'étiopathogénie de la symptomatologie psychiatrique, afin de mettre au point un protocole thérapeutique adapté à ce type de comorbidités, et ainsi assurer une meilleure prise en charge duale, dont le but principal est d’améliorer la qualité de vie du patient et celle de son entourage.
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p065 troubles du comportement alimentaire et pharmacocinetique des medicaments quel impact auteurs collomb b 1 carrier l 2 clerc b 1 etablissement 1 ch le vinatier bron france 2 clinique saint vincent de paul bron france presentateur collomb bastien |
P065 - Troubles du comportement alimentaire et pharmacocinétique des médicaments : quel impact ?
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : COLLOMB B. (1), CARRIER L. (2), CLERC B. (1)
Présentateur : COLLOMB Bastien
Etablissement : (1) CH Le Vinatier, Bron, France; (2) Clinique Saint Vincent de Paul, Bron, France
Introduction
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont des pathologies multifactorielles, à prédominance féminine, se développant le plus souvent à l’adolescence. Les TCA sont à l’origine de perturbations physiologiques et hémodynamiques pouvant avoir un impact direct ou indirect sur le devenir du médicament dans l’organisme. Le but de notre étude est de rechercher les données de la littérature existantes à ce sujet.
Méthode
Une revue de la littérature a été réalisée en mai 2021 à partir de la base de donnée Pubmed en utilisant les mots clés « eating disorders pharmacokinetics ». Les articles étudiés ont été inclus selon la pertinence de leur titre puis de leur résumé.
Résultats
Au total, 9 articles ont été inclus après lecture de 302 titres et 18 résumés. Un seul article porte sur l’activité enzymatique des cytochromes (CYP). L’activité du CYP3A4 diminuerait lorsque le poids du patient augmente. L’activité du CYP1A2 diminuerait lorsque le poids diminue. La sensibilité de certains récepteurs (dopaminergiques D2, histaminiques H1) serait plus importante dans un contexte de restriction alimentaire, suggérant une activité facilitée des médicaments les ciblant. Cinq articles s’intéressent sur la phase d’absorption du médicament, les résultats étant discordants selon les études.
Discussion
Peu de données concernant l’impact des TCA sur la pharmacocinétique (PK) des médicaments sont actuellement disponibles. Le niveau de preuve est faible et les conséquences cliniques peu étudiées. Pour autant, la connaissance du profil du patient, du trouble rencontré et des caractéristiques intrinsèques du médicament peut permettre l’identification de tendances sur le devenir du médicament dans l’organisme. Les TCA touchent essentiellement les adolescents présentant une masse adipeuse moins importante par rapport aux adultes. Le volume de distribution des médicaments lipophile diminue, les concentrations plasmatiques, elles, peuvent augmenter. L’hypoalbuminémie rencontrée dans la dénutrition sévère peut au même titre augmenter la fraction libre active des médicaments lipophiles. L’augmentation du pH gastrique en cas de vomissements provoqués impacte l’ionisation des médicaments et donc leur absorption. La réduction de la motilité intestinale, souvent rencontrée dans les TCA, entraine un allongement du temps de contact du médicament au niveau de la muqueuse intestinale et donc une potentielle augmentation de leur absorption. La métabolisation et l’élimination des médicaments est aussi impactée en cas d’insuffisance hépatique ou rénale.
Conclusion
A défaut de preuves scientifiques, il convient de s’appuyer sur des notions générales de PK et sur la connaissance du médicament dans un contexte clinique donné pour prédire son devenir dans l’organisme. La perspective de ce travail est l’élaboration d’un guide d’aide à la prescription des principaux médicaments utilisés dans les TCA précisant leur caractéristiques PK et les risques associés selon le profil du patient.
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p066 trouble de la personnalite borderline et anorexie mentale masculine rapport de cas auteurs chaara a 1 stati s 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique universitaire ar razi sale maroc presentateur chaara aya |
P066 - Trouble de la personnalité borderline et anorexie mentale masculine : Rapport de cas
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : CHAARA A. (1), STATI S. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : CHAARA Aya
Etablissement : (1) Hôpital Psychiatrique Universitaire Ar-razi, Salé, Maroc
Introduction :
L’anorexie mentale touchant la population masculine reste encore méconnue. Certains aspects singuliers sont fréquemment cités dans la littérature : un âge de début des troubles plus précoce, un pronostic potentiellement plus sombre, un trouble psychotique associé, ou encore une homosexualité fréquente et des trouble de la personnalité.
Méthodes :
A travers un cas clinique, nous allons étudier la comorbidité personnalité borderline et anorexie mentale masculine, tout en se référant à la littérature.
Vignette clinique :
C'est un patient de 24 ans, ramené par sa tante pour des vomissements chroniques.
Il est adopté à l’âge de 7 mois. Il a perdu sa mère adoptive à l’âge de 12 ans, suite à une pathologie chronique et le père s’est remarié après 3 mois. Après la mort de sa mère, il craint les abandons avec un sentiment de vide chronique, s'isole dans sa chalbre et s'automutile dans un cadre impulsif. A l’âge de 16 ans, Il pèse 83 Kg pour 1m72 et vu les reproches sur son image corporelle, il aurait commencé à se priver de nourriture et aurait commencé à provoquer les vomissements. L'amaigrissement était spectaculaire mais restait toujours insatisfait de son corps, d'où plusieurs stratégies compensatoires. Actuellement, notre patient pèse 48 Kg pour 1m74 avec un IMC à 15,2. Il a plusieurs retentissements somatiques, et il veut encore réduire son poids malgré la grande minceur. Sa pensée est centrée sur la nourriture. Le diagnostic retenu est une anorexie mentale type hyperphagique purgatif, comorbide à un trouble de personnaliré borderline.
Revue de la littérature :
Peu de différences apparaissent entre l'anorexie masculine et féminine : obésité préalable fréquente, début plus tardif, hyper-investissement sportif et valorisation de la musculature, vomissements associés, perte de poids très rapide, pauvreté de la vie relationnelle, sociale et sexuelle, tendance à la chronicisation.
La comordidité psychiatrique de l’anorexie mentale masculine est imortante (92 % des cas), notamment les troubles de la personnalité.
Carlat & al. (1997) ont obeservé que les troubles de la personnalité comorbides étaient fréquemment observés, mais plus particulièrement chez les patients souffrant de boulimie. Une étude en 1997 par Striegel-Moore & al. a retrouvé 16% de troubles de la personnalité comorbides chez ceux qui présentaient une anorexie mentale. Fassino & al. (2001) se sont intéressés aux traits du groupe hommes anorexiques et ont trouvé:
- Une forte persévérance.
- Une faible capacité à l’auto-gestion et à l’acceptation de soi.
- Un caractère plus explosif et antisocial chez les hommes.
- Des conduites d’évitement et une faible prise d’initiatives chez les femmes.
Conclusion :
Les données disponibles ne permettent pas de conclure que les comorbidités psychiatriques sont plus fréquentes chez les hommes par rapport aux femmes. Leur recherche dans la symptomatologie des patients se doit d’être systématique, afin de les intégrer dans la prise en charge.
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p067 les aspects ethiques de lannonce du diagnostic de schizophrenie auteurs azraf f 1 chaara a 1 chtibi m 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi sale maroc presentateur azraf farah |
P067 - Les aspects éthiques de l’annonce du diagnostic de schizophrénie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : AZRAF F. (1), CHAARA A. (1), CHTIBI M. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : AZRAF Farah
Etablissement : (1) hopital Arrazi, Sale, Maroc
Introduction :
Depuis nombreuse années, la question de l'annonce du diagnostic en psychiatrie est toujours controversée. Elle est le point de départ d'une prise en charge permettant l'accès à la psychoéducation ainsi qu'au rétablissement du patient.
Pour la schizophrénie, les atteintes cognitives et le caractère stigmatisant de la pathologie mettent en péril l'annonce du diagnostic. Pour autant les recommandations et la législation mettent l'accent sur la nécessité d'informer le patient au sujet de sa pathologie.
Au Maroc, la loi n° 131-13 du 19 février 2015 relative à l'exercice de la médecine a fait de l'information relative au diagnostic aux patients une obligation pour les médecins et un droit pour les malades.
Objectif :
L’intérêt de notre travail est de tenter d’évaluer l’état actuel de cette pratique, de ses éthiques et de ses représentations chez les psychiatres.
Méthodes et outils :
Il s’agit d’une étude descriptive portant sur l’annone du diagnostic de la schizophrénie chez une population des psychiatres.Le recueil des données a été réalisé par un questionnaire comportant :Les données sociodémographiques et professionnelles, avis sur la pratique et la formation concernant l’annonce diagnostique en psychiatrie, les représentations des médecins concernant l’annonce : fréquence, avis sur l’importance de cette pratique.
résultats:
Les dernières études, relatives à cette pratique, datent de la fin des années 1990. Elles avaient alors révélé que seul un nombre restreint de médecins annonçait clairement le diagnostic de schizophrénie à leurs patients. Elles mettaient également en avant que les patients schizophrènes étaient les malades qui recevaient l’information la plus incomplète et la plus ambiguë au sujet de leur diagnostic.
Conclusion:
L'annonce du diagnostic de schizophrénie reste aujourd'hui encore, un sujet complexe et en évolution. Même si de grandes avancées ont été réalisées pour informer au mieux les patients, les pratiques restent disparates d'un médecin à l'autre et cette information est peu tracée.
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p068 la psychose partagee a propos d un cas querulent processif auteurs belmoukari h 1 adali i 1 manoudi f 1 etablissement 1 hopital ibn nafis du chu mohamed 6 marrakech marrakech maroc presentateur belmoukari hajar |
P068 - La psychose partagée : à propos d'un cas quérulent processif
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BELMOUKARI H. (1), ADALI I. (1), MANOUDI F. (1)
Présentateur : BELMOUKARI Hajar
Etablissement : (1) hopital IBN NAFIS du CHU MOHAMED 6 MARRAKECH , Marrakech , Maroc
Introduction :
Le trouble psychotique partagé est un syndrome rare caractérisé par l'induction d'un délire chez une personne sensible de près proximité avec une personne atteinte d'un trouble délirant connu. La folie à deux est décrite dès le XIXe siècle, qui survient lorsque deux sujets proches vivant en milieu clos et isolé, partagent les mêmes idées délirantes. Lasègue et Falret sont, en 1877, les premiers à faire une délimitation sémiologique de la folie à deux dans les Annales Médico -Psychologiques . Ils décrivent une contagion du délire chez deux individus proches .Dans ce cas clinique , nous rapportant le cas d’un patient « cas passif » présentant un délire de revendication et sa mère « cas actif » suivis dans notre formation à l’hôpital Ibn Nafis de Marrakech.
Observation :
Il s’agit de monsieur. D âgé de 25 ans célibataire sans profession originaire et résident a Marrakech , il a été ramené par la mère aux urgences psychiatriques pour refus de prise de traitement .
Concernant les antécédents, le patient a été hospitalisé une seule fois en 2010 dans notre formation et a été vu et hospitalisé une seule fois a Rabat suite à un voyage pathologique par ailleurs le patient ne présente aucun antécédent médicochirurgical ni judiciaire . De ce qui est des antécédents familiaux, le patient a une mère délirante à thématique persécutoire et de revendication similaire au délire exprimé par le patient .
L’histoire de la maladie semble remonter à 10 ans ou le patient a bénéficié de sa première hospitalisation suite à un syndrome délirant d’installation aigue avec insight négatif.
Le patient n’est pas revenu en consultation par la suite , il a fait des voyages pathologiques vers rabat pour revendiquer ses voisins qu’il accuse d’espionnage ; le patient a carrément installé un système de surveillance par caméra . A l’entretien : le patient était conscient , calme discours cohérent , verbalisait un délire à thématique persécutoire et de revendication avec grande participation émotionnelle . La conduite était d’hospitaliser le patient et de le mettre sous neuroleptiques classiques , après 40 jours d’hospitalisation , le patient a présenté une bonne évolution sous traitement avec critique de son délire . Le patient a été revu dans les consultations et avait présenté un enkystement du délire , quant a la mère elle a été revu en consultation pour un épisode dépressif majeur.
Conclusion
Le trouble psychotique partagé est un trouble délirant rare, partagé à deux ou parfois plusieurs personnes très étroitement liées sur le plan émotionnel. . Les idées délirantes induites sont habituellement abandonnées en cas de séparation. La littérature concernant la folie à deux présente des particularités : en effet, la plupart des publications sont constituées de rapports de cas, plus ou moins critiquées et analysés par leurs auteurs. Il existe très peu d’études épidémiologiques et les données de prévalence
et d’incidence ne sont pas bien connues
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p069 dosage des antipsychotiques dans des populations particulieres de patients schizophrenes auteurs mouaffak f 2 llorca p 10 ferreri f 3 bourgin duchesnay j 4 baloche e 5 blin o 6 vandel p 7 garay r 1 vidailhet p 8 corruble e 9 etablissement 1 cnrs paris france 10 departement de psychiatrie chu clermont ferrand clermont ferrand france 2 unite de psychiatrie d urgence hopital psychiatrique de ville evrard seine saint denis france 3 departement de psychiatrie adulte et psychologie medicale icrin hopital saint antoine paris france 4 departement de psychiatrie de l enfant et de l adolescent hopital d orsay orsay france 5 neurosciences eisai sas la defense france 6 institut des neurosciences universite aix marseille marseille france 7 departement de psychiatrie adulte chu de besancon besancon france 8 hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france 9 departement de psychiatrie hopital bicetre le kremlin bicetre france presentateur mouaffak faycal |
P069 - Dosage des antipsychotiques dans des populations particulières de patients schizophrènes
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : MOUAFFAK F. (2), LLORCA P. (10), FERRERI F. (3), BOURGIN-DUCHESNAY J. (4), BALOCHE E. (5), BLIN O. (6), VANDEL P. (7), GARAY R. (1), VIDAILHET P. (8), CORRUBLE E. (9)
Présentateur : MOUAFFAK Fayçal
Etablissement : (1) CNRS, Paris, France; (10) Département de Psychiatrie, CHU Clermont Ferrand, Clermont Ferrand, France; (2) Unité de Psychiatrie d'Urgence, Hôpital Psychiatrique de Ville Evrard, Seine-Saint-Denis, France; (3) Département de Psychiatrie Adulte et Psychologie Médicale, ICRIN, Hôpital Saint-Antoine, Paris, France; (4) Département de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent, Hôpital d'Orsay, Orsay, France; (5) Neurosciences, Eisai SAS, La Défense, France; (6) Institut des Neurosciences, Université Aix-Marseille, Marseille, France; (7) Département de Psychiatrie Adulte, CHU de Besançon, Besançon, France; (8) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France; (9) Département de Psychiatrie, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France
Introduction. Les données posologiques des médicaments antipsychotiques (AP) proviennent des études cliniques de phase III chez des personnes non âgées présentant une exacerbation aiguë des symptômes psychotiques (1). Ces données sont disponibles dans les Résumés des Caractéristiques des Produits (RCP) (https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/) (1). Malheureusement, les RCP ne fournissent pas des données posologiques pour d’autres populations importantes telles que :
• Les patients en état d'agitation psychotique aiguë, qui ont besoin d’une prise en charge rapide, sans sédation profonde,
• Les patients présentant un premier épisode psychotique (PEP), qui répondent mieux aux AP que les patients chroniques (2),
• Les patients âgés, polymédiqués et/ou souffrant de comorbidités multiples.
Méthodes. Les données posologiques ont été obtenues à partir des articles de la littérature et de documents publiés par la FDA (www.fda.gov), l'EMA (www.ema.europa.eu), et des recommandations de pratique clinique (RPC). Ces données ont été analysées et synthétisées par un groupe d'experts.
Résultats. Le traitement de l'agitation psychotique aiguë a évolué en faveur des techniques psychothérapeutiques pour une prise en charge relationnelle du patient agité (3). Si une désescalade verbale ne parvient pas à calmer le patient et que la médication par voie orale est refusée, l’administration des AP par voie parentérale devient alors nécessaire. Certains AP (par voie parentérale) sont prescrits à des doses élevées pouvant saturer les récepteurs dopamine D2 (l’halopéridol et l’olanzapine, mais pas l’aripiprazole, la loxapine et la ziprasidone). Ces doses élevées ne semblent pas apporter un avantage supplémentaire en termes d’apaisement et augmentent le risque de survenue des événements indésirables. Dans le PEP, des études d'efficacité clinique ont montré une réduction de dose d'environ un tiers (4). Des études spécifiques de « recherche de dose » font cependant défaut. Chez le sujet âgé, une titration avec une dose initiale plus faible est recommandée par la FDA (https://www.fda.gov), pour prendre en compte les potentielles diminutions de la clairance pharmacocinétique et des fonctions hépatique, rénale ou cardiaque, de même que les potentielles maladies concomitantes et interactions médicamenteuses.
Conclusions. Dans l'agitation psychotique aiguë, des doses élevées de PA n'apportent aucun effet tranquillisant supplémentaire et augmentent la fréquence des événements indésirables, en particulier une sédation profonde. Une réduction de la dose d'AP est recommandée pour la FEP. Une titration avec une dose initiale plus faible est recommandée chez les patients âgés.
Références bibliographiques
1. ANSM (https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr). 2021
2. Zhu et al. Eur Neuropsychopharmacol. 2017;27:835-844.
3. Zeller et al. West J Emerg Med. 2016; 17:165-172.
4. McGorry et al. Schizophr Res Treatment. 2011;2011:631690.
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p070 deficit en glucose 6 phosphate deshydrogenase g6pd et schizophrenie revue de la litterature et discussion dun cas clinique auteurs bensalah y 1 hanine i 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 university psychiatric hospital ar razi in sale sale maroc presentateur bensalah yassamine |
P070 - Déficit en glucose 6 Phosphate Déshydrogénase (G6PD) et Schizophrénie: revue de la littérature et discussion d’un cas clinique
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BENSALAH Y. (1), HANINE I. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BENSALAH Yassamine
Etablissement : (1) University psychiatric hospital Ar-razi in Sale, Salé, Maroc
Introduction :
Le cerveau humain est particulièrement riche en activité G6PD. Une corrélation entre la carence en G6PD et les troubles psychotiques font l’objet d’études depuis plus de cinquante ans, avec des résultats mitigés (1).
Discuter à partir d’un cas clinique la relation entre schizophrénie et le déficit en G6PD.
Nous présentons une revue des études publiées sur le déficit en G6PD, et sa corrélation avec la schizophrénie.
Méthode :
Nous proposons le cas d’un patient ayant un déficit en G6PD et qui présente une schizophrénie résistante sous Clozapine et une revue de littérature.
Résultat :
Mr OA, âgé de 26 ans, ayant comme antécédent un déficit en G6PD depuis la naissance, hospitalisé à l’hôpital psychiatrique à plusieurs reprises pour jugule des rechutes. Le diagnostic de schizophrénie résistante a été retenu d’où sa mise sous Clozapine : 600mg/jour avec une amélioration clinique partielle.
Conclusion :
Le déficit en G6PD figure parmi les affections génétiques les plus répandues dans le monde (1). Il provoque une carence en gluatathion (GSH), entrainant l’apparition du stress oxydant qui engendre de multiples dommages cellulaires par oxydation des protéines de l’ADN et surtout par peroxydation des lipides (2).
Les travaux effectués sur la relation entre la schizophrénie et le déficit en G6PD restent contradictoire.
Notre travail essaye de soulever cette question et s’ouvrir sur de nouvelles perspectives, surtout pour le dépistage et la prise en charge des symptômes de la schizophrénie non ou mal traités.
Mots clés : schizophrénie, déficit en G6PD, stress oxydant
REFERENCES:
1. Puthumana JS, Regenold WT. Glucose-6-phosphate dehydrogenase activity in bipolar disorder and schizophrenia: Relationship to mitochondrial impairment. J Psychiatr Res. mai 2019;112:99?103.
2. Fendri C, Mechri A, Khiari G, Othman A, Kerkeni A, Gaha L. Implication du stress oxydant dans la physiopathologie de la schizophrénie?: revue de la literature. L’Encéphale. 1 avr 2006;32(2):244?52.
3. Horrobin DF. The membrane phospholipid hypothesis as a biochemical basis for the neurodevelopmental concept of schizophrenia. Schizophr Res. 10 avr 1998;30(3):193?208.
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p071 interet de la relaxation en realite virtuelle sur la fatigue dans la schizophrenie etude pilote auteurs mulin e 1 2 quintard l 1 trouillet i 1 gruet m 2 etablissement 1 rehabilitation psychosociale hyeres france 2 laboratoire iaps universite de toulon toulon france presentateur trouillet isabelle |
P071 - Intérêt de la relaxation en réalité virtuelle sur la fatigue dans la schizophrénie: étude pilote
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : MULIN E. (1,2), QUINTARD L. (1), TROUILLET I. (1), GRUET M. (2)
Présentateur : TROUILLET Isabelle
Etablissement : (1) réhabilitation psychosociale, Hyeres, France; (2) laboratoire IAPS Université de Toulon, Toulon, France
Introduction:
Bien que hautement prévalent dans la schizophrénie (scz), la fatigue reste peu étudiée en recherche et pris en soin sur le plan clinique. Cependant, les interactions entre fatigue et symptômes négatifs et cognitifs dans la scz retentissent négativement sur le pronostic. La fatigue est un facteur prépondérant de la sédentarité impactant la santé somatique des personnes souffrant de scz. Les traitements pharmacologiques et des interventions psychologiques dans la scz ont une efficacité limitée voire aggravent la fatigue. La prise en soin de la fatigue et plus spécifiquement de la fatigue mentale nécessite le développement de nouvelles stratégies. A l’instar de leurs effets bénéfiques chez les personnes souffrant de cancer ou de pathologie inflammatoire, les approches centrées sur la relaxation peuvent s’avérer bénéfiques mais les difficultés d’observance durable en limitent le retentissement positif. Les travaux soutenant l’utilisation de la réalité virtuelle chez les personnes souffrant de scz témoignent d’une bonne alliance thérapeutique et de bénéfices en complément des traitements usuels.
Méthodes :
cette étude pilote évalue la faisabilité d’un programme de relaxation en réalité virtuelle pour réduire la fatigue chez les personnes souffrant de scz et son impact spécifique sur la fatigue mentale et la sédentarité parmi 15 personnes répondant aux critères ICD-10 et DSM V pour la scz, cliniquement stabilisés (absence de changement de traitement au cours des 4 semaines précédentes). Les participants ont bénéficié d’une évaluation en pré et post-programme de la fatigue par l’inventaire multidimensionnel de fatigue multiple (MFI) de la sédentarité par la version française du Simple physical activity questionnaire (SIMPAQ) et des symptômes négatifs (SANS) et dépressifs (Calgary Depression Scale for Schizophrenia). Le programme incluait 2 séances hebdomadaires de 30 minutes de relaxation en réalité virtuelle (avec choix par les participants parmi les environnements proposés par les logiciels C2CARE®), pendant 4 semaines.
Résultats :
La totalité des 15 participants a complété le programme avec une réduction significative de la fatigue générale et notamment de la fatigue mentale (avec une taille d’effet importante) ainsi que de la sédentarité. Les résultats suggèrent, également, un impact positif sur l’apathie et l’avolition de manière spécifique. Aucun effet indésirable n’a été observé.
Discussion :
Ces résultats confirment la faisabilité de l’utilisation de la relaxation en réalité virtuelle dans la scz et suggèrent son impact positif spécifique sur la fatigue et la sédentarité chez les personnes souffrant de scz. Cependant l’absence de groupe contrôle et d’évaluation en aveugle nécessitent des travaux complémentaires.
 intérêt de la relaxation en réalité virtuelle sur la fatigue dans la schizophrénie
 intérêt sur la fatigue mentale et la sédentarité dans la schizophrénie de la relaxation en réalité vituelle
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p072 profil metabolique de patients uhr une etude pilote auteurs frajerman a 1 2 bertho g 3 4 kebir o 1 2 krebs m 1 2 5 giraud n 3 chaumette b 1 2 5 6 etablissement 1 institute of psychiatry and neurosciences de paris inserm umr 1266 pathophysiology of psychiatric diseases university of paris paris france 2 institute of psychiatry gdr 3557 of psychiatry paris france 3 universite de paris laboratoire de chimie et biochimie pharmacologiques et toxicologiques cnrs umr 8601 paris france 4 metaboparis sante ums biomedtech facilities inserm us36 cnrs ums2009 universite de paris paris france 5 pepit ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france 6 department of psychiatry mcgill university montreal canada presentateur frajerman ariel |
P072 - Profil métabolique de patients UHR : une étude pilote
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : FRAJERMAN A. (1,2), BERTHO G. (3,4), KEBIR O. (1,2), KREBS M. (1,2,5), GIRAUD N. (3), CHAUMETTE B. (1,2,5,6)
Présentateur : FRAJERMAN Ariel
Etablissement : (1) Institute of Psychiatry and Neurosciences de Paris, INSERM UMR 1266, Pathophysiology of Psychiatric Diseases, University of Paris, Paris, France; (2) Institute of Psychiatry, GDR 3557 of Psychiatry, Paris, France; (3) Université de Paris, Laboratoire de Chimie et Biochimie Pharmacologiques et Toxicologiques, CNRS UMR 8601, Paris, France; (4) MetaboParis-Santé, UMS BioMedTech Facilities - INSERM US36 | CNRS UMS2009 | Université de Paris, Paris, France; (5) PEPIT, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, France; (6) Department of Psychiatry, McGill University, Montreal, Canada
Introduction : La schizophrénie est une maladie psychiatrique progressive et plusieurs stades cliniques ont été décrits. Des études suggèrent qu’il existe déjà des anomalies métaboliques chez des patients à ultra haut risque de psychose (UHR)[1,2] et lors du premier épisode de psychose (PEP)[3]. Ces anomalies métaboliques pourraient servir de biomarqueurs à visée diagnostique ou thérapeutique. Malheureusement, les mesures actuellement disponibles permettent d’étudier un nombre restreint de paramètres biologiques ou bien s’avèrent très couteuses et avec une réplicabilité limitée. La résonance magnétique nucléaire (RMN) mise en œuvre dans le cadre des méthodes IVDr (In Vitro Diagnostic for research) applique une standardisation des données adoptée au niveau international pour les études de fluides biologiques humain. Elle permet une mesure précise, rapide et réplicable de plus de 150 variables pour un coût modéré. Notre objectif était d’étudier l’intérêt de cette approche RMN pour l’analyse métabolique des patients UHR.
Méthode : Nous avons analysé par RMN le sérum de 13 patients UHR provenant de la cohorte ICAAR et prélevés à deux reprises : à l’inclusion lorsque les patients étaient naïfs de tout traitement antipsychotique et après plusieurs mois de traitement antipsychotique. L’analyse a été faite sur la plateforme MetaboParis-Santé, première plateforme française à disposer de la technologie RMN IVDr qui permet d’obtenir une quantification absolue et rigoureuse des principales molécules présentes dans un mélange biologique complexe. Elle a permis d’obtenir un profil lipoprotéique incluant 112 liproprotéines et un profil comportant 42 métabolites. Les analyses statistiques (analyse par composante principale (PCA) et notamment l’analyse discriminante des projections orthogonales aux structures latentes (OPLS-DA)) ont été faites avec le logiciel de chimiométrie SIMCA.
Résultats : Le profil métabolique des patients à M0 est significativement différent de ceux à M6 et M12. Parmi les métabolites qui diffèrent, on peut citer des corps cétoniques, un acide aminé cétogénique et la choline, qui sont tous impliqués dans le métabolisme lipidique.
Conclusion : Notre étude pilote est la première à utiliser la RMN IVDr chez des patients UHR. Malgré un faible nombre de sujets, nous avons pu mettre en évidence une évolution du profil métabolique des patients au cours du temps. Ces résultats montrent que les traitements antipsychotiques modifient largement le métabolisme lipidique et pourraient servir à identifier des biomarqueurs précoces capables de prédire les effets secondaires de ces traitements chez les jeunes patients avec psychose débutante. Ces données préliminaires confirment l’intérêt de la RMN pour réaliser de nouvelles études sur un plus grand nombre de sujets afin de stratifier les patients et de développer une médecine de précision adaptée à l’étude de maladies psychiatriques.
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p073 activite physique adaptee a distance et sedentarite dans la schizophrenie auteurs poupon a 1 2 3 trehout m 1 3 leroux e 3 bigot l 4 quarck g 5 6 dollfus s 1 2 3 etablissement 1 chu de caen normandie service de psychiatrie centre esquirol caen france 2 unicaen ufr de medecine caen france 3 unicaen ists ea 7466 gip cyceron caen france 4 mooven caen france 5 unicaen inserm umr 1075 comete pfrs caen france 6 unicaen ufr staps caen france presentateur poupon audaline |
P073 - Activité Physique Adaptée à distance et sédentarité dans la schizophrénie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : POUPON A. (1,2,3), TRÉHOUT M. (1,3), LEROUX E. (3), BIGOT L. (4), QUARCK G. (5,6), DOLLFUS S. (1,2,3)
Présentateur : POUPON Audaline
Etablissement : (1) CHU de Caen Normandie, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol, Caen, France; (2) UNICAEN, UFR de Médecine, Caen, France; (3) UNICAEN, ISTS EA 7466, GIP CYCERON, Caen, France; (4) MOOVEN, Caen, France; (5) UNICAEN / INSERM, UMR 1075, COMETE, PFRS, Caen, France; (6) UNICAEN, UFR STAPS, Caen, France
Introduction
La prévention des troubles cardiométaboliques des patients atteints de schizophrénie est essentielle au vu de la réduction de leur espérance de vie de près de 15 ans (Hjorthøj et al., 2017). Notre objectif principal a été de tester l’efficacité d’une intervention en Activité Physique Adaptée à distance (e-APA) pour réduire la sédentarité des patients souffrant de schizophrénie, reflétée par leur activité motrice. Parmi les objectifs secondaires, nous avons testé l’hypothèse selon laquelle la sévérité de l’apathie est un facteur prédictif de réponse à l’e-APA.
Méthode
Cette étude émane d’un essai comparatif, randomisé en groupes parallèles, ouvert (Tréhout et al., 2021). Trente-quatre patients souffrant de schizophrénie ou de trouble schizo-affectif (SCZ) (DSM-5) et 24 témoins volontaires sains (TVS) ont été recrutés au CHU de Caen. Les patients ont été randomisés dans un programme à distance en temps réel en visio, soit d’e-APA (SCZ-APA, n=17) soit d’éducation à la santé (e-ES) (SCZ-ES, n=17). Les TVS ont été appariés aux patients sur l’âge, le genre et le niveau d’activité physique évalué par l’auto-questionnaire Ricci & Gagnon (TVS-APA, n=12 et TVS-ES, n=12). L’activité motrice des participants a été enregistrée de façon continue par un actimètre (dispositif e-tact, Bodycap) porté sur le torse, pendant une semaine, avant et après les 16 semaines d’intervention. L’apathie des patients a été évaluée par la Brief Negative Symptom Scale (BNSS) (Kirkpatrick et al., 2011) et la Self-evaluation of Negative Symptoms (SNS) (Dollfus et al., 2016) en sommant les sous-scores de retrait social, d’avolition et d’anhédonie. L’analyse de l’activité motrice a porté sur 18 SCZ (SCZ-APA n=11, et SCZ-ES, n=7) et 19 TVS (TVS-APA, n=8 et TVS-ES, n=11) disposant de données complètes. Une analyse de covariance (ANCOVA) a été utilisée, avec la variation relative de l’activité motrice comme variable dépendante, deux facteurs fixes, groupe (SCZ Vs TVS) et intervention (e-APA Vs e-ES) et trois co-variables, score Ricci & Gagnon, indice de masse corporelle et Chlorpromazine équivalent.
Résultats
L’ANCOVA n’est pas significative (F=1,637 ddl=6 p=0,171). Il n’y a pas d’effet significatif de l’intervention (F=0,887 ddl=1 p=0,354) ni du groupe (F=0,285 ddl=1 p=0,597). Cependant, il existe un effet significatif du score Ricci & Gagnon (F=6,891 ddl=1 p=0,014). Par ailleurs, une corrélation positive significative entre le score de BNSS apathie en Baseline et la variation relative d’activité motrice (r=0,64 p=0,038) est mise en évidence chez les SCZ-APA.
Conclusion
Cette étude met en évidence l’intérêt d’une intervention en e-APA pour lutter contre la sédentarité des patients souffrant de schizophrénie, en particulier chez les patients qui présentent une apathie sévère. Par ailleurs, plus le niveau d’activité physique de la personne est faible (évalué avec le Ricci & Gagnon), plus elle bénéficie de l’intervention qu’elle soit d’ordre éducative (e-ES) ou active (a-APA).
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p074 modelisation des mecanismes sous jacents de lelectroretinogramme pathologique dans la schizophrenie auteurs raison aubry l 1 brilhault f 2 buhry l 1 etablissement 1 loria umr 7503 cnrs universite de lorraine vandoeuvre les nancy france 2 centre dexcellence autisme et tnd ibrain umr 1253 inserm universite de tours chu de tours tours france presentateur raison aubry laetitia |
P074 - Modélisation des mécanismes sous-jacents de l’électrorétinogramme pathologique dans la schizophrénie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : RAISON-AUBRY L. (1), BRILHAULT F. (2), BUHRY L. (1)
Présentateur : RAISON-AUBRY Laetitia
Etablissement : (1) Loria UMR 7503 - CNRS - Université de Lorraine, Vandoeuvre-Lès-Nancy, France; (2) Centre d’Excellence Autisme et TND - iBrain UMR 1253 - INSERM - Université de Tours - CHU de Tours, Tours, France
Introduction
Les explorations fonctionnelles en électrophysiologie permettent d'étudier les mécanismes physiopathologiques des maladies psychiatriques à l’échelle des réseaux neuronaux. L’ElectroRétinoGramme (ERG), qui mesure la réponse électrique de la rétine à une stimulation lumineuse, renseigne ainsi sur les mécanismes ioniques membranaires impliqués dans la réponse cellulaire et la transmission synaptique, ce notamment via les canaux ioniques calciques dépendants du potentiel (CaV). L’étude des ERG chez des patients schizophrènes (SZ) a mis en évidence (Fig1) une atténuation et un ralentissement de l’activité des photorécepteurs et des cellules bipolaires (Hébert2020, Demmin2018) et un ralentissement de la signalisation au niveau des cellules ganglionnaires (Bernardin2020, Hébert2015). Par ailleurs des travaux en génétique corroborent l’hypothèse selon laquelle des CaV sont affectés dans la SZ (Andrade2019). Cette étude vise à explorer, via une modélisation mathématique et sa simulation informatique, les mécanismes ioniques membranaires sous-tendant les modifications observées au niveau des ERG de patients SZ. Le but est d’identifier à terme de nouvelles cibles thérapeutiques par la mise en évidence de propriétés atypiques d’activation électrique cellulaire.
Méthode
Notre modélisation (Fig2-3), fondée sur le formalisme d’Hodgkin-Huxley, permet de tester de manière non invasive les effets de modifications de l’homéostasie ionique sur l’ERG. Une variable de conductance gCa traduit la fonctionnalité, affectée par les mutations des canaux Cav dans la SZ. Les paramètres et équations s’inspirent d’un modèle existant de portion de rétine saine (Publio 2019).
Résultats
On observe que diminuer gCa : (1) Pour les cônes, cellules bipolaires, et cellules amacrines atténue l’activité de la cellule isolée (Fig4). (2) Pour les GC, affecte la fréquence d’émission des potentiels d’action (Fig5).
Un ERG reflétant l’activité moyenne pondérée des cellules de la rétine, (1) corrobore les observations faites sur les fERG de patients SZ, (2) est susceptible d’affecter la synchronisation de l’activité en réseau et donc de modifier la latence de l’onde N95 des pERG en conditions SZ.
Discussion
Au vu de ces simulations, d’autres mécanismes que (2), dus à des modulations de fonctionnalité des canaux Cav, pourraient affecter la latence : par ex., la baisse d’amplitude du potentiel membranaire des photorécepteurs nécessiterait d’accroître la durée ou intensité du photostimulus permettant la libération des neurotransmetteurs, ralentissant ainsi la réponse des GC. Afin de le confirmer, nous intégrerons des aspects topologiques dans notre modèle d’ERG. Cette confirmation, mettant en évidence des propriétés cellulaires atypiques, pourrait éclairer la compréhension des mécanismes induisant les manifestations pathologiques, préciser et orienter à terme le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques chimiques ou par stimulation électrique/TMS visant l’excitabilité cellulaire.
 Enregistrements ERG typiques d’un patient schizophrène (SZ) et d’un sujet sain (CTL).
 Équations et paramètres associés décrivant (1) le courant membranaire total et (2) le courant traversant un type de canal ionique particulier.
 Synthèse des courants ioniques présents dans chaque population de cellules rétiniennes.
 Simulation du potentiel de membrane des cellules à potentiel gradué pour différentes valeurs de conductance calcique (gCa).
 Simulation de la réponse fréquentielle des cellules ganglionnaires pour différentes valeurs de conductance calcique (gCa). |
p075 les facteurs de rechute de schizophrenie en psychiatrie a oujda auteurs el jabiry s 1 barrimi m 1 elghazouani f 1 oneib b 1 etablissement 1 hopital de la sante mentale et des maladies psychiatriques chu mohammed vi oujda maroc presentateur el jabiry salah eddine |
P075 - Les facteurs de rechute de schizophrénie en psychiatrie à Oujda
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : EL JABIRY S. (1), BARRIMI M. (1), ELGHAZOUANI F. (1), ONEIB B. (1)
Présentateur : EL JABIRY Salah-Eddine
Etablissement : (1) hôpital de la santé mentale et des maladies psychiatriques, CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc
Introduction
la rechute de la schizophrénie est un événement fréquent. On considère que 35 % des patients schizophrènes présentent un nombre important de rechutes et connaissent ainsi une détérioration progressive et marquée du cours de leur pathologie.
Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique, étalée sur une période de six mois, ), de Novembre 2020 à Avril 2021.
Résultats
Descriptifs
300 patients ont été recrutés.
L’âge moyen de nos patients est de 38,04 ± 11,42 ans, avec des extrêmes allant de 17 ans à 70 ans.
La majorité des patients (85,7%) sont de sexe masculin
La majorité de nos patients (89,7%) ne présentent aucun antécédent personnel médico-chirurgical.
La majorité des patients (72,3%) de notre échantillon ont un antécédent de consommation de des substances psychoactives
Le nombre moyen des TS dans notre population est de 1,40 TS +/- 0,78 avec des extrémités allant de 1 à 5 TS.
Presque la moitié (49%) des patients a un antécédent familial psychiatrique.
67% des patients ont un début de la maladie qui est insidieux
27% des patients de notre population ont une comorbidité neuropsychiatrique.
La comorbidité la plus fréquente est représentée par le trouble de l'usage du cannabis (32,1%)
71% des patients ont un bon fonctionnement prémorbide.
La plupart des patients (71,7%) présente une durée de psychose non traitée longue.
66% des patients avec un mauvais insight.
45,7% des patients ont eu un stress d’intensité élevée.
69,3% des patients (N=166) ont réalisés le coping face au stress
91% (N=273) des patients de notre échantillon sont sous ploythérapie
43,7% des patients de notre effectif ont présenté des effets indésirables sous traitements neuroleptiques
69,3% des patients ont une mauvaise observance thérapeutique.
La plupart des patients (75%) n’ont reçu aucun traitement non médicamenteux.
Analytique
une association significative a été retrouvée entre la rechute schizophrénique et l’usage de substance (p=0,013), l’antécédent personnel de tentative de suicide. (p=0,003), l’existence d’antécédents familiaux psychiatriques (p=0,020), le début insidieux de la schizophrénie (p <0,001), l’existence d’une comorbidité neuropsychiatrique (p=0,020), l’âge de début précoce de la maladie (p=0,048), la durée de psychose non traitée longue (p=<0,001), l’insight absent ou mauvais (p <0,001),la présence de stress au cours de l’évolution de la maladie (p <0,001), la non mise en œuvre de modalités de coping en cas de stress (p<0,001), la mauvaise observance thérapeutique (p <0,001), la prise de plus d’un traitement (p=0,004), la survenue d’effets secondaires sous traitement (p=0,004) et le fait de ne pas avoir bénéficié d’un traitement non pharmacologique (p<0,001)
Conclusion
Comme le montre notre étude, plusieurs facteurs sont associés au risque de rechutes, à savoir la durée de psychose non traitée et la mauvaise observance thérapeutique. D’où l’importance de mettre en place des mesures le plus précocement possible.
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p076 inhibition cognitive et impulsivite chez les patients schizophrenes auteurs el amrani r 1 benhaddouch y 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan 2 fes maroc fes maroc presentateur el amrani rim |
P076 - Inhibition cognitive et impulsivité chez les patients schizophrènes
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : EL AMRANI R. (1), BENHADDOUCH Y. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : EL AMRANI Rim
Etablissement : (1) CHU HASSAN 2 FES MAROC, Fes, Maroc
INTRODUCTION :
L’acte hétéro-agressif dans la schizophrénie est un motif fréquent d’hospitalisation et compromet l’insertion socioprofessionnelle du patient.
L’inhibition cognitive fait partie des fonctions exécutives. C’est la capacité à s’empêcher de produire une réponse automatique, à arrêter la production d’une réponse en cours et écarter les stimulations non pertinentes pour l’activité en cours.
L’objectif est d’évaluer l'inhibition cognitive et l’impulsivité chez les patients schizophrènes, de déterminer le lien existant entre les comportements impulsifs et les troubles de l’inhibition cognitive, et d’établir la nature du lien entre ces deux dimensions.
METHODOLOGIE :
Étude transversale réalisée auprès de patients schizophrènes hospitalisés en service de psychiatrie, dont le motif d’hospitalisation était l’hétéro-agressivité, durant la période du 1er janvier au 1er juin 2019, stabilisés sur le plan clinique selon l’échelle de PANSS.
Les patients schizophrènes hospitalisés en dehors de la période d’étude ont été exclus ainsi que les patients schizophrènes auteurs d’homicide ou d’automutilation.
L’échelle d’impulsivité de Barratt (BIS 11), le Trail Making Test (TMT) et le test de Stroop pour ont été utilisés pour évaluer l’inhibition cognitive.
RESULTATS :
Chez 52 patients recrutés avec un score PANSS inférieur à 40[r1] , l’étude de la fonction suppressive à l’aide du TMT a montré une moyenne de la 1ère partie du test chez les sujets impulsifs était élevée par rapport aux sujets non impulsifs, il était de 85,5 +\- 22,20 et de 77,33 +\- 34,75 respectivement, mais l’association n’était pas significative (p = 0,31). La moyenne de la 2ème partie du test était également supérieure chez les sujets impulsifs avec 233,88 +\- 66,44 que chez les sujets non impulsifs avec 213,13 +\- 76,75 (p=0,03).
L’analyse de la fonction de freinage à l’aide du test de Stroop a trouvé un indice temporel supérieur chez les sujets impulsifs avec 108,75 +\- 67,86 par rapport aux sujets non impulsifs avec 102,60 +\- 40,46, et l’association était significative (p=0,04). L’analyse de l’indice d’erreurs autocorrigées a montré une moyenne statistiquement élevée chez les sujets impulsifs avec 6,65 +\- 3,22 que chez les sujets non impulsifs avec 2,78 +\- 1,56 (p=0,01). L’association entre l’impulsivité et l’indice d’erreurs non corrigées était également significative (p=0,01)
L’étude univariée des 3 paramètres de l’impulsivité (échelle de Barratt), a trouvé une corrélation positive avec les tests de freinage et de la fonction suppressive pour les différentes dimensions d’impulsivité, elle est significative pour la dimension de l’impulsivité motrice avec l’interférence de temps, des erreurs autocorrigés et des erreurs non corrigés du test de Stroop.
CONCLUSION :
L’étude de l’inhibition cognitive et l’identification des facteurs de risque d’hétéro-agressivité est primordiale afin de prévenir les gestes impulsifs souvent agressifs lourds de conséquences pour le patient et son entourage.
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p077 la depression chez les schizophrenes prevalence et facteurs de risque auteurs omari betahi m 1 ouazzani y 1 moukhlesse s 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan ii de fes fes maroc presentateur omari betahi mohammed |
P077 - La dépression chez les schizophrènes : Prévalence et facteurs de risque
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : OMARI BETAHI M. (1), OUAZZANI Y. (1), MOUKHLESSE S. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : OMARI BETAHI Mohammed
Etablissement : (1) CHU HASSAN II de Fès , Fès, Maroc
Introduction
La dépression est l’une des ces comorbidités fréquentes chez les patients atteints de schizophrénie. Elle peut survenir à différentes phases (pendant les prodromes, la phase aigüe, et la rémission) de la schizophrénie. Les symptômes dépressifs chez les patients atteints de schizophrénie sont associés à l’abus de substances, à la mauvaise qualité de vie, et surtout aux conduites suicidaires. La dépression dans la schizophrénie est souvent sous diagnostiquée, non traitée, et entraine un fardeau non négligé.
Les objectifs de ce travail est d’évaluer la prévalence de la dépression et ses facteurs de risque chez la population de schizophrènes suivis à notre établissement
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude transversale, à visée descriptive et analytique, menée sur une population de patients schizophrènes hospitalisés et suivis en ambulatoire. Le recueil des données s’est fait à travers un hétéro-questionnaire et trois échelles psychométriques : l’échelle de PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale), l’échelle de CDSS (Calgary Depression Scale for Schizophrenics) et l’échelle d’EGF (Evaluation Globale de Fonctionnement).
Les données recueillies ont été saisies sur Excel, et traités par logiciel SPSS avec analyse descriptive, uni-variée et multivariée pour l’ensemble des variables de l’étude.
Résultats
100 patients schizophrènes ont été inclus dans l’étude, moyenne d’âge de 36,27 ans, un sexe ratio H/F de 5,25. la prévalence de la dépression est de 27% (selon un seuil CDSS strictement supérieur à six), Les tentatives de suicide étaient présentes chez 11% des malades. 13% sous antidépresseurs.
Le score moyen total à l’échelle de PANSS était à 73,56, avec des scores moyens à 26, 16, et 31,56 pour les échelles positive, négative et de psychopathologie générale respectivement.
Les principaux facteurs de risque de dépression dans la schizophrénie objectivés à l’étude multivariée sont : le sexe féminin, la tentative de suicide, et un score élevé à l’échelle de psychopathologie générale de PANSS.
Conclusion
La dépression chez les schizophrènes est généralement sous diagnostiquée, il faut insister sur son évaluation et dépistage systématiques avec des outils appropriés et l’instauration d’une prise en charge adaptée.
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p078 la souffrance est ma foi deplacement du symptome sur le corps un cas exemplaire auteurs senouci h 1 courcieras r 1 rohmer s 1 laurin a 2 zazgad b 1 etablissement 1 chs g mazurelle la roche sur yon la roche sur yon france 2 chu de nantes nantes france presentateur rohmer simon |
P078 - "La souffrance est ma foi" : déplacement du symptôme sur le corps. Un cas exemplaire
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : SENOUCI H. (1), COURCIERAS R. (1), ROHMER S. (1), LAURIN A. (2), ZAZGAD B. (1)
Présentateur : ROHMER Simon
Etablissement : (1) CHS G MAZURELLE LA ROCHE SUR YON, La Roche Sur Yon, France; (2) CHU de Nantes, Nantes, France
Les auteurs décrivent le cas du patient D, pour lequel le déplacement du symptôme psychotique pour fuir le délire et la culpabilité associée est exemplaire. Il s’agit d’un patient âgé de 40 ans, originaire d’un pays d’Afrique ravagé par des guerres civiles. La problématique de la double position, celle de victime et celle de coupable, problématique initiale, se verra transposée dans les agissements avec des passages à l’acte gravissimes et les conséquences de ces agissements en France, où le patient cherche le refuge politique. Les plaintes somatiques prennent tout l’espace du discours, autour(r d’une surdité et d’une problématique d’incontinence urinaire, qui tracent la biographie avec des sons muets et des couleurs pâles. Les auteurs se penchent sur la clinique du patient, sa biographie et les liens avec la religion, détaillant les mécanismes du fonctionnement psychique du patient.
Mots clés : Religion, passage à l’acte, psychose
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p079 etp pour les pep i_care you_care auteurs willard d 1 jantac c 1 bellot c 1 daban c 1 chaignaud j 1 morin v 1 etablissement 1 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france presentateur willard dominique |
P079 - ETP pour les PEP: I_Care You_Care:
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : WILLARD D. (1), JANTAC C. (1), BELLOT C. (1), DABAN C. (1), CHAIGNAUD J. (1), MORIN V. (1)
Présentateur : WILLARD Dominique
Etablissement : (1) GHU Paris psychiatrie et neurosciences, Paris, France
La majorité des troubles psychotiques survient pendant la transition entre l’adolescence et l’âge adulte et constitue une véritable rupture dans le parcours de vie d’un sujet. L’enjeu principal de l’intervention précoce est d’instituer rapidement des soins intégrés et adaptés au stade évolutif de la maladie, en veillant à limiter la stigmatisation, à faciliter l’adhésion des jeunes aux soins et à les réinsérer au mieux dans leur trajectoire de vie. La prise en charge comprenant de la psychoéducation, des TCC et l’inclusion des familles dans le cadre d’un PEP doit être la plus précoce possible, dès l’instauration du traitement.
L’intérêt d’une prise en charge précoce est démontré, associant un traitement médicamenteux à une prise en charge psychosociale du patient et de son entourage . L’incorporation de techniques en TCC au sein des interventions familiales permettrait de diminuer le stress, la symptomatologie dépressive et anxieuse ainsi que le sentiment de fardeau ressentis par les proches. (McFarlane, 2016; Napa et al.,2017)
Dans ce contexte, nous avons élaboré le programme « I_CARE You_CARE », que nous proposons aux patients ayant expérimenté un premier episode psychotique ( PEP ) et à leurs parents.
Méthode : « I_CARE_YOU_CARE » est un programme construit en 12 séances simultanées dans des groupes parallèles pour des jeunes ayant expérimenté un PEP récemment et leurs parents. Les groupes sont fermés et comprennent 6 à 8 participants chez les jeunes et 8 à 16 participants pour les parents. Le programme actuel a évolué en prenant en compte les retours des premiers participants. Le programme est labellisé en programme ETP à l’ARS IDF. Nous avons inclus dans ces groupes des jeunes de 16 à 30 ans ayant un PEP, selon les critères de la CAARMS, depuis moins de 12 mois et leurs parents. Actuellement les groupes sont co-animés avec des pairs aidants et des parents aidants.
Nous avons inclus 20 patients et 29 parents dans une étude longitudinale prospective naturalistique. Les participants ont été évalué par auto-questionnaire, l'échelle d'insight de Birchwood, SF-12, échelle d’estime de soi de Rosenberg, CES-D , ainsi qu'un questionnaire de connaissances sur le PEP et un questionnaire de satisfaction. Les données ont été analysées par un test statistique non paramétrique appariées.
Résultats : A ce jour nous avons pu mettre en place 3 sessions de 2 groupes patient et parents. Les résultats obtenus montrent que les 2 groupes s’améliorent dans toutes les dimensions cliniques avec un fort taux de participation et un taux de satisfaction des participants élevé.
Conclusion : « I_CARE_YOU_CARE » est le premier programme d’ETP labellisé disponible pour les jeunes de 16 à 30 ans ayant un PEP et leurs parents. « I_CARE_YOU_CARE » montre des résultats cliniques préliminaire positifs à confirmer par des études complémentaires. Ce programme fera l’objet d’un suivi à distance pour évaluer la persistance des effets observés.
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p080 syndromes catatonique et malin des neuroleptiques vers un continuum psychopathologique auteurs madigand j 1 etablissement 1 fondation bon sauveur de la manche saint lo france presentateur madigand jeremy |
P080 - Syndromes catatonique et malin des neuroleptiques: vers un continuum psychopathologique
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : MADIGAND J. (1)
Présentateur : MADIGAND Jérémy
Etablissement : (1) Fondation Bon Sauveur de la Manche, Saint Lô, France
INTRODUCTION : Les syndromes catatonique et malin des neuroleptiques (SMN) sont deux entités parfois complexes à appréhender avec un risque de morbi-mortalité important. Ces syndromes présentant une forte intrication sémiologique, leur appréhension clinique, en contexte de prise d'un traitement antipsychotique, est difficile et reste insuffisamment étayée dans la littérature.
ETAT DES LIEUX : Des approches sémiologiques et physiopathologiques distinctes d’une part, et communes d’autre part, sont présentes dans la littérature pour appréhender ces deux syndromes. En effet, certains auteurs les appréhendent en tant qu'entités bien distinctes, tant sur le plan physiopathologique, que sur le plan sémiologique avec la proposition par Lang et al. de critères diagnostiques discriminants. A l’inverse, ils peuvent être abordés en tant que continuum physiopathologique, l'un appartenant au spectre de l'autre ou inversement, ou les deux étant une même et unique entité. Cependant, aucun niveau de preuve suffisant ne permet à l'heure actuelle l'étayage clair de l'une ou l'autre de ces approches et les critères de Lang et al. présentent diverses limitations. Ainsi proposons-nous une approche dimensionnelle issue des critères diagnostiques, avec différents niveaux de prises en charge asssociées, de Woodbury et al.
DISCUSSION : Cette approche revisitée par Pileggi et al. permet de distinguer cinq stades diagnostiques au sein d'un « spectre malin des neuroleptiques », associés à une proposition de prise en charge actualisée pour chacun d’entre eux. Cette approche se distingue, non pas par un niveau de preuve satisfaisant, mais par l'avantage d'être un outil diagnostique et une aide à la thérapeutique pertinents pour le clinicien, de par la réactivité qu'elle autorise, avec un bénéfice direct pour le patient, et de par la prise en compte des deux diagnostics de catatonie et de SMN au sein des différents stades proposés.
CONCLUSION : Toute symptomatologie évocatrice de l'une ou l'autre de ces deux entités, en contexte de prise d'un traitement antipsychotique, pourrait être appréhendée selon l'approche dimensionnelle de Pileggi et al. qui apporte une aide diagnostique et thérapeutique claire pour le clinicien. D’autres études sont nécessaires afin d’appuyer l’éventuelle pertinence de cette approche.
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p081 hypersialorrhee induite par la clozapine auteurs bencharfa z 1 amara y 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital ar razi de sale chu ibn sina rabat sale sale maroc presentateur bencharfa zineb |
P081 - Hypersialorrhée induite par la clozapine.
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BENCHARFA Z. (1), AMARA Y. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BENCHARFA Zineb
Etablissement : (1) Hopital Ar-razi de salé, Chu Ibn Sina Rabat-Salé, Salé, Maroc
Introduction:
La Clozapine est aujourd’hui le traitement de référence de la schizophrénie résistante, bien que beaucoup de praticiens restent réticents vis à vis de sa prescription.
L’hypersialorrhée est un effet indésirable très fréquent chez les patients traités par cette molécule, elle se définit par une sécrétion excessive de salive, qui apparaît rapidement après l’instauration du traitement, et dont la prévalence varie de 30 à 90%.
Elle est souvent sous-estimée, sous diagnostiquée et sous traitée. Outre son caractère contraignant, elle peut engendrer diverses complications digestives ou respiratoires, pouvant impacter la qualité de vie des patients et être ainsi responsable de nombreux écarts thérapeutiques.
Méthode:
Nous avons mené une étude transversale auprès de 47 patients, hospitalisés à l’Hôpital Ar-razi de Salé. Nous avons regroupé dans un premier temps les données sociodémographiques et cliniques des patients sous Clozapine : sexe, âge, diagnostic, antécédents (médicochirurgicaux, psychiatriques, tentatives de suicide, usage problématique de substances), la durée d’utilisation de la clozapine, la dose actuelle, les autres traitements associés, le nombre de prises par jour, la présence ou non d'hypersialorrhée, avant de finir par les autres symptômes associés : dysphagie, dysarthrie, troubles dentaires ou gastriques.
Nous avons ensuite évalué la sialorrhée au moyen de ces échelles :
1- Drooling Severity and Frequency Scale (DSFS), qui comprend une première partie sur la sévérité, puis une deuxième sur la fréquence.
2- Sialorrhea Clinical Scale (SCS-PD): les patients notent de 0 à 3, la gravité, la fréquence, la sensation d’inconfort, la prise de parole et la participation sociale.
Résultats:
74% de nos patients étaient de sexe masculin, leurs âges variaient de 23 à 40 ans, 85% étaient célibataires, la grande majorité était sans profession, la durée moyenne du suivi psychiatrique était de 7 ans, et la schizophrénie était la première indication chez eux, tandis que la substance la plus utilisée était le tabac, suivi du Cannabis.
Les doses journalières de Clozapine prescrites variaient de 200 à 700 mg, réparties le plus souvent en 02 prises par jour, plus rarement en 03 prises.
Les associations médicamenteuses étaient fréquentes et variables chez nos patients (amisulpride, chlorpromazine, rispéridone, quetiapine, aripiprazole, valproate de sodium..).
63% de nos patients se plaignaient d'hypersialorrhée. Le score DSFS variait de 1 à 5 pour la gravité, et de 1 à 4 pour la fréquence. Le score clinique d'hypersialorrhée variait de 0 à 18, avec une moyenne de 6.
Conclusion:
L’absence de traitement ayant une AMM dans l’hypersialorrhée et le risque de complications liées à cette complication d’une part, et aux traitements anticholinergiques d’autre part, doivent renforcer la collaboration pluridisciplinaire et l’évaluation régulière de la balance bénéfice-risque avant toute prescription.
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p082 tcc et depression post psychotique prise en charge cognitive auteurs felhi r 1 chebli s 1 hamdi g 1 zgueb y 1 etablissement 1 hopital razi manouba tunisie presentateur felhi rania |
P082 - TCC et dépression post-psychotique : prise en charge cognitive
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : FELHI R. (1), CHEBLI S. (1), HAMDI G. (1), ZGUEB Y. (1)
Présentateur : FELHI Rania
Etablissement : (1) Hôpital Razi, Manouba, Tunisie
Introduction:
Les Thérapies cognitives comportementales et émotionnelles (TCC) sont préconisées par les recommandations internationales comme un complément efficace dans la prise en charge des épisodes psychotiques et de leurs comorbidités. Dans ce contexte, la dépression post-psychotique reste une complication fréquente et dont la prise en charge est assez difficile du fait du manque d’outils spécifique et adaptés à ce problème.
Objectif :
Décrire la prise en charge thérapeutique cognitive chez un patient en rémission d’un PEP présentant un épisode dépressif caractérisé (EDC).
Méthodes :
Nous avons suivi un patient âgé de 19 ans, aux antécédents de PEP, en rémission et qui présentait un EDC selon les critères du DSM-5. La psychothérapie s’était déroulée sur dix-huit séances bihebdomadaires, du mois de décembre 2018 au mois de février 2019. Chaque séance durait 45 minutes. L’évaluation quantitative a été faite à l’aide des inventaires de Beck pour la dépression et l’anxiété.
Résultats :
La thérapie a débuté par une première phase d’évaluation et d’information. Secondairement, un travail cognitif a permis l’identification des pensées automatiques, des distorsions cognitives et une restructuration cognitive. L’auto stigmatisation était prégnante chez notre patient. Les principaux schémas centraux identifiés étaient : incapacité, handicap, rejet et échec. Différentes techniques cognitives dont le questionnement socratique, l’examen de l’évidence ont ainsi permis de retrouver des pensées alternatives et d’assouplir les schémas.
En fin de thérapie, les objectifs formulés avec le patient ainsi qu’une amélioration de 93% sur l’inventaire de Beck pour la dépression et de 90% sur celui de l’anxiété ont été atteints. Une phase de suivi a enfin permis d’observer les résultats et le maintien avec des consultations plus espacées.
Conclusion :
Il apparaît, d’après notre cas, qu’une prise en charge TCC conformément au modèle général est efficace dans la prise en charge de l’EDC chez un patient ayant présenté un PEP.
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p084 interet de l etude du cyp1a2 dans la schizophrenie resistante auteurs laisney t 1 madigand j 1 etablissement 1 fondation du bon sauveur de la manche saint lo france presentateur laisney thomas |
P084 - Intérêt de l'étude du CYP1A2 dans la schizophrénie résistante
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : LAISNEY T. (1), MADIGAND J. (1)
Présentateur : LAISNEY Thomas
Etablissement : (1) Fondation du Bon Sauveur de la Manche, Saint-Lô, France
Introduction : La clozapine est un antipsychotique atypique qui a démontré son efficacité dans la schizophrénie résistante et dont le dosage sanguin dépendrait de l’activité CYP1A2 (Doude van Troostwijk 2003). Cependant, aucune étude ne prouve à ce jour que l’étude du CYP1A2 permettrait de prédire le dosage en clozapine nécessaire chez les patients concernés. Nous présentons les cas de deux patients dont l’étude du CYP1A2 a contribué au choix des posologies de clozapine avec une évolution clinique favorable.
Présentation des cas : Nous rapportons les cas de deux patients de 24 et 29 ans, tabagiques actifs sans autre consommation de toxique régulière, hospitalisés plusieurs mois en psychiatrie pour décompensation psychotique d’une schizophrénie. Dans les deux cas, il n’existe pas de réponse thérapeutique concluante sous deux lignes successives d’antipsychotique en monothérapie d’au moins six semaines à dose efficace. Un traitement par clozapine est ainsi instauré avec une amélioration clinique partielle pour des doses atteintes situées entre 200 et 300 mg par jour. Une étude de l’isozyme CYP1A2 du cytochrome P450 par génotypage met en évidence un profil « métaboliseur ultra-rapide » dans les deux cas. Cette information associée à une clozapinémie inférieure à 300ug/l dans les deux cas nous incite à poursuivre la majoration de la clozapine. Elle est majorée jusqu’à 650mg/jour (sans autre traitement) et 450mg/jour (associée à de l’esoméprazole dans un contexte de gastralgies) respectivement. Une amélioration clinique notable est ensuite constatée avec la possibilité d’organiser une sortie d’hospitalisation et un suivi psychiatrique ambulatoire.
Discussion : Ces deux cas suggèrent que l’étude du CYP1A2 pourrait, en complément de l’évaluation clinique, être pertinente pour orienter le choix posologique de la clozapine dans la schizophrénie résistante. Elle pourrait notamment justifier l’usage par le prescripteur de dose relativement de clozapine et éventuellement éviter l’usage d’un traitement adjuvant alors qu’une majoration posologique de la clozapine seule aurait suffit. Des etudes sur de plus grand échantillons de patients avec une évaluation clinique standardisée régulière pourraient ainsi être menées. D’autres facteurs doivent également être pris en compte comme ceux participants, même à moindre mesure, au métabolisme de la clozapine (CYP3A4, CYP2D6, CYP2C9 et CYP2C19) ou ceux susceptibles d’inhiber (fluvoxamine) ou d’induire (tabagisme et esoméprazole) l’activité CYP1A2 (Kaartinen 2020; Lesche 2020; Murray 2018). De même, l’étude d’autres isozymes comme le CYP2C19 semble nécessaire afin de faciliter la gestion d’éventuels effets indésirables (Vasudev 2017).
Conclusion : Ces deux cas suggèrent que l’étude plus poussée, sur des échantillons satisfaisants de participants, de l’isozyme CYP1A2 du cytochrome P450 pourrait permettre d’ajuster le dosage de la clozapine dans la schizophrénie résistante.
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p085 une schizophrenie resistante chez un patient atteint dalbinisme oculo cutane auteurs jelti a 1 kennab f 1 n sabi f 1 lamjoune m 1 barrimi m 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohammed vi hopital de la sante mentale et des maladies psychiatriques oujda maroc oujda maroc presentateur jelti adil |
P085 - Une schizophrénie résistante chez un patient atteint d’albinisme oculo-cutané
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : JELTI A. (1), KENNAB F. (1), N'SABI F. (1), LAMJOUNE M. (1), BARRIMI M. (1)
Présentateur : JELTI Adil
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI - Hôpital de la Santé Mentale et des Maladies Psychiatriques, Oujda, Maroc, Oujda, Maroc
Introduction : Plusieurs études ont démontré une association entre l’albinisme oculo-cutané et plusieurs entités neuropsychiatriques, notamment la schizophrénie.
Nous présentons à travers ce travail le premier cas de schizophrénie résistante décrite chez ce type de patients.
Méthode : Il s’agit d’un patient âgé de 23 ans atteint d’albinisme oculo-cutané et qui a développé une schizophrénie pharmacorésistante, traitée avec succès par la clozapine.
Résultats : Nous avons reçu le patient suite à une demande de prise en charge hospitalière par son psychiatre traitant libéral, devant l’absence d’amélioration malgré la mise sous plusieurs antipsychotiques de première et de deuxième génération, seuls et en association, à dose thérapeutique, avec une bonne observance thérapeutique et pour une durée supérieure à 3 mois.
Dans son histoire, le patient n’avait pas d’antécédents particuliers, hormis un oncle suivi pour schizophrénie. Le début de la symptomatologie psychotique remonte à l’âge de 18 ans et l’évolution était continue sans retour à l’état prémorbide.
À l’admission, le patient était instable sur le plan moteur, le contact et l’évaluation du contenu de la pensée étaient difficiles à cause de la désorganisation intellectuelle, marquée par des verbigérations et une pensée diffluente. Le score PANSS initial était évalué à 120. L’examen somatique était normal, à l’exception d’une hypopigmentation généralisée et un nystagmus horizontal et rotatoire. Un bilan biologique, une imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau et un électroencéphalogramme n'ont révélé aucune anomalie.
Le diagnostic d’une schizophrénie résistante a été retenu et le patient a été mis sous clozapine 12,5 mg/j par avec titration progressive jusqu’à une dose de 400 mg à la 6ème semaine, avec une nette amélioration ; le patient est devenu calme sur le plan moteur, avec un discours compréhensible et des réponses adaptées, le score PANSS au 2ème mois a nettement diminué de 33 (de 120 à 87). Les comportements qui ne sont pas reflétés directement par le score PANSS, tels que la polyphagie et la polydipsie se sont également améliorés.
Discussion : Il a été longtemps pensé que l’albinisme était un facteur protecteur contre la psychose et que les patients atteints d’albinisme ne pouvaient pas par conséquent développer une schizophrénie. Plusieurs rapports de cas d’association entre ces deux entités ont permis de réfuter cette hypothèse. Par ailleurs, des études ont retrouvé quelques cas familiaux d’association de ces deux entités, suggérant ainsi une vulnérabilité génétique commune de l’albinisme à certaines formes de schizophrénie.
Conclusion : Bien que nous ne puissions pas encore être certains de l'existence d'un lien génétique entre les deux pathologies, pouvant entre autres expliquer la pharmacorésistance chez notre patient, ce rapport de cas suggère que la clozapine peut être introduite en toute sécurité chez les patients atteints d'albinisme oculo-cutané.
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p086 relation entre insight et severite des symptomes chez les patients schizophrenes traites par antipsychotiques atypiques a action prolongee palmitate de paliperidone auteurs bouabdallah w 1 2 abdelalli y 1 madouri c 1 boucif h 1 2 etablissement 1 chu tlemcen algerie tlemcen algerie 2 universite aboubak belkaid faculte de medecine algerie tlemcen algerie presentateur bouabdallah wassila |
P086 - relation entre insight et sévérité des symptômes chez les patients schizophrènes traités par antipsychotiques atypiques a action prolongée palmitate de palipéridone.
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BOUABDALLAH W. (1,2), ABDELALLI Y. (1), MADOURI C. (1), BOUCIF H. (1,2)
Présentateur : BOUABDALLAH Wassila
Etablissement : (1) CHU Tlemcen Algerie, Tlemcen, Algerie; (2) université aboubak belkaid Faculté de medecine Algerie, Tlemcen, Algerie
L’insight dans la schizophrénie, est une dimension corrélée avec l’alliance thérapeutique, l’observance médicamenteuse, l’évolution, le pronostic et la qualité de vie du patient.
L’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’insight des patients schizophrènes ainsi à analyser le degré de corrélation entre insight avec la sévérité des symptômes chez les patients atteints de schizophrénie traités en monothérapie par palmitate de palipéridone (PP).
Les objectifs secondaires visent à évaluer l’efficacité des antipsychotiques atypiques injectables à libération prolongée en évaluant le délai avant rechute, le taux de rechute et le sévérité des symptômes (PANSS) chez les patients atteints de schizophrénie, traités en monothérapie par palmitate de palipéridone.
Il s’agit d’une enquête descriptive transversale sur 6 mois (avril-septembre2021), ont été inclus dans l’étude tout patient répondant aux critères de schizophrénie et schizophrénie affectif selon les critères du DSM 5 suivis au niveau du service de psychiatrie CHU Tlemcen depuis au moins une année, mis sous risperione par voie orale puis relais par voie injectable à libération prolongée paliperidone palmitate soit 32patients.
L'échelle des symptômes positifs et négatifs ou Positive And Negative Syndrome Scale (PANSS) est une échelle médicale qui sera utilisée pour mesurer la sévérité des symptômes.
L’Insight Scale "IS de Markova est un questionnaire d’autoévaluation comportant 30 affirmations pour lesquelles le sujet doit indiquer s’il est d’accord ou non. Aucun score-seuil n’a été établi. Un score de 30 indique un insight complet alors qu’un score de 0, une absence totale d’insight.
La répartition selon le sexe des patients de notre étude a montré une prédominance masculine de 81.25% et 18.75% de femmes avec un sex-ratio de 4,33.
La moyenne d’âge des patients était de 33,08 ans±9,473 .
Au début avant la première injection, la moyenne du score total de la PANSS des patients de notre population était de 85,7576±23,72898.Six mois après traitement antipsychotique par paliperidone palmitate, cette moyenne est passée à 53,3636±11,45049.
Le taux de rechute est de 6,25%.la durée avant rechute est de 160jours en moyenne. Ces patients avaient un historique ≥3 rechutes/ans ayant requis une hospitalisation psychiatrique a chaque rechute dans les 12 mois précédant l’entrée dans l’étude.
les résultats concernant la variabilité de l’insight des patients avant le début du traitement injectable a action prolongée et 6 mois après sont en cours .
Certaines études ont montré l’existence d’une corrélation négative entre l’insight et les symptômes négatifs, positifs, et la sévérité globale des symptômes .D’autres études n’ont pas retrouvé cette relation .La divergence de ces résultats peut s’expliquer en partie par les différences dans les méthodes d'échantillonnage, la composition et la taille des échantillons de l'étude, les instruments utilisés pour mesurer l’insight et d'autres variables.
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p087 psychose aigue secondaire au bupropion case report auteurs omri m 1 oliveira galvao m 1 oliver h 1 etablissement 1 klinikum mutterhaus der borromaerinnen trier allemagne presentateur omri mohamed moujib |
P087 - Psychose aigue secondaire au Bupropion: Case report
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : OMRI M. (1), OLIVEIRA GALVAO M. (1), OLIVER H. (1)
Présentateur : OMRI Mohamed Moujib
Etablissement : (1) Klinikum Mutterhaus der Borromäerinnen , Trier, Allemagne
Introduction: Le Bupropion anciennement appelé amphébutamone est un antidépresseur dont l’activité dopaminergique semble utile dans l’aide au sevrage tabagique. Structurellement proche de l’amphétamine, le Bupropion peut rarement être incriminé dans l’apparition des symptômes psychotiques malgré sa bonne tolérance. Le cas clinique rapporté évoque le rôle du Bupropion dans la genèse des manifestations psychotiques aigus.
Observation: Patient âgé de 52 ans, divorcé, père de deux enfants, de niveau socioéconomique moyen, a été admis dans notre service de psychiatrie plusieurs fois pour épisodes dépressifs récurrents et traité par inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS). Le patient nous a été transféré cette fois du service de réanimation médicale pour complément de prise en charge d’une tentative de suicide par intoxication médicamenteuse. L’examen psychiatrique initial a conclu un épisode dépressif majeur sans symptômes psychotiques. Le patient a présenté le trépied classique d’une dépression : il était aboulique, ralenti, il avait une humeur triste avec anesthésie affective et des troubles instinctuels à type d’anorexie et insomnie d’endormissement. Devant ce tableau, le patient a été mis initialement sous Quétiapine jusqu’à la dose de 200 mg/ jour et Lorazepam 2mg/ jour à dose dégressive. Devant la rechute sous ISRS et la non amélioration de la symptomatologie dépressive sous Quétiapine, le patient a été mis sous Bupropion jusqu’à la dose de 300 mg/ jour. L’évolution de la maladie a été marquée par l’installation brutale d’un délire polymorphe de persécution mal systématisé, à mécanisme intuitif (Le patient était convaincu qu’il a été mis sur écoute par la police criminelle allemande, ses mouvements ainsi que son téléphone étaient surveillés en permanence). Le délire était non congruent à l’humeur dépressive et le patient ne présentait pas de désorganisation de la pensée, ni un syndrome hallucinatoire, ni des éléments confusionnels. La réduction progressive puis l’arrêt du Bupropion, ainsi que le mise du patient sous 2 mg de Risperidone ont permis une évolution favorable avec régression complète de la symptomatologie délirante au bout d’une semaine.
Conclusion: L’exposition à une dose thérapeutique de Bupropion peut rarement induire des manifestations psychotiques aigues. Ces symptômes psychotiques sont souvent réversibles à l’arrêt du traitement et la mise sous antipsychotiques.
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p088 le syndrome de geneve une entite clinique emergente auteurs curletto g 1 sentissi o 1 etablissement 1 hug clinique de belle idee thonex suisse presentateur curletto giulia |
P088 - Le Syndrome de Genève: une entité clinique émergente
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : CURLETTO G. (1), SENTISSI O. (1)
Présentateur : CURLETTO Giulia
Etablissement : (1) HUG - Clinique de Belle Idée, Thonex, Suisse
Introduction : Dans la psychiatrie francophone, il existe depuis le XXème siècle le concept de «voyage pathologique (VP)» : voyage soudain, imprévu, effectué par un individu sous l’influence d’un trouble psychiatrique. Plusieurs syndromes de villes ou pays (Jérusalem, Paris, Florence, Inde, New York, Hawaii, Venise) ont été décrites. La ville de Genève attire chaque année plusieurs voyageurs pathologiques qui nécessitent des soins adaptés : jusqu’à 1% des admission au département de santé mentale psychiatrie (DSMP) des Hôpitaux Universitaire de Genève (HUG). L’existence d’un «Syndrome de Genève» a été évoqué en 2004 mais depuis le phénomène est en expansion.
Objective : Améliorer la compréhension du phénomène des VP à Genève afin d’améliorer la prise en charge et caractériser le «Syndrome de Genève».
Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective transversale et descriptive sur les dossiers des patients admis aux urgences ou hospitalisés au DSMP des HUG du 2009 au 2018. Les mots clés «voyage pathologique» ont été retrouvés dans 852 dossiers. Nous avons exclu les patients de nationalité suisse, les migrants et les doubles dossiers en retrouvant un total de 239 patients.
Résultats : Le voyageur pathologique type est un homme (62%), d’une quarantaine d’années, célibataire, divorcé ou veuf (81%), sans enfants (71%), d’origine européenne (78%), qui voyage seul (96%), avec des ATCD psychiatriques (73%) et un traitement psychotrope (65%), en rupture du traitement (57%). Ces patients arrivent aux urgences 48 heures après l’arrivée à Genève (56%) suite à l’intervention de la police/ambulance (70%). Quarante-neuf pour cent ont été hospitalisé pour une symptomatologie délirante avec thématique persécutoire (72% des cas) et avec désorganisation idéo-comportementale (42% des cas). Plus de 40% d’entre eux ont été hospitalisé plus d’une semaine, ont bénéficié d’un antipsychotique (63%) et d’un rapatriement (60%). Le diagnostic retenu dans le 80% des cas est trouble psychotique (F22.xx, F25.xx, F20.xx, F2x.xx).
En fonction des motivations du voyage, nous avons identifié deux types de VP : le «Syndrome de Genève» attiré par l’aura, la sécurité et le côté internationale de la ville (169 patients) et les autres, pour lequel la ville ne représente pas un choix précis. Les résultats du modèle logistique, ont indiqué que l'état civil et l'origine sont des prédicteurs significatifs de la présence du «Syndrome de Genève» (p=0,03 et p=0,03 respectivement).
Conclusion: Le «Syndrome de Genève » est un voyage pathologique simple car le voyage se réalise dans une condition normale mais obéit à l’idéation délirante. L’être célibataire, divorcé ou séparé et non-européen sont des caractéristiques distinctives des voyageurs du «Syndrome de Genève».
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p089 syndrome de turner et schizophrenie un rapport de cas auteurs sargi j 1 bazin b 1 abdel ahad p 1 demaricourt p 1 etablissement 1 ghu pychiatrie et neurosciences paris france presentateur bazin balthazar |
P089 - Syndrome de Turner et schizophrénie, un rapport de cas
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : SARGI J. (1), BAZIN B. (1), ABDEL AHAD P. (1), DEMARICOURT P. (1)
Présentateur : BAZIN Balthazar
Etablissement : (1) GHU pychiatrie et neurosciences, Paris, France
Syndrome de Turner et schizophrénie, un rapport de cas
Syndrome de Turner et schizophrénie, un rapport de cas
Introduction
Le syndro;e de Turner est une maladie neuro génétique caractérisée par une absence partielle ou totale de chromosome X. Ceci résulte généralement d’une non -disjonction aléatoire d’une paire de chromosome.
Quelques cas isolés de schizophrénie concomitante avec un syndrome de Turner ont été décrits dans la littérature à l’échelle mondiale.
Méthodologie:
Nous nous intéressons à une patiente de 36 ans présentant un syndrome de Turner avec un caryotype en mosaïque (45X, 46,XX). Elle n’avait pas d’antécédent psychiatrique. Elle a été hospitalisée dans notre service pour la prise en charge d’un premier épisode psychotique. Les symptômes avaient débuté six mois auparavant. Leur intensité a progressivement augmenté. A l’entrée, elle présentait notamment un délire de persecution, des hallucinations acoustico-verbales et une désorganisation psychique.
Nous avons posé le diagnostic de schizophrénie. Nous l’avons ensuite traité par Aripiprazole avec une évolution clinique favorable.
Discussion
Plusieurs facteurs génétiques en particulier des anomalies des chromosomes sexuels sont associés à des maladies neuropsychiatriques comme la schizophrénie. (2)
La grande majorité des femmes avec un syndrome de Turner présentent un caryotype 45 X. Cependant, 19 des 20 femmes décrites dans la littérature, qui avaient une schizophrénie concomitante à un syndrome Turner, présentaient un caryotype en mosaïque (45X/46, XX) (3)
Les symptômes psychotiques de ces patientes étaient déclenchés dans un contexte de facteurs de stress et étaient caractérisés par un début tardif à l’âge adulte et la présente d’un syndrome confusionnel. (4)
Concernant les données de neuroimagerie, les IRM cérébrale de ces patientes retrouvaient une atrophie de la substance blanche occipitale et pariétale ainsi qu’une hypertrophie de la substance grise cérébelleuse. (5) Dans le cas de notre patiente, l’IRM montrait une atrophie et une hypotrophie des deux lobes pariétaux, une diminution de l’épaisseur de l’hippocampe et une diminution du volume du corps calleux.
Sur le plan thérapeutique, un traitement par anti psychotique de première ou seconde génération a permis d’avoir une réponse efficace chez de nombreuses patientes. En regard du profil cardio-métabolique de notre patiente, nous avons décidé d’un traitement par Aripiprazole, avec une bonne réponse clinique et une bonne tolérance. (6)
Conclusion
Notre cas confirme donc que seule les patientes présentant un syndrome de Turner avec un caryotype en mosaïque peuvent présenter un épisode psychotique.
Cela valide également l’hypothèse que le risque d’évolution vers la schizophrénie de ces patientes pourrait être associé à un gène présent sur un chromosome X.
D’autres recherches sur ce thème pourraient trouver une application aux génes associés à la schizophrénie.
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p090 usage regulier de cannabis impact du systeme magnocellulaire en eeg auteurs remy i 1 2 schwitzer t 2 4 5 albuisson e 3 schwan r 2 4 5 bernardin f 1 2 laprevote v 1 2 5 etablissement 1 inserm u1114 strasbourg france 2 centre psychotherapique de nancy laxou france 3 unite de methodologie et gestion des donnees statistiques mpi nancy france 4 inserm u1254 nancy france 5 maison des addictions nancy france presentateur remy irving |
P090 - Usage régulier de cannabis : impact du système magnocellulaire en EEG
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : REMY I. (1,2), SCHWITZER T. (2,4,5), ALBUISSON É. (3), SCHWAN R. (2,4,5), BERNARDIN F. (1,2), LAPRÉVOTE V. (1,2,5)
Présentateur : REMY Irving
Etablissement : (1) Inserm U1114, Strasbourg, France; (2) Centre Psychothérapique de Nancy, Laxou, France; (3) Unité de méthodologie et gestion des données statistiques, MPI, Nancy, France; (4) Inserm U1254, Nancy, France; (5) Maison des addictions, Nancy, France
Introduction
L’usage régulier de cannabis altère les fonctions cognitives de haut niveau. Cependant, des anomalies de neurotransmission ont été répertoriées dès la rétine, amenant à la question de l'impact de l'usage régulier de cannabis sur le traitement d’entrée du signal visuel cortical. Puisque les voies magnocellulaires et parvocellulaires sont impliquées dans l’encodage des informations visuelles temporelles et spatiales, cette étude vise à comparer les réponses électrophysiologiques visuelles corticales d’usagers réguliers de cannabis et de contrôles avec des stimuli visuels filtrés en fréquences spatiales et temporelles.
Méthode
45 usagers réguliers de cannabis et 25 contrôles ont expérimenté un EEG durant la projection de grilles présentées à basses fréquences spatiales (BFS - 0,5 cycles/degré) ou à hautes fréquences spatiales (HFS - 15 cycles/degré), projetées de manière statique (0Hz) ou mobile (8Hz)(Fig. 1). Nous avons analysé l'amplitude, la latence et l'aire sous la courbe (ASC) de deux potentiels évoqués visuels : la P100 et la N170. Les données intergroupes ont été comparées avec des ANCOVA intégrant la covariable "nombre de verres d'alcool par semaine".
Résultats
Les usagers réguliers de cannabis ont montré une diminution de l’amplitude P100 par rapport aux contrôles. Une interaction FS*Groupe (F(1,67)=4.43 ; p=0.04) suivie d’une analyse post-hoc a montré que l'amplitude P100 était plus faible chez les usagers réguliers de cannabis que chez les contrôles lors des BFS (p<0,01)(Fig. 2). Une interaction FT*Groupe (F(1,67)=4.35 ; p=0.04) suivie d’une analyse post-hoc a montré que l'amplitude P100 était plus faible chez les usagers réguliers de cannabis que chez les contrôles durant la condition mobile (p<0,05)(Fig. 3).
Similairement, une interaction FS*Groupe (F(1,67)=4,31 ; p=0,04) a indiqué que l’ASC P100 était plus faible lors des BFS (p<0,01) et une interaction FT*Groupe (F(1,67)=7,65 ; p<0,01) a montré que l’ASC P100 était plus faible durant la condition mobile (p<0,01), le tout chez les usagers réguliers de cannabis comparés aux contrôles.
Nous n'avons trouvé aucune différence sur la latence P100 (F(1,67)=0,11; p=0.74) l'amplitude N170 (F(1,67)=0,78 ; p=0,38) ; l'ASC N170 (F(1,67)=1,34 ; p=0,25) ou la latence N170 (F(1,67)=3,09 ; p=0,10).
Conclusion
Les usagers réguliers de cannabis ont montré une diminution significative de l'amplitude et de l'ASC P100 en condition de BFS et mobile. Étant donné la sensibilité préférentielle du système magnocellulaire aux informations de BFS et de mouvements, ces résultats plaident donc en faveur d’une déficience du système visuel magnocellulaire induite par des dysfonctionnements glutamatergiques. La consommation régulière de cannabis est un facteur de risque accru de schizophrénie et la bibliographie mentionne des anomalies visuelles magnocellulaires dans cette pathologie. Des études supplémentaires sont ainsi requises pour clarifier les déficits électrophysiologiques dans les deux populations.
 Procédure expérimentale montrant les grilles à basses et hautes fréquences spatiales
 Interaction FS*Groupe indiquant une baisse d'amplitude P100 chez les usagers réguliers de cannabis comparés aux contrôles sur les BFS
 Interaction FT*Groupe indiquant une baisse d'amplitude P100 chez les usagers réguliers de cannabis comparés aux contrôles sur la condition mobile
 Cartes topographiques de l'amplitude P100 en fonction des conditions expérimentales dans les deux groupes
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p091 doubles diagnostics en psychiatrie noublions pas le tabac auteurs papachristou c 1 keizer i 1 2 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve hug departement de psychiatrie geneve suisse 2 universite de geneve departement de psychiatrie geneve suisse presentateur papachristou christos |
P091 - Doubles diagnostics en psychiatrie: n’oublions pas le tabac !
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : PAPACHRISTOU C. (1), KEIZER I. (1,2)
Présentateur : PAPACHRISTOU Christos
Etablissement : (1) Hôpitaux universitaires de Genève - HUG, Département de psychiatrie, Genève, Suisse; (2) Université de Genève, Département de psychiatrie, Genève, Suisse
Introduction
En psychiatrie, il est fréquent de rencontrer des doubles diagnostics à savoir la présence simultanée d'un diagnostic d’abus de substances (hors nicotine) et d'un diagnostic psychiatrique. Les mécanismes addictifs de plusieurs classes de substances dont la nicotine présentent des similitudes. Ainsi, les patients présentant un double diagnostic seraient susceptibles de fumer davantage que ceux qui ne présentent pas de consommation de substances.
Méthode
Les données sont tirées de 3 études de prévalence tabagique effectuées au sein des unités hospitalières de psychiatrie à Genève en 2005, 2009 et 2020, réunissant 526 patients admis depuis peu à l’hôpital, présentant un large spectre psychopathologique. Après consentement éclairé les sujets ont participé à un entretien individuel permettant d'évaluer leur consommation de tabac et leurs diagnostics CIM-10 ont été relevés. Le statut tabagique (fumeur/non-fumeur) a été analysé en fonction du diagnostic psychiatrique et d’abus de substances comme diagnostic principal ou comorbidité. Des analyses préliminaires ont été effectuées.
Résultats
Les doubles diagnostics concernent 37% des cas et la prévalence des fumeurs est la plus basse chez les patients ne présentant pas de diagnostic de substances. Cette prévalence reste néanmoins plus du double de celle de la population générale (cf tableau).
Parmi les consommations de substances (hors tabac) nous rencontrons 40% pour l'alcool, 25% cannabis, 10% opiacés, 10% cocaïne, 9% sédatifs-hypnotiques, 5% solvants- substances multiples et 1% hallucinogènes.
Concernant le tabac, le diagnostic de ‘syndrome de dépendance au tabac’ selon la CIM-10 a été renseigné pour seulement 4% des fumeurs quotidiens (évalués comme tels lors de l'étude).
Conclusion
Les patients hospitalisés en psychiatrie présentant un diagnostic de substance comme diagnostic principal ou comme comorbidité ont une prévalence de tabagisme plus élevée que ceux avec un diagnostic psychiatrique sans substances. Ceci interroge quant aux mécanismes sous-jacents. Dans tous les cas les prévalences très élevées indiquent des risques augmentés sur la santé qui appellent à intervenir sur le tabagisme. Cette situation est d'autant plus inquiétante au vu du peu d'attention portée à l’heure actuelle à la désaccoutumance tabagique qui nécessite d'être intégrée dans la prise en charge globale de ces patients.
 Prévalence tabagique selon la présence d'un diagnostic substances CIM-10
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p092 la prevalence et les caracteristiques des conduites addictives chez les patients bipolaires auteurs berrada h 1 tounsi a 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi de sale sale maroc presentateur berrada hajar |
P092 - La prévalence et les caractéristiques des conduites addictives chez les patients bipolaires
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : BERRADA H. (1), TOUNSI A. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BERRADA Hajar
Etablissement : (1) hopital arrazi de sale, Sale, Maroc
Introduction :
Dans l’ensemble de la pathologie mentale, le trouble bipolaire est celui pour lequel la comorbidité addictive est la plus fréquente.
Cette comorbidité représente un problème considérable de santé, elle cause plusieurs soucis ; notamment, un nombre accru d’hospitalisations des patients, essentiellement pour les épisodes de manie, de cycles rapides, de suicides, de non-adhésion aux traitements, une moindre réponse aux traitements, marquée par un temps plus long pour la rémission clinique.
Au Maroc, la santé mentale et la toxicomanie constituent un véritable problème de santé publique. La prévalence actuelle des épisodes maniaques, est de 3,2 % dans la population générale selon l’enquête nationale réalisée en 2003 (publiée en 2007) par le ministère de la santé étudiant la prévalence des troubles mentaux dans la population marocaine, et 2,8 % souffre d’une dépendance aux substances soit 2% de la population générale.
Objectifs :
L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence de la comorbidité addictive chez les patients bipolaires, ses conséquences sur le cours évolutif du trouble bipolaire, et de connaitre les caractéristiques des conduites addictives chez les patients bipolaires, ainsi que les caractéristiques des patients bipolaires qui peuvent influencer les conduites addictives.
Méthodologie :
C’est une étude transversale descriptive et analytique portant sur une série de 50 patients atteints de trouble bipolaire, hospitalisés et consultants à l’hôpital psychiatrique Arrazi de Salé. La collecte des données sera faite à l'aide d'un hétéro-questionnaire.
Résultats :
L’âge moyen est 39 ans, avec une prédominance masculine 65%, le trouble bipolaire type I était la forme la plus fréquente avec un pourcentage de 83%. La prévalence de la comorbidité trouble bipolaire et addiction est de 68 %, avec une prédominance de la consommation du cannabis (44%), suivie de la consommation de l’alcool (42%).
L’addiction a précédé le trouble bipolaire dans 65,8% des cas. Les patients usagers de substances psychoactives se distinguent des non-usagers par une surreprésentation masculine, un âge de début du trouble plus précoce, et plus de répercussions socioprofessionnelles du trouble bipolaire. Sur le plan clinique, les usagers de substances ont une symptomatologie maniaque plus sévère, plus de manifestations psychotiques et un nombre supérieur de conduites suicidaires. Ils font plus de cycles rapides, sont sujets à plus d’hospitalisations et d’épisodes maniaques, et manifestent une mauvaise observance au traitement.
Conclusion :
Plusieurs études ont retrouvé une comorbidité importante entre les troubles bipolaires et les troubles addictifs. La nature de la relation entre ces deux troubles est complexe et probablement bidirectionnelle et multifactorielle. Il semble majeur d’insister sur le repérage et la prise en charge d’un trouble bipolaire ou d’un trouble d’usage de substances lorsque l’un ou l’autre est diagnostiqué.
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p093 consommation de psychedeliques la realite au dela du mythe auteurs laforgue e 1 istvan m 1 bresdin v 1 schreck b 1 victorri vigneau c 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire de nantes nantes france presentateur laforgue edouard jules |
P093 - Consommation de psychédéliques : la réalité au-delà du mythe
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : LAFORGUE E. (1), ISTVAN M. (1), BRESDIN V. (1), SCHRECK B. (1), VICTORRI-VIGNEAU C. (1)
Présentateur : LAFORGUE Edouard-Jules
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, Nantes, France
Introduction
Du peyotl à l’ayahuasca en Amérique et de l’iboga en Afrique à l’amanite tue-mouche en Eurasie, de nombreuses civilisations ont utilisé les psychédéliques afin de modifier perceptions et états de conscience. Outre l’usage rituel séculaire, une vertu curative était également recherchée via les propriétés de ces psychédéliques. Ceci fait écho à la récente arrivée de la kétamine dans l’arsenal thérapeutique de la dépression et autres recherches en cours sur l’usage de la psilocybine en psychiatrie. Au-delà de ces usages, il existe une forte consommation de drogues chez les jeunes avec une prolifération des substances disponibles et une émergence de nouvelles substances de synthèse dont certaines ont des propriétés hallucinogènes. Ainsi, quelle est la place des psychédéliques historiques comme les champignons hallucinogènes, la kétamine et le LSD chez les jeunes dans le panorama actuel des drogues ? L'objectif de ce travail est de quantifier et de caractériser la consommation de psychédéliques chez les jeunes.
Méthode
L'observatoire OCTOPUS (Observatoire des Consommations sur le Terrain – cOnnaître les Psychotropes UtiliséS) nous permet de décrire et de caractériser les profils de consommation de substances psychoactives chez les participants aux festivals de musique. Les sujets ont été inclus dans 13 festivals de musique en Loire-Atlantique de juillet 2017 à juillet 2018. Les données recueillies à l'aide d'un questionnaire comprennent les caractéristiques individuelles, les consommations de tabac, d'alcool et de substances psychoactives illicites. Nous avons analysé la consommation de drogues psychédéliques au cours des 12 derniers mois.
Résultats
Parmi les 483 sujets inclus, 314 étaient des consommateurs de substances psychoactives hors tabac et alcool. Parmi ces consommateurs, 110 sujets (35%) ont déclaré avoir consommé des psychédéliques. Il s'agissait de sujets jeunes, principalement masculins, socialement intégrés, avec un niveau d'éducation élevé et peu de comorbidités. Au total, 43 consommations de champignons, 37 de kétamine et 74 de LSD ont été rapportées. Les effets recherchés étaient principalement comparables pour les champignons et le LSD ("euphorie" et "déréalisation") et différents pour la kétamine ("défonce" et "détente" en plus). Le nombre de sujets dépendants varie selon la substance (aspect quantitatif) ainsi que la répartition des items positifs du DSM-IV (aspect qualitatif).
Conclusion
Nous retrouvons une consommation actuelle de psychédéliques fréquente parmi les jeunes individus participant aux festivals de musique. La présence d’effets recherchés spécifiques (euphorie, détente) souligne la question de l’usage thérapeutique de ces substances en psychiatrie. Les psychiatres et addictologues doivent néanmoins être conscients des troubles potentiels liés à l'utilisation des substances psychédéliques en dehors d’un cadre médical strict.
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p094 les comorbidites psychiatriques aupres des patients traites par le traitement de maintenance a la methadone experience du service daddictologie de lhopital arrazi de sale auteurs bahetta s 1 tbatou l 1 sabir m 1 el omari f 1 etablissement 1 hopital psychiatrique arrazi de sale chu ibn sina rabat sale sale maroc presentateur bahetta sofiya |
P094 - Les comorbidités psychiatriques auprès des patients traités par le traitement de maintenance à la méthadone Expérience du Service d’Addictologie de l’Hôpital Arrazi de Salé
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : BAHETTA S. (1), TBATOU L. (1), SABIR M. (1), EL OMARI F. (1)
Présentateur : BAHETTA Sofiya
Etablissement : (1) Hopital psychiatrique Arrazi de Salé, CHU Ibn Sina Rabat-Salé, Salé, Maroc
Mots clés : addiction - comorbidités- agoniste aux opiacés - méthadone - réduction des risques
Les objectifs de notre travail étaient de recenser tous les patients ayant reçu un traitement par la méthadone à l’Unité de méthadone de l’hôpital Arrazi de Salé, afin d’étudier leurs caractéristiques cliniques, les comorbidités psychiatriques, et addictologiques, ainsi que les modalités de prescription du traitement agoniste à la méthadone
Le but est de tracer le profil psychopathologique de patients pouvant développer un trouble lié à l’utilisation d’opiacés.
Méthodologie :
Étude rétrospective des dossiers de 205 patients ayant bénéficié d’un traitement par la méthadone entre le 29 juin 2010 et le 31 décembre 2018 au service d’addictologie de l’hôpital Arrazi.
Résultats :
L’âge médian est de 32 ans et le sexe ratio de 9,8. 60,4% des patients sont originaires du Nord du Maroc. 48% sont célibataires. 63,4% se sont arrêtés aux études secondaires et 49,3% sont sans emploi. 44,4% ont des antécédents judiciaires. La majorité des patients consomment de l’héroïne, fumée par 67,4% et injectée par 22,9%.
L’âge médian de début de consommation est de 18 ans et la médiane de la durée d’usage d’opioïde est de 9 ans.
La majorité des patients sont polyconsommateurs et 42,9% présentent des comorbidités psychiatriques : Un trouble de la personnalité est retrouvé chez 30,2% des patients. 3,9%présentent un trouble bipolaire, 3,4% présentent un trouble anxieux, 3,4% présentent un trouble dépressif et 1,5% présentent un trouble psychotique.
Conclusion :
Les comorbidités psychiatriques chez les patients sous méthadones sont assez fréquentes. D’où l’intérêt d’un examen approfondi des antécédents psychiatriques et de la symptomatologie à l’inclusion au traitement par agonistes aux opiacés pour instaurer un traitement approprié des maladies psychiatriques concomitantes afin d’assumer une prise en charge globale pour améliorer la qualité de vie du patient.
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p096 validation et adaptation transculturelle de l echelle tcq 12 auteurs moukhlesse s 1 boukniter a 1 maaroufi s 1 aarab c 1 bout a 1 etablissement 1 hopital ibn hassan chu hassan ii fes fes maroc presentateur moukhlesse souha |
P096 - Validation et adaptation transculturelle de l'échelle TCQ 12
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : MOUKHLESSE S. (1), BOUKNITER A. (1), MAAROUFI S. (1), AARAB C. (1), BOUT A. (1)
Présentateur : MOUKHLESSE Souha
Etablissement : (1) Hopital Ibn Hassan - CHU HASSAN II Fès, Fès, Maroc
Introduction :
Le tabagisme est à l’origine d’une forte dépendance qui rend son arrêt difficile avec un syndrome de sevrage avec craving.
La version anglaise courte du TCQ 47, le TOBACCO CRAVING QUESTIONNAIRE short form (TCQ 12), est l’un des outils spécifiques de mesure du craving du tabac, qui permet une évaluation multidimensionnelle avec une validité et fiabilité similaire au TCQ à 47 items.
Le but de cette étude est la validation quantitative et qualitative, avec l’adaptation transculturelle du TCQ 12.
Méthodologie :
Notre étude est prospective étalée sur une période de 3ans, en collaboration avec le service d’épidémiologie, durant laquelle on a obtenu l’accord de validation et de publication de la version courte du TCQ 12, de l’auteur de l’échelle, ensuite on a procédé à la traduction et contre-traduction de cet outil.
La composante qualitative et l’adaptation transculturelle du questionnaire a été réalisée en quatre étapes.
L’étape initiale de la validation quantitative a nécessité le recueil d’un échantillon de 130 patients, après calcul de la taille de l’échantillon basé sur la courbe de Streiner, de plus de 18 ans, consommateurs de tabac et ne présentant aucun handicap physique ou mental contre indiquant la passation du questionnaire. Des données sociodémographiques ont été recueillis, l’échelle du TCQ 12 en arabe dialectal, ainsi que le Fagerstrom ont été administré.
Résultats :
Le score total de la version marocaine du TCQ 12 a montré une bonne cohérence interne avec un alpha de Cronbach de 0.82.
La reproductibilité du questionnaire a été testée par deux manières en utilisant le coefficient de corrélation intra-classe ICC :
- Inter-observateur : le TCQ-12 était reproductible avec un ICC de 0,95 (0,93-0,96).
- Test-retest : l’ICC évaluant la reproductibilité du questionnaire à trois jours était de 0,94 (0,92-0,96) pour le score total de l’échelle.
Conclusion :
Notre étude a montré que le TCQ 12, dans sa version marocaine, est un instrument fiable et validé pouvant être utilisé pour évaluer le craving du tabac chez les fumeurs marocains, et dont l'utilisation pourrait apporter plusieurs avantages dans la pratique médicale.
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p097 les interactions entre troubles sexuels et troubles addictifs chez les patients suivis en psychiatrie auteurs elbouchalli w 1 elmir k 1 imounachen b 1 kennab f 1 barrimi m 1 etablissement 1 hopital de sante mentale chu med vi oujda oujda maroc presentateur elbouchalli wiam |
P097 - Les interactions entre troubles sexuels et troubles addictifs chez les patients suivis en psychiatrie
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : ELBOUCHALLI W. (1), ELMIR K. (1), IMOUNACHEN B. (1), KENNAB F. (1), BARRIMI M. (1)
Présentateur : ELBOUCHALLI Wiam
Etablissement : (1) hopital de santé mentale ,CHU Med VI Oujda, Oujda, Maroc
Introduction :
La sexualité des patients psychotiques semble faire l'objet de peu d'attention, alors qu'elle est l'une des principales causes d'arrêt du traitement
Les psychotropes ont fréquemment des effets sur la sexualité, en particulier les neuroleptiques qui provoquent souvent des dysfonctions sexuelles
En psychiatrie, la sexualité n’est guère plus discutée, peut-être parce qu’elle concerne un domaine considéré comme non vital. Le faible nombre de publications, quoiqu’en augmentation ces dernières années, en est probablement l’un des principaux révélateurs.
Objectif :
L'objectif de cette étude était de déterminer L’interaction entres les troubles addictif et les troubles sexuels chez les patients suivis en psychiatrie
Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude transversale analytique et descriptive portant sur 107 patients suivis en psychiatrie. Un hétéroquestionnaire explorant les caractéristiques sociodémographiques, les antécédents psychiatriques a été passé. Nous avons recueilli des éléments sur les troubles sexuels et les addictions à l'aide des échelles suivantes :
- Index de la fonction sexuelle féminine (FSFI)
- Index international de la fonction érectile (IIEF-15)
- Échelles d'expériences sexuelles d'Arizona (ASEX)
- Test de Fagerström
Cette étude a obtenu l’accord du Comité d’éthique pour la Recherche Biomédicale d’Oujda (CERBO) le 19/12/2020.
Résultats
Cent sept patients ont été inclus dans l’étude (107), 26,2 % étaient de sexe féminin alors que
73,8 % étaient de sexe masculin, avec un âge moyen de 36,72 ans
La prévalence des troubles sexuels chez les femmes de 60 ,42%
Les types des troubles sexuels chez les femmes étaient répartis comme suit :
•Dysfonction de l’excitation chez 14 ,28 %
•Sècheresse vaginale chez 32 ,14
•Anorgasmie chez 7%
•Trouble de l’excitation chez 7%
La prévalence des troubles sexuels chez les hommes est de 37 ,8%
Les types des troubles sexuels chez les hommes étaient répartis comme suit :
- Trouble de l’érection chez 26,5%
- Anorgasmie chez 6,3%
- Ejaculation précoce chez 5%
La prévalence de la consommation des SPA était de 98.13% chez la population totale,
En ce qui concerne les patients qui présentaient des troubles sexuels, la prévalence de la consommation de SPA était 42,8 % reparti comme suit :
Pour les troubles de l’érection, le type de SPA était le tabac avec une prévalence de18.9%, suivi de cannabis avec une prévalence de 13.9%
Pour l’anorgasmie le tabac était la substance consommée avec une prévalence de 5%
Quant à l’éjaculation précoce : le tabac, cannabis et alcool étaient consommés avec une prévalence de 5%
Conclusion :
Notre recherche a permis de conclure que la consommation de SPA à long terme et en grande quantité favorise l’apparition des troubles sexuels Ces résultats restent préliminaires et doivent néanmoins être pondérés par le fait que l'étude a porté sur un petit nombre de sujets et qu'il n'y a pas de groupe de contrôle.
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p098 baclofene boulimie et binge eating ou en est on auteurs westphalen lemaitre c 1 duriez p 2 etablissement 1 ap hp paris france 2 clinique des maladies mentales et de l encephale ghu paris psychiatrie neurosciences paris france presentateur westphalen lemaitre charles |
P098 - Baclofène, boulimie et binge eating : où en est-on
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : WESTPHALEN LEMAITRE C. (1), DURIEZ P. (2)
Présentateur : WESTPHALEN LEMAITRE Charles
Etablissement : (1) AP-HP, Paris, France; (2) Clinique des Maladies Mentales et de l'Encéphale - GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences , Paris, France
INTRODUCTION
Le baclofène, malgré des résultats contrastés, bénéficie d’une AMM dans le trouble d’usage de l’alcool depuis 2018 jusqu’à 80 mg/j. Il a été étudié comme addictolytique dans plusieurs autres indications.
METHODE
Revue de littérature non systématique par interrogation des bases MEDLINE, EMBASE et ClinicalTrials.gov avec les terms MESH suivant : « binge eating » « bulimia nervosa » « baclofen » « human » « mice » « animal model » pour la période du 01/01/2005 au 30/09/2021.
RESULTATS
Le baclofène est un agoniste GABA-B des récepteurs pré- et post-synaptiques au niveau central. Il est utilisé comme myorelaxant jusqu’à 75mg/j en ville et jusqu’à 120 mg/j en milieu hospitalier depuis les années 1970. Sa RTU en alcoologie indiquait une dose maximale de 300 mg/j en 2014, abaissée à 80 mg/j pour son AMM dans cette indication en 2018.
L’accès limité d’aliments à haute teneur lipidique, avec un accès constant à l’alimentation classique, permet de modéliser les accès hyperphagiques chez la souris. Le baclofène entraîne chez ces souris une diminution des épisodes de binge-eating sans altérer la prise alimentaire par ailleurs. Un modèle de knock-out (KO) pour le récepteur au baclofène GABA-B des voies corticostriatales montre des comportements de binge-eating exacerbés non réversés par l’administration de baclofène.
Chez l’homme, un essai ouvert pointe une bonne tolérance et une diminution de fréquence des accès hyperphagiques (AH) supérieure à 50% chez 5 des 7 patients traités par baclofène jusqu’à 60 mg/j. Une série de 5 cas rapporte une diminution du craving alimentaire et une perte de poids par des posologies supérieures à 100 mg/j. Ces patientes avaient suivi un schéma thérapeutique de titration similaire à ceux utilisés en alcoologie. L’ensemble des sujets rapporte des effets indésirables handicapants non graves.
Un essai contrôlé randomisé montre une faible diminution de la fréquences des AH (d=0,043) chez 18 patients à la posologie maximale de 30 mg/j. La tolérance est médiocre avec 3 sorties d’essai pour effets indésirables. Comme dans l’alcoolo-dépendance, nous pressentons l’existence de patients répondeurs et non répondeurs au baclofène.
CONCLUSION
Malgré des arguments neurobiologiques et des données précliniques encourageantes, le baclofène ne trouve pas sa place actuellement comme traitement des AH. Un protocole de titration individuelle et la mise en évidence de profils de patients répondeurs pourraient permettre de mieux cibler la population éligible. L’ensemble de ces données justifient la poursuite des investigations par de nouveaux essais randomisés contrôlés dans ces troubles à morbidité élevée et pour lesquels peu de traitements ont montré une efficacité.
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p099 usage et dependance au protoxyde dazote chez les etudiants en medecine parisiens auteurs cohen l 1 geoffroy p 1 perozziello a 2 duroy d 1 lejoyeux m 1 etablissement 1 hopital bichat claude bernard paris france 2 ghu psychiatrie et neurosciences paris france presentateur cohen laury |
P099 - Usage et dépendance au protoxyde d’azote chez les étudiants en médecine parisiens
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : COHEN L. (1), GEOFFROY P. (1), PEROZZIELLO A. (2), DUROY D. (1), LEJOYEUX M. (1)
Présentateur : COHEN Laury
Etablissement : (1) Hôpital Bichat Claude Bernard, Paris, France; (2) GHU Psychiatrie et Neurosciences, Paris, France
Introduction
Le protoxyde d’azote est un anesthésiant et un antalgique, possédant aussi des propriétés euphoriques, principalement recherchées lors d’un usage détourné. Plusieurs complications ont été décrites en cas de mésusage du gaz hilarant, en particulier, neurologiques et psychiatriques. Les objectifs sont d’évaluer la prévalence d’usage et de dépendance au produit chez les étudiants en médecine, d’estimer si la sensibilisation à l’addictologie à un impact sur la consommation, de connaître les variables associées à l’usage et la dépendance et de dresser les profils types du consommateur et du dépendant au gaz hilarant.
Méthode
Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, transversale via un questionnaire en ligne envoyé aux étudiants en médecine de l’Université de Paris. Il évalue les données sociodémographiques, la sensibilisation à l’addictologie, les consommations de toxiques, l'usage de protoxyde d’azote ainsi que le risque de dépendance via les critères du DSM-5.
Résultats
Sur 981 étudiants inclus, 80% ont déjà consommé du gaz hilarant, 19% présentent une addiction légère, 4% modérée et 1% sévère. La sensibilisation à l’addictologie n’a pas d’impact significatif sur la consommation ou la dépendance au produit. Les variables influant le plus la consommation de protoxyde d’azote sont la consommation de popper (OR=28, p=0.000), d’alcool (OR=9.26 p=0.000) et de cocaïne (OR=3.3, p=0.004). Les variables influant le plus la dépendance au gaz hilarant sont le trouble de l’usage de l’alcool (OR=1.93, p=0.017), le sexe masculin (OR=1.63, p=0.006), être membre d’une association étudiante (OR=1.52, p=0.013). Le profil type du consommateur est un membre d’une association étudiante (48.1% VS 32.1%, p=0.0001) ou d’une confrérie falucharde (7.6% VS 1%, p=0.0001), vivant seul (27.3% VS 20.2%, p=0.04) ou en colocation (10.4% VS 5.7%, p=0.04). et co-consommant d’avantage de popper (63% VS 2.6%, p=0.000), d’alcool (96.6% VS 58.5%, p=0.000), de cannabis (47% VS 9.3%, p=0.000) et de tabac (43.9% VS 9.7%, p=0.000). Même si plus rares, les co-consommations de MDMA (11.8% VS 1%, p=0.000) et de cocaïne (5.6% VS 0%, p=0.004) sont bien plus importantes chez l'usager de gaz hilarant. Le profil type du dépendant est un homme (36.8% VS 27.7%, p=0.012), en 2ème (21.8% VS 15.6%, p=0.049) ou 3ème année de médecine (32.1% VS 21.2%, p=0.002), membre d’une association étudiante (57% VS 45.2%, p=0.004) et co-consommant du popper (72.5% VS 59.7%, p=0.001). La fréquence d’utilisation n’est pas quotidienne (une fois par mois à une fois par semaine : 29.5% VS 12.1%, p=0.000), se fait surtout en soirée amicale (58.5% VS 45.9%, p=0.0002), en festival (8.8% VS 4.5%, p=0.001) ou seul (86.2% VS 1.3%, p=0.000).
Conclusion
Notre étude montre une prévalence élevée de consommation et de trouble de l’usage de gaz hilarant chez les étudiants en médecine parisiens. Les variables associées à l’usage et à la dépendance pourront servir à la mise en place de moyens de prévention ciblée.
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p100 addiction et liens d attachement interet des applications therapeutiques centrees sur lauto compassion auteurs murys e 1 szekely d 1 iakimova g 2 etablissement 1 centre hospitalier princesse grace monaco monaco monaco 2 laboratoire lapcos universite cote d azur nice france presentateur murys elodie |
P100 - Addiction et liens d'attachement: intérêt des applications thérapeutiques centrées sur l’auto-compassion
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : MURYS E. (1), SZEKELY D. (1), IAKIMOVA G. (2)
Présentateur : MURYS Elodie
Etablissement : (1) centre hospitalier princesse grâce monaco, Monaco, Monaco; (2) Laboratoire LAPCOS Université Cote d'Azur, Nice, France
Contexte: maintenir l'abstinence chez les personnes avec des polyaddictions représente un défi thérapeutique, en particulier lorsqu'il exite des traumatismes précoces, une vulnérabilité affective et un attachement insécure. Les thérapies basées sur l'auto-compassion (TFC) sont particulièrement utiles pour amener les individus à construire une base de sécurité interne permettant de faire face à la détresse émotionnelle, et de développer des ressources psychologiques inaccessibles aux approches thérapeutiques classiques. Objectifs: 1) Elaborer un programme thérapeutique basé sur la TFC qui conjugue des approches thérapeutiques et vise à développer une base de sécurité interne (TFC), la conscience de soi et l'élaboration émotionnelle (ACT, TFC, TCD); 2) investiguer les changements suscités au niveau de la symtomatologie addictive, de la conscience de soi et du style d'attachement relationnel. Méthode: étude observationnel de suivi d'un groupe d'adultes présentant une addcition à une ou plusieurs substances et une vulnérabilité affective et relationnelle en lien avec des traumatismes anciens, ayant participé au groupe thérapeutique basé sur TFC/ACT. La symptomatolgie anxio-dépressive sera également contrôlée. Le programme thérapeutique comporte 8 séances hebdomadaires et cible les processus suivants: développement d'un soi compassionné comme base de sécurité interne (séance 1 et 2); tolérance à la détresse, conscience de soi et flexibilité psychologique (séance 3,4,5); attitude compassionnée et relation apaisée (séance 6,7,8). Mesures pré et post-traitement: craving (OCDS); dépression (échelles anxiété, stress, dépression, EDAS21); conscience de soi et flexibilité psychologique (AAQ-II); l'auto-compassion (échelle EAC); le style d'attachement relationnel (échelle RSQ). Résultats: la comparaison pré et post-traitement montre les changements cliniquement significatif suivants: une réduction du craving et de la sévérité de la dépression, une augmentation de la conscience de soi, de la flexibilité psychologique et de l'auto-compassion. De manière importante, le style d'attachement relationnel évolue positivement vers ue base plus sécure. Conclusion: L'introduction des principes de la TFC au sein d'une prise en charge TCC des addictions favorise l'accessibilité des patients ayant un attachement insecure à ce type de thérapie. Les exercices thérapeutiques proposés améliorent les capacités d'auto-régulation grâce à l'activation du système d'apaisement, au développement de la conscience interoceptive et à la construction d'une relation thérapeutique de qualité. La construction de cette base de sécurité interne permet une meilleure gestion des états internes désagréables et une diminution du craving. Ainsi l'introduction de ces composantes affectives et relationnelles permet de soutenir le maintien de l'abstinence, la prévention de la rechute et le bien-être général des personnes souffrant d'addiction et d'une vulnérabilité psychologique.
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p101 consommation des ecrans par les adolescents belges un probleme auteurs zdanowicz n 1 dubois t 1 jacques d 1 lepiece b 1 jassogne c 1 etablissement 1 chu uclouvain mont godinne yvoir belgique presentateur zdanowicz nicolas |
P101 - Consommation des écrans par les adolescents (belges) : un problème ?
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : ZDANOWICZ N. (1), DUBOIS T. (1), JACQUES D. (1), LEPIECE B. (1), JASSOGNE C. (1)
Présentateur : ZDANOWICZ Nicolas
Etablissement : (1) CHU UClouvain Mont-Godinne, Yvoir, Belgique
Introduction: avec la génération alpha, l’anxiété des parents face à l’usage des médias par les jeunes a augmenté. La consommation est supposée excessive entrainant de la sédentarité, des troubles psychiatriques, de la surconsommation de contenus sexuels et des conduites suicidaires. Qu’en est-il réellement ? Méthodes: En dehors des données de l’enquête HBSC 2014 (Health Behaviors in School aged Children) pour la Belgique, nous avons réalisé une recherche bibliographique (Medline, Scopus, Psycarticles, Psycinfo, Pubmed) avec les mots clefs adolescent – internet et sedentarity ou suicide ou family ou sex* ou porno* entre 2014 et 2019. Nous avons retenus 27 articles de recherches originales et/ou de méta-analyse quantitative ou qualitative. Résultats: La consommation totale des différents médias (télévision, jeux vidéos, internet) est stable jusqu’en 2010 et a significativement augmenté en 2014. Une augmentation en parallèle de la sédentarité n’a été rapportée que si elle est associée avec d’autres facteurs de risques (famille recomposée, usage solitaire de jeux vidéo,…). Les chiffres au-delà desquels on peut parler de surconsommation et la définition de ce qu’est un « usage problématique » restent controversés. 5% des jeunes ont une consommation hors-norme d’internet et 97.5% de ceux-ci rencontrent les critères d’un trouble mental. Troubles mentaux et surconsommation sont dans des liens circulaires. Le risque d’une surconsommation dépend de 4 facteurs: familiaux, de personnalité, l’influence des pairs et l’offre des médias. En dehors de ces facteurs de risque généraux, il existe des facteurs spécifiques pour l’abus de contenus sexuels et pour les conduites suicidaires. Pour les contenus sexuels deux profils liés au genre ont été mis en évidence. Il s’agit de garçons usant de pornographie et engagés sur les réseaux sociaux où ils recherchent de l’approbation de leurs comportements sexuels. Cette approbation les poussent à multiplier les expériences sexuelles, expériences qui renforcent alors la consommation de pornographie avec publications online à la recherche d’une nouvelle approbation, etc…Les filles usant abondement de pornographie sont issues de parents séparés, ont été victimes d’un abus sexuel et ont une perception positive de la pornographie. Elles multiplient les expériences sexuelles qui confortent l’usage des contenus pornographiques. Pour les conduites suicidaires, les facteurs de risques spécifiques sont en fait les mêmes que ceux des jeunes suicidaires hors influence des médias. Conclusion : Les jeunes de la génération alpha ne sont, même s’ils emploient plus les écrans, pas plus en danger sauf s’ils cumulent les facteurs de risque. Ils ont aussi des défis à relever encore peu étudiés. Ils doivent gérer leur confidentialité alors que leurs parents ont publié, sans leur accord, des photos d’eux quand ils étaient enfant. Ils doivent trouver un nouveau rapport à la connaissance qu’il n’y a plus à mémoriser puisqu’elle est en ligne.
 Dynamique de la consommation
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p102 anorexie mentale et environnement culturel lexperience subjective dadolescentes en contexte transculturel auteurs tezenas du montcel c 1 2 3 blanchet c 2 4 5 titia rizzi a 2 4 5 moro m 2 4 5 radjack r 2 4 5 etablissement 1 institut psychiatrie neurosciences de paris inserm u 1266 paris france 2 aphp hopital cochin maison des adolescents paris france 3 faculte de medecine universite paris sorbonne paris france 4 universite de paris pcpp f 92100 boulogne billancourt france 5 universite paris saclay uvsq inserm team devpsy villejuif france presentateur tezenas du montcel chloe |
P102 - Anorexie mentale et environnement culturel : l’expérience subjective d’adolescentes en contexte transculturel
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : TEZENAS DU MONTCEL C. (1,2,3), BLANCHET C. (2,4,5), TITIA RIZZI A. (2,4,5), MORO M. (2,4,5), RADJACK R. (2,4,5)
Présentateur : TEZENAS DU MONTCEL Chloé
Etablissement : (1) Institut Psychiatrie Neurosciences de Paris, Inserm U-1266, Paris, France; (2) APHP - Hôpital COchin, Maison des Adolescents, Paris, France; (3) Faculté de Médecine Université Paris Sorbonne, Paris, France; (4) Université de Paris, PCPP F-92100, Boulogne Billancourt, France; (5) Université Paris-Saclay - UVSQ, Inserm, Team DevPsy, Villejuif, France
Introduction. Au fil de l’histoire, le symptôme anorexique s’est emparé de problématiques sociales, religieuses, esthétiques, et les figures anorexiques ont emprunté les valeurs à disposition selon les époques. Aujourd’hui, l’anorexie mentale (AM) apparait principalement chez des jeunes filles au moment de l’adolescence, surreprésenté dans les sociétés occidentales. Cette épidémiologie caractéristique a nourri l’idée d’un rôle particulier de l’environnement culturel dans l’émergence du trouble. D’abord vu comme un syndrome lié à une culture en mettant en avant la peur de grossir comme pivot organisationnel de la maladie, sous-tendu par l’impact des médias sur l’image du corps, l’AM a été plus récemment associé à des phénomènes de transition culturelle ou des conflits identitaires traversés par des adolescents dans des sociétés en changement. Notre réflexion s’intègre dans une réflexion épistémologique plus large autour de l’évolution de la pensée des liens entre AM et environnement culturel. Cette étude qualitative explore l’expérience anorexique de patientes adolescentes en contexte transculturel et l’influence de l’environnement culturel sur celle-ci.
Méthode. Six entretiens semi-structurés ont été réalisés avec des patientes âgées de 15 à 18 ans suivie pour AM dans un service de médecine d’adolescents. L’analyse des données a été faite avec la méthode de l’Interpretative Phenomenological analysis
Résultats. L’analyse a permis de faire émerger quatre méta-thèmes. La construction identitaire de ces adolescentes était marquée par le défi d’intégrer plusieurs héritages culturels et le diagnostic d’AM, lui-même chargé d’une identité culturelle. Les adolescentes rapportaient un vécu d’exclusion du milieu familial avec l’apparition de symptômes anorexiques et la mise à distance des temps de repas. Le lien intergénérationnel était marqué par une transmission autour de l’alimentation. Les interprétations familiales et culturelles aggravaient la distance entre les patientes et leurs familles. Enfin, les soins institutionnels pouvaient parfois mettre à mal les liens entre les adolescentes et leurs environnements culturels mais la reformulation médicale permettait d’offrir aux familles un terrain commun d’interprétation du trouble.
Conclusion. L’analyse des entretiens a mis en avant la multiplicité des liens et des échanges dans les facteurs participants à l’émergence, au vécu de l’expérience anorexique et à la trajectoire de soins de ces adolescentes. Les liens aux héritages parentaux sont mis à mal par l’apparition de symptômes anorexiques. Les soins multidisciplinaires devraient y apporter une attention spécifique, intégrer les interprétations familiales et aider les familles à partager des représentations communes, favorisant l’alliance des patientes et de leurs familles au cours de la trajectoire anorexique.
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p103 troubled teen industry ou la privatisation a outrance en pedopsychiatrie auteurs monneron e 1 etablissement 1 centre hospitalier le vinatier lyon france presentateur monneron emmanuel |
P103 - Troubled teen industry ou la privatisation à outrance en pédopsychiatrie
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : MONNERON E. (1)
Présentateur : MONNERON Emmanuel
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Le Vinatier, Lyon, France
En 1958, Charles Dederich fonde le programme de désintoxication Synanon en Californie. Une pratique de groupe centrée sur la confrontation violente s'y développe sous le nom de "The Game". Pendant les séances, les participants sont pris pour cible et malmenés jusqu'à l'effondrement. En 1991, lors de la dissolution de Synanon devenue une secte dangereuse et violente, la pratique de "l'Attack Therapy" est adoptée par de nombreux programmes de redressement privés pour adolescents (CEDU, ELAN, Daytop...).
En 2021, rien que sur le sol des USA, environ 50000 jeunes séjournent contre leur volonté dans les établissements privés de "l'industrie des adolescents à problèmes" faute d'alternatives d'accueil et de soins appropriées. Les méthodes de ces programmes en milieu sauvage, internats thérapeutiques ou centres de traitement résidentiels s'apparentent à des méthodes de modification comportementale plus qu'à des soins à proprement parler. Le profil des jeunes enrôlés dans ces programmes sont variés : ils sont coupables de faits de délinquance, souffrent d'addictions, d'un trouble oppositionnel avec provocation ou présentent des antécédents de gestes auto agressifs ou de traumatismes psychologiques (Bettman et al., 2011). Les bénéfices cliniques de ces programmes restent controversés, certains auteurs suggérant même une iatrogénie en termes de symptômes anxieux et dépressifs (Wilmshurst, 2002).
Par ailleurs et malgré les efforts marketing réalisés pour convaincre de la qualité des soins dans ces établissements, les témoignages d'anciens résidents se multiplient pour dénoncer l'usage de la contention, l'isolement, la médication forcée ainsi que les violences physiques et psychologiques subies dans ces établissements.
Depuis plusieurs décennies, en l'absence d'un cadre législatif suffisamment contraignant, la rentabilité prend le pas sur la promotion de la santé et ces jeunes vulnérables restent privés des soins nécessaires malgré les sommes colossales investies par les particuliers, les assureurs et l'état américain.
L'industrie des adolescents à problème est un modèle de privatisation complète de la prise en charge de la santé mentale de jeunes vulnérables qui invite à interroger les facteurs qui favorisent et les conditions dans lesquelles émergent les phénomènes de maltraitance institutionnelle auxquels tout soignant travaillant en établissement de santé peut être confronter.
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p104 trichotillomanie complique dun trichobezoard a propos dun cas auteurs zahra e 1 belabbes i 1 hassan k 1 etablissement 1 hoptal ar razi sale maroc sale maroc presentateur zahra elmaataoui |
P104 - Trichotillomanie compliqué d’un trichobezoard : à propos d’un cas
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : ZAHRA E. (1), BELABBES I. (1), HASSAN K. (1)
Présentateur : ZAHRA Elmaataoui
Etablissement : (1) HOPTAL AR-RAZI SALE MAROC, Sale, Maroc
INTRODUCTION:
La trichotillomanie désigne un comportement répétitif qui consiste à s’arracher ses propres cheveux, parfois jusqu’à épiler des zones entières du cuir chevelu, entraînant une alopécie manifeste. Les sujets atteints de trichotillomanie peuvent jouer avec et/ou ingérer les poils arrachés ; c’est la trichophagie. La prévalence de ce trouble est difficile à estimer, variant selon les auteurs et les critères utilisés dans les études. Ce trouble serait assez commun et toucherait, selon les études, environ 1 à 2 % de la population, préférentiellement les femmes, les enfants et les adolescents.
MÉTHODE :
Nous illustrons une clinique de la trichotillomanie, associée à la trichophagie, au travers du cas d’une jeune fille de 10ans, qui a été opérée pour invagination grêlo-grêlique sur un trichobézoard ,puis nous été adressée du service de chirurgie infantile pour prise en charge pédopsychiatrique.
RESULTATS:
M.S avait consulté un pédiatre et un dermatologue auparavant et a été traitée comme un cas d'alopécie areata car sa mère dissimulerait ses antécédents en raison de la stigmatisation attachée. En raison de douleurs abdominales intenses après 2 ans d'apparition de la maladie, elle a été référée à un chirurgien où des examens détaillés ont révélé le trichobézoard , provoqué par une agglomération de cheveux liée à des comportements répétés d’arrachage et d’ingestion de cheveux.
La prise en charge initiale du trouble était chirurgicale, aprés une orientation vers la pédopsychiatrie a été réalisé.
La trichotillomanie est souvent compliquée par le trichobézoard, résultant d'une trichophagie qui consiste à ingérer les poils arrachés. Les complications médicales associées, les idées fausses et la méconnaissance de la maladie rendent le traitement difficile. De plus, le manque de coordination et de clarté des options de gestion entre les différents services de traitement retarde le parcours de soins cliniques du patient.
La trichotillomanie est parfois considérée comme un trouble obsessionnel compulsif. Certains auteurs s’accordent pour considérer que la trichotillomanie présente tous les critères d’une addiction comportementale. La discussion tente de mettre en évidence les différents problèmes que soulève cette entité clinique tant sur le plan psychopathologique qu’au niveau de sa position au sein de la nosographie.
CONCLUSION:
Divers facteurs psychosociaux qui précipitent et perpétuent la pathologie de la trichotillomanie doivent être pris en considération et traités de manière appropriée. L'importance et la gravité des complications médicales de la trichotillomanie ne doivent pas être sous-estimées. La prise de conscience du trouble ainsi qu'une plus grande collaboration interdépartementale aideraient à un diagnostic précoce et à une prise en charge appropriée.
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p105 souffrance des parents denfants atteints de deficit dattention et ou hyperactivite auteurs belabbes i 1 douk k 2 maataoui z 1 tbatou l 1 kisra h 1 etablissement 1 hopital ar razi sale maroc 2 hopital militaire d instruction mohamed v rabat maroc presentateur belabbes imane |
P105 - Souffrance des parents d’enfants atteints de déficit d’attention et/ou hyperactivité
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BELABBES I. (1), DOUK K. (2), MAATAOUI Z. (1), TBATOU L. (1), KISRA H. (1)
Présentateur : BELABBES Imane
Etablissement : (1) Hôpital Ar-razi , Sale, Maroc; (2) Hôpital militaire d'instruction Mohamed V , Rabat, Maroc
INTRODUCTION
Prendre soin d’un enfant atteint de déficit d’attention et/ou hyperactivité peut s’avérer une responsabilité lourde pour les parents de ces enfants. Il s’agit d’une pathologie chronique qui a un retentissement sur la vie de famille pouvant détériorer la qualité de vie des enfants et leurs parents générant une souffrance psychique.
METHODES
Nous avons réalisé une étude descriptive qui s’est étalée sur 2 mois (Aout et Septembre 2021) auprès de 10 parents d’enfants atteints de Déficit d'attention et/ou hyperactivité consultant au service de pédopsychiatrie à l'hôpital Ar-Razi de salé à travers un hétéro-questionnaire étudiant les caractéristiques sociodémographiques des parents et enfants , l’échelle de qualité de vie SF12 et l’échelle d’anxiété d’Hamilton.
Nous avons inclu tous les parents d'enfants atteints de déficit d'attention et/ou hyperactivité consultant en Aout et Septembre avec ou sans comorbidités. 7 mères et 3 pères ont participé à notre étude.
RESULTATS
-L’âge des parents est entre 23 et 37 ans
-80% des parents vivent en couple, une mère est divorcée, une mère est veuve
-20% des parents présentent une comorbidité : diabète, infertilité
-10% des enfants sont adoptés
-50% des enfants présentent des comorbidités
-20% des enfants ne sont pas scolarisés
-50% des enfants présentent des difficultés scolaires
-30% des enfants ont eu recours à un dossier de réaménagement de contrôles
-50% des parents ont une anxiété significative selon les critères de l’échelle d’Hamilton
-40% d’entre eux ont qualifié leur vie de calme la plupart du temps
-60% des parents ont rapporté être tristes et abattus souvent ou la plupart du temps
-60% des parents ont accusé des troubles de sommeil
-70% ont rapporté une humeur dépressive ou anxieuse
CONCLUSION
Les résultats de notre étude soulignent la souffrance des parents soignant un enfant atteint de TDAH d’où la nécessité d’un accompagnement psychologique pour améliorer leur qualité de vie et faciliter leur implication dans la prise en charge de l’enfant.
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p106 aspects emotionnels et comportementaux de lenuresie dans le contexte marocain auteurs benhammou i 1 ouaati a 1 belfquih o 1 khattala k 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire hassan ii fes maroc presentateur benhammou imane |
P106 - Aspects émotionnels et comportementaux de l’énurésie dans le contexte marocain
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BENHAMMOU I. (1), OUAATI A. (1), BELFQUIH O. (1), KHATTALA K. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : BENHAMMOU Imane
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire hassan II, Fes, Maroc
Introduction
L'énurésie est un problème de santé courant chez les enfants âgés de cinq ans et plus lorsque les étiologies organiques ont été écartées. Cela peut provoquer un retentissement psychologique important et des circonstances inconfortables pour l'enfant et la famille.
Le but de notre travail est de déterminer la prévalence de la dépression et de l’anxiété et le niveau de qualité de vie chez les enfants énurétique marocains, et d’analyser les facteurs de risque associés.
Méthodologie
Notre étude est transversale à visée descriptive et analytique incluant les enfants reçus aux services de pédiatrie et de psychiatrie au CHR d’Er-Rachidia, du janvier au décembre 2018, présentant une énurésie selon les critères DSM 5.
Tous les enfants ont été évalués selon une procédure standardisée, incluant le recueil des données anamnestiques, et les données cliniques, avec la passation des échelles CDRS pour la dépression (Children Depression Rating Scale), SCARED pour l’anxiété (Screen for Children Anxiety Related Emotional Disorders), PedsQL 4.0 pour la qualité de vie (Pediatric Quality of Life Inventory) et l’échelle des habitudes de sommeil de l’enfant CSHQ.
Résultats
Nous avons inclus 30 patients. L’étude descriptive est en faveur d’un âge moyen de 9.77 +/- 2.20 ans . Les parents des enfants adoptaient dans 43.3% une attitude de compréhension . Dans 80% des cas, l’exposition du problème de l’énurésie était révélé par l’interrogatoire du médecin effectué lors de la prise en charge de l’enfant pour une autre pathologie .L’énurésie primaire a été notée chez 76.7% des enfants, l’énurésie secondaire chez 23.3% .L’âge d’apparition de l’énurésie secondaire variait dans notre enquête de 5 à 7ans. Dans notre série, 15.6% des enfants ont rapporté l’influence des facteurs socio-familiaux.
Notre étude a révélé une prévalence de 9% pour la dépression, 59% pour l’anxiété .En outre , 9% des enfants avaient une qualité de vie médiocre, et 100% des enfants avaient une mauvaise qualité de sommeil.
Ensuite, une analyse uni-variée des facteurs de risque du retentissement psychologique sur la qualité de vie a été réalisée. Il a été retrouvé que l’apparition d’une dépression a été liée au niveau scolaire de la mère et à la présence des facteurs socio-familiaux stressants. On a constaté qu’il existait une association significative entre la survenue de l’anxiété, le statut marital des parents et la qualité de vie psycho-sociale. Une relation entre le niveau de qualité de vie psychosociale et le statut marital des parents et aussi les facteurs socio-familiaux a aussi été notée.
Conclusion
Dans notre enquête, l’énurésie est un symptôme fréquent avec une prévalence de 28,3%. Les problèmes peuvent rester méconnus par les parents et engendrer des difficultés scolaires et relationnelles. La prise en charge multidisciplinaire reste alors la clé pour le diagnostic précoce et la prise en charge adaptée.
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p107 traumatismes infantiles et schizophrenie exposition chez des enfants marocains atteints auteurs belabdi m 1 faraj n 1 agoub m 1 rachidi l 2 benjelloun g 2 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire ibnou rochd casablanca maroc 2 hopital d enfants elharouchi casablanca maroc presentateur belabdi maha |
P107 - Traumatismes infantiles et schizophrénie: exposition chez des enfants marocains atteints
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BELABDI M. (1), FARAJ N. (1), AGOUB M. (1), RACHIDI L. (2), BENJELLOUN G. (2)
Présentateur : BELABDI Maha
Etablissement : (1) Centre psychiatrique universitaire Ibnou Rochd, Casablanca, Maroc; (2) Hôpital d'enfants Elharouchi, Casablanca, Maroc
La survenu d’évènements traumatisants de façon répétée ou intense, génère une souffrance psychologique pouvant être à l’origine d’un risque plus important de développer des troubles mentaux, notamment les psychoses.
Il s’agit de l’ensemble des événements négatifs pouvant survenir pendant l’enfance : à savoir les maltraitances physiques, les maltraitances et négligences émotionnelles (séparations, absence d’investissement émotionnel) et les abus sexuels, auxquels se rajoutent les événements stressants notamment les conflits intrafamiliaux.
La fréquence de ces événements dans les populations d’enfants malades a un rôle non négligeable dans la vulnérabilité aux schizophrénies.
L’objectif de ce travail est de rechercher l’exposition à ces facteurs stressants, chez une population d’enfants atteints de schizophrénie très précoce, afin de comparer ces données à la littérature.
Une étude descriptive transversale portant sur l’ensemble des cas de schizophrénie très précoce, hospitalisés au centre pédopsychiatrique universitaire de l’hôpital Elharouchi de Casablanca, a été menée sur une durée de 4 ans entre Janvier 2016 et Décembre 2019.
Les données ont été recueillies rétrospectivement sur les dossiers médicaux, à l’aide d’une fiche d’exploitation portant sur les caractéristiques épidémiologiques, et les facteurs d’exposition des patients étudiés.
Un total de 17 cas a été retrouvé (caractéristiques sociodémographiques représentés sur le Tableau I).
L’âge moyen de début des symptômes était de 9,2 ans (ET=2,34) avec un sex-ratio de 1,12 et un mode de début insidieux dans 76,5% des cas. La durée moyenne de la phase prémorbide était de 2,9 ans (ET=1,8). Les antécédents de psychose dans la famille ont été retrouvés dans 59% des cas. Au moment de l’étude, 70,6% des patients étaient déscolarisés.
Dans notre série, 93% des patients ont vécu des événements traumatiques durant leur jeune âge avec une prédominance de la violence physique dans 47% des cas, suivie de la perte d’une figure d’attachement dans 11,8% des cas et enfin les abus sexuels dans 5,9% des cas.
D’autant plus, 64% des 17 patients vivaient dans une dynamique familiale sujette à des instabilités et conflits.
La part des évènements traumatiques retrouvées chez les patients étudiées est considérable, ces traumatismes impactent non seulement la survenue de la maladie mais également la sévérité du tableau clinique. Des interventions sociales et familiales en aval du trouble sont indispensables afin d’améliorer le pronostic chez les patients à risque.
 Tableau I: caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon
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p108 la schizencephalie a propos d un cas auteurs zerrouk s 1 tabril t 1 etablissement 1 chu hassan ii fes kenitra maroc presentateur zerrouk soumiya |
P108 - La schizencéphalie : à propos d'un cas
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : ZERROUK S. (1), TABRIL T. (1)
Présentateur : ZERROUK Soumiya
Etablissement : (1) CHU HASSAN II FES , Kenitra , Maroc
La schizencéphalie : à propos d’un cas
Zerrouk Soumiya, Tabril Toufik,mohamed ajbli , Bout amine, Aarab Chadia
Service de psychiatrie, Hôpital Ibn Alhassan, CHU Hassan II, Fès, Maroc.
Résumé :
Introduction
La schizencéphalie est une anomalie rare du développement embryonnaire caractérisée par la présence de fentes linéaires contenant du liquide céphalo-rachidien et bordées de substance grise dysplasique, qui s'étendent du ventricule latéral à la surface externe du cortex.
La schizencéphalie peut affecter l'un ou les deux hémisphères cérébraux et entraîner divers symptômes neurologiques tels que l'épilepsie, des déficits moteurs et un retard psychomoteur.
Notre observation était originale, puisqu’il existe très peu de publications abordant cette pathologie, surtout dans ses aspects pédopsychiatriques.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude de cas avec une brève revue de littérature.
Rapport de cas
Il s'agit d’un patient âgé de 9 ans, l’ainé d’une fratrie de deux, Le déroulement de la grossesse et de l'accouchement a été sans incidents, élève au CP (il a redoublé deux fois), a été consulté au service de neuropédiatrie pour une lourdeur de l’hémicorps droit avec diplopie.
Le patient n’a pas d’antécédents psychiatriques ou somatiques. L’examen neurologique a révélé une paralysie du nerf oculomoteur gauche avec hémiparésie gauche. La TDM cérébrale a montré une schizencéphalie à fente ouverte frontale gauche avec agénésie du septum-pellucidum.L’EEG était normal.
Il nous est orienté pour un trouble de langage, une consultation pédopsychiatrique a été faite .l’examen a révélé un retard de langage, des troubles cognitifs et d'apprentissage avec nervosité excessive.
Le patient a bénéficié des séances de rééducation physique et quelques séances de rééducation orthophonique.
Après quelques mois, une bonne amélioration du déficit moteur a été observée avec une faible évolution sur le plan du langage.
Conclusion
Notre observation illustre qu’un retard diagnostique peut compliquer la prise en charge et le pronostic de ces patients à court et à long terme.
Mots clés : schizencéphalie, retard de langage, diagnostic, pronostic
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p109 le trouble de conversion chez lenfant a propos dun cas auteurs ajebli m 1 benhaddouch y 1 zerrouk s 1 lbout a 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hospitalier hassan ii fes sefrou maroc presentateur ajebli mohammed |
P109 - Le trouble de conversion chez l’enfant : À propos d’un cas
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : AJEBLI M. (1), BENHADDOUCH Y. (1), ZERROUK S. (1), LBOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : AJEBLI Mohammed
Etablissement : (1) centre hospitalier hassan II fés, Sefrou, Maroc
Introduction :
Le trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle (trouble conversif) regroupe un ensemble de symptômes d'aspect neurologique, non expliqués par une pathologie organique sous-jacente.
La conversion est une pathologie peu fréquente chez l'enfant et l’adolescent.
L’incidence dans la population pédiatrique de moins de 16 ans est estimée entre 2,3 et 4,2/100000, selon une étude australienne de Kozlowska et al. Elle augmente avec l'âge, surtout à partir de 10 ans, et concerne majoritairement les filles (71 %).Cependant ce diagnostic chez l’enfant est peu rapporté dans lalittérature.
Méthodologie :
Il s’agit d’une étude de cas avec une revue de littérature.
Rapport de cas :
L.A. âgée de 11 ans, hospitalisée au service de neuropédiatrie pour la prise en charge d’une symptomatologie neurologique atypique, qui remonte à trois mois.
La patiente n’a pas d’antécédents psychiatriques ni somatiques.
Le tableau clinique est fait des épisodes de perte de connaissance soudaine de quelques minutes, souvent précédées par des prodromes à type de céphalées et de constrictions thoraciques, associées à des mouvements tonico-cloniques des quatre membres, décrites par son entourage comme des mouvements bilatéraux mais asymétrique et désordonnés.
La perte de connaissance s’accompagne parfois de chute,ils n’ont Jamais observé de morsure latérale de la langue ou de perte d’urine.
Aucun facteur déclenchant, favorisant ou aggravant ces crises n’ont été individualisé. Les crises surviennent le plus souvent à l’école de façon quotidienne.
L’examen du neuropédiatre est sans particularité. Une cause cardiaque a été écartée par un bilan fonctionnel cardiaque. L’EEG de veille ne révèle pas de signe de focalisation ni d’activité paroxystique. L'IRM cérébral est revenu normale. Le bilan biologique est sans particularité.
Devant la suspicion d’une origine psychogène, un avis psychiatrique a été sollicité.
L’évaluation psychiatrique a révélé la présence des symptômes d’anxiété suite au nouveau changement de mode de vie de son père, qui est souvent absent.
Les symptômes décrits étaient involontaires et ne résultaient pas d’une intention délibérée et la patiente ne cherchait pas d’avantages concrets.
En raison de ces données cliniques la patiente a été diagnostiquée ayant un trouble conversif.
La psychothérapie individuelle et familiale ont permis d’améliorer la symptomatologie et de retrouver l’état pré morbide.
Conclusion :
Notre cas est original, puisqu’il existe peu de publications sur ce trouble dans la population pédiatrique.
Cette observation illustre que cette entité diagnostique concerne aussi les enfants et les adolescents.
Une prise en charge précoce et adéquate aide à améliorer le pronostic et permettre un bon développement psychologique de l’enfant.
Référence:
Kozlowska K, et al. Conversion disorder inAustralianpediatric practice. J Am Acad Child AdolescPsychiatry2007
Ouss-Ryngaert L. Expressions neurologiques des conversions de l’enfant et de l’adolescent. Arch Ped 2011
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p110 effet de l interaction homme animal sur la sante mentale humaine auteurs jradi k 1 chammai c 1 richa s 1 etablissement 1 universite saint joseph de beyrouth faculte de medecine beyrouth liban presentateur jradi kassem |
P110 - Effet de l'interaction homme-animal sur la santé mentale humaine
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : JRADI K. (1), CHAMMAI C. (1), RICHA S. (1)
Présentateur : JRADI Kassem
Etablissement : (1) Université Saint Joseph de Beyrouth - Faculté de médecine, Beyrouth, Liban
Résumé
Introduction et objectifs
Le coronavirus et la crise économique et celle politique vécues actuellement au Liban ont imposé une distanciation et un isolement sociaux, mettant à risque la santé mentale des individus. Cependant, ces dégâts psychologiques ont mis en évidence l’importance des interactions entre les êtres humains et les animaux. Dans cette étude, nous vison à étudier cette interaction homme-animal et son effet sur le bien-être et la qualité de vie des propriétaires d'animaux au Liban, face aux facteurs de stress actuels.
Matériels et Méthodes
Une étude observationnelle transversale a été faite. 314 participants ont été recrutés par un sondage en ligne mené entre mars 2021 et mai 2021. Le questionnaire utilisé a été pré-testé et les participants ont eu le choix de ne pas participer. Les participants étaient libanais et âgés de plus de 18 ans ; ils ont répondu à des questions concernant leurs interactions avec les animaux et l'impact de différents facteurs de stress sur leur état mental et physique.
RésultatsCette étude a montré une corrélation significative entre le bien-être des humains mesuré par le WHO-5 scale, et l'échelle mesurant l’interaction homme-animal (CCAS) (R = 0,14986, p = 0,00957). Aucune corrélation significative n'a été mise en évidence entre la qualité de vie des humains mesuré par le Flanagan scale, et l’interaction homme-animal (R = 0,10, p = 0,07).
Conclusion
L'interaction homme-animal a montré un effet positif sur le bien-être des humains. La santé mentale des individus s'est avérée indépendante du nombre d'animaux qu'un individu possède. Cependant, l'impact de la crise du COVID-19, la crise politique et celle socio-économique sur la santé mentale des humains relève de réelles inquiétudes. Par conséquent, d'autres études devraient être menées pour cibler les questions soulevées dans ce travail.
Mots clés
Flanagan, CCAS, WHO-5, COVID-19, Psychologie, interactions homme-animal.
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p111 que nous disent les dessins denfants ivoiriens depuis la covid 19 auteurs bissouma a 1 n zi boa t 1 yapi l 2 anoumatacky a 3 ahounou i 1 yeo tenena y 1 etablissement 1 institut national de sante publique abidjan cote d ivoire 2 ufr shs universite f houphouet boigny abidjan cote d ivoire 3 ufr biosciences universite f houphouet boigny abidjan cote d ivoire presentateur bissouma anna corinne |
P111 - Que nous disent les dessins d’enfants ivoiriens depuis la Covid-19?
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BISSOUMA A. (1), N'ZI-BOA T. (1), YAPI L. (2), ANOUMATACKY A. (3), AHOUNOU I. (1), YEO-TENENA Y. (1)
Présentateur : BISSOUMA Anna-Corinne
Etablissement : (1) Institut National de Santé Publique, Abidjan, Cote D Ivoire; (2) UFR SHS Université F Houphouet-Boigny, Abidjan, Cote D Ivoire; (3) UFR Biosciences Université F Houphouet-Boigny, Abidjan, Cote D Ivoire
Introduction : En Côte d’Ivoire, les difficultés sociopolitiques et économiques ont fortement influencé la capacité des familles à gérer les enfants durant la période de confinement liée à la pandémie à Covid-19.
C’est dans ce contexte qu’une étude a été réalisé avec pour objectif de mesurer les effets potentiels de la crise sanitaire sur la dynamique familiale et sur la santé mentale des enfants et adolescents.
Méthode : Cette étude transversale à visée quantitative et qualitative’ a été menée de mai à juillet 2021 dans le Grand Abidjan auprès de plus de 200 familles. La passation du test des trois dessins a été utilisée comme outils d’investigation, la consigne était « Dessine ta famille avant, pendant et après le confinement lié à Covid 19 ».
Résultats : 243 enfants ont été inclus dont 61,7 % âgés de 8-10 ans et 38,3% de 13-15ans. 53,1% étaient des filles, 63,4% étaient scolarisés au primaire et 30,5% au secondaire. 4.22% avaient déclaré avoir eu des cas de covid dans leur entourage. 33.76% disaient avoir été malheureux pendant la période de confinement. L’analyse des dessins révélaient que 90,1 % des enfants avaient un bon processus d’adaptation avec une stabilité dans les trois dessins, alors que 9,9 % présentaient une dissociation psychique après la période de confinement. Chez 88,1%, aucun conflit au sein de la dynamique familiale et de l’environnement n’apparaissait dans les dessins. On notait 11,5 % de dessins présentant des conflits notamment chez les adolescents. On observait d’une part une projection élaborée et attendue correspondant à une appropriation de l’évènement par le biais processuel d’un travail cognitif d’assimilation et d’accommodation traduisant un fonctionnement normal et d’autre part une projection moins organisée en lien avec des difficultés d’appropriation et d’élaboration de la nature des évènements. Ces difficultés pouvaient être le fait d’une charge émotionnelle, un état de « choc », incapable de se distiller dans la représentation pour être liquidée ou d’une immaturité des cognitions limitant le travail d’internalisation de l’évènement. Globalement les dessins montraient une immaturité dans la réalisation du schéma corporel, de difficultés à acter des projections réalistes et conformes aux stades de développement psychoaffectifs et neurodéveloppementaux. La pauvreté graphique et de l’imaginaire ainsi que le manque d’élaboration dans le discours rapporté au moment de la collecte des dessins ont mis en exergue des écueils psychomoteurs, cognitifs, psycho-émotionnels.
Conclusion : Les résultats montrent un faible impact de la Covid-19 sur la psyché des enfants, mais interpellent sur le développement psychologique des enfants en Côte d’Ivoire et sur le lien qui pourrait être établi avec la violence intrafamiliale révélée par le rapport VACS sur les violences faites aux enfants et adolescents en Côte d’Ivoire.
mots-clé: trois dessins, enfant, impact, covid, santé mentale, Côted'Ivoir
 Dessin de famille fait par une fille de 13 ans de la commune de Vridi
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p113 addiction aux jeux video et refus scolaire anxieux auteurs boussand e 1 benoit l 2 etablissement 1 universite de paris paris france 2 unite inserm 1178 maison de solennmaison des adolescents universite de paris hopital cochin aphp paris france presentateur boussand emma |
P113 - Addiction aux jeux vidéo et refus scolaire anxieux
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BOUSSAND E. (1), BENOIT L. (2)
Présentateur : BOUSSAND Emma
Etablissement : (1) Université de Paris, Paris, France; (2) Unité Inserm 1178, Maison de Solenn–Maison Des Adolescents, université de Paris, hôpital Cochin, AP–HP, Paris, France
Introduction : Nous observons dans notre pratique clinique un nombre croissant d’adolescents présentant un refus scolaire anxieux et une utilisation intensive de jeux vidéo. Cette intrication complexifie la prise en charge de ces adolescents en souffrance et les professionnels de santé manquent de pistes pour améliorer cet accompagnement. En effet, il n’existe pas de recommandation à ce sujet car, malgré la continuité clinique de ces deux troubles, ils ont jusqu’à présent été étudiés de manière indépendante par les chercheurs.
Objectif : Comprendre ce que les jeux vidéo apportent à ces adolescents et à quel moment ils peuvent devenir nocifs, identifier l’intrication de ces deux comportements problématiques, explorer les ressentis et stratégies d’adaptation des adolescents et de leurs parents à ce sujet.
Méthode : Ce travail est composé de deux études :
- Une revue narrative de la littérature qui s’intéresse aux similitudes entre l’étiopathogénie et la symptomatologie du refus scolaire anxieux et de l’addiction aux jeux vidéo
- Une étude qualitative multi-sites, réalisée auprès de vingt adolescents présentant un refus scolaire anxieux ainsi qu’une utilisation massive de jeux vidéo et auprès de leurs parents. Le recueil de données s’est fait au moyen d’entretiens semi-structurés analysés ensuite selon la méthode de théorie ancrée.
Résultats : À ce jour, il est impossible de conclure à un lien de causalité direct entre refus scolaire anxieux et addiction aux jeux vidéo. Cependant, des comorbidités et des traits de personnalité communs jouent un rôle dans la coexistence de ces deux comportements problématiques. Si les jeux vidéo sont une distraction, ils ne soulagent la souffrance que de façon temporaire et empêchent dans certains cas une résolution efficace des difficultés. L’association de ces deux comportements interroge le fonctionnement familial comme élément déclencheur ou d’entretien. De plus les parents de ces adolescents font part d’un sentiment d’impuissance devant les troubles de leur enfant et expriment une demande d’aide ambivalente.
Conclusion : Refus scolaire anxieux et addiction aux jeux vidéo peuvent coexister et s’entretenir réciproquement, venant majorer la sévérité de ces comportements problématiques et ajouter une difficulté à leur prise en charge déjà complexe. Il apparait essentiel de s’intéresser à ce que la vie virtuelle révèle des questionnements des adolescents, de valoriser leurs performances dans le jeu vidéo, et d’identifier les fonctionnements familiaux à risque. Les professionnels de santé pourront proposer une prise en charge pluridisciplinaire (thérapeutique et pédagogique) qu’il semble important de compléter par un travail familial (guidance parentale, accompagnement éducatif, ou thérapie familiale).
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p114 sante mentale des jeunes interventions dans la communaute un dispositif experimental de psychiatrie communautaire pour la prise en charge des adolescents et des jeunes adultes auteurs defromont l 2 d andrea s 1 landreau t 5 etablissement 1 59g21 lille france 2 les hopitaux saint maurice paris france 3 i06 lille france 4 sante mentale et citoyennete lille france 5 maison medicale mons en baroeul france presentateur d andrea sara |
P114 - SANTE MENTALE DES JEUNES, INTERVENTIONS DANS LA COMMUNAUTE. Un dispositif expérimental de psychiatrie communautaire pour la prise en charge des adolescents et des jeunes adultes
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : DEFROMONT L. (2), D'ANDREA S. (1), LANDREAU T. (5)
Présentateur : D'ANDREA Sara
Etablissement : (1) 59G21, Lille, France; (2) Les Hôpitaux Saint Maurice, Paris, France; (3) i06, Lille, France; (4) Santé mentale et Citoyenneté, Lille, France; (5) Maison médicale , Mons En Baroeul , France
Introduction : L’OMS estime que 10 à 20% des adolescents souffrent de problèmes de santé mentale dans le monde et la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités.
En France, un rapport du Sénat du 2016 dresse le constat d’une grande difficulté dans laquelle cette discipline verse, traversant une double crise démographique et universitaire ne lui permettant pas de répondre aux besoins de la population. Le rapport souligne la nécessité d'agir le plus en amont possible car, s'ils sont pris suffisamment tôt, certains troubles mentaux peuvent disparaître. La Haute Autorité de santé pointe l’importance de s’appuyer sur les médecins généralistes pour développer le dépistage précoce et l’accès aux soins des jeunes qui sont en difficulté.
Méthode : L'ensemble des acteurs médicaux, sociaux, éducatifs et associatifs locaux des communes de MONS EN BAROEUL, LEZENNES, HELLEMMES, RONCHIN, LESQUIN, et FACHES-THUMESNIL (Lille) s’est concerté, autour de ce problème de santé publique, dans le cadre du Conseil Local de Santé. Ce travail de réflexion a abouti à la validation du projet expérimental : EOADO.
Résultats : Le projet EOADO réunit les acteurs institutionnels et associatifs du territoire, qui couvre le secteur psychiatrique 59G21. Ses objectifs sont : l’élaboration et la diffusion d’un programme de formation à la santé mentale des médecins traitants ; l’organisation de réunions hebdomadaires entre les différents intervenants médicaux, sociaux, éducatifs et associatifs ; l’emploi de toutes les ressources thérapeutiques et d’insertion sociale que les services de santé mentale et la communauté peuvent offrir.
Conclusions : Un programme de formation des médecins traitants à la santé mentale des jeunes et un projet de collaboration entre les médecins traitants, les psychiatres, les pédopsychiatres et les intervenants sociaux, éducatifs et associatifs d’un territoire pourrait améliorer le repérage et la prise en charge précoce des jeunes qui présentent des problèmes de santé mentale.
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p115 un essai pilote de relaxation aupres d enfants deficients intellectuels auteurs carre l 1 zebdi r 1 vanwalleghem s 1 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france presentateur carre laura |
P115 - Un essai pilote de relaxation auprès d'enfants déficients intellectuels
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : CARRÉ L. (1), ZEBDI R. (1), VANWALLEGHEM S. (1)
Présentateur : CARRÉ Laura
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Nanterre, France
Introduction : Les enfants et adolescents atteints de déficiences intellectuelles (DI) ont de nombreuses difficultés de compréhension, de communication, d'estime d'eux-mêmes, de compétences sociales, d'insight ou de régulation émotionnelle (Lessard, 1993), en lien avec leur trouble (APA, 2013). Pour pallier la difficulté que les jeunes patients atteints de DI rencontrent face à la gestion de leurs émotions, selon plusieurs études, la relaxation semble être une intervention adaptée et qu'ils sont capables de réaliser avec succès pour en tirer des bénéfices (McGuire & Kennedy, 2013 ; McManus et al, 2014).
Méthode : La présente étude portera sur les effets du nouveau programme de relaxation "Imagine" chez les enfants et adolescents présentant des DI âgés de 8 à 13 ans scolarisés dans un institut médico-éducatif. Ce programme de relaxation est basé sur la visualisation et sur la suggestion. Il a été créé pour permettre aux enfants d'améliorer leur bien-être et de se sentir plus calmes et détendus grâce à de la régulation émotionnelle induite par de courtes histoires qu’ils entendent.
Résultats : L'analyse qualitative basée sur les verbatims des jeunes et sur les émotions qu’ils ont indiqué ressentir durant les séances du programme de relaxation montre que cette relaxation a permis à tous les jeunes d'exprimer autant ou plus d'émotions et d'états positifs (joie, concentration, détente) et moins d'émotions et d'états négatifs (tristesse, peur, colère, agitation) en moyenne, après leur séance de relaxation, qu'avant. De plus, l'analyse qualitative a également démontré que les jeunes ayant réalisé la relaxation avaient des comportements plus adaptés (plus calmes, plus attentifs, plus à l'écoute, conduite plus adaptée) lors de l'activité qui a suivi leur séance de relaxation, que lorsqu'ils réalisaient cette même activité sans avoir eu de relaxation avant, pour 5 séances sur 6.
Discussion : Les enfants de 8 à 9 ans de notre échantillon ont souvent eu plus de difficultés à rester attentifs à la relaxation et ont parfois présenté des comportements qui perturbaient le groupe, ce qui nous interroge sur la pertinence de l’intégration des jeunes présentant des DI de cet âge-ci pour ce programme de relaxation ou la nécessité de l’adapter davantage pour cibler les plus jeunes.
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p116 facteurs associes a la resilience chez une population clinique denfants et dadolescents exposes a la violence conjugale auteurs ayadi h 1 2 boudabous j 1 2 kraeim m 1 khemekhem k 1 2 moalla y 1 2 etablissement 1 service de pedopsychiatrie chu hedi chaker sfax sfax tunisie 2 faculte de medecine de sfax sfax tunisie presentateur ayadi hela |
P116 - Facteurs associés à la résilience chez une population clinique d’enfants et d’adolescents exposés à la violence conjugale
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : AYADI H. (1,2), BOUDABOUS J. (1,2), KRAEIM M. (1), KHEMEKHEM K. (1,2), MOALLA Y. (1,2)
Présentateur : AYADI Hela
Etablissement : (1) service de pédopsychiatrie CHU Hedi Chaker Sfax, Sfax, Tunisie; (2) Faculté de médecine de sfax, Sfax, Tunisie
Introduction : La violence conjugale constitue un phénomène sociétal fréquent qui altère la relation du couple mais également le bien-être psychologique des enfants au sein de la famille. Toutefois, certains enfants semblent être peu affectés psychologiquement. L’objectif de cette étude était d’évaluer la résilience chez des enfants et des adolescents exposés à la violence conjugale et de déterminer les facteurs qui y sont associés.
Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude transversale descriptive et analytique auprès d’une population d’enfants et d’adolescents exposés à la violence conjugale et consultant au service de pédopsychiatrie de Sfax, durant une période s’étalant du mois d’Octobre 2018 jusqu’à Février 2019. Nous avons utilisé une fiche de renseignements préétablie explorant les données sociodémographiques et les caractéristiques de la violence conjugale. La résilience a été évaluée par le Child and Youth Resilience Measure dans sa version à 26 items pour le groupe des enfants et dans sa à version 28 items pour les adolescents explorant les ressources individuelles, relationnelles et contextuelles. Plus le score est élevé, plus les composantes de la résilience sont présentes dans la vie des participants.
Résultats :
Le nombre total des patients était de 30 répartis en 15 enfants et 15 adolescents. L’âge moyen était de 12.01 3.33 ans. La violence entre les deux parents était de nature verbale et physique dans 83% des cas. Parmi les enquêtés, 56.6% étaient témoins et victimes de violence à la fois. Des antécédents familiaux psychiatriques étaient retrouvés chez 16.7% des pères et 26.67% des mères.
Concernant l’étude de la résilience, le score moyen global de la résilience était de 58.86 7.42 pour les enfants et de 60.6 8.18 pour les adolescents. Les enfants avaient des scores élevés dans la dimension des facteurs relationnels (17.4 VS 13.66) tandis que les adolescents étaient plus résilients dans la dimension des facteurs contextuels (21.93 VS 18.26) particulièrement dans le domaine de la spiritualité. La présence d’un trouble psychiatrique chez la mère était associée à une moindre capacité de résilience dans le domaine des compétences sociales chez les enfants et les adolescents (8,25 vs 9,61 ; p= 0,04). Nous avons trouvé que l’exposition de l’enfant à la violence conjugale en étant à la fois témoin et victime était associée avec une résilience moindre dans le domaine des soins physiques prodigués par les dispensateurs de soins par rapport aux enfants témoins et non victimes de violence (3,82 vs 5,33; p=0,002).
Conclusion : Cette étude identifie certains facteurs individuels, relationnels et contextuels impliquées dans le renforcement ou l’altération de la résilience chez les enfants et les adolescents exposés à la violence conjugale pouvant ainsi aider le système de santé à mettre en place les mesures de protection dont ils ont besoin afin de leur garantir un développement psychique et somatique harmonieux.
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p117 la prevention secondaire des symptomes de stress post traumatiques chez les adolescents un projet pilote multicentrique a montpellier et a beyrouth auteurs kerbage h 1 purper ouakil d 1 goujon a 1 fonsecacruz j 1 courtigeol gaillard m 1 chamoun y 3 zarzour m 3 jalloul l 3 eid m 3 richa s 2 etablissement 1 chu saint eloi de montpellier montpellier france 2 universite saint joseph beyrouth liban 3 embrace ong beyrouth liban presentateur kerbage hala |
P117 - La prévention secondaire des symptômes de stress post-traumatiques chez les adolescents : un projet pilote multicentrique à Montpellier et à Beyrouth
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : KERBAGE H. (1), PURPER OUAKIL D. (1), GOUJON A. (1), FONSECACRUZ J. (1), COURTIGEOL GAILLARD M. (1), CHAMOUN Y. (3), ZARZOUR M. (3), JALLOUL L. (3), EID M. (3), RICHA S. (2)
Présentateur : KERBAGE Hala
Etablissement : (1) CHU Saint-Eloi de Montpellier, Montpellier , France; (2) Université Saint-Joseph , Beyrouth, Liban; (3) Embrace (ONG), Beyrouth , Liban
Introduction: Les enfants et les adolescents sont soumis dans le monde entier à des taux extrêmement élevés de maltraitance, d'abus, d'intimidation et d'exposition à d'autres événements potentiellement traumatiques (EPT). Il existe donc un besoin d'interventions efficaces qui réduisent le risque de syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et augmentent les réponses résilientes face à un EPT. Chez les enfants et les adolescents, les données sur la prévention secondaire du SSPT sont rares. Il est démontré cependant que le soutien familial est un facteur de protection central dans la gestion des réactions post-traumatiques chez les enfants. À cet égard, il est crucial de concevoir une intervention précoce optimisant le soutien familial ainsi que les capacités d’adaptation des parents après l’exposition d’un enfant à un EPT. L’une des rares interventions de prévention secondaire auprès des familles est la CFTSI (Child and Family Traumatic Stress Intervention), une intervention de cinq séances auprès des parents et des enfants, fournie dans les 90 jours suivant l'exposition ou la révélation d'un EPT. Les résultats d’une étude pilote randomisée contrôlée démontrent que la CFTSI abaisse significativement les scores des symptômes post-traumatiques et dépressifs ainsi que la prévalence du diagnostic de SSPT lors du suivi (Berkowitz et al, 2011). L'objectif de notre projet est de tester l'acceptabilité, la faisabilité et l'efficacité de la CFTSI dans les deux contextes français et libanais à travers une étude pilote à un bras sur les deux sites. Nous présentons actuellement la phase préliminaire du projet, qui a consisté à former deux équipes de professionnels (à Montpellier et à Beyrouth) à la CFTSI par l'Université de Yale ainsi que les résultats de cette intervention avec les 16 cas cliniques bénéficiant de la CFTSi dans le cadre de la supervision clinqiue de la formation. Méthode: Une équipe de 4 professionnels du CHU de Montpellier et une équipe de 4 professionnels de l'ONG Embrace au Liban, ont participé a la formation en ligne avec les créateurs de la CFTSI au Child Trauma Center de l'Université de Yale. Chaque professionnel a ensuite suivi 3 familles éligibles a la CFTSI avec une supervision clinique a raison d'une séance tous les 15 jours. L'échelle Child Post Traumatic stress Scale (CPSS) est administrée dans le cadre de l'intervention en pré et post CFTSI ainsi que 3 mois plus tard. Résultats: Bien que ca soit au niveau de cas cliniques individuels, les scores a la CPSS baissent systematiquement apres l'intervention, que ca soit sur le sire francais ou libanais. Le questionnaire de satisfaction rempli par les parents décrit une bonne acceptabilité et efficacité percue de la CFTSI. Conclusion: Les premiers cas cliniques ayant bénéficié de la CFTSI et les premieres observations sont encouragentes et permettent de préparer le terrain a l'étude pilote pour tester la CFTSI.
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p118 l amse comme outil de reperage du trouble du spectre de lautisme chez ladulte auteurs grignard j 1 gros g 1 miranda marcos r 1 boissel l 1 bourguelle l 1 mirouf e 1 didou j 1 siti l 1 vulser h 1 etablissement 1 hopital pitie salpetriere paris france presentateur vulser helene |
P118 - L'AMSE comme outil de repérage du Trouble du Spectre de l’Autisme chez l’adulte
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : GRIGNARD J. (1), GROS G. (1), MIRANDA MARCOS R. (1), BOISSEL L. (1), BOURGUELLE L. (1), MIROUF E. (1), DIDOU J. (1), SITI L. (1), VULSER H. (1)
Présentateur : VULSER Hélène
Etablissement : (1) Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris, France
Introduction : Avec une prévalence de 1 à 1.5%, le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) souffre d’un retard important de diagnostic en France et notamment chez l’adulte. Des centres dédiés existent sur le territoire national mais ceux-ci sont arrivés à saturation ces dernières années, avec des délais d’attentes de plusieurs mois à années. L’amélioration du repérage du TSA par les psychiatres non experts pourrait permettre de mieux repérer, diagnostiquer et finalement accompagner ces adultes. L’objectif de ce travail était d’examiner les qualités psychométriques d’un outil, l’Autism Mental Status Exam (AMSE), afin de savoir si cet outil, actuellement validé en langue anglaise pour le diagnostic du TSA par des professionnels experts, pourrait être utilisé dans le repérage du TSA chez les adultes par des professionnels non experts.
Méthode : Cinquante et un patients adultes sans déficience intellectuelle ont été évalué par l’AMSE par un psychiatre non expert et non formé à l’utilisation de l’outil, puis adressés vers le Centre du Neurode?veloppement Adulte (CNA) de l’Hôpital de la Pitie? Salpêtrière pour une évaluation diagnostique TSA. Une évaluation par l’AMSE par un interne formé à l’utilisation de l’outil était réalisée au CNA. Le diagnostic de TSA était validé en aveugle des deux cotations par un médecin expert du CNA selon les critères DSM 5. Les qualités psychométriques (sensibilité?, spécificité?, valeur prédictive positive et négative) pour chaque score de l’AMSE, remplie par le psychiatre non expert et par l’interne, et l’aire sous la courbe (AUC) ont été calculées en prenant comme référence le diagnostic final retenu.
Résultats : Les qualités psychométriques de l’AMSE remplie par le psychiatre non expert étaient mauvaises et l’AUC de 0,50 [0,29 ; 0,71] et n’apportait pas plus d’information que le hasard. En revanche, les internes obtenaient de bons résultats avec notamment une AUC à 0,76 [0,60 ; 0 ,92].
Conclusion : L’AMSE ne peut être utilisée dans le repérage du TSA chez l’adulte par des professionnels non formés au diagnostic et à l’utilisation de l’outil. Les résultats sont en revanche encourageant concernant les internes ayant bénéficié d’une courte formation, et soutiennent la nécessité de développer des programmes de formation au TSA de l’adulte et aux outils de repérage. Ceci devrait permettre d’améliorer le diagnostic et l’accompagnement des adultes avec TSA.
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p119 metacognition et tsa etude sur la base de donnees abide ii auteurs brouche s 1 2 cazalis f 2 rigal n 1 etablissement 1 ru4430 clipsyd ufr spse universite paris nanterre nanterre france 2 centre d analyse et de mathematique sociale ehess cnrs umr 8557 paris france presentateur brouche sandra |
P119 - Métacognition et TSA : Étude sur la base de données ABIDE II
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : BROUCHE S. (1,2), CAZALIS F. (2), RIGAL N. (1)
Présentateur : BROUCHE Sandra
Etablissement : (1) RU4430 Clipsyd, UFR SPSE, Université Paris Nanterre, Nanterre, France; (2) Centre d'analyse et de mathématique sociale, EHESS-CNRS, UMR 8557, Paris, France
La métacognition est un processus cognitif dit de haut niveau qui fait appel à deux dimensions : la conscience et la régulation des processus cognitifs (Flavell, 1976). Dans le trouble du spectre de l’autisme (TSA), les fonctions exécutives (FEs) dont la métacognition, participe à la symptomatologie (Demetriou et al., 2018 ; Zhang et al., 2020). Dans la présente étude, nous avons examiné deux questions de recherche : 1) Comparer les scores cliniques des FEs entre enfants et adolescents avec un TSA et avec un développement typique (DT) ; 2) Mettre en relation les scores exécutifs avec les scores aux évaluations cliniques de l’autisme.
Afin de comparer les différences entre les enfants avec TSA et DT, une analyse des données phénotypiques issues de la base Autism Brain Imaging Data Exchange II (ABIDE II; N = 1114) a été menée. Un échantillon de patients âgés entre 5 et 18 ans a été inclus pour lesquels le test Behavior Rating Inventory of Executive Function (BRIEF) avait été administré (n = 461), dont 192 ASD et 269 DT (m = 10.31 ans, sd = 2.31). Les variables analysées sont les scores à la BRIEF. Les résultats d’analyses non paramétriques ont montré une différence significative sur les trois indices de la BRIEF entre les deux groupes : régulation comportementale, métacognition et exécutif global (respectivement, p < .001). Ces résultats vont dans le sens d’un moins bon fonctionnement exécutif chez les enfants TSA par rapport aux DT.
Pour explorer la relation entre FEs et symptomatologie du TSA, nous avons sélectionné dans la base de données les patients pour lesquels la BRIEF, l’Autism Diagnostic Interview-Revised (ADI-R) et l’Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS-2) avaient été complétés. L’échantillon final a comporté 136 patients dont 22 filles et 114 garçons (m = 9.71 ans, sd = 3.09). L’analyse de corrélation a montré un lien significatif positif entre les scores à l’ADI-R et l’indice de métacognition : interaction sociale (r =.23, p =.006), communication (r =.19, p =.023), comportements répétés (r =.21, p =.015). L’analyse de régression multiple est apparue significative pour expliquer les scores de la BRIEF par rapport à l’ADI-R pour le score d’interaction sociale, F (3,133) = 4.624 ; p = 0.004. Les analyses de corrélation et de régression multiple étaient non significatives pour l’ADOS.
Les résultats de cette étude confirment les fragilités de fonctionnement exécutif chez des enfants TSA par rapport à des enfants DT. L’examen du lien entre les scores aux évaluations phénotypiques du TSA et les sous-scores à la BRIEF met en évidence la relation entre les difficultés d’interaction et de communication dans le TSA et l’altération des scores de la métacognition. Ces données obtenues sur un grand échantillon sont une piste pour de futures études sur les processus reliés à la métacognition qui pourraient être fragilisés dans le TSA comme le traitement de l’information sensorielle, la perception en détail et la sensibilité à l’anxiété.
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p120 quels diagnostics pour les adultes sans deficience intellectuelle sdi consultant en centres ressources autisme cra auteurs villalon c 1 kechid g 4 levy c 5 huon de kermadec c 8 houy durand e 6 galdon l 9 curti r 7 odoyer r 3 vulser h 2 etablissement 1 unite d evaluation diagnostique cra bretagne shupea chru de brest brest france 2 centre de diagnostic et d evaluation autisme adultes cdeaa service de psychiatrie adulte hopital pitie salpetriere paris france 3 centre ressource autisme midi pyrenees toulouse france 4 unite devaluation diagnostique pole adulte centre ressources autismes nord pas de calais lille france 5 equipe mobile autisme adulte centre ressource autisme aquitaine ch charles perrens bordeaux france 6 centre ressources autisme region centre chru tours tours france 7 unite mobile autisme adulte les makaras ch valvert marseille france 8 centre de ressources autisme picardie chu amiens amiens france 9 centre ressource autisme franche comte chru besancon besancon france presentateur villalon charlotte |
P120 - Quels diagnostics pour les adultes sans déficience intellectuelle (SDI) consultant en Centres Ressources Autisme (CRA) ?
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : VILLALON C. (1), KECHID G. (4), LEVY C. (5), HUON DE KERMADEC C. (8), HOUY-DURAND E. (6), GALDON L. (9), CURTI R. (7), ODOYER R. (3), VULSER H. (2)
Présentateur : VILLALON Charlotte
Etablissement : (1) Unité d'évaluation diagnostique, CRA Bretagne, SHUPEA, CHRU de Brest , Brest, France; (2) Centre de Diagnostic et d'Evaluation Autisme Adultes (CDEAA), Service de Psychiatrie Adulte, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France; (3) Centre Ressource Autisme Midi-Pyrénées, Toulouse, France; (4) Unité d’Evaluation Diagnostique Pole Adulte, Centre Ressources Autismes Nord-Pas de Calais, Lille, France; (5) Equipe Mobile Autisme Adulte, Centre Ressource Autisme Aquitaine, CH Charles Perrens, Bordeaux, France; (6) Centre Ressources Autisme Région Centre, CHRU Tours, Tours, France; (7) Unité Mobile Autisme Adulte « Les Makaras », CH Valvert, Marseille, France; (8) Centre de Ressources Autisme Picardie, CHU Amiens, Amiens, France; (9) Centre Ressource Autisme Franche-Comté, CHRU Besançon, Besancon, France
Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) est un trouble du Neuro-Développement (TND) dont les premiers signes sont visibles dès l’enfance. Dans un certain nombre de cas, le diagnostic n’est fait qu’à l’âge adulte, en l’absence de diagnostic posé dans l’enfance. Depuis une dizaine d’années, les Centres de Ressources Autisme (CRA) et certaines équipes spécialisées évaluent le diagnostic de TSA chez l’adulte. Pourtant, il apparait qu’un nombre croissant d’adultes consultant dans ces unités spécialisées ne relèvent pas d’un TSA, mais d’autres diagnostics, ce qui allonge considérablement les délais d’accès à ces centres.
L'objectif de ce travail est de recueillir la fréquence des différents diagnostics retenus parmi les adultes sans déficience intellectuelle sollicitant les CRA.
Neuf équipes dédiées au diagnostic de TSA adulte, ont inclus 216 patients adultes sans déficience intellectuelle (âge moyen: 30.8 ans ; 49% de femmes) de façon prospective entre janvier et mai 2021.
Un diagnostic de TSA était retenu dans 30,5% des cas. Chez les personnes sans TSA, 82% présentaient un trouble mental: trouble anxieux, trouble de la personnalité, trouble dépressif, trouble du spectre de la schizophrénie. Par ailleurs, chez les adultes avec TSA, 54,5% présentaient un trouble mental associé.
Une majorité de personnes orientées vers les CRA présente en réalité un diagnostic différentiel. Des réflexions sont en cours pour fluidifier le parcours diagnostique des adultes avec TSA et autres TND.
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p121 cartographie des fonctions cognitives lateralisees dans l autisme auteurs husson t 1 boyer v 1 guillin o 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray rouen rouen france presentateur husson thomas |
P121 - Cartographie des fonctions cognitives latéralisées dans l'autisme
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
Auteurs : HUSSON T. (1), BOYER V. (1), GUILLIN O. (1)
Présentateur : HUSSON Thomas
Etablissement : (1) Centre hospitalier du Rouvray, Rouen, Rouen, France
Les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA) sont un ensemble de syndromes neurodéveloppementaux affectant environ une personne sur 160. Un importance effort de recherche se concentre sur les déterminants neurobiologiques du trouble. En particulier, une voie neurologique commune entre les différentes formes de ce syndrome hétérogène reste à découvrir. Il a été montré sur le cerveau des patients TSA était moins asymétrique que la population générale. Plusieurs fonctions cognitives latéralisées (comme la main dominante ou le langage) ont été évaluées en isolation chez des patients TSA. A notre connaissance, aucune évaluation globale des différentes fonctions cognitives latéralisées n’a été effectué dans le TSA
Notre étude vise à confirmer la latéralisation atypique de différentes fonctions cognitives dans le TSA et, plus particulièrement, de rechercher un pattern de latéralisation spécifique chez ces patients, comparativement à des sujets normotypiques.
Nous avons inclus des patients TSA diagnostiqués par un Centre Ressources Autisme. Nous avons réalisé différentes tâches cognitives informatisées concernant la motricité, les fonctions visuospatiales et le traitement du langage. L’objectif est de les comparer à des sujets issus de la population général.
Nous présentons nos résultats préliminaires en faveur d’une latéralisation cérébrale moins prononcée ou plus hétérogène chez ces patients. Les fonctions cognitives les plus similaires présentent une intensité de latéralisation corrélée. Notre approche statistique apporte une cartographie individuelle de la latéralisation cérébrale chez chaque patient. Nous pouvons citer comme limite à notre étude notre recrutement de sujets TSA relativement peu sévères, afin qu’ils puissent réaliser les tâches informatisées.
Ces résultats préliminaires nécessitent une augmentation de la taille d’échantillon, alors que les contrôles seront prochainement recrutés. La latéralisation atypique pourrait être une particularité phénotypique commune des patients TSA.
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p122 conciliation medicamenteuse d admission en gerontopsychiatrie retour sur 2 ans d experience auteurs meyer g 1 2 mamizafiny t 1 schaeffer l 1 javelot h 1 berard m 1 nonnenmacher c 1 etablissement 1 etablissement public de sante d alsace nord brumath france 2 hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france presentateur javelot herve |
P122 - Conciliation médicamenteuse d'admission en gérontopsychiatrie : retour sur 2 ans d'expérience
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : MEYER G. (1,2), MAMIZAFINY T. (1), SCHAEFFER L. (1), JAVELOT H. (1), BERARD M. (1), NONNENMACHER C. (1)
Présentateur : JAVELOT Hervé
Etablissement : (1) Etablissement Public de Santé d'Alsace Nord, Brumath, France; (2) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France
Introduction :
La prise en charge médicamenteuse des patients relevant de la gérontopsychiatrie (GP) soulève de nombreux enjeux, avec notamment, la question de la polymédication. L’intervention de multiples de professionnels de santé vient complexifier la prise en charge de patients présentant souvent de nombreuses comorbidités et où le défaut d’observance est fréquent. Ainsi, les équipes médicales sont confrontées, au moment de l’admission en GP, à la coexistence de multiples sources d’information parfois discordantes, incomplètes voire inexistantes ainsi qu’à la problématique d’interactions médicamenteuses et de médicaments potentiellement inappropriés chez la personne âgée (PA). La conciliation médicamenteuse d’admission (CMA) paraît être une solution adaptée pour répondre à ces problématiques. Elle se décompose en plusieurs activités consécutives ayant pour finalité la rédaction du bilan médicamenteux correspondant à l’ensemble des traitements pris et à prendre par le patient. Nous présentons ci-dessous, les résultats rétrospectifs d’une expérimentation menée dans un établissement public de santé mentale.
Patient(s) et méthode :
La CMA est déployée dans deux unités intersectorielles de GP (une unité ouverte de 22 lits, une unité fermée de 13 lits). Elle est menée par un binôme pharmacien et préparateur en pharmacie soit sur demande médicale soit par priorisation et ce au plus près de l’admission. Cette activité est réalisée en accord avec le référentiel HAS en la matière (v2018) et en collaboration étroite avec les équipes soignantes.
Résultat(s) :
Au total sur une période de 2 ans, 152 patients ont bénéficié d’une CMA. Au moins une divergence a été identifiée pour 53 d’entre eux (34.9%) portant à un total de 169 divergences non intentionnelles identifiées. La majorité d’entre elles concernait la non reprise d’une prescription malgré l’existence d’une indication valable (n=97 [57.4%]), un sous-dosage ou un surdosage par rapport au traitement habituel du patient (n=19 [11.2%] et n=16 [9.5%] respectivement). Ainsi, 72.8% (n=123) des divergences concernaient un traitement somatique, avec dans la majorité des cas un médicament du système cardiovasculaire (n=51 [41.5%]). Au final, 89.9% (n=152) des interventions pharmaceutiques issues de la CMA ont été acceptées par l’équipe médicale et ont conduit à une modification du traitement.
Discussion/conclusion :
La qualité de la prise en charge médicamenteuse de la PA tout au long de son parcours de soin est une exigence majeure en matière de santé publique. La difficulté de recueil d’informations fiables et exhaustives sur le traitement impose de déployer des approches pluridisciplinaires et complémentaires pour sécuriser le soin. La CMA semble être une solution adaptée dans cette population à risque et notamment en santé mentale où s’entremêlent fréquemment une prise en charge psychiatrique et somatique.
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p123 les mots du masque auteurs colavolpe r 1 gorin c 1 pascaud d 1 moulinec a 1 chauveau f 1 gheorghiev c 1 etablissement 1 hopital d instruction des armees sainte anne toulon france presentateur colavolpe raphaelle |
P123 - Les mots du masque
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : COLAVOLPE R. (1), GORIN C. (1), PASCAUD D. (1), MOULINEC A. (1), CHAUVEAU F. (1), GHEORGHIEV C. (1)
Présentateur : COLAVOLPE Raphaelle
Etablissement : (1) Hopital d'Instruction des Armées Sainte-Anne, Toulon, France
L’hallucination est définie comme une perception sans objet. Historiquement, on en distingue deux grands types: les hallucinations psycho-sensorielles qui peuvent concerner tous les sens et les hallucinations intrapsychiques, phénomène psychique vécu dans la propre pensée du patient. Avec l’avancée en âge, les hallucinations sont fréquentes et se manifestent essentiellement sur les modes auditif et visuel.
Nous proposons au travers de la description d’une vignette clinique, l’analyse d’un cas frontière chez une personne âgée. Il s’agit d’une patiente de 70 ans, sans antécédent psychiatrique. Elle consulte aux urgences devant l’apparition récente d’hallucinations musicales et acoustico-verbales, à tonalité persécutive, source de grande angoisse. Elle craint «tomber dans la folie» comme sa mère, décédée dans les suites d’une maladie d’Alzheimer. Cette patiente porteuse d’une presbyacousie sévère, rapporte en outre de plus grandes difficultés de communication avec son entourage depuis la généralisation du port du masque.
Ce cas clinique illustre la complexité de l’orientation diagnostique devant l’apparition de symptômes hallucinatoires du sujet âgé et pose la question moins des limites entre psychiatrie et neurologie, que de leurs intrications. Les causes non psychiatriques les plus fréquemment pourvoyeuses d’hallucinations sont les maladies neurodégénératives et les déficits sensoriels. Il a ainsi été démontré que la condition prédisposant le plus souvent au développement d'hallucinations musicales, est la déficience auditive. Cela fait référence au classique syndrome de Charles Bonnet, dans sa contrepartie auditive, dont le mécanisme physiopathologique est toutefois discuté. De plus, au cours de cette période de crise sanitaire, l’impact du port du masque ne doit pas être négligé car il contribue à la majoration de la privation sensorielle par l’impossibilité du recours à la lecture labiale.
Par ailleurs, les comorbités ORL ou certains facteurs extérieurs stressants peuvent aussi favoriser l’apparition d’une pathologie psychiatrique authentique même tardivement. Des délires chroniques d’apparition tardive sont décrits de manière inaugurale chez le sujet âgé. Dans ces formes nosographiques, certaines spécificités se dégagent. Parmi elles, on retrouve une prédominance féminine et une moindre fréquence des symptômes négatifs et de désorganisation.
Ainsi l’analyse de cette vignette clinique offre une opportunité d’éclairer la discussion nosographique de l’apparition tardive des hallucinations auditives chez le sujet âgé, en faveur d’une approche dimensionnelle transdiagnostique. Une meilleure compréhension de la physiopathologie des phénomènes hallucinatoires s’en dégage, à corréler au contexte environnemental. La pandémie de COVID-19 et les mesures sanitaires imposées conduisent à des limitations dans la vie quotidienne pouvant majorer le vécu d’isolement et constituent des facteurs potentiellement précipitants chez cette population vulnérable.
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p125 enseigner la relation en psychiatrie du sujet age avec teach mod auteurs quentin b 2 addoum m 2 robert p 1 etablissement 1 cobtek lab uca nice france 2 isart digital international school of video game and animation 3d fx paris france presentateur quentin bleuse |
P125 - Enseigner la relation en psychiatrie du sujet âgé avec Teach Mod
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : QUENTIN B. (2), ADDOUM M. (2), ROBERT P. (1)
Présentateur : QUENTIN Bleuse
Etablissement : (1) CoBTeK lab UCA, Nice, France; (2) ISART Digital, International School of Video Game and Animation 3D-FX, Paris, France
Un des objectifs de la psychologie médicale est d’enseigner la mise en comment mettre en place des relations adaptées et harmonieuses entre soigné et soignant au cours d’une consultation. Ceci est particulièrement important en psychiatrie du sujet âgé avec un lors d’un entretien entre un soignant et patient souffrant de troubles cognitifs. L’apprentissage l’évaluation de ces compétences est complexe du fait de la grande diversité des étudiants en santé, du manque de standardisations et à parfois du manque de possibilités de stages. L’objectif du projet TeachMod est de développer un outil éducatif associant des enregistrements vidéo et des éléments de Réalité Augmentée (RA).
METHODES
TeachMod a été développé en utilisant Unity3D, moteur de jeu très populaire dans l’industrie vidéoludique. Des séquences de vidéo ont été filmées au centreCentre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) du CHU de Nice avec 2 scénarios ; une consultation ayant directement lieu au CMRR et une téléconsultation. Ces vidéos ont ensuite été introduites en format omnidirectionnelle (360°) dans Unity3D afin d’assurer une immersion plausible à l’aide d’une tablette ou d’un ordinateur. Chaque consultation inclut 16 situations critiques (SC) de plusieurs types: 1/ interaction soignant - soigné - aidant familiale, 2/ gestion des perturbations extérieures à la consultation, 3/ gestion de l’interaction verbale , 4/ mode de présentation des aspects techniques . Chaque SC est identifiable grâce à des éléments de RA. Il est demandé à l’étudiant de critiquer la pertinence, de répondre aux questions et de fournir les règles convenables à adopter en prenant en compte le contexte. A la fin de la vidéo, un score résume les éléments ayant fait l’objet d’un apprentissage correct
RESULTATS
Le développement de l’application par ISART digital et les cliniciens c’est déroulé entre Juillet et Septembre 2021. La première version de TeachMod est disponible en ligne gratuitement à l’adresse suivante: http://www.innovation-alzheimer.fr/relation-soigne-soignant/. La phase de test réalisé par l’équipe d’ingénieur a confirmé la bonne ergonomie et le niveau d’immersiongrâce aux éléments incrustés en 3D. TeachMod est en cours d’évaluation par deux promotions d’étudiants (en Master d’orthophonie et d’étudiant du DES de Psychiatrie) de l’Université de Côte d’Azur. De nouveaux résultats seront disponibles à la suite de la journée d’enseignement Universitaires ledu 14 octobre 2021.
CONCLUSION
Le présent projet de recherche à pour objectif de développer un outils innovant combinant expertise technologique et expertise clinique. Cet outil utilisant la RA va contribuer au niveau de l’Université Côte d’Azur à un enseignement interactif, standardisé et nécessitant moins de ressources afin de faciliter l’interaction avec des patients présentant des troubles cognitifs
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p126 prise en charge du syndrome confusionnel compliquant un etat depressif auteurs anejjar s 1 madigand j 1 etablissement 1 fondation du bon sauveur saint lo france presentateur anejjar sarah |
P126 - Prise en charge du syndrome confusionnel compliquant un état dépressif
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : ANEJJAR S. (1), MADIGAND J. (1)
Présentateur : ANEJJAR Sarah
Etablissement : (1) FONDATION DU BON SAUVEUR, Saint Lo, France
Prise en charge du syndrome confusionnel compliquant un état dépressif
Sarah Anejjar, Jérémy Madigand
Introduction :
Un syndrome confusionnel peut fréquemment compliquer un état dépressif, en particulier chez la personne âgée, et nécessite une prise en charge médicale urgente (Harris, 2017; Stollings et al., 2021). Cependant, les spécificités de prise en charge du syndrome confusionnel survenant sur un état dépressif restent insuffisamment détaillées dans la littérature médicale. Ainsi proposons-nous un cas clinique permettant d’illustrer et de discuter cette problématique.
Présentation de cas :
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 75 ans hospitalisée dans un contexte d’état dépressif d’aggravation progressive vers un syndrome confusionnel avec hallucinations visuelles et olfactives. Après bilan étiologique, adaptation du traitement antidépresseur et prise en charge de l’ensemble des problèmes étiologiques potentiels, l’évolution est favorable sur plusieurs semaines avec une rémission complète des éléments confusionnels et dépressifs, ainsi qu’un oubli complet de l’épisode confusionnel par la patiente.
Discussion :
Ce cas met en exergue la complexité de prise en charge qu’un syndrome confusionnel survenant sur une dépression peut engendrer. En effet, de multiples éléments médicaux peuvent être intriqués et s’associer au syndrome dépressif en tant que facteurs étiologiques potentiels. Dans notre cas, une rétention aigue d’urine et une déshydratation étaient présents à l’arrivée et ont ainsi nécessité une adaptation du raisonnement clinique et de la prise en charge. Les traitements doivent aussi être considérés, et notamment, comme dans notre cas, l’usage de benzodiazépines et d’un antidépresseur tricyclique (DeMaagd et al., 2021). De surcroît, une hypervitaminémie B12 a été retrouvée chez cette patiente, a dû être intégrée au raisonnement clinique et a nécessité la réalisation d’un bilan étiologique supplémentaire.
Conclusion :
Un état confusionnel, lié ou non à une dépression, reste une urgence médicale avec la nécessité d’un bilan étiologique rapide et d’un traitement adapté. Des études complémentaires sont nécessaires afin d’étayer spécifiquement le bilan étiologique et le traitement nécessaires en cas de confusion survenant lors d’un état dépressif.
Références :
DeMaagd, G. A., DeMaagd, D. R., Philip, A., & Coalter, C. F. (2021). Delirium and Its Pharmacological Causes in Older People, Part 1. The Senior Care Pharmacist, 36(10), 477–488. https://doi.org/10.4140/TCP.n.2021.477 Harris, M. (2017). Cognitive Issues: Decline, Delirium, Depression, Dementia. The Nursing Clinics of North America, 52(3), 363–374. https://doi.org/10.1016/j.cnur.2017.05.001 Stollings, J. L., Kotfis, K., Chanques, G., Pun, B. T., Pandharipande, P. P., & Ely, E. W. (2021). Delirium in critical illness: Clinical manifestations, outcomes, and management. Intensive Care Medicine, 47(10), 1089– 1103. https://doi.org/10.1007/s00134-021-06503-1
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p127 apathie depression troubles cognitifs impact sur la prise de decision auteurs suranyi g 1 zeghari r 2 manera v 2 fabre r 2 robert p 1 2 etablissement 1 centre memoire de ressources et de recherche du chu nice nice france 2 cobtech laboratoire universite cote d azur nice france presentateur suranyi gabor |
P127 - Apathie, dépression, troubles cognitifs : impact sur la prise de décision
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : SURANYI G. (1), ZEGHARI R. (2), MANERA V. (2), FABRE R. (2), ROBERT P. (1,2)
Présentateur : SURANYI Gabor
Etablissement : (1) Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du CHU Nice, Nice, France; (2) Cobtech Laboratoire Université Cote d'Azur, Nice, France
Introduction
Dans l’évaluation des actions dirigées vers un but, le paradigme de prise de décision d’une tâche basée sur l’effort, permet de quantifier une quantité d’effort en fonction des récompenses. Dans notre étude, nous avons utilisé une application ludique (TaPiscine) basée sur ce paradigme pour quantifier l’impact de l’apathie et de symptômes dépressifs chez des patients présentant des troubles cognitifs mineurs.
Méthode
Il s’agit d’une enquête transversale auprès de 45 sujets, inclus au Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du CHU Nice, ayant un trouble cognitif mineur (âge moyen de 74,4 ans à prédominance féminine, sex-ratio F/H = 2,75).
Pour chaque participant, les échelles d’autoévaluation AMI (Apathy Motivation Index), et GDS (Geriatric Depression Scale) ont été utilisés. A partir des analyses factorielles existantes, seules 4 items, spécifiques à la dépression dans la GDS, ont été conservés pour l’analyse. En se basant sur la moyenne à l’AMI, les participants ont été divisés en 2 sous-groupes : un groupe Haut AMI (sujets apathiques) et un groupe Bas AMI (sujets non apathiques).
La prise de décision d’une tâche basée sur l’effort (réalisée sur tablette), correspondait à choisir entre réaliser une tâche qui coute un certain effort (remplir le plus vite possible une piscine d’une certaine taille) pour une récompense (des pièces de puzzle) ou se reposer pour une récompense fixe, mais moindre. TaPiscine, qui est inclus dans l’application Motaps, est disponible gratuitement sur le lien suivant : http://www.innovation-alzheimer.fr/motap1/
Le paramètre K correspondant au degré avec laquelle une récompense est reliée d’une manière négative à l’effort (plus le paramètre k est élevé, moins le sujet est enclin à jouer pour une récompense donnée), le temps pris pour décider de jouer ou non et le temps nécessaire pour terminer le jeu ont été mesurés, afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle l’apathie et la dépression ont un impact sur ces paramètres.
Résultats
Parmi les participants, 20 étaient Haut AMI, 25 Bas AMI.
Le paramètre k est significativement plus bas pour le groupe Haut AMI (0,04 vs 0,02, p=0.022), ce qui indique que ces patients étaient moins sensibles à l’effort par rapport à une récompense donnée comparé au groupe Bas AMI.
L’étude individuel des items de la GDS indique un temps de choix significativement plus bas (3,11 vs 4,00 secondes, p=0.030) seulement chez les participants répondant positivement à l’item « Etes-vous heureux la plupart du temps ? ».
Conclusion
Cette étude pilote met en évidence que les sujets les plus apathiques ont moins tendance à considérer les différentes options d’effort/récompenses. D’un autre côté, les sujets exprimant une sensation subjective d’être heureux, font plus rapidement un choix, que le reste de la population.
En pratique médicale, l’utilisation de ce type de test objectif, présenté d’une manière ludique, pourrait servir en tant qu’outil complémentaire afin de mieux distinguer l’apathie.
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p128 y a t il des specificites cliniques au trouble bipolaire chez le sujet age auteurs boukhari g 1 homri w 1 ben romdhane i 1 aouadi r 1 khouja e 1 labbane r 1 etablissement 1 hopital razi tunis tunisie presentateur boukhari ghassene |
P128 - Y a-t-il des spécificités cliniques au trouble bipolaire chez le sujet âgé ?
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BOUKHARI G. (1), HOMRI W. (1), BEN ROMDHANE I. (1), AOUADI R. (1), KHOUJA E. (1), LABBANE R. (1)
Présentateur : BOUKHARI Ghassene
Etablissement : (1) Hôpital Razi, Tunis, Tunisie
INTRODUCTION :
Le trouble bipolaire du sujet âgé (TBSA) pose plusieurs difficultés en pratique clinique, de par sa fréquence mal estimée et sa présentation trompeuse, notamment du fait des altérations cognitives et l’intrication aux comorbidités somatiques, ce qui rend la prise en charge plus complexe.
Notre objectif était de déterminer si le TBSA présente des particularités cliniques à dépister et à prendre en considération en pratique clinique.
MÉTHODE :
Il s’agit d’une étude transversale, rétrospective et analytique de 50 patients âgés de 65 ans et plus, ayant été hospitalisés entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2019 et suivis pour TBSA selon les critères du DSM-5. Pour chaque patient, mis à part les données socio-démographiques et les antécédents personnels psychiatriques, nous avons recueilli la polarité thymique prédominante, le nombre d’hospitalisations, la durée moyenne d'hospitalisation, et les caractéristiques cliniques des épisodes maniaques et dépressifs avant et après l'âge de 65 ans.
RÉSULTATS :
Nous avons relevé une association significative entre le nombre d’hospitalisations après l’âge de 65 ans et les antécédents personnels somatiques comorbides (p=0,046), les antécédents de suicidaires (p=0,048), un âge de diagnostic supérieur à 45 ans (p=0,048), une polarité maniaque prédominante (p=0,027), et les caractéristiques psychotiques (p=0,044). De même, les caractéristiques mélancoliques lors des rechutes dépressives étaient significativement associées au syndrome démentiel comorbide (p=0,009). Par ailleurs, les caractéristiques psychotiques et atypiques étaient fortement associés au parkinsonisme iatrogène (p=0,012 et p=0,008 respectivement). Les rechutes thymiques sévères après l’âge de 65 ans étaient significativement liées à une polarité dépressive dominante (p=0,040), aux caractéristiques mélancoliques (p=0,016), à la catatonie (p=0,035) et aux caractéristiques atypiques (p=0,049). Enfin, nous signalons une association significative entre les conduites suicidaires après l’âge de 65 ans et la mauvaise observance thérapeutique (p=0,041).
CONCLUSION :
Conformément aux données actuelles de la littérature médicale, le TBSA présente des particularités clinques qui doivent être reconnues et dépistées par le clinicien pour être prises en considération en vue d’une meilleure prise en charge thérapeutique et une prévention des complications.
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p129 utilisation off label des neuroleptiques chez le patient age auteurs bernedo m 1 trifaux j 1 etablissement 1 hopital de jour universitaire la cle liege belgique presentateur bernedo maria naty |
P129 - Utilisation off label des neuroleptiques chez le patient âgé
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BERNEDO M. (1), TRIFAUX J. (1)
Présentateur : BERNEDO Maria-Naty
Etablissement : (1) Hôpital de jour Universitaire La Clé, Liège, Belgique
Les neuroleptiques représentent l’une des classes médicamenteuses les plus prescrites depuis les années 1990. Leur utilisation ne se limite plus aux classiques indications (schizophrénie, troubles délirants persistants, troubles bipolaires, troubles schizo-affectifs) mais s’étend à des usages non reconnus officiellement et dits « off-label ». Ils sont notamment souvent utilisés chez la personne âgée en présence de symptômes d’allure psychotique de cause non psychiatrique, de troubles du comportement ou d’agitation liés à une pathologie démentielle ou un état de confusion. Malgré leur ancrage dans les habitudes de prescription, les neuroleptiques restent des traitements qui ne sont pas dénués d’effets secondaires. Aussi, leur utilisation inappropriée peut-elle s’avérer délétère pour certains patients de cette population.
La population âgée (patients de plus de 65 ans) présente une sensibilité accrue aux psychotropes et des caractéristiques propres (une métabolisation modifiée, des comorbidités fréquentes et multiples et une polymédication fréquente). L’utilisation « off label » de neuroleptiques pose dès lors question chez ces patients.
Ce travail relève les habitudes de prescription des neuroleptiques dans la population âgée présentant des états délirants ou d’agitation dans un contexte de confusion ou de pathologie démentielle et a pour but d’accompagner les praticiens dans une meilleure utilisation de ces molécules grâce à un recueil de données récentes de la littérature. Des conseils d’utilisation pratique sont extraits de cette recherche afin d’optimiser la balance bénéfices-risques de ce type de prescription. Nous émettons également une comparaison de molécules dites « classiques » et « atypiques » (e.g., indications reconnues, preuves dans l’utilisation « off label » chez les patients âgés présentant un état délirant ou d’agitation dans un contexte de démence ou de confusion, avantages et inconvénients du produit) afin d’aider les praticiens dans leur choix thérapeutique.
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p130 etat des lieux de lactivite dun centre daccueil et de crise cac dun centre hospitalier general chg auteurs baudrier c 1 si youcef t 1 duperrin v 1 coret houbart b 1 etablissement 1 centre intercommunale robert ballanger aulnay sous bois france presentateur baudrier cyril |
P130 - État des lieux de l’activité d’un centre d’accueil et de crise (CAC) d’un centre hospitalier général (CHG)
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : BAUDRIER C. (1), SI YOUCEF T. (1), DUPERRIN V. (1), CORET-HOUBART B. (1)
Présentateur : BAUDRIER Cyril
Etablissement : (1) Centre Intercommunale Robert Ballanger, Aulnay-Sous-Bois, France
Introduction : Les urgences psychiatriques nécessitent une prise en charge dans une unité spécifique dédiée, telle que le CAC. Cette unité accueille les patients sur une courte période et permet leur prise en charge rapide avant une réorientation selon leurs besoins. L’objectif de l’étude est de réaliser un état des lieux de l’activité d’un service d’urgence psychiatrique d’un CHG.
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur 1 an. Les données ont été recueillies à l’aide du logiciel de prescription Pharma® et du dossier médical informatisé (USV2 CrossWay®). Les variables extraites concernent les caractéristiques des patients (âge, sexe, antécédent psychiatrique), leur prise en charge (motifs d’admission, durée d’hospitalisation, nombre d’hospitalisation, devenir du patient) et les traitements reçus (molécule, nombre de traitement concomitants).
Résultats : 164 patients hospitalisés au CAC au cours de l’année étudiée ont été inclus dans l’étude. Les patients inclus ont un âge médian de 50 ans (allant de 17 à 88 ans) et sont majoritairement des femmes (sex ratio de 1,3). La durée médiane de prise en charge est de 3 jours. L’hospitalisation au CAC reste unique chez la majorité des patients (91%). Ces hospitalisations ont été faites en soins psychiatriques libres (52%) ou à la demande d’un tiers (43%) ou d’un représentant de l’Etat (5 %). Les principaux antécédents psychiatriques notés sont la dépression (47%), la schizophrénie (22%) et la bipolarité (8%). Les motifs d’hospitalisation les plus retrouvés sont les tentatives de suicide avérées (26%), les idées suicidaires (24%) puis les décompensations psychotiques (17%). La majorité des patients sont traités par associations de psychotropes (au moins 2 chez 92% des patients). La benzodiazépine anxiolytique la plus retrouvée est le Diazépam (40%). Le principal antidépresseur prescrit est l’Escitalopram (10%), et l’antipsychotique le plus prescrit dans ce moment de crise et d’urgence est la Loxapine (32%). L’Alimémazine très prescrite (28%), est le plus souvent utilisée comme hypnotique. Á la sortie du CAC, la majorité des patients retournent à domicile (72%), certains sont hospitalisés en psychiatrie (21%) et d’autres sont transférés dans un autre établissement de santé spécialisé (7%).
Conclusion : La décompensation de troubles psychotiques pré-existants motive en grande partie les hospitalisations au CAC. Les principaux motifs d’hospitalisation illustrent la difficulté du suivi de ces nombreux patients ambulatoires. Le CAC remplit correctement son rôle dans la gestion des crises avec une durée hospitalisation courte, la prescription fréquente de molécules sédatives et la reprise d’un traitement et d’une prise en charge adaptée au cas par cas.
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p131 tentatives de suicide par combustion de charbon en france serie de cas perspective historique et revue narrative auteurs godier e 1 ifrah g 1 le gal d 1 lusven m 1 gohier b 1 etablissement 1 chu angers angers france presentateur godier edouard |
P131 - Tentatives de suicide par combustion de charbon en France : série de cas, perspective historique et revue narrative.
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : GODIER E. (1), IFRAH G. (1), LE GAL D. (1), LUSVEN M. (1), GOHIER B. (1)
Présentateur : GODIER Edouard
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, France
Introduction. L'auto-empoisonnement au monoxyde de carbone par la combustion de charbon de bois est une méthode de suicide courante en Asie de l'Est mais qui a rarement été décrite en Europe. Nous présentons quatre cas de tentative de suicide par combustion de charbon en France entre novembre 2019 et novembre 2020 et comparons deux épidémies de suicides au charbon, soulignant un risque de contagion potentiellement émergent en Europe. Nous alertons également sur les conséquences neuropsychiatriques possibles de cette méthode chez les survivants.
Description de cas. Nous présentons en particulier le cas d’une femme d’âge moyen souffrant d’une amnésie antérograde sévère due à des lésions hippocampiques bilatérales à la suite d’une tentative de suicide par combustion de charbon. Parmi les cas décrits, deux rapportent avoir découvert cette méthode de suicide en ligne, sur des forums de discussion. L’ensemble des patients présentaient des antécédents de pathologie psychiatrique.
Discussion. Les survivants peuvent souffrir de symptômes neuropsychiatriques après un intervalle libre de 2 à 40 jours. Il est rapporté des cas de syndromes parkinsoniens, d’amnésies antérogrades, de dépressions et de troubles obsessionnels compulsifs.
Ces symptômes peuvent résulter de lésions des noyaux gris centraux et des fibres de la substance blanche. Des mécanismes d’hypoxie, d’inflammation et de réponse immunitaire sont impliqués dans ces lésions. L'utilisation prolongée de l’oxygénothérapie hyperbare pourrait prévenir cela. Des cas d'amélioration de symptômes neuropsychiatriques ont également été décrits avec des traitements tels que la bromocriptine, la L-dopa ou la ziprasidone.
Cette méthode de suicide peut être associée à un fort effet Werther, comme l'illustre l’épidémie de suicide au charbon en Asie de l’Est faisant 50 000 morts entre 1998 et 2011, ainsi que celle de Paris au XIXème siècle faisant 1 426 morts entre 1834 et 1843. Ces deux épidémies n’ont jusqu’à présent jamais été comparées dans la littérature. Pourtant, nous retrouvons de fortes similitudes dans les mécanismes de contagion suicidaire ainsi sur les populations touchées.
À Hong Kong et à Taïwan, la restriction de l'accès au charbon semble avoir eu un effet protecteur contre ce type de suicide.
Conclusion. Les psychiatres travaillant en psychiatrie de liaison devraient connaitre ces présentations cliniques dans l’éventualité d’auto-intoxications au monoxyde de carbone rencontrées aux urgences ou en réanimation. Concernant la prévention de la contagion suicidaire, les journalistes devraient être encouragés à suivre la liste de recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé lorsqu'ils couvrent des suicides. Les actions de prévention sont également possibles en ce qui concerne la restriction de l’accès à ce moyen. Cela souligne l'importance de connaître les méthodes de suicide émergentes dans le but de prendre des mesures de prévention rapides et spécifiques.
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p132 refus de traitement oncologique et pathologies psychiatriques auteurs de la perriere c 1 dauchy s 2 etablissement 1 hopital necker enfants malades paris france 2 hopital hotel dieu paris france presentateur de la perriere claire |
P132 - Refus de traitement oncologique et pathologies psychiatriques
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : DE LA PERRIÈRE C. (1), DAUCHY S. (2)
Présentateur : DE LA PERRIÈRE Claire
Etablissement : (1) Hôpital Necker Enfants Malades, Paris , France; (2) Hôpital Hôtel-Dieu, Paris, France
Introduction : Parmi les patients atteints de cancer, la mortalité de ceux atteints de pathologie psychiatrique est deux fois supérieure à celle des patients sans pathologie psychiatrique, constituant une perte de chance. Cela pourrait entre autres causes s’expliquer par un accès suboptimal à des soins oncologiques adaptés, reposant parfois sur un refus de traitement. Si le patient atteint de maladie psychiatrique conserve juridiquement son autonomie décisionnelle, la pathologie psychiatrique peut interférer avec sa perception de la maladie, son raisonnement, sa volonté et sa capacité à s’exprimer. Les situations de refus de soins sont difficiles sur le plan éthique et juridique, faisant appel aux principes de bienfaisance et de respect de l’autonomie. Grâce au repérage précoce et systématique des pathologies psychiatriques et au travail interdisciplinaire, la potentielle perte de chance peut être diminuée. Des recommandations ont été réalisées en 2018 par la Société Française et Francophone de Psycho-Oncologie et l’Association Francophone des Soins oncologiques de Support sur la prise en charge d’un refus de traitement oncologique et la place qui doit être accordée à une évaluation psychiatrique.
Méthode : Nous avons réalisé en février 2021 une enquête auprès des internes d’oncologie français sur leur prise en charge du refus de traitement et la place qu’ils accordent à une évaluation psychiatrique, grâce à un questionnaire en ligne composé de 12 questions à réponses multiples.
Résultats : On observe que bien qu’étant conscients de l’impact potentiel d’une pathologie mentale sur le refus de soins oncologique, seulement 35,6% des internes recherchent systématiquement les antécédents psychiatriques face à un refus de traitement oncologique. Même en présence d’antécédents psychiatriques connus, l’avis psychiatrique n’est demandé que dans 43% des cas. Par ailleurs, les internes n’identifient pas suffisamment les symptômes psychiatriques pouvant entraver les soins et devant faire appeler le psychiatre (68% seulement pour les symptômes anxieux et 64% pour les addictions sévères). Enfin, 97% des internes ne connaissent pas les recommandations de 2018.
Conclusion : La place accordée à l’évaluation psychiatrique face à un refus de traitement oncologique reste insuffisante actuellement. Nous avons donc réalisé un outil d’aide à la prise en charge du refus de traitement oncologique à destination des oncologues, rappelant l’impératif d’évaluation psychologique ou psychiatrique en cas d’antécédent psychiatrique connu, et proposant une liste de critères susceptibles en l’absence d’antécédent de faire suspecter un trouble psychiatrique.
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p133 tolerance a la douleur et transition suicidaire theories et therapeutiques auteurs rolland p 1 travers d 1 naudet f 1 drapier d 1 etablissement 1 centre hospitalier guillaume regnier rennes france presentateur rolland pauline |
P133 - Tolérance à la douleur et transition suicidaire : théories et thérapeutiques
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : ROLLAND P. (1), TRAVERS D. (1), NAUDET F. (1), DRAPIER D. (1)
Présentateur : ROLLAND Pauline
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Guillaume Regnier, Rennes, France
Introduction: Le comportement suicidaire reste encore largement incompris. Pourquoi et comment s’opère la transition de l’idéation à l’acte suicidaire ? Des théories fondées sur une approche motivationnelle et volitionnelle ont émergé, postulant que la capacité à se suicider passe par la tolérance et l’habituation à la douleur. Des études cliniques ont tenté de vérifier cette hypothèse. Notre objectif est d’explorer l’association entre douleur et comportement suicidaire, ainsi que d’examiner les récentes perspectives thérapeutiques qui en découlent.
Méthode : Nous avons réalisé une revue exploratoire de la littérature selon les recommandations PRISMA via une recherche sur bases de données médicales (Google Scholar, Pubmed, Cochrane). Des recherches additionnelles ont été effectuées pour mieux contextualiser les articles sélectionnés. 85 articles sur 552 références ont été retenus.
Figure 1. Diagramme de flux de la stratégie de recherche
Résultats : La théorie interpersonnelle, le modèle motivationnel-volitionnel et la théorie du suicide en trois étapes présupposent que l’idéation suicidaire et l’acte suicidaire sont deux phases distinctes du processus suicidaire, précipitées par des déclencheurs. La tolérance à la douleur, elle-même facilitée par l’habituation à des évènements douloureux, par la dissociation et par l’évitement de la douleur psychologique, contribue ainsi à acquérir la capacité à se suicider. L’interaction entre douleur physique et morale dans la crise suicidaire est soutenue par des études neuroanatomiques et fondamentales. Ainsi, la matrice corticale de la douleur physique et les aires cérébrales de la douleur psychologique et de l’exclusion sociale se recouvrent partiellement et les systèmes endocannabinoïde et opioïde sont communs à ces deux matrices cérébrales. Ils sont donc des cibles thérapeutiques privilégiées. Les interventions pharmacologiques récentes se focalisent sur l’utilisation de la méthadone et la buprénorphine à très faible dose et quelques psychothérapies comme la thérapie d’acceptation ont été évaluées mais encore non validées.
Discussion : La méthodologie des études cliniques évaluant la tolérance à la douleur physique chez les patients suicidaire reste hétérogène et manque de validation technique et éthique. Leurs limites sont l’absence de caractérisation phénotypique des patients évalués, la non-validation préalable de la méthode employée, le manque de discussion sur les biais de désirabilité sociale et d’agentivité et un défaut de questionnement sur notre droit à soumettre ces patients à la douleur physique en recherche.
Conclusion: La compréhension de la tolérance à la douleur chez les individus suicidaires est cruciale pour améliorer notre évaluation du risque suicidaire et façonner des interventions thérapeutiques spécifiques. Cependant, les théories récentes et prometteuses sur ce sujet nécessiteraient d’être étayées par une nouvelle approche méthodologique et une réflexion éthique dédiée.
 Figure 1. Diagramme de flux de la stratégie de recherche
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p134 la catatonie de sevrage un risque meconnu auteurs chauveau f 1 nicolas f 1 colavolpe r 1 gheorghiev c 1 etablissement 1 hopital d instruction des armees sainte anne toulon france presentateur chauveau francois |
P134 - La catatonie de sevrage: un risque méconnu
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : CHAUVEAU F. (1), NICOLAS F. (1), COLAVOLPE R. (1), GHEORGHIEV C. (1)
Présentateur : CHAUVEAU François
Etablissement : (1) Hôpital d'Instruction des Armées Sainte Anne, Toulon, France
L’utilisation de psychotropes peut être associée en cas de sevrage à de multiples symptômes connus tels qu’une agitation, une anxiété, des troubles du sommeil, un syndrome confusionnel.
Nous rapportons le cas d’un patient psychotique chronique âgé de 51ans, qui présente un syndrome catatonique 24 heures après une modification conséquente de son traitement habituel, impliquant l'interruption des molécules suivantes : quétiapine (XEROQUEL), oxazépam (SERESTA) et prazépam (LYSANXIA) par un autre psychiatre. Il est amené aux urgences avec un mutisme partiel, un faciès figé, des tremblements des extrémités, une rigidité extrapyramidale des quatre membres associée à une flexibilité cireuse. Il n’y a pas de propos délirant ou mélancolique. L’examen clinique et biologique éliminent un syndrome malin des neuroleptiques. L’électro encéphalogramme et l’IRM cérébrale sont sans anomalie.
Les symptômes régressent rapidement après la réalisation d’un test au lorazépam (TEMESTA).
Les circonstances particulières de survenue de cet état catatonique mènent, à la lumière d'une revue de la littérature, à discuter l'imputabilité du sevrage en benzodiazépines et/ou en antipsychotiques. Cette observation met en évidence l’un des risques peu connus du sevrage brutal en psychotrope et incite à davantage de prudence lors des modifications de traitements psychotropes.
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p135 evolution et caracteristiques associes avec des hospitalisations non volontaires geneve auteurs donohue s 1 costanza a 1 aguglia a 1 wullschleger a 1 bondolfi g 1 ambrosetti j 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve geneve suisse presentateur donohue stephanie |
P135 - Evolution et caractéristiques associés avec des hospitalisations non-volontaires Genève
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : DONOHUE S. (1), COSTANZA A. (1), AGUGLIA A. (1), WULLSCHLEGER A. (1), BONDOLFI G. (1), AMBROSETTI J. (1)
Présentateur : DONOHUE Stephanie
Etablissement : (1) Hopitaux Universitaires de Genève, Geneve, Suisse
Introduction
L’hospitalisation “non-volontaire” (HNV) ou “en placement à des fins d’assistance” (PAFA-med) représente, avec la privation de liberté qui en découle, un sujet de préoccupation majeure pour les patients et les soignants. Il a été démontré que les hospitalisations non-volontaires sont associées à un stress important, un ressenti de stigmatisation, une difficulté à demander de l’aide successive et une compliance diminuée pour ce qui concerne la continuité des soins qui peuvent perdurer plusieurs années après la fin de l’hospitalisation.
Malgré ces effets délétères, faire recours à des les hospitalisations non-volontaires est encore très répandu en Europe. En Suisse, le nouveau droit de protection de l’adulte renforçant le droit à l’autodétermination et la protection du patient est entré en vigueur le 1er janvier 2013. Néanmoins, il persiste des spécificités cantonales et de nombreuses disparités. Dans ce contexte, le Canton de Genève se distingue par un taux élevé d’hospitalisations non-volontaires.
Le but de cette étude est l’analyse de l’évolution et des caractéristiques associés avec des hospitalisations non-volontaires par rapport aux admissions volontaires au sein du Département de Psychiatrie (DP) des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), ayant comme implication finale la compréhension des phénomènes sous-jacents et éventuellement la mise en œuvre d’interventions spécifiques.
Méthode
Étude rétrospective d’une cohorte incluant tous les patients admis au sein du DP des HUG entre 2009 et 2019. Nous n’avons pas retenu de critères d’exclusion.
Résultats
Sur le total des 37 575 admissions, 34.2% (N=12 863) étaient des HNV, des PAFA-med ou faisaient suite à des décisions judiciaires ; 65.8% (N=24 712) étaient les admissions volontaires (Graphique 1). Le changement législatif du 1er janvier 2013 visant à promouvoir l’autonomie des patients s’est accompagné d’une réduction modérée des hospitalisations non-volontaires (Graphique 2). Les caractéristiques sociodémographiques associées aux hospitalisations non-volontaires des années 2018 et 2019 ont été résumées dans le Tableau 1.
Conclusion
Le lien entre le cadre légal et l’ampleur des hospitalisations non-volontaires ne réside pas exclusivement dans une relation directe de cause-effet (une modification de la loi entraîne une hausse ou une baisse de ces dernières), mais il reflète plutôt la difficulté à tenter de concilier la défense du libre-arbitre et de l’autonomie du patient-citoyen ainsi que la garantie de la protection des individus, parfois contre eux-mêmes et contre des comportements déviants dont le caractère intolérable est construit socialement.
L’évolution de leur taux en fonction de l’impact des changements secondaires aux modifications juridiques et au profil sociodémographique des patients peut constituer un outil crucial afin de permettre l’élaboration d’alternatives moins coercitives centrées sur groupes ciblés et basées sur des stratégies pragmatiques.
 Graphique 1 : Mode d’admission entre 2009 et 2019 au DP des HUG.
 Graphique 2 : Evolution du pourcentage d’hospitalisations non-volontaires tout au long des années 2009 à 2019 au DP des HUG.
 Tableau 1: Caractéristiques sociodémographiques associées aux hospitalisations non-volontaires (2018-2019). Légende : SD=standard déviation (écart-type) ; * pour p?.05
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p136 lusage de substances psycho actives spa chez les patients amputes des membres prevalence et facteurs associes auteurs moussaoui j 1 tebbaa el hassali a 1 gharibi m 1 najib a 1 benzirar a 1 barrimi m 1 etablissement 1 faculte de medecine et de pharmacie d oujda oujda maroc presentateur moussaoui jihane |
P136 - L’usage de substances psycho-actives (SPA) chez les patients amputés des membres : prévalence et facteurs associés
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : MOUSSAOUI J. (1), TEBBAA EL HASSALI A. (1), GHARIBI M. (1), NAJIB A. (1), BENZIRAR A. (1), BARRIMI M. (1)
Présentateur : MOUSSAOUI Jihane
Etablissement : (1) faculté de médecine et de pharmacie d'Oujda, Oujda, Maroc
Introduction :
L’amputation est une chirurgie souvent traumatisante. Elle entraîne des niveaux élevés d’anxiété , de dépression ,et de stress émotionnel associé parfois à un recours aux consommations de substances, ce qui dégrade les perspectives de récupération après ce geste chirurgical .
Objectif :
Cette étude a pour objectif d’évaluer la prévalence et les facteurs associés à l’usage des substances psycho-actives chez les patients ayant subis des amputations des membres.
Materiel et méthode :
Il s’agit d’une étude prospective descriptive et analytique colligée en collaboration étroite entre les services de psychiatrie , traumatologie-orthopédie et chirurgie vasculaire du CHU Mohammed VI d’Oujda. Les données sont collectées par un investigateur unique grace à une fiche d’exploitation pré-établie puis analysées à l’aide du logiciel Epi-info.
Les antécédents psychiatriques personnels ont été recueillis selon l’échelle MINI (vie entière), le type d’addiction aux substances psycho-actives et les symptoms de l’état de stress post traumatique selon DSM V , l’anxiété et la dépression selon l’échelle d’hamilton correspondantes et puis le risque suicidaire selon Ducher.
L’étude a obtenu l’accord favorable du comité d’éthique pour la recherche biomédicale d’Oujda CERBO , sous numéro d’ordre 20/2020.
Résultats :
Les résultats préliminaires de 41 patients amputés recrutés objectivent que 46,34% de nos patients consomment du tabac , 17,07% du cannabis et 12,20 de l’alcool. L’usage de substances psychoactives (SPA) est significativement plus fréquent chez les hommes (P=0.00001), chez les patients ayant des antécédents personnels et familiaux d’amputation (71% versus 40%, p = 0.03- 75% versus 48%, p = 0.19 ) et chez les patients ayant des antécédents familiaux d’usage de SPA (58.8% , P = 0.03) .
L’usage de SPA est également plus fréquent chez les patients qui ont subi une amputation programmée par rapport aux patients qui ont été amputés dans un contexte d’urgence (60% versus 43%, p=0.14) et chez les patients qui ont été amputé au niveau du membre inférieur versus les patients amputés au niveau du membre supérieur (58.8%versus 14.3%. p=0.03).L’usage de SPA est corrélé a une durée plus longue de cicatrisation ( une durée moyenne de 17 jours contre 16 chez les non usagers) et une cicatrice de mauvaise qualité.
Conclusion :
Les comorbidités addictologiques chez les patients amputés des membres peuvent compromettre leur processus de soin et leurs chances de guérison d’ou l’interet de les prendre en considération dans le cadre d’une approche surtout préventive.
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p137 un syndrome depressif inaugurant une meningoencephalite bacterienne non specifique complique dune thrombophlebite cerebrale auteurs el mir k 1 el bouchalli w 1 kennab k 1 chhita k 1 lamjoun m 1 barrimi m 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohammed vi oujda maroc presentateur el mir kaouthar |
P137 - Un syndrome dépressif inaugurant une méningoencéphalite bactérienne non spécifique compliqué d’une thrombophlébite cérébrale
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : EL MIR K. (1), EL BOUCHALLI W. (1), KENNAB K. (1), CHHITA K. (1), LAMJOUN M. (1), BARRIMI M. (1)
Présentateur : EL MIR Kaouthar
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire mohammed VI, Oujda, Maroc
Introduction :
La méningo-encéphalite bactérienne est une urgence diagnostique et thérapeutique. Elle associe au tableau méningé, une atteinte encéphalique avec des troubles de la conscience, une perturbation des fonctions supérieures et des signes de focalisation neurologique . Les symptômes psychiatrique sont peu rapportés, et passent toujours au deuxième plan derrière les tableaux neurologique et infectieux.
Nous rapportons le cas d’une méningo-encéphalite non spécifique de forme trompeuse, se manifestant initialement par un syndrome dépressif, ayant retardé le diagnostic.
Objectifs :
Privilégier une évaluation clinique détaillée non influencée par les antécédents psychiatriques du malade.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 52 ans, mécanicien, ayant comme antécédant éthylisme chronique depuis 20 ans non sevré, et suivi en psychiatrie pour trouble panique depuis 2015, sous Anafranil 75 mg par jour , mais connu par une mauvaise observance thérapeutique et un suivi irrégulier en consultation .
L’histoire de sa maladie remonte 17 jours avant le jour de consultation aux urgences psychiatriques, dont il présentait une irritabilité, tendance à l’isolement, tristesse de l’humeur, crise de pleurs, perturbation de sommeil, verbalisation de propos de dévalorisation et de sous-estime, anhédonie compliquant un arrêt de travail, associé à une asthénie , anorexie , voire des plaintes somatiques notamment les céphalées.
A l’examen psychiatrique le malade était calme, humeur dépressive, hypo mimique, il avait des idées de sous-estime, et sentiment d’infériorité, insomnie , perte de plaisir , pas d’idée suicidaire ou tentative de suicide . Nous n’avons pas noté de syndrome hallucinatoire ou délirant.
L’examen somatique initial n’objectivant pas une raideur méningée, ni de déficit moteur.
Devant cette symptomatologie un syndrome dépressif a été évoqué, le malade fut mis sous sertraline 50 mg par jour et un anxiolytique en dégression.
03 jours après, l’évolution s’est aggravée par une crise convulsive fébrile associé à une asymétrie faciale et des céphalées atroces en casque rebelles au traitement antalgique (paracétamol), motivant sa consultation au CHU Oujda.
Devant l’aggravation de son état de conscience (GCS 6/15ème), le patient fut transféré à l’unité des soins intensifs pour une éventuelle prise en charge.
Discussion :
Plusieurs travaux ont rapporté des manifestations prodromiques sous forme d’un tableau psychiatrique déclenchant une pathologie organique, et cela se concorde avec notre cas clinique.
Conclusion :
La méningo-encéphalite infectieuse se caractérise par un grand polymorphisme clinique qui peut se manifester initialement par des formes psychiatriques trompeuses d’où l’intérêt d’une bonne exploration clinique qui doit être de routine par le médecin psychiatre plus particulièrement devant un patient ayant des antécédents psychiatriques afin de ne pas retarder la prise en charge et aggraver l’état clinique du patient.
 une IRM encéphalique objectivant une thrombose cérébrale de sinus sagittale supérieur
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p138 suicide et religion auteurs khallouk a 1 stati s 1 boukdir a 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 centre hospitalo universitaire avicenne hopital ar razi sale sale maroc presentateur khallouk aouatef |
P138 - suicide et religion
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : KHALLOUK A. (1), STATI S. (1), BOUKDIR A. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : KHALLOUK Aouatef
Etablissement : (1) centre hospitalo-universitaire avicenne hopital ar-razi salé, Salé , Maroc
Introduction :
Les tentatives de suicide constituent un motif de consultation fréquent en urgences psychiatriques.Ce sont des conduites auto infligées ayant pour but de se donner la mort . En effet, le suicide représente un véritable problème de santé publique au Maroc , ainsi que dans la majorité des pays. Selon l’OMS, c’est la deuxième cause de décès chez les sujets jeunes âgés de 15 à 29 ans.De plus une personne se suicide toutes les 40 secondes et toutes les 3 secondes une autre fait une tentative de suicide. De nombreuses études ont montré qu’il existe bien une relation entre la religion et la suicidalité autant que, presque toutes les religions interdisent cet acte et le considèrent comme un acte de révolte contre Dieu.
Objectif :
l'evaluation de la relation entre la religion et la suicidalité dans le contexte marocain et la détermination si la religion est un facteur protecteur du suicide
Méthode :
Étude transversale à visée descriptive et analytique, menée sur une période de deux mois, du 01 août 2021 au 01 octobre 2021, chez des patients hospitalisés à l’hôpital universitaire psychiatrique AR-RAZI de salé, en utilisant un questionnaire regroupant les caractéristiques sociodémographiques et la religiosité, ainsi que l’échelle de DUCHER à travers laquelle le risque suicidaire était évalué.
Résultats :
52 réponses ont été récoltées, dont 70% étaient des hommes, 60% avaient un âge entre 18 ans et 48 ans, 45% étaient célibataires, 30% avaient effectué des études supérieures et 54% avaient des antécédents psychiatriques. 65% des patients étaient suivis pour un trouble psychiatrique chronique et 25% étaient suivis pour une dépression. 70% étaient considérés comme pratiquants religieux et 94% étaient musulmans.
Conclusion :
Le suicide constitue toujours un enjeu critique justifiant des stratégies de prévention. La religion a un effet protecteur vis-à-vis du suicide d’où l’importance de l’impliquer dans les mesures préventives, chez les patients ayant un risque suicidaire.
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p139 impact psychologique de lannonce dun carcinome bronchopulmonaire auteurs houissa l 1 homri w 1 ben romdhane i 1 aouadi r 1 bacha s 2 labbane r 1 etablissement 1 hopital razi de la manouba tunis tunisie 2 hopital abderrahmane mami tunis tunisie presentateur houissa lilia |
P139 - Impact psychologique de l’annonce d’un carcinome bronchopulmonaire
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : HOUISSA L. (1), HOMRI W. (1), BEN ROMDHANE I. (1), AOUADI R. (1), BACHA S. (2), LABBANE R. (1)
Présentateur : HOUISSA Lilia
Etablissement : (1) Hôpital Razi de la Manouba, Tunis, Tunisie; (2) Hôpital Abderrahmane Mami, Tunis, Tunisie
Introduction : La consultation d’annonce est la première pierre d’une relation de confiance entre le médecin et le patient. Le but de cette étude était d’analyser le niveau de satisfaction du patient quand à l’annonce du diagnostic et les stratégies d’ajustement psychologique des patients atteints de cancer broncho-pulmonaire métastatique sous chimiothérapie après l’annonce du diagnostic.
Méthodes : Cette étude était menée du 1er juin au 30 septembre 2017 ayant inclus les patients souffrant d’un cancer broncho-pulmonaire pris en charge dans l’unité d’oncologie thoracique et ayant eu une consultation d’annonce. Le questionnaire MAC-Scale (Mental Adjustment to Cancer Scale) et l’échelle HAD ( Anxiety Depression Scale) étaient utilisées pour évaluer respectivement l’ajustement psychologique au cancer et la présence de troubles anxio-dépressifs.
Résultats : Trente patients étaient inclus. La moyenne d’âge était de 55 ans. Le performans status ( PS) était peu ou non altéré (PS<2) à l’admission chez 73% des patients. Une chimiothérapie était administrée chez tous les patients. La durée moyenne entre le diagnostic de certitude et la consultation d’annonce était de 8 jours. La durée moyenne des consultations était de 16 minutes. Tous les patients avaient eu une information orale de leur plan personnalisé de soins. Seule 14 patients soit (47%) se rappellent du nom du médecin qui avait fait l’annonce. Dix-huit patients (60%) avaient trouvé que l’information délivrée par le médecin était claire. Vingt patients (67%) avaient eu ainsi le temps de parler de leur maladie et de mettre fin à des non-dits et des interrogations et se disent satisfaits de l’information reçue. L’analyse de l’ajustement psychologique au cancer avait permis de mettre en évidence cinq façons de réagir à la maladie : « l’esprit combatif » dans 4 cas, « l’impuissance-désespoir » dans 6 cas, « les préoccupations anxieuses » dans 8 cas, le « fatalisme » dans 6 cas, et le « déni » dans 6 cas. Selon le score HAD, 21% des patients avaient une dépression et 32% des patients avaient une anxiété. Aucun patient n’était adressé à une consultation spécialisée chez un psychologue ou un psychiatre.
Conclusion : La communication médicale adéquate est susceptible de réduire l’anxiété du patient, d’améliorer son ajustement émotionnel et de faciliter une alliance thérapeutique de qualité.
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p140 crise suicidaire et les troubles psychiatriques auteurs tbatou l 1 stati s 1 bahetta s 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital universaire ar razi sale sale maroc presentateur tbatou laila |
P140 - Crise suicidaire et les troubles psychiatriques
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : TBATOU L. (1), STATI S. (1), BAHETTA S. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : TBATOU Laila
Etablissement : (1) hôpital universaire Ar-Razi salé , Salé, Maroc
Introduction
Les crises suicidaires constituent des situations urgentes souvent rencontrées aussi bien au niveau des urgences d’un hôpital général que psychiatrique.
il s'agit d'une conduite impulsive paroxystique, irrépressible, visant à fuir l’angoisse devenue intolérable et d’une violente crise comportementale accompagnée de perte du contrôle de soi et responsable des actes hétéros ou auto agressifs, il peut étre réalisé par une attitude automatisée engendrant des conséquences graves voire morteles .
Les liens entre passage à l’acte auto et hétéros-agressif et dimension anxieuse constituent une approche complémentaire, l’anxiété étant une réponse ou une composante psychique susceptible de s’exprimer en dehors de toute pathologie avérée, de même qu’elle peut compliquer des pathologies (troubles psychotiques augues ou chroniques , troubles thymiques, troubles de la personnalité) dont elle ne constitue pas le trouble primaire.
Méthode
Ce travail est une étude descriptive et transversale menée au sein de l’hôpital universitaire psychiatrique Arrazi de Salé.
Echantillon de 50 patients ayant présentés des crises suicidaires et hospitalisés à l’hôpital psychiatrique Ar-RAZI de Salé .
Période d’inclusion étendue sur 3 mois (du 05 juillet au 05 octobre ) .
Résultats
le sex-ratio des patients qui ont présenté des crises suicidaires est presque égale dans notre échantillon , 70 % des patients ont un âge entre 20-40 ans et 40 % sont des célibataires.
84 % des patients sont sans profession ou ils ont une profession instable et la plus part d’ entre eux(92%°) ont un niveau socioéconomique moyen ou bas et un niveau d’instruction insatisfaisant (75%) .
Notre travail a objectivé que 60 % des patients qui ont commis un acte impulsif et anxieux dans un but de se suicider , souffrent d’une dépression suivie et 20% sont des patients diagnostiqués schizophrène.
Dans notre étude 18% ont une comorbidité psychiatrique et 53% ont un usage problématique de substances psychoactives dont le cannabis est en premier ligne.
Les antécédent familiaux sont retrouvés dans 46 % .
La précipitation et la défenestration (56%) sont les actes les plus commis dans cette série de cas avec des dégâts variables allant des plaies superficielles jusqu’aux séquelles invalidantes.
Conclusion
Le crise suicidaire est une manifestation psychique d’une souffrance morale intense et insupportable souvent non ou mal pris en charge .
c’ est une urgence psychiatrique nécessitant un dépistage précoce et une prise en charge adéquate afin de prévenir ses conséquences graves aussi bien sur le plan organique que sur le plan psychique.
 diagnostics du patients
 comorbidité psychiatrique
 usage des substances psychoactives
 conséquence de l'acte
 acte commis |
p141 interet clinique des bilans biologiques demandes systematiquement aux urgences psychiatriques auteurs aoukaili b 1 2 choujaa h 1 2 rifak n 2 3 agoub m 1 2 khoubila a 1 2 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire ibn rochd casablanca maroc 2 faculte de medecine et de pharmacie de casablanca casablanca maroc 3 service d informatique medical au centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca maroc presentateur aoukaili bouchra |
P141 - Intérêt clinique des bilans biologiques demandés systématiquement aux urgences psychiatriques
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : AOUKAILI B. (1,2), CHOUJAA H. (1,2), RIFAK N. (2,3), AGOUB M. (1,2), KHOUBILA A. (1,2)
Présentateur : AOUKAILI Bouchra
Etablissement : (1) Centre Psychiatrique Universitaire IBN ROCHD , Casablanca, Maroc; (2) Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, Casablanca, Maroc; (3) Service d'informatique médical au Centre Hospitalier Universitaire IBN ROCHD, Casablanca, Maroc
Introduction :
Le bilan biologique lors de l’hospitalisation en psychiatrie a pour but plusieurs objectifs. Il est souvent fait de facon systématique, et implique un cout important. Dans cette étude, nous avons cherché à déterminer l’utilité clinique de ce bilan.
Méthode :
Il s’agit d’une étude descriptive transversale menée de janvier à décembre 2018 chez tous les patients hospitalisés au centre psychiatrique Universitaire Ibn Rochd de Casablanca, et pour qui un bilan a été fait. Le centre hospitalise tout patient necessitant une hospitalisation et relevant de son secteur. On a collecté les données socio-démographiques, les symptomes physiques et les bilans biologiques avec leur résultats. On a differencié les bilans biologiques perurbés en fonction de la “significativité clinique” ou pas. On aLe résultat d’un bilan biologique est considéré un résultat anormal comme significatif tout“cliniquement significative” quand il changeant incite un changement de la prescription médicamenteuse, incitant des nouvelles investigations, un transfert vers une autre unité ou un autre service non psychiatrique.
Critère d’inclusion: il est inclu dans notre étude tout patient hospitalisé pour la première fois dans notre service durant la période d’étude, les patients qui ont des hospitalisations antérieures ont été exclu.
Résultats :
Quatre cent soixante-sept patients, ont rempli les critères d’inclusion. L’âge moyen était de 33,4 ans, 76,4% étaient des hommes, le diagnostic le plus fréquent était la schizophrénie chez 57,7% des patients. Un bilan a été demandé chez 370 patients, (79%) après leur admission. Les patients sans bilans sont pour la plupart sorti le jour même avant de faire le prélevement ou ils ont eu un bilan biologique récent avant leur hospitalisation. Les signes d’appel cliniques n’ont été retrouvé que chez 1,5% des patients. Des perturbations biologiques significatives ont été retrouvé chez 53 patients (14,3%). Ils ont concerné les analyses sanguines de la NFS à 0,9%, les transaminases 3,5%, la kalièmie 1,5%, la natrémie 0,9% et la créatinine sanguine 0,6%. Ces anomalies ont nécessité des investigations complémentaires et des modifications thérapeutiques. Une hépatite virale C a été diagnostiqué suite la réalisation des bilans sérologiques.
Conclusion :
Dans notre étude, le bilan biologique a eu une utilité limitée. D’autres recherches devraient être menées pour déterminer quels patients pourraient bénéficier des bilans de dépistage afin d’améliorer le rapport coût-bénéfice.
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p143 long term safety of esketamine interim results of the sustain 3 study auteurs zaki n 1 popova v 5 codet m 5 nash a 2 chen n 1 lane r 1 zhang q 3 randall l 1 sanacora g 4 mathews m 1 b singh j 1 etablissement 1 janssen research development titusville nj etats unis 2 janssen scientific affairs titusville nj etats unis 3 janssen research development pennington nj etats unis 4 yale university school of medicine new haven ct etats unis 5 janssen research and development beerse belgique presentateur codet marie alix |
P143 - Long-term Safety of Esketamine : Interim Results of the SUSTAIN-3 Study
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : ZAKI N. (1), POPOVA V. (5), CODET M. (5), NASH A. (2), CHEN N. (1), LANE R. (1), ZHANG Q. (3), RANDALL L. (1), SANACORA G. (4), MATHEWS M. (1), B. SINGH J. (1)
Présentateur : CODET Marie-Alix
Etablissement : (1) Janssen Research & Development, Titusville, Nj, Etats-Unis; (2) Janssen Scientific Affairs, Titusville, Nj, Etats-Unis; (3) Janssen Research & Development, Pennington, Nj, Etats-Unis; (4) Yale University School of Medicine, New Haven, Ct,, Etats-Unis; (5) Janssen Research and Development, Beerse, Belgique
Background: Esketamine nasal spray (ESK) plus a newly initiated oral antidepressant (AD) has demonstrated robust efficacy and an acceptable safety profile in managing treatment-resistant depression (TRD). However, long-term (>1 year) safety data are limited.
Methods: This ongoing phase 3, open-label extension study is being conducted to evaluate the long-term safety (and efficacy) of individualized, intermittently-dosed ESK in conjunction with an oral AD in patients with TRD. Patients (≥18 years) who previously participated in 1 of 6 phase 3, “parent” studies of ESK entered either the 4-week induction (IND) phase or the long-term optimization/maintenance (OP/M) phase of this study based on their status at the end of the parent study. Safety evaluations included treatment-emergent adverse events (TEAEs), and cognition. Interim safety results from the extension study are reported herein.
Results: A total of 1148 patients (458 entered at IND; 690 entered at OP/M) were enrolled in the study. Of 458 patients who entered the IND phase, 420 (91.7%) continued to OP/M phase. Of 1110 patients who participated in the OP/M phase, 306 (27.6%) discontinued the study, primarily due to AEs (n=54), lack of efficacy (n=48), and other reasons (n=135; e.g., symptom improvement, scheduling/logistical conflicts, etc.). The median total duration of exposure, including exposure in the preceding parent study, was approximately 3 years (35.8 [range: 0, 57] months). In total, 1064 patients experienced ≥1 TEAEs (IND: 346/458, 75.5%; OP/M: 1024/1110, 92.3%). The most common TEAEs (≥10% of patients) in IND phase were dissociation (21.2%), dizziness (20.5%), nausea (17.7%), vertigo (16.8%), dysgeusia (bad/altered taste) (16.6%), and headache (15.1%) and in OP/M phase were headache (31.2%), dizziness (29.8%), nausea (28.1%), dissociation (22.3%), somnolence (21.8%), nasopharyngitis (21.5%), dysgeusia (18.6%), vertigo (16.8%), anxiety (14.4%), back pain (14.3%), vomiting (13.6%), diarrhea (12.3%), increased blood pressure, urinary tract infection (each 12.1%), upper respiratory tract infection (11.3%), and blurred vision (10.1%). Most TEAEs were mild or moderate in severity. Long-term exposure to ESK did not reveal any additional safety signals of concern related to bladder-, lower urinary tract-, or hepatic-related TEAEs. There were 4 (0.3%) deaths, none considered by the investigator as related to ESK. Cognition remained stable or showed trend for small improvement among all patients during the IND and OP/M phases, with the exception of a slight slowing of reaction times in patients aged ≥65 years, consistent with results of another longitudinal trial.
Conclusion: This interim analysis suggests that long-term treatment (~3 years) with ESK+AD has acceptable safety and tolerability. No new or unexpected safety concerns emerged during 3-year intermittently-dosed treatment with ESK.
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p144 un nouveau modele des soins psychologiques en belgique logiques et perspectives auteurs glowacz f 1 bruffaerts r 1 2 etablissement 1 universite de liege uliege liege belgique 2 ku leuven leuven belgique presentateur glowacz fabienne |
P144 - Un nouveau modèle des Soins psychologiques en Belgique : Logiques et Perspectives
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : GLOWACZ F. (1), BRUFFAERTS R. (1,2)
Présentateur : GLOWACZ Fabienne
Etablissement : (1) Université de Liège (ULiege), Liege, Belgique; (2) KU Leuven, Leuven, Belgique
Ces dernières années en Belgique, le système de soins de santé mentale a connu des changements majeurs caractérisés par l'abandon progressif des soins encore fortement institutionnalisés et le développement connexe des soins de proximité (www.psy107.be). Conformément aux recommandations de l’OMS de réaliser un transfert structurel des ressources des soins résidentiels aux soins communautaires, et à la philosophie de la réforme des soins en santé mentale adulte, un projet fédéral de remboursement des soins psychologiques de première ligne a été mis en place depuis le 1 janvier 2019 pour renforcer l’offre et l’accessibilité aux soins de santé mentale. Une mesure de remboursement des soins psychologiques de première ligne régi par un accord entre le comité d'assurance de l'INAMI et les réseaux de santé mentale pour adultes est depuis lors entré en vigueur en Belgique. Chacun des réseaux ayant une zone géorgraphique de travail a établi des conventions avec des psychologues cliniciens et orthopédagogues cliniciens de première ligne, qui sont les seuls à pouvoir réaliser les séances remboursables. Par cette première convention, un maximum de 8 séances (par patient et par année) prescrites par le médecin généraliste ou le psychiatre sont remboursables. Suite à la crise du corona le 2 avril 2020, la ministre de la Santé a étendu la mesure de remboursement des soins psychologiques de première ligne aux enfants (moins de 18 ans) et à leur famille ainsi qu'aux personnes âgées (65 ans et plus). En outre, dans le contexte de la crise corona, les consultations numériques ont également été remboursées pour toutes les tranches d'âge. En juin 2021 dans la lignée de ces extensions, un suivi psychologique de première ligne a été mis en place pour les indépendants en collaboration avec l'association "Un pass dans l'impasse". Une étude scientifique évaluative menée par les Universités de Leuven et de Liege (EPCAP- (Evaluation of Primary Care Psychology) a débuté en février 2020 évaluant l’implémentation de ces dispositifs avec deux objectifs : l’évaluation du profil clinique des patients traités dans le cadre de la mesure et l’évaluation des profils et des pratiques des PPL. Les premiers résultats seront présentés lors de cette communication. Tout récemment, en juillet 2021, une nouvelle convention a été signée entre l'INAMI, le SPF Santé publique et les réseaux du secteur de la santé mentale proposant un nouveau modèle de soins couvrant les soins psychologiques des enfants, des adolescents et des adultes, qu’il s’agisse de soins de première ligne ou des soins plus spécialisés en raison d’une problématique psychique sous-jacente. Cette dernière réforme des soins psychologiques sera présentée ainsi que les enjeux majeurs au niveau de la santé mentale.
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p145 soutenir les deuils difficiles en ligne etude pilote et perspectives auteurs debrot a 1 kheyar m 1 efinger l 1 berthoud l 1 pomini v 1 etablissement 1 universite de lausanne lausanne suisse presentateur debrot anik |
P145 - Soutenir les deuils difficiles en ligne : Etude-pilote et perspectives
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : DEBROT A. (1), KHEYAR M. (1), EFINGER L. (1), BERTHOUD L. (1), POMINI V. (1)
Présentateur : DEBROT Anik
Etablissement : (1) Université de Lausanne, Lausanne, Suisse
Introduction : La perte d’un proche, par décès ou séparation, est un événement très stressant, prédictif de troubles psychiques et physiques ; 10-15% des personnes rencontrent des difficultés importantes à gérer ces évènements. Les e-interventions sont efficaces pour traiter de multiples troubles mentaux, y compris le deuil compliqué. Brodbeck et collègues (2019), ont développé en allemand une e-intervention guidée pour traiter le deuil compliqué (LIVIA) et ont démontré son efficacité.
Méthode : Dans une première phase de notre projet, nous avons implémenté LIVIA de façon non-guidée en français (LIVIA-FR) dans un essai clinique non-contrôlé. Nous avons évalué son efficacité et la satisfaction des 24 participantes et participants de manière quantitative (comparaison pré- et post des critères d’évaluation) et qualitative (analyse de l’enquête de satisfaction ; Efinger et collègues, 2021).
Résultats : En ligne avec la littérature ayant comparé les interventions guidées et non-guidées, nos résultats sont mitigés. D’une part, la satisfaction est globalement bonne et l’e-intervention a significativement amélioré deux critères d’évaluation importants (symptômes de deuil et évitement du deuil). Cependant, les tailles d’effets étaient modestes et d’autres critères d’évaluation (par ex. : bien-être, dépression, anxiété) n’ont pas été affectés par l’intervention. Enfin, le taux d’abandon était env. trois fois plus élevé que pour la version guidée.
Conclusion : Dans la deuxième phase du projet, nous visons à développer une e-intervention (LIVIA 2.0) qui soit à la fois efficace et économique en ressources. Le principal changement est la guidance sur demande. Berger et collègues (2011) ont démontré que, ayant le choix, seule une partie des participants requièrent une guidance et que l’efficacité d’une e-intervention sous cette forme égale celle avec guidance généralisée. Aussi, nous basant sur différentes sources empiriques, nous prévoyons les changements suivants : travailler sur la mémoire autobiographique et l’identité, clarifier les buts et la structure du programme, évaluer et valoriser les ressources personnelles, envoyer des messages automatisés d’encouragement et rappel et, finalement, guider individuellement les participants dans l’ordre des séances.
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p146 nouvelle approche ecologique de rehabilitation psychososiale dans les schizophrenies auteurs stella amado c 1 castillo m 1 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france presentateur stella amado claire |
P146 - Nouvelle approche écologique de réhabilitation psychososiale dans les schizophrénies
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : STELLA-AMADO C. (1), CASTILLO M. (1)
Présentateur : STELLA-AMADO Claire
Etablissement : (1) Université Paris 8 , Saint Denis, France
Les soins de réhabilitation constituent une prise en charge prioritaire des personnes souffrant de troubles psychiques « en vue de leur rétablissement et de leur inclusion sociale » (Décret n° 2017-1200 du 27 juillet 2017 relatif au projet territorial de santé mentale). Les principaux programmes de réhabilitation psychosociale sont basés sur la remédiation cognitive et la psychoéducation. Certains d’entre eux sont dits « écologiques » car ils proposent une trame d’exercices se rapprochant d’une activité de la vie quotidienne ou bien, ils utilisent des situations sociales de la vie réelle en guise de support. Les limites de ces programmes concernent le transfert de leurs bénéfices dans la vie quotidienne mais aussi leur ajustement aux besoins et aux spécificités des personnes. Pour prétendre à ces programmes, les personnes malades doivent répondre à un ensemble de critères souvent difficiles à remplir, tels que leur stabilité psychique et physique, des troubles cognitifs pouvant être « admissibles » pour les programmes de remédiation cognitive, une assiduité dans la démarche d’aller vers le soin etc. De plus, les plaintes des usagers persistent notamment dans leurs difficultés à réaliser les activités dans les divers domaines de la vie quotidienne. L’ensemble de ces programmes nécessite l’implication constante de la personne sans prise en compte des facteurs essentiels des schizophrénies comme la non-linéarité des parcours, l’évolution de l’état clinique et la fluctuation des besoins de ces personnes. Cette contrainte « d’aller vers le soin » peut représenter une source de stress et de mal-être intense pour la personne malade, et l’objectif impérieux visant à honorer le rendez-vous, constituer un frein à son rétablissement. Afin de tenter de répondre à ces problématiques, nous développons une recherche doctorale ayant pour objectif l’implémentation d’un programme de réhabilitation psychosociale, basé sur la remédiation cognitive et la psychoéducation, réalisable « in vivo », soit dans l’environnement naturel de la personne (domicile, ville). Pour ce faire, nous proposons la mise en place et l’évaluation d’une pratique de remédiation cognitive, au cœur de l’activité de vie quotidienne, alliant l’entraînement cognitif au vécu expérientiel de l’activité en cours de réalisation. Les personnes sont recrutées au sein d’une structure Samsah. La recherche a obtenu un avis favorable du comité de protection des personnes. L’un des objectifs de ce travail de thèse est de montrer que la prise en compte des spécificités individuelles est nécessaire pour définir la prise en charge de la personne ; un autre est de mettre en évidence que l’amélioration des troubles cognitifs est plus efficace si ceux-ci sont travaillés « in vivo » et mis en lien avec les facteurs subjectifs, environnementaux et contextuels.
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p148 une e intervention centree sur la memoire autobiographique pour les difficultes liees a une perte interpersonnelle auteurs kheyar m 1 debrot a 1 pomini v 1 etablissement 1 universite de lausanne lausanne suisse presentateur kheyar maya |
P148 - Une e-intervention centrée sur la mémoire autobiographique pour les difficultés liées à une perte interpersonnelle
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : KHEYAR M. (1), DEBROT A. (1), POMINI V. (1)
Présentateur : KHEYAR Maya
Etablissement : (1) Université de Lausanne, Lausanne, Suisse
La perte d’une personne proche, par décès ou séparation, est un événement courant mais qui compte parmi les plus stressants ; 10-15% des personnes touchées éprouvent de grandes difficultés à le surmonter. Les personnes ayant des difficultés à gérer un deuil présentent des biais de la mémoire autobiographique (Maccallum & Bryant, 2013), en particulier un biais de surgénéralisation, à savoir la difficulté à récupérer et à imaginer des événements positifs spécifiques sans la personne perdue (Robinaugh & McNally, 2013). Des techniques de remédiation cognitive axées sur la mémoire autobiographique ont été testées pour les symptômes dépressifs avec des résultats positifs (Hitchcock, Werner-Seidler, Blackwell & Dalgleish, 2017). Cependant, aucune étude n’a examiné l’intérêt et l’efficacité de telles méthodes pour des personnes présentant des symptômes de deuil prolongé, alors que celles-ci semblent être une cible importante pour le traitement du deuil.
Le présent projet vise à évaluer un programme en ligne d’intervention cognitive centrée sur la mémoire autobiographique (ICCMA), destinée à des personnes souffrant de difficultés à surmonter la perte d’un proche suite à un deuil ou une séparation. Ce programme est axé sur la récupération de souvenirs autobiographiques et la simulation d’événements futurs spécifiques et aura pour but de favoriser un sentiment d’espoir et de faciliter la réflexion sur l’identité de la personne endeuillée.
Nous sommes en train de mener une recherche qualitative pilote auprès de personnes ayant perdu un proche, afin d'évaluer la faisabilité de l’intervention. Nous évaluons la façon dont les participants perçoivent les exercices (leurs difficultés, leur intérêt, etc.) et les éléments psychoéducatifs. Les commentaires des participants sont globalement positifs et soulignent l'intérêt des exercices et de la démarche. Dans un deuxième temps, nous aimerions évaluer l’efficacité de ce programme avec un protocole expérimental à cas uniques A-B afin d’évaluer les résultats sur les paramètres visés par l’intervention (symptomatologie et processus cognitifs).
Cette étude mettra en avant les potentiels apports du travail de la mémoire autobiographique pour les thérapies du deuil. Ce programme s’inscrit ainsi dans le champ interventionnel et de prévention en psychopathologie cognitive ainsi que dans le mouvement actuel de la digitalisation de la prévention et du traitement des troubles mentaux.
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p149 la representation de l ect chez le personnel soignant une enquete aupres de 190 personnels soignants au maroc auteurs chandad m 1 elghazouani f 1 kodad s 1 jelti a 1 kenab f 1 etablissement 1 chu mohamed vi oujda hopital dela sante mentale et des maladies psychiatrique oujda maroc presentateur chandad miriam |
P149 - La représentation de l'ECT chez le personnel soignant : Une enquête auprès de 190 personnels soignants au Maroc
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : CHANDAD M. (1), ELGHAZOUANI F. (1), KODAD S. (1), JELTI A. (1), KENAB F. (1)
Présentateur : CHANDAD Miriam
Etablissement : (1) CHU Mohamed VI Oujda -Hopital dela santé mentale et des maladies psychiatrique, Oujda, Maroc
Introduction :
L’électro convulsivothérapie (ECT), technique thérapeutique dont la naissance remonte à plus de 70 ans. Elle n’est pas seulement une thérapie de la dernière chance (dans les troubles psychiatriques résistants), mais parfois indiquée en première intention dans certaines pathologies psychiatriques tel que la catatonie. Malgré son efficacité et sa bonne tolérance prouvées, C’est une méthode qui reste sous-pratiqué dans notre contexte marocain à causes de la méconnaissance et des représentations négatives dans la société mais aussi parmi les soignants.
Objectif :
Apprécier les connaissances théoriques et les attitudes des professionnels de la santé marocain concernant l’électro convulsivothérapie
Matériels et méthodes :
Notre étude, de type transversal, descriptif et analytique, a consisté en une enquête, étalée sur une période de 7 mois.
Nous avons visé un échantillon aléatoire de personnels soignants marocain après avoir lancé notre questionnaire créé à partir de Google Forms dans les différents réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, …) pour recruter le maximum de personnes.
Les enquêtés ont répondu à un auto-questionnaire comportant, en plus des données sociodémographiques, Items relatifs à la réalisation de l’ECT, Items relatifs aux connaissances théoriques sur la sismothérapie, Et Items concernant les attitudes face à L’électro convulsivothérapie
Résultats :
L’âge moyen des soignants enquêtés était de 32,73 ans, avec des extrêmes de 22 et 65ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,75. 73,2 % des participants sont des médecins dont 34,4 % sont des psychiatres.
79,5% des enquêtés non jamais eu d’occasion pour prendre en charge un patient bénéficiant d'électro-convulsivothérapie
40 % des soignants ne considèrent pas l’ECT comme traitement de première intention. Et 64,2 % considère que l’ECT est contre indiqué chez la femme enceinte, 34,2 % chez le sujet âgé, alors que 38,1 % croient que la sismothérapie se fait sans anesthésie générale
L’ECT était perçue comme un traitement cruel par 21,8 %. Parmi les agents paramédicaux, 10,3 % refuseraient de participer à une séance d’ECT, et parmi les médecins, 3,2 % ne recourraient pas à ce traitement si l’indication était posée.
Conclusion :
Le manque d’accessibilité de l’ECT, le manque d’information et de formation chez les professionnels de la santé, et le refus de consentement auprès des proches des malades, laissent cette technique est peu pratiqué au Maroc.
Et si les soignants, persuadent de l’opportunité qu’offre cette thérapie, pourraient convaincre plus facilement les parents qui devraient donner leur accord pour réaliser cette thérapie chez leurs proches.
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p150 resultats preliminaires dun programme therapeutique tcc dans la prise en charge du burnout auteurs rebuffe e 1 2 nann s 1 2 romo l 1 2 duret c 2 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france 2 hopital raymond poincare groupe aphp garches france presentateur rebuffe erwan |
P150 - Résultats préliminaires d’un programme thérapeutique TCC dans la prise en charge du burnout
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : REBUFFE E. (1,2), NANN S. (1,2), ROMO L. (1,2), DURET C. (2)
Présentateur : REBUFFE Erwan
Etablissement : (1) UNIVERSITE PARIS NANTERRE, Nanterre, France; (2) HOPITAL RAYMOND POINCARE GROUPE APHP, Garches, France
L’épuisement professionnel représente 7% des arrêts en France chaque année et apparait comme la quatrième cause de souffrance psychique liée à l’emploi (Khireddine, 2015). Bien que touchant traditionnellement les métiers en lien avec la population (Maslach et Jackson, 1982), le burnout semble aujourd’hui concerner tous les types de professions (Machado, 2015). Le service de Psychopathologie Professionnel de l’hôpital de Garches développe depuis 2020 un programme thérapeutique favorisant les conditions d’un retour au travail. Ce programme se déroule sur 9 séances hebdomadaires et propose aux patients des contenus psychoéducatifs sur les causes et conséquences de l’épuisement professionnel (internes et externes, via un travail sur les Schémas Précoces Inadaptés (SPI, Young, 2005) et les notions de coping et résilience) tout en leur donnant des outils TCC Émotionnelle (TCCE) de gestion du stress (relaxation, méditation), d’autocompassion et de prévention de la rechute (restructuration cognitive, affirmation de soi, résolution de problème et notions ACT de défusion et valeurs).
L’objectif de notre étude est de mesurer l’efficacité de ce programme thérapeutique TCC 3è vague dans la réduction de la symptomatologie de l’épuisement professionnel pathologique. De plus, l’objectif secondaire de notre recherche a pour ambition d’identifier les SPI mobilisés dans le burnout, tout en recherchant des liens entre la réduction des symptômes d’épuisement professionnel, l’activation réduite des schémas et l’augmentation du niveau de pleine conscience des patients.
La méthode de notre recherche est la suivante : un groupe expérimental (n=6). Les patients remplissent une première série de questionnaires au T1 puis participent au programme (7 séances de 2h et 2 séances de 3h) avant de remplir à nouveau les questionnaires en T2. S’en suit un entretien semi-directif (données quantitatives). Pour mesurer nos hypothèses, nous utilisons l’inventaire de Maslach et Jackson (MBI) mesurant la symptomatologie de l’épuisement professionnel par trois dimensions (épuisement émotionnel, dépersonnalisation et accomplissement personnel), le questionnaire des SPI de Young (YSQ-S3) et le questionnaire de pleine conscience de Baer et al (FFMQ).
Les résultats préliminaires brut de notre recherche montrent une réduction significative de la symptomatologie de l’épuisement professionnel chez les patients, notamment de la dimension épuisement émotionnel (Diff Moyenne T1-T2= 100, image 1). Une réduction du nombre de SPI activés (Diff T1-T2= 13, image 2) ainsi qu’une augmentation du niveau moyen de pleine conscience (Diff Moy T1-T2= -121, image 1). Les entretiens semi-directifs confirment un sentiment de mieux être des patients ainsi qu’une meilleure compréhension de leur fonctionnement psychique.
Notre étude se poursuit en 2022 en organisant deux nouveaux groupes thérapeutiques afin de compléter ces résultats préliminaires.
 Evolution des scores MBI et FFMQ T1-T2
 Evolution SPI T1-T2
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p152 stimulation magnetique transcranienne repetee apport dans la depression resistante auteurs ben massoued r 1 moula o 1 ghachem r 1 etablissement 1 hopital razi manouba tunisie presentateur ghachem rym |
P152 - Stimulation magnétique transcranienne répétée : apport dans la dépression résistante
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : BEN MASSOUED R. (1), MOULA O. (1), GHACHEM R. (1)
Présentateur : GHACHEM Rym
Etablissement : (1) Hopital Razi, Manouba, TUNISIE
Introduction
La dépression est une pathologie fréquente avec un retentissement socio-professionnel considérable. La résistance au traitement pharmacologique impacte un tiers des cas.
Ainsi, le recours à d’autres alternatives non médicamenteuses, notamment la stimulation magnétique transcranienne, s’avère opportun.
Cet outil thérapeutique reste encore non étudié en Tunisie et trop peu exploité avec des particularités inconnues auprès de notre population.
C’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail ayant pour objectifs d’étudier l’efficience de la rTMS dans le traitement de la dépression résistante.
Méthodes
Nous avons effectué une étude descriptive prospective et longitudinale au service psychiatrie « B » de l’hôpital Razi durant la période allant du janvier 2017 au décembre 2018, incluant 25 patients suivis pour dépression résistante. Après avoir leurs consentements, ces patients ont bénéficié de 20 séances de stimulation magnétique transcrânienne au niveau du cortex préfrontal dorsolatéral gauche, à raison de deux stimulations par jour avec des séances d’entretien pour certains malades.
Résultats
L’âge moyen était de 46,3 ans. Il y avait, 17 patients de sexe féminin. La médiane du score d’Hamilton initial était à 23. Cette médiane a connu une baisse significative (p<0,001), passant à 16 à la dixième séance et à neuf à la vingtième séance.
Le taux de réponse thérapeutique, était 72% (18/25) et Le taux de rémission était 32% (8/25).
Aucun effet indésirable grave, n’est survenu pendant ou après les stimulations.
Des douleurs locales au niveau de la zone de stimulation et des céphalées bénignes étaient les deux effets indésirables les plus fréquents
Un syndrome d’excitation psychomotrice a été observé chez une patiente après 20 séances de stimulation.
Le taux de rechute était inférieur chez les patients ayant bénéficié de séances d’entretien par rapport aux autres patients (33,3% contre71,4%).
Conclusion
Cette technique de stimulation représente un espoir thérapeutique non seulement pour les troubles dépressifs mais aussi pour les autres pathologies psychiatriques résistantes, ce qui motive son intégration dans la nomenclature hospitalière en Tunisie.
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p156 evaluation des psychotherapies rapport inserm 2004 pourquoi une telle controverse auteurs durpoix a 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france presentateur durpoix amaury |
P156 - Evaluation des psychothérapies – rapport Inserm (2004) : pourquoi une telle controverse ?
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : DURPOIX A. (1)
Présentateur : DURPOIX Amaury
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France
Introduction : Le rapport de l’Inserm Psychothérapies – trois approches évaluées (2004) retrouvait que les TCC et les thérapies familiales étaient validées scientifiquement dans une majorité des troubles psychiatriques, alors que la psychanalyse était validée uniquement dans le trouble de personnalité limite. Une vive controverse médiatique éclata obligeant le ministre de la santé de l’époque à désavouer publiquement ce rapport et à le retirer du site du ministère sans contrexpertise, ce qui n’était encore jamais arrivé dans l’histoire de l’Inserm. Pour tenter de comprendre les raisons d’une intervention aussi directe du politique dans une controverse scientifique, nous nous sommes donc intéressés à analyser philosophiquement les critiques médiatiques de ce rapport 1.
Méthode : Nous avons récolté les articles médiatiques évoquant ce rapport grâce au moteur de recherche Europress avec les mots-clés « TEXT= inserm & 2004 ». Nous avons ensuite analysé ces critiques sous un angle épistémologique, historique et sociologique. Pour cette analyse, nous avons été aidés par des travaux universitaires reconnus, comme ceux de Frank Sulloway, Annick Ohayon, Mikkel Borch-Jacobsen, Carl Schorske, Adolf Grünbaum.
Résultats : 6996 articles correspondaient aux mots-clés, 46 articles médiatiques évoquaient le rapport en question (35% dans Le Monde, 17% dans Libération, 9% dans Le Figaro, <7% pour les autres journaux), dont 26 étaient critiques. Sur le plan épistémologique, les critiques étaient liées à un dualisme franc séparant le corps et l’esprit (exemple : « la souffrance psychique n’est ni évaluable ni mesurable » 2, « par définition le psychisme échappe à de telles évaluations » 3), à une vision politisée des sciences (ex : « action de marketing » 4, « résultats électoraux » 5, « motivations idéologiques » 6), à une vision pessimiste de la santé mentale (ex : « on n’arrive pas à admettre qu’en matière de santé mentale, le pourcentage de guérison est faible » 7) et à une vision postmoderniste/relativiste (ex : « évaluer tue » 8). Sur le plan historique, les critiques évoquaient le traumatisme de la seconde guerre mondiale (ex : « au lieu de brûler aujourd’hui les livres de Freud, les nouveaux barbares invoquent la science » 4), l’assimilation historique de la psychanalyse à la philosophie humaniste (ex : « Va-t-on poursuivre une politique qui nous éloigne de la tradition humaniste de l’Europe » 9) et l’influence du communisme (ex : « forte mobilisation de la gauche unie » 10). Enfin, sur le plan sociologique, le manque de moyens en psychiatrie a joué un rôle (ex : « dénigrer le rapport de l’Inserm, c’était le prix à payer pour que les plus contestataires de la profession ne polémiquent pas sur le plan santé mentale » 11).
Conclusion : De multiple facteurs interagissent et expliquent le rejet de ce rapport. Ces dernières années, ce rapport tend néanmoins à être réhabilité avec la montée des neurosciences et les critiques de la psychanalyse (ex : Sophie Robert).
 Bibliographie
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p157 prescription de benzodiazepines au centre daccueil et de crise du chru de lille facteurs influencant larret a 3 mois auteurs vaquette m 1 2 granon b 2 etablissement 1 f2rsm psy saint andre lez lille france 2 chu de lille lille france presentateur vaquette marion |
P157 - Prescription de benzodiazépines au Centre d’Accueil et de Crise du CHRU de Lille : facteurs influençant l’arrêt à 3 mois
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : VAQUETTE M. (1,2), GRANON B. (2)
Présentateur : VAQUETTE Marion
Etablissement : (1) F2RSM Psy, Saint-André-Lez-Lille, France; (2) CHU de Lille, Lille, France
Introduction : Les benzodiazépines font partie des médicaments psychotropes les plus prescrits dans le monde, et bénéficient de recommandations de bon usage largement diffusées. Les études épidémiologiques retrouvent une part non négligeable d'usage dépassant le cadre recommandé (14 à 15% des nouveaux utilisateurs en France entre 2012 et 2015), avec de nombreux effets indésirables bien documentés. Les benzodiazépines sont un enjeu de santé publique, dès le premier contact d’un patient avec la molécule.
Dans cette étude nous nous sommes intéressés à l’introduction de ces traitements dans un contexte d’hospitalisation en service de psychiatrie et avons recherché les facteurs favorisant leur arrêt à 12 semaines.
Méthode : Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective monocentrique, incluant pendant 6 mois des patients hospitalisés au Centre d’Accueil et de Crise de l'hôpital Fontan ayant bénéficié d’une introduction de benzodiazépines, reconduites dans le traitement de sortie. Après 12 semaines nous avons contacté les différents intervenants médicaux afin de faire le point sur l’ordonnance et l’accès aux soins psychiatriques.
Résultats : 76 patients ont été inclus dans l’étude (53.9% de femmes et 46.1% d’hommes) pour une moyenne d’âge de 28.1 ans. Nous avons pu récupérer les données nécessaires après 12 semaines pour 56 patients. 35.7% avaient arrêté leur traitement par benzodiazépines à 12 semaines. Parmi les facteurs potentiels d’influence étudiés, l’âge, le genre, le motif d’hospitalisation, la présence d’un conseil de décroissance sur l’ordonnance n’ont pas été associés à un impact significatif sur l’arrêt des prescriptions de benzodiazépines à 12 semaines. Seule la dose prescrite à la sortie d’hospitalisation semble avoir un impact significatif sur l’arrêt des prescriptions à 12 semaines : dose moyenne de 3.1 mg de lorazépam/jour (sd = 2.2 ; p = 0.03) dans le groupe arrêt des benzodiazépines à 12 semaines contre une dose moyenne de 4.8 mg lorazepam/jour (sd = 2.8, p = 0.03) dans le groupe poursuite des benzodiazépines.
Conclusion : Dans notre population hospitalisée en service de psychiatrie, la proportion de patients poursuivant ces traitements à 12 semaines est très importante. L’évaluation de la dose minimale nécessaire et efficace à la phase d'introduction du traitement peut avoir un impact sur la durée globale de traitement.
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p158 profil des auteurs de violence intrafamiliale a propos de 53 expertises penales auteurs jabeur m 1 ben mohamed b 1 chahdoura a 1 ajmi i 1 zaafrane f 1 gaha l 1 etablissement 1 service de psychiatrie chu fattouma bourguiba monastir tunisie tunisie presentateur jabeur mariem |
P158 - Profil des auteurs de violence intrafamiliale : A propos de 53 expertises pénales
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : JABEUR M. (1), BEN MOHAMED B. (1), CHAHDOURA A. (1), AJMI I. (1), ZAAFRANE F. (1), GAHA L. (1)
Présentateur : JABEUR Mariem
Etablissement : (1) Service de psychiatrie , CHU Fattouma Bourguiba , Monastir , Tunisie , Tunisie
Introduction : La violence intrafamiliale est aujourd’hui reconnue comme un véritable fléau social et suscite un intérêt particulier en raison de ses conséquences néfastes sur les victimes, sur les témoins et la société en général. L'objectif de notre travail est de déterminer le profil sociodémographique, clinique et criminologique des auteurs d’actes violents intrafamiliaux, examinés dans le cadre d’expertises pénales.
Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective qui a porté sur 53 rapports d’expertise pénale de sujets inculpés pour des agressions en milieu intrafamilial, au service de psychiatrie de Monastir au CHU Fattouma Bourguiba (Tunisie) durant la période allant de 2003 à 2018.
Résultats : Les inculpés de notre série étaient des hommes dans 92,5% des cas. Leur âge moyen était de 33±11,19 ans avec des extrêmes de 16 et 71 ans. Ils étaient au chômage dans 49% des cas, vivant sans conjoint dans 62,2% des cas. Le support principal était qualifié de défaillant dans 43,4% des cas et l’intégration sociale était restreinte à absente chez 41,5% des inculpés inclus dans notre étude. Ils avaient des antécédents judiciaires dans 28,3% des cas et des antécédents psychiatriques dans 39,6% des cas. Ceux atteints d’une pathologie mentale grave représentaient 32%. La personnalité antisociale était la plus représentée parmi les troubles de la personnalité. L’acte violent était l’agression physique chez la majorité de notre population d’étude (26,4%), survenant le plus souvent dans un contexte impulsif. Le délire, quant à lui, était le motif du passage à l’acte pour 18,8% de notre échantillon. La victime était représentée par un membre de la famille élargie dans 34,6% des cas, suivi par l’un des parents dans 24,6% des cas et l’épouse dans 20,4%. Le discernement au moment des faits a été jugé conservé chez 69,2% des participants.
Conclusion : Il ressort de nos résultats, que le profil des auteurs des actes violents intrafamiliaux est loin d’être fait exclusivement de patients souffrants de troubles mentaux. En effet, le contexte socio-économique, le niveau d’intégration sociale et les traits de personnalité apparaissent comme des éléments plus caractéristiques des sujets à risque de commettre ces actes. Il en découle que les stratégies préventives doivent cibler les aspects biologiques, psychologiques et sociaux de la violence intrafamiliale afin d’espérer minimiser ce fléau.
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p159 quel profil pour les femmes auteures d infraction sexuelle auteurs delhay l 1 nabhan abou n 2 etablissement 1 paul brousse aphp villejuif france 2 ch guillaume regnier rennes france presentateur delhay lauriane |
P159 - Quel profil pour les femmes auteures d'infraction sexuelle ?
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : DELHAY L. (1), NABHAN-ABOU N. (2)
Présentateur : DELHAY Lauriane
Etablissement : (1) Paul Brousse APHP, Villejuif, France; (2) CH Guillaume Régnier, Rennes, France
Introduction: Peu visible dans les statistiques judiciaires ou carcérales des pays occidentaux, le phénomène des femmes auteures d’infraction sexuelle serait beaucoup plus fréquent que l’on pourrait le penser. Il présenterait des caractéristiques et dynamiques propres non assimilables à celles des hommes auteurs d’infraction sexuelle et mériterait des investigations spécifiques, comme cela émerge depuis les années 2000. Dans ce contexte, cette étude vise à analyser les caractéristiques sociodémographiques, psychopathologiques et criminologiques de femmes auteures d’infraction sexuelle en France.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, utilisant comme matériel des expertises psychiatriques pré-sentencielles et post sentencielles réalisées par un expert psychiatrie près la Cour de Rennes entre 1990 et 2020. Les critères d’inclusion étaient le fait d’être une femme auteur d’infraction sexuelle, au sens large c’est à dire incluant les agressions sexuelles et viols, mais aussi le harcèlement sexuel, la corruption de mineur, l’exhibitionnisme et le proxénétisme. Aucun critère d’exclusion n’a été prédéfini. Les données ont été collectées selon une grille de lecture reprenant les caractéristiques sociodémographiques, psychopathologiques et criminologiques ainsi que les conclusions de l’expert. Les données quantitatives ont été analysées par moyenne, écart type, minimum et maximum. Les données qualitatives par effectif et pourcentage. Les associations entre les données qualitatives étaient recherchées en utilisant le test exact de Fisher. Les données ont été systématiquement anonymisées.
Résultats: Trente et un cas ont été rassemblés, au travers de 16 expertises pré-sentencielles et 16 post-sentencielles. L’âge moyen était de 37 ans au moment de l’expertise, le niveau scolaire était faible. Ces femmes étaient le plus souvent en couple, mères (77,4%), rapportant un passé marqué par des violences ou des négligences dans l’enfance (65,2%). Un nombre important d’entre elles souffre de troubles psychiatriques, principalement de trouble de la personnalité de type dépendant (48,4%) ou du groupe B du DSM-V (32,3%). Peu sont concernées par une abolition du discernement (12,5%), plus par une altération du discernement (18,8%). Leurs victimes sont le plus souvent des mineurs, souvent un de leurs enfants (67,7%). Elles ont majoritairement agi avec un co-auteur (57,1%), compagnon ou mari (80%). Aucune association significative entre la présence d’un co-auteur et le sexe ou l’âge des victimes n’a été retrouvée. Les injonctions de soins pour continuer le travail psychothérapeutique débuté en milieu carcéral étaient demandées par l’expert dans la grande majorité des cas (68,8%).
Conclusion: Cette étude met en lumière des caractéristiques comparables à celles des populations de femmes auteures d’infraction sexuelle d’autres pays et souligne la prévalence importante de parcours chaotiques, non structurants voire traumatiques au sein de cette population.
 Caractéristiques sociodémographiques (1/2)
 Caractéristiques sociodémographiques (2/2)
 Caractéristiques psychopathologiques
 Caractéristiques criminologiques
 Conclusions de l'expert |
p160 prise en charge hospitaliere specifique des jeunes adultes en psychiatrie publique francaise auteurs brunner j 2 verzaux s 2 charrel c 1 wathelet m 1 duhem s 1 etablissement 1 f2rsm psy saint andre lez lille france 2 epsm lille metropole saint andre lez lille france 3 universite de lille lille france presentateur brunner jordan |
P160 - Prise en charge hospitalière spécifique des jeunes adultes en psychiatrie publique française
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : BRUNNER J. (2), VERZAUX S. (2), CHARREL C. (1), WATHELET M. (1), DUHEM S. (1)
Présentateur : BRUNNER Jordan
Etablissement : (1) F2RSM Psy, Saint-André-Lez-Lille, France; (2) EPSM Lille Métropole, Saint-André-Lez-Lille, France; (3) Université de Lille, Lille, France
Introduction : Les adolescents et jeunes adultes, aussi regroupés sous le concept d'AJA, représentent une période de vulnérabilité psychiatrique, d'origine multifactorielle, et d’émergence de maladies psychiatriques. Ainsi, on considère qu'environ 75% des pathologies psychiatriques débutent avant 25 ans (1). En France, il existe cependant un paradoxe entre la nécessité de soins précoces et intensifs à cette période et l’offre de soins qui souffre d’un manque d’organisation et d’homogénéisation du fait d’un positionnement à la jonction entre la psychiatrie de l'enfant et l'adolescent et la psychiatrie adulte (2). C’est dans une optique d’amélioration des soins que de nouvelles recommandations (3) émergent, mettant notamment l'accent sur la création d'unités d’hospitalisation prenant en charge spécifiquement les jeunes adultes.
Méthode : En collaboration avec la F2RSM Psy, un recensement des unités d'hospitalisations dédiées a pu être fait et un un état de lieux de ces dispositifs de soins en France a été réalisé par la diffusion d'un questionnaire aux responsables d’unités.
Résultats : Au total 13 unités ont été trouvées mais seulement 7 ont répondu. La majorité des unités ont moins de 10 ans (4 unités sur 7) et prennent en charge la tranche d’âge 16/25 ans. Il s’agit principalement d’unités dépendant d’un CHU (4 sur 7). Les indications d’hospitalisation sont représentatives de l’émergence des troubles psychiatriques chez les AJA sauf pour les troubles du comportement alimentaire et les troubles anxieux. L’approche pédopsychiatrique est faiblement représentée (2 unités sur 7) . Il existe des différences pour ce qui est du fonctionnement et du cadre réglementaire surtout pour les mineurs. Ces unités tendent à être conformes aux recommandations qui émergent en France notamment le rapport Hazan de 2017. Nos résultats sont cependant biaisés par le faible nombre d’unités retrouvées et par un taux de réponse de 53%.
Conclusion : Les recommandations françaises concernant les AJA sont insuffisantes mais tendent à s’étoffer. L’enjeu reste d’harmoniser ces recommandations et les pratiques afin de développer une approche commune entre les différentes unités.
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